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La jeunesse n'est plus ce qu'elle était !

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La jeunesse n'est plus ce qu'elle était ! Empty La jeunesse n'est plus ce qu'elle était !

Message par Marnoris Mer 12 Juin - 23:32

La Jeunesse n'est plus ce qu'elle était !
La jeunesse n'est plus ce qu'elle était ! Separa13
Cela faisait des jours, que dis-je, des semaines que nous mangions de la poussière, mon baudet et moi. La bouche pâteuse et la dent croquante, nous avancions sans but au milieu des étendues sauvages, plaines steppiques et désertiques. Enfin si, moi, j'en ai un de but. Je devrai bien rallier Arzpal un jour ou l'autre même si le plus rapidement serait le mieux. Pour ce qui est de mon compagnon d'infortune, je dois avouer que je ne sais même pas s'il en a une, de conscience. Ce qui induirait peut-être qu'il n'avait peut-être aucun but, et qu’il n’est ni plus ni moins qu’un instrument mis à ma disposition ! La distinction entre les êtres doués de conscience du reste, distinction opérée, le dirons-nous, par les têtes tout justement pensantes de ces êtres pensants, m’a toujours fasciné. Tous ces êtres tout aussi pieux les uns que les autres passent le plus clair de leur temps à se justifier et justifier leurs actes, à chercher le pourquoi du comment juste pour ne pas avouer, tout simplement et justement qu’ils ne font qu’exploiter leur monde.
Pourtant, la réponse est tellement simple. Nous sommes tous, ni plus ni moins que des animaux. Rien que cette formule est péjorative et démontre que même pour moi, cette vérité, qui a beau être criante de logique et de sincérité, m’est tout aussi dure à avouer. Alors pourquoi saucissonner ainsi mon canasson alors, pourquoi ne pas lui laisser le choix de me suivre ou pas ? Car j’en ai décidé autrement et parce que mon intelligence me porte sur un piédestal et me permet de dominer cet autre animal. L’éternel relation du dominant et du dominé. En somme, c’est la vie…  
 
Je me sens bien seul...
 
En plus d'être fagoté comme un fou furieux ou encore comme le dernier des sauvages, note je ne jure pas avec mon entourage, je suis perdu en plein milieu de cette immensité, entouré de l'horizon à perte de vue où les collines se succèdent infiniment avec pour seule compagnie celle de mon compagnon et de quelques bosquets rachitiques et rabougris par le vent de-ci de-là.
La nuit approche et il n'y a toujours pas le moindre abri en vue.
Et en plus de la nuit, des nuages sombres et menaçant, poussés inlassablement par le vent rageur s’est levé tôt ce matin, se réunissent dangereusement au dessous de nos têtes comme si quelques tribunaux inquisitoires obscures et terrifiants venaient à s’occuper de notre cas.
 
« Mais bordel, je veux seulement une saleté d'abris. »
 
Tout en jurant à voix basse, je viens d’apercevoir au loin une tache de lumière vibrante. Poussé par la curiosité propre aux ancêtres tels que moi et aussi par une envie pressante d’uriner, je rassemble alors le reste de mon énergie plus de demi-séculaire pour gambader telle un guilleret campagnol, avalant les collines devenues buttes sous mes pas tout en tirant cette satanée bestiole plus têtue qu'une mule.
 
J'arrive alors sur les lieux alors que le soleil recule à petits pas, plongeant tout ce merdier dans une pénombre rose orangée recouverte peu à peu par un immense rouleau noire et menaçant.
Tout en bouclant le bec de mon suivant, j'entreprends d'écarter les branches basses de mon autre main. La scène sort à peine de l'imagination d'un mioche tellement elle était banale. Ce n'est qu'un simple feu de bois à l'orée d'un minuscule bosquet de feuillus perdu au beau milieu des plaines.
 
Le seul hic fut qu'il n'y a personne à l'horizon...

Tant pis, fallait rester là, qui part à la chasse perd sa place.
 
Je sors donc en hâte de ma cachette mais trébuche, évidement, après m’être essayé à la glissade improvisée sur une maudite pierre plate recouverte probablement d’une couche de mousse épaisse. Pris de court, je ne pense pas à lâcher la longe de l'animal qui se sentant entraîné plus fortement que de raison commence à braire de mécontentement, comme à son habitude. Quant à moi, je reste alors étendu sur le sol les quatre fers en l'air pendant un bon petit moment.
 
 
 
« Ahhh saleté de caillou !!! »
 
Tout en maugréant tous les Dieux du Panthéon pour leur énième fourberie, j'entreprends de me relever tant bien que mal. C'est alors que je me sens comme foudroyé par un éclair dans toute ma colonne vertébrale, faisant grincer chaque vertèbre. Une douleur intense me gonfle tout le dos, m'empêchant de respirer.
Plié en deux, caricature du plus vieux des sages édentés et gâteux, je me traîne vers ce feu tant mérité.

Nous arrivons doucement à la fin de l'été et les nuits deviennent de plus en plus longues, humides et froides, très froides... Le soleil parti, l'air se transforme en vent glacial pour un pauvre petit bougre comme moi. Ce feu va m'aider à réchauffer ces pauvres articulations où d'hivers en hivers je sens de plus en plus poindre de l'arthrite. La douleur passée, je me laisse enfin choir le plus près possible de la source de chaleur.
 
« Baudet, viens par ici, sale bête ! »
 
Les ânes sont depuis toujours réputés pour n'en faire qu'à leur tête. Je dois dire que le mien n'échappe point à cette règle dictée des Dieux eux-mêmes. Cependant, mon mignon, qui a fini par se lacer de braire à la mort, ne vient même pas d'opposer de résistance et ne me força pas à forcer le ton pour qu'il rapplique de sitôt.
Je réussis même à le faire se coucher à côté de moi mais cette fois-ci à grands coups de pieds dans l'arrière train.
Cette foutue bestiole va bien finir par comprendre que j'étais de mauvaise humeur...

La jeunesse n'est plus ce qu'elle était ! Separa13
Alors debout, je décidai de vite faire un petit tour pour inspecter les lieux du crime à la recherche de quelconques babioles perdues lors de la chute...
 
Par bonheur ou par malheur, je ne trouvai rien. Cependant, quelqu'un d'autre me trouva, quelqu'un de pas franchement sympathique. Il se trouvait dans mon dos, probablement fort près du feu en compagnie de mon beau.
 
« Hey, vieux tas d'fumier, qu'fiches-tu prés d'mon feu avec s'te magnifique bestiaule puant l'rat mort à v'la trois lieux à l'ronde ? »

Mon quadrupède, relevant l'insulte, racla le sol de son sabot et brailla à en faire éclater la lune qui venait justement d'apparaître d'entre les arbres. S'en suivi une sorte de beuglement à moitié étouffé et des bruits de lutte...
Je me retournai juste à temps pour voir une silhouette humanoïde basculer cul par dessus tête et mon âne se carapater vers le bosquet tout proche. Ni une ni deux, je m'élançai avec toute la vigueur de mon grand âge à la poursuite de cette satanée bourrique.
Malgré les ténèbres et grâce au manque de persévérance de mon bourricot, je ne dus pas m'esquinter la santé et pus l'extraire de cette satanée végétation aussi vite qu'il ne faut de temps pour le dire, ou alors un peu plus, mais qu'un poil...
 
Arrivé à la limite de la lueur dégagée par le feu, je pus voir la silhouette bouger et lentement reprendre ses esprits. A nouveau, je m'élançai et tout en essayant d'immobiliser l'inconnu en sautant dessus, je pus distinguer ses traits.
Bon, il n'y a pas grand chose à dire à par qu'il était sale, laid et que ses traits étaient taillés à la serpe. Vu les relents de sueur rance mélangés à celle de la puanteur des peaux de bête à peine tannées et donc en putréfaction entassées sur ses épaules, je ne pus rester longtemps à immobiliser cet immondice ambiant.
 
« Pouahhh...! Je comprends... pourquoi... baudet s'est enfouit... C'est une infection... »
 
M'écriais-je tout en reprenant mon souffle et m'éloignant de cette décharge comparable à celle de Chahar, ma ville natale. Cet homme devait surement être un de ces trappeurs qui, en été, allaient chasser divers bestioles à fourrure dans les chaines de montagnes du Nord pour ensuite les revendre dans les grandes cités du sud.
 
« M'est d'avis que toi devoir prendre bon bain, mon gars ! Et jeter ces loques putréfiées... »
 
Tout en crachant ses poumons, l'homme me rétorqua dans la langues dans plaines qu'il ne me battrait jamais dans cette discipline (ce qui était faux, bien sûr) ainsi que d'aller voir en haut de la colline la plus proche pour voir si il y était.
 
Bien entendu, je ne suivis pas son conseil et entrepris plutôt de lancer des regards un peu partout en quête de quelque chose.
 
« Bon, j'ai une idée, tu as surement ramené viande. Il y a déjà un gueu. Je propose cuisiner ce tas de chairs sanguinolentes pendant tu reposes. On bouffe, on prend chacun un tour de garde à tour de côte, s'tu veux, on est quitte et demain tu (ne) me verras même (pas) quand tu te réveilleras. Qu'en penses-tu ? Je suis une bonne blague (pâte), je sais... »
 
L'homme se leva lentement.
 
« Mhh ! Pourquoi pas, vl'a s't'une bonne idée... »
 
Soulagé, je me rapprochai du pestiféré ambulant. Arrivé à sa hauteur, il me toisa. Et soudain, sans crier gare, il m'attrapa le bras gauche et me tira en avant. Après un petit pas de danse, il se retrouva derrière moi tenant mon bras tordu au creux de mes omoplates.
 
« Et v'la quoi encore ? Dans tes rêves, vieu chnok ! Barres-toi plus vite qu'ça avant qu'j'perte patience ! »
 
Criant de douleur et vociférant des insanités à propos de ses ancêtres, je dus néanmoins battre en retraite après qu'il m'ait botté le cul en bonne et due forme jusqu'à ce que mes hémorroïdes refassent de nouveau surface. Beuglant après mon bourriquet, je vérifiai à nouveau que je n'avais rien semé puis déguerpis à bonne distance de ce botteur de derrières en puissance. Je ferrai mon canasson.
 
« Malotru, et le respect vieux, t'en fait quoi ? »
 
Pour seule réponse, l'homme feinta de me courser puis éclata de rire. Cette fois-ci, je me décidai à déserter mais sans m'avouer vaincu. Tout en m'éloignant, je continuai à déverser un torrent d'insanités.
 

Un craquement sourd détonna dans l'immensité du ciel et la pluie se déversa en torrents sur les plaines...
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Très vite la situation dégénéra. Comme les plaines étaient balayées par de puissants vents rageurs, le temps tourna vite en un déluge infernal. La moindre source de lumière avait complètement disparu et Henrik était tel un aveugle abandonné au milieu du plus gros marcher chahar'. Ballotté comme une vulgaire poupée par les éléments, Henrik s'abandonnerait entièrement à une quelconque aide venue de n'importe quel Dieu du Panthéon. Il entama une courte litanie pour qui pourrait l'aider à se soustraire à cette tempête qui venait pourtant à peine de commencer.

Tirant avec force derrière lui un âne trempé et encore plus apeuré que son maître, Henrik guettait le moindre éclair pour tenter de trouver le plus proche abris des environs.
Cette nuit, pensa Henrik, il ne ferait pas le difficile !

« Saletés, laissez-nous en paix ! Nous cherchons seulement refuge et ce n'est pas cette maudite eau qui nous en empêchera ! »
 
Henrik, comme devenu fou, criait à tous vents dans toutes les directions sans se soucier de ce que pourrait penser son baudet. Pourtant, le souffle, plus puissant que lui, ridiculisait ses paroles à de simples braillements de nourrisson.
 
Commençant à désespérer de trouver un abris avant qu'il ne soit trop tard, Henrik fut aveuglé par un éclair tout proche qui inonda les environs et imprima au fer rouge une image salutaire au plus profond des rétines de notre pauvre vieux.
 
A une mille de là se trouvait une sorte de relief, seul bastion encore debout dans cette immensité désertique et érodée.
Tel un phare en plein océan, cette vision attisa le courage du petit homme qui, ne pensant plus à rien d'autre, fonça, tête baissée, vers cette épave protectrice toute proche.
 
 
Après une interminable marche, c'est un Henrik diminué et exténué qui débarqua au pied de cet énorme havre de paix. Il avait vu juste. Par chance ou par don des dieux, le relief était en fait une sorte d'escarpement rocheux gigantesque où y était creusé une petite cavité assez profonde pour protéger efficacement des visiteurs de la tempête faisant rage au dehors.
 
Sans perdre de temps, Henrik s'engouffra dans le gouffre et s'écroula, exténué, la longe du bestiaux encore serrée aux creux de ses mains.
 
Et la lumière fut. Comme lorsque, subitement, sans crier gare, la scène d'une pièce de théâtre se trouve emportée dans un torrent de lumières. Après un court instant d'hésitation où tout semble entraîné dans un immense maelström virevoltant, on cligne des yeux pour rétablir l'ordre. Tout se calme peu à peu, on s'apaise lentement. L'endroit se précise, les détails surgissent les uns après les autres comme de multiples touches apposées par un peintre impressionniste.
 
Et ô quelle belle scène ainsi peinte...
 
Après quelques instants, hésitant, notre bon vieux vivant se releva lentement avec l'air hagard de celui qui vient de se lever et ayant essuyé une terrible bataille, la veille. Ses vieux os supportaient de moins en moins ces nuits à la belle étoile ainsi que ces tempêtes colériques.

Une longue journée de marche l'attendait et il se mit à ronchonner rien qu'en pensant à ce qui lui pendait au nez.
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Après une rapide cécité passagère due à un levé trop brusque, Henrik chercha d'instinct son vieil ami de galère.
 
Qu'-il ne trouva point...
 
Ni devant, ni derrière, ni dans les bois, ni dans les champs pourtant tentants. Découragé par ses recherches infructueuses, il entreprit de revenir d'où tout avait commencé, d'où il avait immergé du sommeil. L'endroit semblait vierge de toutes traces humaines et encore moins d'équidés. Même le lieu où il avait dormi semblait intact, le sol herbeux n'étant même pas souillé par un quelconque passage et semblait encore moins avoir accueilli un être endormi. Tout semblait avoir ignoré la présence de l'âne mais aussi celle de notre pauvre vieil homme.
 
C'est à ce moment-là qu'un déclic se produit dans les méninges tracassées du bonhomme qui se senti comme percuté par la violence tout à coup libérée.
Il ne connaissait que trop bien ce lieu. Cela sonnait comme une évidence dans un premier temps. Pourtant, le son produit devait n'être que faussé et la cloche fêlée car il était impensable qu'il reconnaisse ces lieux.
Après le bottage de derrière de la veille et l'océan déchainé de la nuit, il avait du continuer dans l'obscurité pour se trouver un endroit plus ou moins acceptable afin d'étendre ses vieux os et avait fini par s'écrouler ici, au beau milieu d'une petite étendue de hautes herbes sans même prendre la peine d'entraver sa bibliothèque ambulante et pas si fidèle que ça, dirait-on.
 
Soudain, sans laisser au vieux la possibilité d'analyser la situation, on entendit des crissements puis des clapotis de pas lentement se rapprocher sans, toutefois, se presser. Cela venait tout droit de la rizière la plus proche. Par acquis de conscience, Henrik décida d'aller se cacher dans l'orée du bois sans pour autant mettre sa curiosité de coté. Il faut croire que l'épisode de la veille ne lui avait servi à rien.
 
Un enfant pas plus haut que trois grains de riz, les yeux bridés et la tignasse d'un noir de jais plus ou moins bien peignée sorti de la rizière. Il se stoppa net, cligna des yeux et pencha la tête, la bouche pendant de coté.
Sans crier gare, il bondi en avant, un large sourire aux lèvres et fonça à toute allure vers la cachette d'Henrik. Celui-ci prit de court essaya de se fondre dans la végétation tant bien que mal mais ne fit qu'empirer les choses en écrasant plusieurs branches mortes qui craquèrent sous son poids et ne put se retenir de maugréer son destin surement joué sur un jet de dés lors d'une soirée trop arrosée, là-bas, chez les divins.
 
« Bordel, ce n'est qu'à moi qu'arrivent ses choses-là ! »
 
Pourtant, l'enfant ne parut pas l'avoir entendu et continua sa course effrénée sur ce qui semblait être un large sentier. Pour se cacher juste à côté d'un sentier, il n'y avait qu' Henrik.
Le petit poussa un cri de joie en découvrant une vieille charrette tirée par deux bœufs et redoubla de vigueur tout en s'égosillant joyeusement.
 
Bien vite, il arriva à la rencontre du convois puis sauta avec agilité sur la banquette de la charrette conduite par un homme seul. Il se plaça au coté de celui-ci et commença à papoter en faisant de grands gestes.
 
Henrik, lui, resté tapis dans son semblant de cachette pendant tout ce temps, était maintenant extrêmement apeuré. L'incompréhension se lisait autant aisément que soudainement sur son visage. Les yeux ronds, il transpirait à grosses gouttes et souillait ses souillons. La lumière qui avait été, fut de plus belle et tapa peut-être un peu trop fort sur son crâne un poil dégarni. Le petit vieux avait donc soudain comme une insolation ? Il se sentait mal et ne comprenait rien à la situation qui devenait de plus en plus impensable au fur et à mesure qu'elle devenait claire et limpide.
 
 
L'homme sur la charrette, guidant le canasson de sa cravache, tout en fouettant inutilement l'air, n'était autre qu'un père accompagné d'un fils qui avait jadis été connu sous le nom de Thai Ningh...
 
Le vieil homme devenait franchement inquiétant, il devait salement déguster cet nouvelle.
Le tissus de songes n'avait plus besoin de grand chose pour se rompre.
 
Au contraire du petit vieux, le duo père et fils passèrent paisiblement devant Henrik atterré devant tant d'incompatibilités. Ils poursuivirent leur chemin comme de si ne rien n'était et disparurent dans un tourbillon qui s'évapora lentement en fumée pour ne laisser que néant derrière eux.
 
La dernière fibre se rompit et Henrik ouvrit les yeux...

Le néant hélas ne perdure jamais bien longtemps.
 
Il y a de ces rêves qui, lorsque vous vous êtes réveillés, persistent à continuer de vous hanter. Ils ne vous lâchent pas si facilement et restent bien encrés dans votre mémoire jusqu'à devenir en quelque sorte d'authentiques souvenirs.
 
Mais dans le cas d'Henrik, ce furent plutôt les souvenirs qui devinrent cauchemar. Acculé dans le rêve, Henrik ne pu s'empêcher de bondir d'effroi dans son refuge rocheux.
Il faut croire qu'il roula durant son sommeil car, pourtant ridiculement petit, il réussi à se prendre le plafond devenu dangereusement bas et retomba fissa sur le sol, se tenant la tête dans les mains.
 
La douleur irradiant dans tout son crâne, Henrik tenta de se relever, les idées plus tout à fait claires. S'il ne s'était pas fendu le crâne comme une noix, on peut dire que c'en était passé à un poil...
A chaque pas fourni, Henrik sembla reprendre de la lucidité et arrivé au bord du refuge, il se laissa choir sur le sol et fut immédiatement agressé par le vent rageur et la pluie froide.
 
Ahhh que c'est boon...
 
Mais alors qu'Henrik allait se faire dessus de plaisir, il remarqua une silhouette sombre et ni une ni deux, se retrouva sur ses deux pieds et couru vers cet intrus, un couteau jaillissant dans sa main.
Il allait bondir lorsqu'il prit conscience de la réalité de son adversaire. A mi-chemin, il se stoppa net et lâcha...
 
« Oh mais que vois-je ? »
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Message par Marnoris Jeu 27 Juin - 22:25

"C'est la toute première fois que je rencontrai Henrick, un jeune sauvage des terres du Nord et qui allait finir par devenir mon compagnon d'infortune. Les débuts furent difficiles, je ne connaissais que trop mal sa langue, juste le nécessaire pour pouvoir me débrouiller dans ces terres inhospitalières. Au cas où j'avais un pépin...
J'appris beaucoup de lui comme, je l'espère, il apprit beaucoup de moi ! Ah dommage, depuis le temps, nous nous sommes perdus de vue. Je ne sais pas ce qu'il est devenu. Je me souviens du nombre de fois où il frôla la mort pour me sauver d'une mauvaise passe. Quel gros nigaud ! À sa place, je n'aurais pas tenté de me sauver, biesse comme j'ai pu être.

Au début, il était pas fort bavard, la première nuit que nous partageâmes dans ce trou, refuge en plein milieu d'une mer déchaînée de graminées ballottées à tous vents, il n'a presque pas dit un mot. Il passa toute la nuit à s'occuper de la jument qui l'accompagnait, le regard vague perdu au loin.

Pour qu'un jeune freluquet agisse de la sorte, fallait vraiment que quelque chose se soit passé !

Cependant, je laissai couler le temps qu'il fallut et il commença à se livrer. Après cette nuit passée ensembles, nous décidâmes de faire router ensemble. Il connaissait bien ces terres que nous traversions et moi, je connaissais bien la suite... Rien ne vous étonne ?

Il est certes rare qu'un sauvageon porte le même prénom que moi, je vous l'accorde, mais il n'est encore plus qu'il s'aventure en dehors des terres qui l'ont vu naître.

Pour les sauvageons et en accord avec leurs croyances, ce que nous, nous appelons les terres sauvages ou étendues sauvages, sont pour eux tout ce qui reste du monde des hommes d’antan. Leurs terres sont, parait-il, vertueuses et gardées par des divinités qui me sont encore aujourd'hui pour la plupart inconnues. Le reste du monde est, par opposition, vous l'aurez compris, un endroit où il ne fait pas vraiment bon vivre. Passé les frontières de leur monde, les sauvageons croient que les terres sont gouvernées par un mal sournois et terrifiant qui règne sans partage. Alors, pour le bien et l'équilibre du monde, il est impensable, interdit ou, au moins, fortement déconseillé de franchir la frontière sous peine de risquer de bien mauvaises choses pour soi comme pour tout un chacun.

Vous comprenez maintenant pourquoi j'étais complètement abasourdi lorsqu'il me demanda de me conduire hors des étendues sauvages. À l'époque, je me dis que peut-être le monde était en train de changer sans que le commun des mortels s'en aperçoive. Seuls les gens du voyage et autres vagabonds peuvent entrapercevoir cette vérité saugrenue.

Ah Henrick, que de beaux moments passés en ta compagnie. Je me souviens encore de ce premier contact. Tu ressemblais à un oisillon tombé du nid et qui n'arrivant pas à retrouver ton chemin était parti à l'aventure trop tôt. Tu étais aussi mouillé qu'un chat qu'on aurait jeté dans un canal, ne sachant pas nager.

Tu me manques…"

"Extrait des carnets de voyage d'Henrik Morgenstein"
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