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Un blast fécond

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Message par Invité Mar 1 Juil - 20:51

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Message par Mortelune Mer 2 Juil - 12:05

Ratapok, le chétif Skaven autoproclamé Lord avait quitté sa cité sous la montagne depuis plusieurs semaines déjà. De longues journées de voyages passées à marcher, chasser et glaner de quoi se sustenter mais aussi et surtout à tenter d'effacer de sa mémoire le souvenir harassant de son clan décimé par ceux qui autrefois avaient été ses alliés. Durant ses rares moments de repos et de sommeil, les images s'entrechoquaient dans son esprit, mettant en scène les clans de Karr, Tristesse et Grarg qui, sous l'influence du puissant Dragon Shayrou s'en étaient pris au sien et à celui de son grand ami Léon le Portepeste. Ratapok revoyait clairement Karr, monté sur son nain de combat, balayer ses frères de sang, ralliés pour s'opposer à lui, à grands coups de masse d'arme. De la même façon, la voix de Tristesse résonne encore souvent dans son esprit et lui rappelle les incantations mortelles qu'elle prononçait avant de faire s'abattre sortilèges et malédictions sur les membres des clans de La Main Blanche et du Duché d'En Dessous. 

C'est encore en sursaut que Lord Ratapok, le Saigneur d'En Dessous, s’éveilla ce matin là, à l'orée d'une petite clairière, perdue au cœur d'un bois touffu se trouvant à quelques lieues de Clantor. Machinalement, il essuya son front des nombreuses gouttes de sueur qui y perlaient, avant de déplacer sa petite carcasse vers les rives du ruisseau qu'il avait repéré la veille au soir. Au contact de ses mains poilues et aux doigts crochus, l'eau était vive et fraîche. Elle lui fit un bien fou lorsqu'il s'en aspergea la figure et en but quelques gorgées pour se réhydrater après cette vilaine nuit durant laquelle il n'avait que peu dormis.

Si les souvenirs de la probable éradication de son clan le hantaient, ce n’étaient pas les seules pensées à obnubiler son esprit. S'il était si proche de Clantor actuellement, ce n’était pas pour le tourisme, mais bien pour tenter d'y trouver un moyen d’exercer sa vengeance sur Shayrou. Un moyen de tuer un Dragon... rien que cela. Une arme, un sortilège, un bataillon d'hommes en plates et portant l'épée, une tarte au citron empoisonnée... peu importait en fait au petit Skaven du moment que le saurien y laissait la peau... et les écailles avec.

Aussi l'homme rat s’était-il tout naturellement dirigé vers la capitale. Un lieu qu'il connaissait bien pour y avoir vécu un temps... Bon il logeait à cette époque dans les égouts mais il se sentait citoyen à part entière de cette ville qu'il admirait et à laquelle il vouait presque un culte. Il savait, du moins il était certain de pouvoir trouver des réponses à ses questions mais surtout des moyens de parvenir à ses fins. La ville abritait suffisamment de voleurs, mages, espions, receleurs qui aient chacun un avis sur la meilleure façon d’occire un Dragon. Quand bien même un Dragon d'Onyx... 

Alors qu'il tentait de mettre de l'ordre dans ses idée, les mains de Ratapok s'appliquaient machinalement à préparer son repas du matin. Malgré son ventre qui criait famine, le banquet serait frugal. Quelques mures, un peu d'eau aromatisée aux fleurs d'orties, et ce qui restait du lièvre qu'il avait consommé la veille. Le gibier n’était pas très présent dans le coin et malgré ses talents de pisteur et de chasseur, Ratapok avait mis quelque temps avant de débusquer la moindre proie. Cela laissa penser au Lord qu'il se rapprochait de sa destination et que les parties de chasse dans le bois étaient monnaie courante, en jugeait-il aussi par les nombreuses traces de chevaux ferrés qu'il avait remarqué sur la terre meuble. A moins qu'un grand prédateur n'ait élu domicile dans les environs et fait fuir le petit gibier.

A ce sujet, à bien y regarder, les bois étaient étrangement calmes et silencieux. Pas un chant d'oiseau ne venait titiller l'ouïe du chef de clan Skaven. Occupé à ronger l'os fin d'une patte arrière de lapin, ses yeux néanmoins scrutaient avec insistance les moindres zones d'ombre qui lui faisaient face.

Il avait comme un mauvais pressentiment tout d'un coup, et ses sens affûtés ne le trompaient que rarement. Il ne modifia pas pour autant son comportement et continua donc à nettoyer l'os qu'il tenait entre ses doigts sales du peu de chair qu'il restait dessus. Il savait que dans ces cas là, si on se sait épié, mieux valait-il faire croire qu'on l'ignorait.

Pour autant, d'un regard furtif il s'assura de la présence à ses flancs de ses deux dagues drow qui ne le quittaient plus depuis qu'il s’était défait à lui seul de deux rangers elfes noirs. Sa fine queue de rat, décorée de bagues métalliques dont certaines étaient hérissées de pointes, se balançait lentement dans son dos. Il était prêt à recevoir.
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Message par Invité Jeu 3 Juil - 17:30

L’imago émergeait fébrilement de la torpeur que lui avait provoqué le Blast. Il se sentait bien ; même si toujours sous le choc des drogues qu’il avait pris, même si toujours sous le choc du Blast. Il ne tenta même pas de se lever, ne sachant que trop bien, qu’il n’aurait pas la force nécessaire de soulever sa chitine. Donc, il se roula confortablement dans le nid de terre, qu’il avait creusé toute la nuit durant et repensa à son Blast si fulgurant, si immersif.


un voyage immersif:


Au cours de ces pérégrinations il avait, de temps à autre, entendu parlé de sexe ; de la béatitude intense que provoquait l’acte, même quelques heures après. D’ailleurs, il se souvenait d’avoir observé un curieux peuple de singes qui ne résolvait leurs problèmes que par ce biais, même entre mâles. Ses souvenirs étaient très précis quant aux traits de leur visage profondément béats, au moment de jouir de l’acte ; de jouir de ce moment suspendu dans le temps où seuls partenaires et Jouissance n’existaient.
À ce moment précis l’imago semblait voir atteint l’extase du sexe par l’entremise du Blast. Il ne connaîtrait jamais le coït, mais il était déjà accroc à cette volupté, ce plaisir immense. Pas de doute, il venait d’atteindre un point de non-retour. Le point de non-retour que connaissent tous ces gens dépendant de l’extase qu’apporte les drogues et qui n’avait plus envie de s’en détacher ; plus envie de ne réduire le monde qu’à leur cinq sens et qui leur paraissait si étriqué, si coercitif ; plus envie de ne se contenter que de la réalité, tellement leurs hallucinations ouvraient un monde si riche et vaste, au-delà des perceptions sensorielles.

L’imago venait de perdre sa virginité et il n’avait qu’une hâte…recommencer.

Dans l’attente de recouvrer assez de force pour soulever sa carcasse, il repensa à ces délires et à l’illumination qu’il eut. Il savait enfin qui était cette personne que ses souvenirs nommaient Faugist. C’était devenu une évidence…il agissait de son père. D’ailleurs, plus il y pensait, plus il ressentait une vague de chaleur lui réchauffer les entrailles. S’il avait pu sourire il l’aurait fait, mais sa chitine ne lui permettait seulement que d’ouvrir ses courtes mandibules. Il n’éprouvait pas de l’amour à proprement parlé pour son père -d’autant qu’il n’avait qu’en de très rares occasions éprouvé un quelconque sentiment- mais il savait que son père était une personne d’importance…d’im-por-tance. Son père était IM-POR-TANT…IM-POR-TANT. Il ne l’aimait pas, il ne s’aimait pas lui-même, il n’avait jamais éprouvé quoique ce soit pour qui que ce soit. Seulement, il savait que les gens important pour lui devaient être à ses côtés aussi, il se devait de le retrouver, de lui demander pourquoi? Pourquoi il n’était pas à présent à ces côtés? Pourquoi ils n’étaient pas ensemble pour affronter les épreuves de ce monde? Pourquoi, il…

C’est à ce moment que ses interrogations prirent fin, car son esprit fut fugacement distrait par un fumet qu’il n’avait pas senti depuis quelques temps ; une odeur de chaire crue, de sang. C’est un grognement terrible émanant de son ventre qui rappela l’insecte à la réalité…il avait faim. Ce creux à l’estomac et la promesse de trouver à l’origine de ce fumet un repas substantif, lui redonna ces jambes perdues. Aussi se leva-t-il en titubant et tanguant, tentant de suivre l’odeur de sang frais. Ce n’est pas sans mal qui parcourait de ses grandes enjambées maladroites la forêt. Il marchait difficilement, sur la terre irrégulière et les racines et végétaux qui lui rendait la tâche plus difficile encore. D’ailleurs, il ne prenait pas beaucoup de précautions pour se faire discret, et se soutenait à tous les troncs assez solides pour le soutenir. Certains se brisèrent sous son poids et en résultait, inexorablement, une chute bruyante et lourde ; certains le soutenaient juste ce qu’il fallait pour ne pas qu’il s’effondre.


Spoiler:


Après une marche mal assurée et bruyante, l’imago arriva enfin à l’origine du fumet et sans attendre, il s’y précipita dans l’espoir de se restaurer et…


Curieuse chose que le spectacle incongru qui l’attendait. L’imago qui s’était restauré à de nombreuses reprises de petits rongeurs, avait en face de lui cette image grotesque d’une ses proies en habits d’homme. L’insecte s’était arrêté net et en avait oublié sa faim -qui revint faire parler d’elle très rapidement. Apparemment, il ne s’était pas fait repérer derrière les derniers remparts de troncsqui le séparait du curieux animal. Dans un effort incommensurable, il réfréna sa faim pour l’observer plus en détail. Du moins…il cru en avoir la force, car la faim fut trop forte. L’imago de toute sa stature, franchi les derniers fourrés. Il n’en voulait pas personnellement à cette créature grotesque, mais la faim le tiraillait. Ne pensant pas avoir à se battre -il n’en avait de toute façon pas la force- il pensait simplement effrayer l’animal -comme les humains chasse un chat- pour lui voler son repas. C’est donc tel un colosse droit et fort qu’il pénétra dans le périmètre d’alarme de ce rongeur aux habits d’hommes ces quatre griffes dorsales dirigées vers la proie à impressionner. 

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Message par Mortelune Jeu 3 Juil - 18:21

Ratapok n'eut finalement pas à attendre longtemps avant de voir l'opportun se présenter face à lui. Et il faut dire qu'il ne fut pas déçu du spectacle observé. Des bizarreries, dans les profondeurs ténébreuses et abyssales du Pays de Dodr, il en avait croisé plus souvent qu'à son tour. Il en avait même combattu certaines. Mais ce que ses yeux contemplaient dépassait largement les excentricités de spécimens qu'il était en mesure d'identifier. Il fut si surpris qu'il manqua presque de s’étouffer avec un minuscule os de lapin qu'il recracha aussi sec après s'être violemment martelé la poitrine de son poing.

Les Skavens étaient réputés pour être une espèce craintive et dont la plupart des représentants manquaient de témérité. Cela dit, les chefs de clans faisaient souvent exception et ces caractéristiques ne s'appliquaient en général pas à ces leaders reconnus. C’était fort heureusement le cas du Saigneur d'En Dessous qui, bien qu'abasourdi par la prestance de cet étrange personnage qui lui faisait face, ne se démonta pas pour autant et termina même son infusion aux orties, calmement, du moins, en donnait-il l'impression.

La..."chose"... était assez difficilement définissable. De ce que connaissait le Skaven, qui était loin d'être inculte malgré sa condition communément qualifiée de sauvage, l'aspect de la créature laissait penser à une sorte de race humanoïde évolutive. Une base humaine ou elfique qui aurait muté, au fil des siècles en raison d'une localisation géographique particulière, de l'exposition à un climat contraignant ou d'une alimentation spéciale. Elle en serait probablement devenue une espèce endémique et Ratapok estima qu'il avait probablement affaire à un émissaire, un messager, voir un diplomate issu de cette espèce...

... A moins que ce ne soit simplement qu'une saloperie de monstre lambda venu pour le bouffer.

Quoi qu'il en soit réellement, le Lord Skaven ne quittait pas la "saloperie" des yeux. Ce qui lui fit remarquer que, malgré son imposante stature, son armure qui semblait plus dure que la croûte de ses propres pieds et les dizaines de milliers (approximativement) de bras griffus dont elle était dotée, la créature semblait manquer quelque peu d'assurance et faire preuve d'une fébrilité toute relative. Comme si elle était malade ou qu'elle souffrait d'une blessure. 

Pas effrayé, mais pas franchement serein non plus, le Skaven rassasié par son repas léger déglutit lentement après sa dernière gorgée d'infusion, comme pour mieux la savourer. Dans sa tête se bousculaient les diverses possibilités de phrases à adresser à la "Grosse Bestiole Verte".

Les hypothèses étaient nombreuses, allant du simple "bonjour" jusqu'au très classique "un pas de plus et tu es mort" en passant par "Je ne suis pas le Skaven que vous recherchez, aller, circulez...", mais finalement Ratapok opta pour une valeur sûre. Aussi, d'une voix assurée à l'accent zozotant en raison d'un très audible cheveux sur la langue il demanda :

-"Bien ! Qui êtes vous et que voulez vous ?"

Les présentations avant tout. Ainsi l'exigeaient les bonnes manières et les usages humains les plus observés. Ratapok le savait pour avoir souvent chapardé lors des réceptions qui se tenaient à Clantor et durant lesquelles la Noblesse locale s'adonnait aux plaisirs de la bonne chair. Ainsi savait-on avec qui on trinquait avant de finir ivre et d'oublier jusqu'à son propre nom. Comme c’était coquasse...

Perdu dans ses pensées soudaines, Ratapok secoua la tête vigoureusement de gauche à droite comme pour expulser cette pollution imaginative et reprendre le cours de son histoire. Il attendait impatiemment la réponse de son interlocuteur, si toutefois celui-ci avait été en mesure de le comprendre.
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Message par Invité Jeu 3 Juil - 20:18

Le mécanisme d’intimidation est un processus inhérent à tout un chacun et à toutes espèces. Celui-ci est une projection de l’instinct dans le simplet de faire fuir l’inopportun ; il s’agit avant tout d’un process provoqué et intentionnel dans le but de faire naître la peur chez la victime. Le stimulus étant généralement la peur elle-même, et le plus souvent, la peur de se faire dominer. Certains pourront dire que l’intimidation est associée à des notions d’utilité (par exemple un parent envers son enfant qui fait une bêtise qui pourrait lui coûter cher), qu’elle peut résulter de préjudices ou de discriminations… Mais soyons francs… il ne s’agit là que de jugements de valeurs pour justifier notre emploi de l’agressivité pour dominer et éviter de refaire dominer.
Il est exprimé par le biais de contractions musculaires importantes, de mouvements plus ou moins désordonnés, des cris et pour finir un regard qui en dit lin sur ce que l’on projette de faire si l’individu ciblé s’entête à faire face. Il s’agit du dernier recours avant la confrontation directe.


L’imago, ne déroge pas à cette règle car, il avait en tête de dominer sa proie pour la faire fuir et enfin lui voler son repas. 


La différence, l’énorme différence, est que tout insecte impressionnant qu’il puisse paraître, il n’était pas en état de faire usage de violence. Non seulement sa « victime » ne paraissait pas plus impressionner que cela et continuait même son repas. Pour finir de l'achever, la "victime" lui adressait la parole…l’air de rien, le ton assuré. 
Sa fatigue trop grande et la sape du stoïcisme dont l’animal venait de faire montre, le souffla. L’immobilité était de mise, il devait choisir : Penser ou agir…penser ou agir…penser ou… il s’écroula de tout son long au sol que ses pieds, il y a encore quelques secondes, touchaient.  Il s’effondra dans une dernière pensée tout à fait audible :


 « Mortepeste!!! » 

A cet instant, il plongea et avait l’impression que sa chute continuerai « ad vitam eternam ». Ce fut d’ailleurs le leitmotiv de son délire qui, tel un écho rythmait et alimentait son délire. Plus il chutait, plus il remontait le temps. Défilait dans sa tête tous les événements de sa vie d’insecte. Moins les événements étaient récents, plus ils devenaient sombres, lacunaires et flous. Et cette sensation de chute éternelle…allait-il toucher enfin le sol ? Et puis il était tellement fatigué, tellement souffreteux, tellement faible qu’il n’en pouvait plus. Il n’espérait plus qu’une chose, mourir vite. Il savait que de chuter de cette hauteur -à en juger par le temps de chute estimé-  cela ne pardonnait pas. Il ne souhaitait qu’une chose à cet instant, mourir vite et être libéré de ce poids qui l’entravait. 


L’impact fut une libération pour lui. Il sentait ses genoux toucher terre en premier dans une douleur lancinante, puis vint heurter le sol son torse, sa tête et enfin ses bras puis ses pieds. Il avait mal partout et se dit que c’était la fin. Pour être franc il en tirait une grande satisfaction, et voulait laisser cette douleur le pénétrer pour laisser venir la mort à lui. Assez vite le voile tomba, l’obscurité se fit il ne pensait plus à rien, ne ressentait plus la douleur et peu à peu perdit la conscience de lui-même.




Ce spectacle paraissait certainement bien banal de l’extérieur, car l’insecte s’écrasa au sol lourdement comme à la façon de ces êtres ridicules incapables de continuer à soulever le poids de leur corps, tout exténués qu’ils sont. Bien banal et risible spectacle que de voir cet insecte balbutiant au sol et feignant d’attendre la mort alors qu’il ne s’était qu’évanouit. 

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Message par Mortelune Ven 4 Juil - 14:21

C'était bien la première fois que Ratapok mettait hors d'état de nuire un adversaire potentiel rien que par la puissance de sa voix... Il ne lui semblait pas pourtant avoir parlé trop fort ni même s'être montré ouvertement agressif.


Face à cette réaction surprenante, le seigneur rat ne put que contempler de ses yeux écarquillés, l’étonnant personnage étalé sur le sol, à quelques pas de sa propre position. Dubitatif et interdit le Skaven se gratta alors longuement le menton, trahissant par ce fait une profonde réflexion. Que faire, que dire ? Il ne connaissait ni la nature ni les velléités de l'individu qui gisait dans l'herbe fraîche.


Qu'est-ce qui pouvait bien avoir provoqué ce malaise ? La bête était-elle meurtrie, empoisonnée ? Et qu'elle était la signification du mot qu'elle avait prononcé de façon tout à fait audible ? Mortepeste... quel vocabulaire surprenant venant de la bouche d'un spécimen si bizarre.


Face à ses interrogations ayant éveillée une curiosité toute naturelle, Ratapok toujours assis, posa la main sur son genoux droit et impulsa de se relever. Il fit quelques pas de côtés, en direction de son paquetage, tout en gardant un œil prudent fixé sur la bestiole, puis fouilla un instant dans une de ses besaces pour en extraire un cordage d'environ cinq mètres qui, bien qu'usé par endroits, semblait globalement plutôt résistant. Après quoi le chetif Skaven se rapprocha à petits pas du gros insecte humanoïde, dégaina l'une de ses dague et de la pointe de celle-ci tâta la carapace du gisant afin d'en apprécier la nature et la robustesse.


Diable ! Comme ce bazar semblait solide ! Pour sûr qu'il aurait du mal à percer cette chitine malgré la qualité de ses armes. Pour ce faire il faudrait probablement viser les interstices qui délimitaient chaque "plaque" de cette armure naturelle. Le Lord détailla également le visage de l'inconnu. Une grosse tronche d'insecte, pour faire court. Et pourtant une allure humaine clairement présente. Comme c'était étrange.


Partagé entre le désir d'en savoir plus sur ce visiteur et celui de laisser libre court à son instinct de survie qui lui intimait l'ordre de le mettre hors d'état de nuire, Ratapok, une fois de plus ménagea la chèvre et le choux. A l'aide d'un coup de pied dans les côtes bien placé, le Skaven s'assura que cette grosse sauterelle était toujours en mode inoffensif. Rassuré sur ce point, il entreprit alors, avec ses cinq mètres de cordes de la ligoter solidement autour d'un tronc d'arbre, non sans s'être cassé les reins à la traîner au sol préalablement. Car la chose était lourde... très lourde même.


Une fois sûr de ses nœuds, le chef du Duché d'En Dessous passa à la suite de son plan. Réveiller son interlocuteur. Pour cela, il avait un plan avisé. Un seau d'eau froide et une bonne vieille série de baffes dans la gueule. Cela devrait suffire... et il y prendrait un plaisir certain. 
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Message par Invité Dim 6 Juil - 0:17

Vertiges et tumultes affligeaient son esprit ; tourments et déchirements affligeaient son corps. Lui qui souhaitait rencontrer la mort, une mort rapide, ce n’est que déception qu’il rencontra à son éveil ; toujours demeurant, son mal-être le poursuivrait inlassablement. 


Là et encore las, l’imago tenta de bouger ; là et encore las, l’imago sentait ses membres entravés. Gagné par la panique de la coercition, l’insecte maintenant proie, agissait comme tel. Mouvements brusques et désordonnés, il était pareil à cet écailleux suffoquant et ricochant de terreur sur un sol inerte, vivant ces derniers instants. Spectacle grotesque et pathétique, qu’il donnait, c’est maintenant la honte qu’il transpirait.


Cessant de s’agiter sauvagement, l’insecte ficelé s’apaisa. 


Un, union, harmonie…la délivrance de l’affolement résidait dans l’unité avec son environnement proche. Son pouls ralentit, son souffle approfondi, il se domina. De la caresse du vent s’exhalait une odeur âpre et teinté de sang qui camouflait celle, nauséabonde, d’un poil sale et mouillé ; de la brise qui charriait un vent frais, son antenne décela les composantes d’une agressivité toute maîtrisée. N’ayant rien d’humain, de son geôlier émanait une nature plus animal encore. 


Son calme émergeant, sa vue il retrouva ; les ténèbres s’écartèrent pour laisser l’esprit de l’imago se nourrir de la lumière du soleil. 
Meurtri et fumeux, son esprit fut violenté par une eau fraîche qu’il venait de recevoir au visage. Ses yeux, qui jamais ne pouvaient se clore, distinguèrent une forme hirsute l’observer, à travers les coulées aqueuses. 


Aigre dans sa gorge, furent les mots qui sortirent d’entre ses mandibules et qui déchirèrent sa gorge : 

« Je suis l’enchevêtré, l’Unique, l’Inconsolé,
L’imago honni d’une nature que l’on maudit,
Je ne souhaite qu’une seule chose, un peu de ton repas.
Qui es-tu Damoclès dont la lame sonne mon glas? »


C’est d’une voix sereine et calme qu’il parlait, se sachant à la merci de ce veilleur ratifier ; se sachant trop fébrile encore pour délier.

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Message par Mortelune Lun 7 Juil - 14:21

La surprise ne manqua pas de marquer le visage de l'improvisé geôlier Ratapok lorsque son prisonnier fit pour la seconde fois usage de la parole, mais d'une façon un peu plus compréhensible que la précédente.

Ainsi le pauvre ère n’espérait qu'une seule chose, manger un morceau. Un requête que le Skaven comprenait mieux que quiconque lui qui souffrait souvent de la faim depuis son départ. Bien que doté d'attributs lui permettant probablement de chasser, l'insecte était probablement trop faible à présent pour débusquer le gibier et s’était ainsi retrouvé en pareille posture.

Le Lord tourna alors son visage vers le ciel et scruta le soleil non sans avoir positionné sa main en abat jour au dessus de ses yeux sombres. Un rapide calcul lui permit de conclure qu'il était encore tôt dans la matinée et qu'il lui restait encore un peu de marge avant son potentiel départ s'il souhaitait parvenir à Clantor avant la tombée de la prochaine nuit.

Sans apporter de réponse audible à son otage, Ratapok s’éclipsa alors après avoir ramassé quelques bricoles éparpillées au gré de son campement. Il ne revint que près de deux heures plus tard, avec un petit marcassin sur son épaule et une outre, probablement pleine d'eau fraîche, qui se balançait au bout d'une lanière nouée à sa ceinture. 

Toujours muré dans un silence presque religieux, le petit Skaven s'installa à proximité d'un cercle de pierre au milieu duquel il avait attisé un feu la nuit passé. Après avoir fouillé les cendres, il en débusqua quelques braises encore chaude qu'il fit rougir en soufflant dessus de manière répétée. Le feu reprit rapidement à mesure que le Lord y projetait régulièrement quelques branches de bois sec et une ou deux pommes de pin qui dégagèrent une fumée noire et odorante vers le ciel maintenant dégagé et lumineux.

Alors que le feu crépitait bruyamment, Ratapok aiguisa ses lames l'une contre l'autre, avec une dextérité qui ferait pâlir le plus compétent des maîtres-lame des terres orientales. Une fois ce petit rituel achevé, il passa l'acier de l'une de ses dagues au dessus du feu puis découpa le marcassin préalablement dépecé aussi facilement que s'il avait tranché une motte de beurre fondant. Avec des gestes précis qui démontraient une certaine habitude de la chose, l'illustre chef de clan se débarrassa de la malodorante tripaille et des abats du bestiaux et le jetant au feu. Si les skavens n’étaient en général pas réputés pour être de fin gastronomes, Ratapok et ses manières inspirées de la noblesse humaine avait tiré un trait sur ce genre de nourriture pour ne préférer que les morceaux de choix.

Cela faisait presque une heure que le Lord était revenu au camp mais il n'avait toujours pas interagit avec son "invité" ligoté. A peine lui jetait-il quelques regards de temps à autre, le sourcil froncé et la mine sévère tout en tournant la broche sur laquelle était enfilé le petit sanglier en train de rôtir et dont le fumet commençait à se répandre un peu partout autour du camp. La cuisson serait bientôt optimale et avant de retirer la viande du feu, Ratapok saupoudra celle-ci de quelques herbes aromatiques qu'il venait de tirer d'une petite bourse placée dans son sac de voyage.

Le Skaven planta ensuite la broche dans le sol à la verticale, avec une violence extrême qui dénotait avec les gestes calmes et précis qui avaient été les siens jusqu'à lors. Après quoi il découpa une large part de la viande roussie et caramélisée dans la partie la plus charnue de la carcasse et la planta sur le bout de sa lame acérée.

Il s'approcha alors de ce qu'il ignorait encore être un Imago et lui place le morceau fumant sous le nez, du moins, là ou le nez était habituellement positionné chez l'humain, sans pour autant être certain que l'insecte en était ou non doté, puis lui annonca :

- "Je suis Lord Ratapok, le Saigneur d'en Dessous et chef du clan Skaven du Duché d'En Dessous. Tu es venu pour me voler mon repas. Cela est intolérable et je réfléchis encore actuellement à la sanction idoine pour ton méfait. Néanmoins tu n'as pas fait usage de la force, peut-être parce que tu en fut incapable, aussi je suis disposé à te laisser le bénéfice du doute quant à tes intentions. J'ai donc un marché à te proposer..."

Le regard du Lord se fut plus sévère et insistant encore.

-"Je t'ai préparé un repas, que voici - dit-il en agitant la juteuse pièce de viande - Tu pourras t'en sustenter à la condition suivante : Les bois qui jouxtent ma destination finale grouillent de bandits de grands chemins, de voleurs, de brigands et autres coupe-jarrets. Bien que je sache me défendre seul, la n'est pas le problème, il est évident qu'avec un support comme le tiens, je diminue substantiellement les risques d'assauts à mon endroit. Aussi, si tu accepte la servitude de me protéger pour la journée et jusqu'au couchant, avec la promesse de ne pas te défiler, je te libère sur le champs et te laisse entamer ton repas..."

Ratapok marqua une pause silencieuse dont la gravité se lisait sur ses traits marqués

-"Tu as bien évidement le loisir de refuser ma proposition. Ce refus serait par contre sanctionné par ta mort immédiate et non naturelle dans d'atroces souffrances et provoquée par mes soins. Il est possible que suite à cela, je te fasse griller au feu de bois avant de me repaître de ton cadavre, si celui-ci est goûteux..."
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Message par Invité Lun 7 Juil - 23:40

Quelques ersatz de brumes obscurcissaient son esprit et les mots prononcés par ce qui paraissait clairement être un « nâr » de grande taille arborant des draps à la mode des « firiath ». L’obscurantisme dans lequel sa réflexion - au sujet des « Firath » qu’il n’appréciait guère- le poussa, lui fit oublier les quelques mots du « nâr » que les limbes de son esprit n’avaient pas réussis à taire ; il fallut quelques minutes à l’Imago pour se rappeler grossièrement des propos tenus par l’animal travesti. 


« …Ratapok, le Saigneur… » : probablement son nom, ou le nom de son clan. En tout cas, tout primitif qu’il paraissait, c’est par le biais d’un langage articulé qu’il communiquait. Chose étrange car, l’Imago l’imaginait plutôt s’exprimer par grognements, couinements, renaclements… Au final cet hybride devait être doué d’intelligence. 

« …voler mon repas… » : Aurait-il la notion de propriété?

« …marché…proposer… » : Nous y voilà… Il raisonne, apparemment il y a bien une éclaircie plus ou moins présente derrière ses yeux sombres de bête.

« sustenter…conditions…diminue substantiellement les risques… » : l’animal sait faire preuve de pensées abstraites et il présente un certain pragmatisme dans son raisonnement. Pas de doute là-dessus, cette espèce est intelligente. 


Monopolisant toutes ces forces pour répondre, L’insecte tint un peu près ce langage à son interlocuteur, non sans émettre une certaine pointe d’irritation.

 « Ô Nâr!
Toi qui, habilement, mêle les ombres à ton verbe ;
Toi qui, impitoyablement, piétine ma gorge,
Tu ne me laisses aucun choix, que celui du pauvre. 

Pour toi, Nar!
Ma chaire solide, à ta solde, 
Le temps du soleil, son Ode! 

Oui, nous nous en irons, 
au vent de ta mission, 
Qui nous emportera, 
Deçà, delà, par là
Pareil à deux alliés. »

Sur ce, dépourvu de nez, il replia ces antennes aux alentours de la pièce de viande que continuait de lui tendre son nouvel acolyte ; et comme pour signer leur accord, les courtes mandibules s’ouvrirent verticalement, pour laisser en sortir deux crochets qui vinrent très lentement se saisir de la viande encore saignante. Non pas par crainte, ni même par docilité, mais il savait l’effet que provoquait, généralement, sa nature insectoïde chez les autres êtres vivant.


Dans l’attente de se faire détacher, l’imago demanda : 

« Cet aspect immonde, qui, seul pour eux n’est fait ;
Ô Nâr! Pourquoi, en Firiath, te travestis-tu, 
Lorsqu’en ta singularité, tu es parfait ? »

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Message par Mortelune Mar 8 Juil - 12:15

Le sourcil gauche de Ratapok prit la forme d'un accent circonflexe à mesure que son prisonnier déclamait sa prose pour toute réponse à ses questions posées. Impressionné par tant de facilité à manier le verbe, surtout venant d'un insectoïde, le Skaven ne savait plus vraiment comment interagir avec l'individu qui alternait des attitudes ouvertement civilisées et d'autres lors desquelles son côté sauvage sautait aux yeux. Ce fut le cas lorsqu'il se saisit à pleins crochets de la pièce de viande offerte. 

-"Hé bien à la bonne heure, nous avons donc un arrangement de gentleman et j'en suis fort aise à vrai dire !" déclara alors l'homme rat qui se réjouissait de la décision prise par l'insecte.

Au moins la grande sauterelle était sensée, vu qu'elle avait préféré accepter la proposition du Lord pour échapper à une mort certaine. Elle savait visiblement tenir un raisonnement logique et faire la part des choses. En revanche, ce dont le Skaven doutait, c’était de son utilité potentielle en cas de grabuge. Son aspect physique parlait pour elle, et on devinait en l'observant, qu'elle devrait probablement constituer un adversaire coriace, mais il pouvait tout aussi bien se tromper. L'apparence pouvait parfois jouer des tours.

Ratapok, d'un geste lent, entreprit par la suite de d'extirper sa dague du bout de viande qui avait à présent trouver propriétaire, puis après avoir effectué un pas de côté, dénoua la corde qui obstruait les mouvements de l'Imago. Celui-ci se retrouva alors tout à fait libre. Sur de son fait mais aussi, disposé à prouver qu'il faisait confiance à son tout nouveau compagnon de route, Ratapok lui tourna alors le dos et se dirigea lentement vers son campement pour s'asseoir près du feu crépitant. Une fois fait, il incita d'un geste de sa dague son invité à faire de même et de s'installer autour du cercle de pierre.

Le Skaven avait bien entendu les derniers propos de son interlocuteur, au seins desquels il avait même décelé des bribes de mots qui ressemblaient à s'y méprendre à de l'elfique ou à un de ses dérivés. Il ne savait pas trop par quel miracle une telle bestiole pouvait ainsi manier ce langage et par ailleurs s'en servir avec tant d'aisance. Afin de ne pas faire montre d'impolitesse, Ratapok, pour qui les manières étaient importantes et qualifiaient l'individu et la perception qu'il offrait aux autres, s’efforça de répondre au mieux aux interrogations étranges formulées par son acolyte. Il parla alors, d'un ton réfléchi et pensif à la fois, s'exprimant lentement pour mieux choisir ses mots et les énoncer le plus distinctement possible malgré son zozotement. 

-"Cher nouvel et dévoué ami, je ne sais guère, bien que je le devine, ce que tu appelles Nâr mais sache que je suis bien différent de ceux desquels ma race est issue. Je suis ce que l'on appelle un Skaven... l'histoire de mon peuple est longue et floue aussi, t’épargnerais-je les chapitres alambiqués et me concentrerais-je sur l'essentiel. Notre espèce est née il y a fort longtemps, des suites d'expérimentations magiques visant à faire de simples rats des entités aliénées et capables de grossir les rangs d'une armée. C'est ce que nous furent au début, puis au fil du temps, mes ancêtres parvinrent à se libérer du joug de leurs créateurs. Depuis, les Skavens se sont installés un peu partout autour du monde connu et y édifièrent des camps fortifiés."

Ratapok marqua une pause durant laquelle il détacha à son tour une cuisse du marcassin qui trônait près de lui et en croqua avidement la chair.

-"Comme je te l'expliquai, nous sommes humanoïdes et cette condition nous à fait gagner en force, en intelligence et en ingéniosité, mais elle nous a également fait perdre une partie de notre instinct sauvage et depuis nos comportements, nos coutumes, notre société comporte plus de similarité avec celles des bipèdes que des rats... Nous faisons cuire nos aliments, résidons dans des habitations, portons des vêtements, forgeons nos armes... et parfois les plus avancés d'entre nous apprennent la langue commune, la lecture, le maniement des arcanes et bien d'autres choses encore qui, je te l'accorde, peuvent paraître farfelues pour des Skavens... Mais ainsi sommes nous."

Soudain son regard se planta tel une dague dans celui de l'Imago.

-"Et puis ne dit on pas que l'ennemi ne se méfie pas de celui qui lui ressemble ?" lui glissa-t-il en murmurant avant qu'un sourire en coin ne se dessine sur son visage.

-"Et toi, dis m'en plus sur toi ?" Interrogea-t-il ensuite en mâchouillant sa viande.
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Message par Invité Sam 12 Juil - 1:39

L’imago, tout insecte qu’il est, a hérité d’une sensibilité accrue aux phéromones émises par l’ensemble des êtres vivants. Tous les êtres vivants ont la capacité d’émettre et de recevoir, -à et d’autrui- ces molécules, véhicules de messages primaires : danger, stress, l’excitation sexuelle, l’euphorie… en fait tout état ou émotion qui implique des changements dans la chimie du métabolisme. 
Chez une majorité des espèces, l’émission et la réception de ses chimio-messagers, se fait inconsciemment ; chez les êtres humains par exemple cela se traduit simplement par une oppression, un pressentiment -bon ou mauvais, un stress mécanique qui se communique entre plusieurs individus… Chez de rares espèces, plus animales généralement, cette émission et cette réception peut être consciente ; aussi peut-il bloquer les chimio-recepteurs, ou simplement émettre seulement certaines phéromones choisies -très utile pour tromper la cible, ou pour prononcer davantage l’atmosphère d’une situation.
Toute proportion gardée, l’imago, peut émettre certaines phéromones -par exemple celles émises par un message d’alarme- pour induire chez la cible une production d’hormones responsable de cet état ; sans aller à jusqu’à la peur panique ou au suicide, l’imago peut inspirer une bonne grosse trouille et de belles suées voire, au défequement de trouille pour les plus sensibles.


L’insecte, libéré de ses entraves, se jeta sur les morceaux de viandes délaissés par feu son geôlier. Pour le moment, ce qui l’importait était de remplir sa panse creusée par la faim. Il n’avait même pas entendu la réponse du « Nâr » qui semblait simplement se justifier de ne pas être né « firiath », ces créatures misérables.
Une fois assuré de sa pitance, l’insecte repensa à la requête de son nouvel acolyte ; et avant de lui répondre, il pensa à quelque chose qui l’amusa beaucoup. Il n’était pas bien placé, un vent de face ne lui serait pas profitable, aussi choisit-il de se déplacer pour se mettre aux côtés de son interlocuteur -il jugea d’une distance de sécurité appréciable pour eux-deux, deux inconnus encore- le vent en direction du Nâr. Il lui tint les propos se tinrent dans les termes suivants : 


« Je trône dans le Jade de ces lieux en quête du « Moi »,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis;
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits,
La tourmente m’hante, nourris mon désarroi.

Crois-moi, en mon endroit, tu sais ce que tu dois.
Je m’emplois, c’est ma loi, à n’en pas dire trop sur moi.
Mais je t’octrois le droit de savoir autre chose.

Je suis beau, Ô Nâr! D’une forme qu’on ne peut parfaire!
J’unis, dans un corps de roche, un coeur de pierre.
Si mon vers est haut, chaud, même parfois galvaud,
Ne te méprends pas, je peux me montrer cabot! »


Tout au long de sa déclamation, qu’il savait parfois un peu dure à suivre, il en avait profité pour diffuser des phéromones de différents types. Un peu pour juger son acolyte, mais surtout par curiosité des réactions que cela engendrerait. 

Dans un premier temps, pour mêler la chimie aux mots de ses premiers vers, l’Imago avait libéré une bonne dose de phéromones grégaires, qui tendent à faire se rapprocher les individus et à les mettre en empathie. Ensuite, dès le second vers il diffusa légèrement des phéromones d’alarme, en augmentant les doses à mesure que son récit avançait. La sagesse résidant dans la nuance, l’insecte ne libéra pas une dose trop massive…pour ne pas risquer d’avoir à engager de ces affrontements stériles. 

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Message par Mortelune Lun 28 Juil - 12:01

A mesure que le temps passait en compagnie de son "nouvel ami", Ratapok avait de plus en plus de mal à savoir comment interpréter son comportement et sa nature complexe. S'il interprétait correctement les mots cachés et énigmatiques de son interlocuteur, en fait, l'insecte se trouvait en quête de son soi profond... Peut-être une sorte de rite initiatique, ou une autre excentricité du même acabit. Le Lord cru également comprendre à demi-mot qu'il souffrait d'un lourd passé ou bien de souvenirs qui le tourmentent. Peut-être fuit-il quelque chose.. ou quelqu'un.


La troisième partie de sa tirade était certainement celle qui laissa le Skaven le plus dubitatif quant au sens à lui donner... Un corps de roche, un cœur de pierre... Très bien mais encore ? Une âme cruelle dans une solide armure ? Est-ce ainsi que l'on doit comprendre ? Mais qui, si l'on en croit le dernier vers, sait faire dans la gaudriole...


Perplexe. Tel était l'état d'esprit qui animait le Chef de clan en cet instant précis. D'autant qu'il avait ressenti de bien étranges sensations lors des explications peu claires de l'insecte. Il s’était un temps senti attristé par le récit de ce dernier jusqu'à presque le prendre en pitié, lui qui semblait si perdu bien que si sur de lui. Pourtant, l'instant qui suivi laissa monter en lui une angoisse lancinante et presque intolérable et dont la source était identifiable... Cette peur irrationnelle l'avait presque poussé à dégainer ses lames mortelles afin de "couper" court à la conversation, au sens propre comme au figuré... Il fut cependant interrompu dans son élan par la disparition soudaine de sa boule au ventre, cause de ses tourments, en même temps que la grosse sauterelle avait achevé son discours pompeux...


Il fallu un court instant au Saigneur d'En Dessous pour se remettre de ce petit épisode inexplicable. Une fois rasséréné, il se douta bien qu'il devait son état à l'étrangeté face à lui, qui le fixait avec insistance de ses yeux sans paupière. Ratapok tenta de donner le change en masquant au possible ses troubles et reprit alors le fil des échanges cordiaux.

-"Si l'on m'avait dit qu'un jour je croiserai un insecte géant qui rivalise en prose avec les plus grands poètes Elfes, je pense que j'aurais eu bien du mal à le croire. Mais force est de constaté que tu es là, face à moi... Je ne suis pas certain d'avoir compris la totalité du sens de tes mots, mais il me semble avoir entendu que tu errais en quête d'un sens à donner à ta vie. C'est une cause noble bien qu'un peu mystique, mais peut-être trouveras-tu quelques idées en m'accompagnant. Il ne manque jamais de m'arriver quelques folles aventures lors de mes voyages. Il se peut qu'en court de route je t'en dise aussi un peu plus sur le sens de ma vie à moi..."
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Message par Invité Dim 31 Aoû - 21:14

L’insecte, trop heureux de cette nouvelle rencontre, se sentit investi d’une nouvelle force. Il était comme cela, l’insecte, il refoulait toutes ces émotions. Quand il se laissait à les éprouver, cela résultait souvent en un torrent intarissable, que seul la création pouvait calmer.
Alors, avant que le skaven ne finisse sa phrase, l’imago sorti son calepin et un crayon de l’interstice de sa plaque pelvienne de chitine. Il esquissa quelques traits tout en continuant d’écouter son camarade finir sa phrase. Quand celui-ci se tut, l’insecte fit claquer ses mandibules de joie et entama un curieux manège qui consistait à frotter ses mollets chitinés entre eux. Au bout de deux minutes de ce manège, il stabilisa la fréquence du frottement de ses mollets qui laissèrent s’échapper un son particulier qui ressemblait à : tss-tss-tss-tss-tss-tss-tss…

Au bout d’un certain temps que certains auraient pu trouver long, il stoppa d’un coup le son de ses mollets, ferma son calepin et le rangea derrière sa plaque costale.

« Hâtons nous, mon ami! 
Mon ami, nous quêterons,
Pour toi, pour moi. Mon ami,  
mon ami éphémère, d’un jour. »

Il se leva et entama son trajet en direction de l’orée la plus proche d’un village d’homme. Il ne pouvait pas se tromper, leur odeur était trop forte, trop envahissante, trop puante. La ville était l’apothéose de la puanteur humaine, proportionnelle à sa taille. En y pensant…même dans la mort, ils continuaient de puer. 

« Durant notre pérégrination, 
je t’en prie, parle moi de ta mission. »
« Je suivrais toutes les voies
toutes celles qui s’ouvrent à moi, 
Ainsi je retrouverai peut-être mon « Moi » »


Il se stoppa et tendit une patte chitineuse assurée et amicale, bien qu’un peu rude. 

« Allons voir les humains,
maintes fois en leur seins,
les aventures d’airain,

 commencent et prennent fin. »

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Message par Mortelune Lun 1 Sep - 11:29

Le Lord Skaven resta un moment interdit, les yeux ronds comme des billes devant le spectacle quelque peu étrange que lui offrit son compagnon insectoïde. Il fut tout d'abord surpris de le voir se saisir d'une carnet, surgissant de nulle part, et de griffonner dessus.

Puis le son produit par le curieux manège de ses jambes l'interpella également, et plus que celà, lui donna une irrésistible envie de boire un grand verre d'alcool anisé bien frais, sans qu'il ne puisse savoir pourquoi...

Enfin, une fois la représentation achevée, il prononça alors quelques mots qui eurent pour effet de rassurer Ratapok sur la posture mentale de son partenaire de route. Il rassembla à son tour ses affaires et s'assura de ne rien laisser sur place. L'air était frais mais sec, le ciel d'un bleu azur laissant présager un voyage agréable si la météo devait ainsi se maintenir. Quelques rayons de soleil perçaient les feuillages des arbres touffus et semblaient baliser la direction à emprunter.

Puis, une nouvelle fois, l'attitude imprévisible de l'imago eut pour effet de le prendre de court. Visiblement, il souhaitait lui serrer la main. Peut-être pour faire preuve de sa bonne fois, ou bien concrétiser leur accord. Quoi qu'il en soit, refuser aurait été insultant. Ratapok, avec une élégance surprenante pour un Skaven, s'inclina devant l'Imago avant de saisir sa patte à son tour.

-"Bien, maintenant que les présentations sont faites, il est grand temps de prendre la route ! Nous aurons effectivement tout le loisir en chemin d'en apprendre plus l'un sur l'autre. Je serais d'ailleurs curieux de savoir ce que tu as gratter sur ton petit carnet de route !"

Ainsi les deux compagnons entamèrent leur périple et s'enfoncèrent plus profondément dans la foret dense et verdoyante qui leur faisait face.
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Message par Invité Jeu 4 Sep - 13:43

L'habitude de l'imago quand il voyageait était de se laisser porter par le ressentie de ses sens particuliers. Une odeur particulière, la découverte d'une espèce qu'il n'avait jamais observée... Et la présence du Nar n'allait pas y changer grand-chose, du moins pas sans un electrochoc de sa part, car l'imago avait simplement oublié sa présence et s'était laissé dévier du cheminement principal ; son esprit captivé par une nouvelle odeur.
Si ce n'était une nouvelle odeur, il s'agissait d'une odeur qui devait résulté du mélange de plusieurs effluves connues. Le mélange avait un quelque chose d'explosif, avec une note brutale en amorce ; celle de la terre humide les jours d'orage ; et qui s'adoucissait vite par le biais de notes doucereuses et herbacées qui devenaient de plus en plus subtiles. Avant que l'odeur ne fut complêtement disarpue, nous étions rattrapés par des notes florales, plus sucrée ; d'ailleurs un bon observateur s'apercevrait, qu'à ce moment précis, l'imago bave abondament.  
Frustré de ne pas trouver l'origine de route, l'imago ; au bout d'un moment que n'importe qui aurait pu trouver long ; se rappela son compagnon qui devait trouver très désagréable de se faire chatouiller le bout du museau par les hautes fougères de la forêt. Ainsi, ils se dirigèrent en direction du cheminement principal, une petite allée de boue dissimulée parmi la végétation. Seul les pisteurs aguerris prendraient ce sentier pour une de ces grandes allées pavées immanquables des grandes villes et l'imago se figura que son nouvel ami fut de ceux là.
En continuant donc, l'imago se laissa une nouvelle fois distraire par le manège curieux de deux petits rongeurs. A l'odeur, il s'agissait de deux femelles, et curieusement l'une était allongée de tout son long sur le dos pendant que l'autre lui reniflait tout le corps et le lui léchait. Curieux pour deux animaux du même sexe, surtout qu'après la séance de léchouilles, la première se laissa chevauché par le seconde. Cette scène avait quelque chose de très dérangeant, mais il n'en fallait pas plus pour que l'insecte sorti son calepin de sa plaque dorsale et griffonna dessus.
Nul doute que le När devait s'impatienter grandement, mais l'imago n'y pensa même pas ayant une fois de plus oublié complètement son objectif.

Ayant remarqué la curiosité de son compagnon, l'insecte, pris l'air aussi grave que le lui permettait la chitine de son visage et dans un ultime effort tendit le calepin.
Dans le cas où celui-ci l'entreverrait voici ce qu'il y découvrirait divers esquisses entremêlé de poèmes :








Un blast fécond Everqu10Un blast fécond Roitel10 Un blast fécond Pig_he10 Un blast fécond Bois_k10

Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angelus se sont tus...
Sur la nature défleurie
Faites s'abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.

Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous, ralliez-vous !

Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d'avant-hier,
Tournoyez, n'est-ce pas, l'hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir !

Mais, saints du ciel, en haut du chêne,
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu'au fond du bois enchaîne,
Dans l'herbe d'où l'on ne peut fuir,
La défaite sans avenir.


Un blast fécond Esquis10 Un blast fécond Esquis11

Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ;
Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;

Tandis qu'une folie épouvantable broie
Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ;
- Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !...

- Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or ;
Qui dans le bercement des hosannah s'endort,

Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !



Un blast fécond Mri4y110 Un blast fécond 40041510 Un blast fécond 524bda10

Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.

Ame sentinelle,
Murmurons l'aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s'exhale
Sans qu'on dise : enfin.

Là pas d'espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.

Un blast fécond 18539-10 Un blast fécond 3135310

HRP : Poèmes d'Arthur Rimbaud, par ordre apparition : Le Corbeau ; Le MalL’Éternité.

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Message par Mortelune Jeu 4 Sep - 17:22

L'imago avait un don certain pour le dessin, et la poésie... en résumé la création artistique d'une manière générale. C'est ce que put observer Ratapok au détour des esquisses présentes sur pages du carnet confié par son compère, auxquelles le Skaven apporta une attention toute particulière. 


L'individu était au demeurant un compagnon de route aussi discret que déconcertant, tant il lui arrivait de se perdre en contemplations qui n'en finissaient pas, au détour d'un buisson ou d'un animal qui croisait son chemin. Malgré tout le Lord gardait son calme. Après tout, rien ne pressait. La journée était ensoleillée et le paysage parcouru plutôt agréable, aussi s’éterniser un peu en route n'était pas un calvaire. Cependant, Ratapok gardait en tête la nécessité d'arriver dans l'enceinte de la ville avant la nuit. Les abords de Clantor étant particulièrement dangereux après le couché du soleil tant ils regorgeaient de bandits et coupe-jarrets. 


Tandis qu'il foulait le sentier irrégulier et boueux il arriva un moment ou le silence ambiant gêna le Saigneur d'En Dessous qui décida alors de briser la monotonie en se livrant un peu sur ses objectifs personnels.


Il conta alors, chemin faisant, avec un enthousiasme débordant et à grand renforts de gestes démonstratifs, son passé de chef de clan Skaven, l'histoire de son peuple, leur installation au Pays de Dodr et la mise en péril de leur situation suite à l'incursion dans leur territoire de Shayrou, le terrible Dragon d'Onyx. (Histoire consultable ici )


C’était la première fois que Ratapok exposait son passé à quiconque. Il considéra alors comme une aubaine d'en décrire les événements à un individu qui n'en comprendrait probablement pas le quart, tant son acolyte lui semblait par instants complètement farfelu et à des lieues des considérations qui tourmentaient le pauvre Skaven. Néanmoins, sans qu'il ne puisse déterminer si l'imago l'écoutait et le comprenait vraiment, le simple fait de vider son sac lui fit un bien fou.


Ce n'est que quelques instants plus tard qu'il aperçu au loin un étrange attroupement, ce qui ressemblait à première vue à un groupe de voyageurs regroupés autour d'une carriole visiblement endommagée...
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Message par Invité Jeu 4 Sep - 19:13

Pas le moindre surpris que son compagnon fut un fin observateur ; meilleur que lui sur cette fois-ci, trop concentrer qu'il était sur la découverte de son environnement ; l'imago n'aimait pas les humains. Le dernier groupe de voyageur qu'il avait rencontré n'avait pas cherché à savoir qui il était, mais l'avaient attaqués à vue. L'insecte avait pu en tuer deux, mais pas plus, car ils étaient trop bien armés et avaient le nombre pour eux. 

N'ayant aucun doute sur les capacités du När à se défendre ; la dureté et le stoïcisme de ceux qui ont vu de ces choses que le commun ne verrait jamais, emplissait son regard ; l'insecte mit à profit la couleur verte de sa chitine pour se muer dans les fougères et les arbustes de la forêt avec une discrétion relative.

Furtivement, mais il chassa rapidement l'idée de sa tête, il pensait partir en observation d'une de ces espèces inconnues à sa connaissance et qu'il ne voulait pas faire fuir. D'ailleurs, il était à deux doigts de sortir son calepin et d'y griffonner quelques informations. Plutôt que de sortir de quoi écrire, l'idée de se venger des humains étaient alléchante, bien qu'il fusse trop tôt pour sortir ces armes dorsales. Mais tout ne se passa pas comme prévu :
en effet, pensant avoir fait son choix de les déchiqueter, un dialogue précipité et véhément débuta dans sa tête. Toujours avançant en direction de ses proies, l'imago et l'elfe s'affrontèrent pour savoir quelle attitude choisir face aux voyageurs étant apparemment dans le besoin.

D'un même corps l'insecte et l'elfe avancèrent, chacun son leitmotiv :

"La violence est la gesticulation des impuissants" ; "La violence pour seul maître".


Dernière édition par Ulkvarr le Ven 5 Sep - 22:22, édité 1 fois

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Message par Mortelune Ven 5 Sep - 14:44

Ratapok eut un léger sursaut de retrait lorsqu'il distingua plus nettement le groupe d'humain. De loin il aurait pu s'agir d'une famille voyageant et en peine avec son moyen de locomotion. Mais plus la distance s'amenuisait et plus quelque chose clochait aux yeux du Skaven. Les postures des individus ne collaient pas, personne n'examinait la carriole ni ne s'attachait à en rafistoler la roue qui visiblement s'était brisée sur le sentier irrégulier.


Le lord écarta également la piste d'une caravane commerciale. Pas de cargaison visible, ni de rations pour les longs convois. De plus, les silhouettes ne rappelaient guère celle de marchands. Où alors de marchands qui passaient beaucoup de temps à soigner leur physique et leur muscles.


La vue perçante du chef de clan faisait également le point sur les armes en présences. Trois épées d'acier, une lance, un fouet et deux gourdins visibles pour cinq individus. Cela commençait à faire beaucoup pour de simples voyageurs. Sans compter les autres joyeusetés planquées dans leurs bottes ou sous leurs vêtements relativement amples.


Malgré tout, Ratapok ne se démonta pas. Des embuscades, il en avait lui même tendues et il savait que bien souvent dans ces cas là, le malandrin était bien plus nerveux que sa cible, qui elle ne s'attendait souvent à rien. Il fit un geste discret à l'Imago afin d'attirer son attention et d’éveiller en lui la méfiance vis à vis du groupe qu'ils s’apprêtaient à aborder.
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Message par Invité Ven 5 Sep - 23:32

Déchaînement de violence, les membres volent, le sang coule à flot. Hurlements et gémissements, rythmait la tuerie que la Nature qu'offrait à la chitine tranchante des membres de l'insecte. Déchiquètement de peau qui tombe en lambeaux, craquement d'os qui se fendent sous l'inertie de la rage. C'est alors qu'une mélopée s'éleva dans le ciel, une mélopée sanglante, dont l'épicentre de la terreur sembla venir du tourbillon des coups de l'insecte.
Quand il ne resta plus un homme debout, la mélodie funeste s'arrêta. L'insecte se pencha sur l'un des corps ouverts, aux tripes tombantes et s'aspergea du sang de l'homme ; alors un nouveau rythme s'éleva, celui des rires gutturaux et jouissifs de l'imago.

C'est ce qui aurait pu se passer... mais cela ne se passa point. Les arguments de l'elfe avaient prévalus sur la haine de l'insecte ; ces images de violences étaient donc le prix de la frustration, accompagnées d'une fatigue mentale certaine.

Au bout de quelques minutes, où il n'avait plus été lui-même prenant le risque de...

Les hommes se sont retournés avec rapidité, mais sans panique, dans la direction des arbres où l'imago se trouvait. Toujours sans précipitation et très alerte, un des hommes fit des gestes à deux femmes en habit de mégère qui se dirigèrent aussitôt à l'endroit du bruit. Une fois dans les herbes, le duo tirèrent leurs armes et s'avancèrent d'un pas décidé, bien déterminé à trouver ce pourquoi on les avait envoyées.

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Message par Mortelune Lun 15 Sep - 11:56

Le Skaven progressait à pas lents mais assurés en direction du groupe. Il était clair pour lui à présent qu'il s'agissait d'une embuscade ou d'un piège du genre. Ses sens ne le trompaient que rarement dans ces cas là. Malgré tout, il ne serait pas agresseurs. Peut-être ces brigands se méfieraient-ils de deux énergumènes comme Ratapok et l'Imago pour préférer attaquer des cibles plus conventionnelles... Ainsi le Lord décida-t-il de faire comme si de rien n'était.


Il leva la main droite en signe de paix et entonna une déclaration à l'attention des humains.

-"Hola, camarades, vous voila en bien mauvaise postu..." Alors qu'il s’apprêtait à finir sa phrase et de proposer son aide à ceux qu'ils savaient mal intentionnés, un carreau d'arbalète vint se ficher profondément dans son épaule droite. Ratapok émit un grognement rageur sur le coup. Il n'avait pas été suffisamment vigilant dans son approche, probablement avait-il fait montre de trop de confiance en soi... et n'avait donc pas repéré le tireur embusqué dans les fougères et positionné à quelques mètres en marge du regroupement.


La douleur était vive, mais le seigneur Skaven en avait vu d'autres. Son bras touché ne lui serait malheureusement plus d'aucune utilité durant ce combat. Malgré tout son bras droit restait lui, tout à fait opérationnel... le Saigneur d'En Dessous dégaina donc l'une de ses deux magnifiques dagues drows. Un sourire carnassier se dessina sur son museau à mesure que sa silhouette se fondait dans les ombres de manière éthérée pour finalement disparaître complètement.


Le Skaven réapparu quelques secondes plus tard dans le dos de l'un des hommes en arme. Ce dernier n'eut pas vraiment le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait que déjà sa gorge tranchée d'un geste expert et précis, déversait un flot de sang chaud sur le sol mousseux.


Le combat était lancé, déjà deux brigands se dirigeaient vers Ratapok pour venger leur camarade égorgé. Un poignée d'autres tentait de porter l'assaut sur l'Imago.
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Message par Invité Lun 15 Sep - 15:20

Le temps était venu pour l’imago de faire taire dialogue qui s’était installé en son sein. Entre mesure et démesure, dans la situation actuelle, le débat pouvait être mortel. L’insecte et l’elfe en étaient tous deux conscients.


C’est donc l’instinct qui prima sur la réflexion ; l’insecte sur l’elfe. 


Insecte qu’il était devenu, le bipède haut perché s’accroupie et posa une main au sol. Il prit alors conscience de son environnement comme seul peuvent le faire les animaux : la fraicheure ambiante    d’une forêt dense, le manque de luminosité des bois profonds, le vent, sa direction et sa force ; le sol, sa composition et sa plasticité ; le bruit des pas de ses assaillants fauchant les hautes herbes de leurs foulées… 


De ce qu’il se passa dans les fourrées aucun autre témoin que l’insecte. Inutile donc de s’attarder sur ces entre-faits, d’autant que l’instinct de l’insecte venait d’identifier une cible parmi d’autre. Sortant des fourrées, la Psylle*, ne prit même pas conscience de la présence du dernier larron, qui était resté en retrait et qui maintenant galopait au loin. L’arthropode s’approcha de cette présence qu’il ressentait de plus en plus comme une menace ; une présence calme et sereine qui combattait avec une dextérité infinie, des enfants inexpérimentés en comparaison. 


Les viscères se nouèrent dans le ventre de l’insecte et, partagé entre la peur évidente et l’excitation grandissante, ce dernier pris la décision d’éliminer cette cible avant qu’elle-même ne décide de le tuer lui.
N’attendant pas le résultat évident du jeu des lacérations qu’avait entamé le maître des dagues. La Psylle se devait de profiter de l’inattention du När pour s’en débarrasser. 
Inutile d’arriver discrètement dans son dos, la nouvelle proie était un expert en détection et l’aurait de toute évidence repéré. 


C’est donc simplement qu’il marcha sur ce sentier de terre recouvert de quelques touffes éparses d’herbe, que le Diaphorina alfus foula ; de ses membres ensanglantés sur lesquels quelques morceaux de chaire et de viscère pendaient encore ; en direction du När. 


Faugist, tenta d’intervenir, mais l’arthropode était décidé à en finir avec cette menace alarmante. Malgré tout, l’elfe put quand même ralentir les mouvements de l’imago ; résultat d’un long débat sur la bienséance et le fondé de ne pas attaquer une main qui fut amicale et salvatrice. 





* HRP : mon personnage. Je ne te prends pas pour un abruti, c’est juste que je ne l’ai jamais utilisé pour parler de lui. ;p

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Message par Mortelune Mer 17 Sep - 16:40

En vérité, malgré la situation qui aurait pu sembler alarmante pour la plupart des personnes qui se seraient retrouvées dans la situation de Ratapok, ce dernier appréhendait celle-ci avec un plaisir presque coupable. Non pas qu'il fut un fou sanguinaire, quoi que... mais tout de même il n'en demeurait pas moins un Skaven, un rat humanoïde qui se complaisait souvent dans la violence et les combats. 


Même si le Lord se considérait ouvertement comme instruit et civilisé, rompant considérablement avec les caractéristiques premières des membres de son espèces, il ne pouvait point masquer ses instincts en permanence. Aussi, souriait-il à pleines dents alors qu'il combattait, en semblant glisser sur le sol, si agile qu'on l'aurait dit comme mû par une magie surnaturelle. Mais il n'etait rien de tout cela. Aucune magie, aucun enchantement, pas plus que de potion. Mais question combat rapproché, Ratapok était loin au dessus du lot. Même de celui de l’élite. De mémoire de rat, on avait pas observé plus fin manieur de dague depuis des siècles. A cela, il se plaisait à se distinguer à apporter une pointe d'élégance à ses déplacement et ses assauts.


Comme s'il récitait ses leçons apprises en classe, le Saigneur répétait mentalement les enchaînements à produire pour l’enchaînement de ses bottes.

-"Sectionner le tendon d’Achille, pas de côté, esquiver le gourdin, trois pas de replacement, plier les jambes, esquiver la hache, riposter au poignet puis glisser la lame derrière le genoux et estropier. Adversaire accroupit, carotide apparente, châtier d'un revers, essuyer sa lame. Passer au suivant"

Le Lord marqua alors un temps d’arrêt, incrédule, constatant que le suivant avait une bonne gueule de sauterelle et qu'il tentait de s'en prendre à lui. Comment réagir face à cela. Il ne manqua pas néanmoins de noter l'étrange attitude manifestée par l'Imago qui semblait en proie à une lutte interne plus qu'évidente tant ses mouvements semblaient erratiques et incontrôlés.


Le Skaven prit alors ses distance avec l'insecte, s'assurant de pouvoir esquiver en cas d'attaque puis s'adressa à lui d'un ton sec

-"Tu trouves le combat si déséquilibré que tu prends leur parti ? Des envies de finir en brochette de grillon ?"
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Message par Invité Ven 19 Sep - 11:51

Quelques mots, parfois, suffisent à faire réfléchir les plus intelligent. QUelques mots, parfois, suffisent à faire éclater la haine des plus intelligents. Si ces quelques mots suffisent à induire un tel comportement chez les plus compétents d’entre nous, qu’en est-il pour les indigents ?

Ici, moins nécessiteux en matière grise que la moyenne, l’elfe qui commandait à la psylle avait remporté le combat. D’ailleurs, c’est non sans un trait d’humour, un brin moqueur :

“Un tel mets ne saurait contenter un palais si fin
Que celui qui, dans les ordures humaines,
Sait contenter, voire régaler sa faim..”



Sur ce, l’elfe neutralisa dernier belligérant -faisant figure d’un enfant innocent dans ce petit jeu de la mort- des appendices dorsaux de l’insecte

Alors qu’il allait s’en débarrasser, l’elfe s’aperçut que sa victime était toujours vivante. Alors, sans difficulté aucune, il approcha l’homme ; toujours pendant au bout des membres meurtriers de l’insecte ; de son visage :
“Je te le dis,
de tous les temps,
j’ai pu dire quand
On m’a menti.”



Donc, garde-toi bien de tes mystifications,
car, en moi tu finiras, de toutes les façons.
Tu n’as pas le choix de la vérité, seulement,
Et tu le sais, celui de mon empressement.



Je te le dis,
de tous les temps
j’ai pu dire quand
On m’a menti.”

Comme pour appuyer son avertissement, l’insecte et l’elfe, d’une même volonté écartèrent les membres chitineux, encore plongés dans la chaire et qui s’ouvrit davantage.

A la suite des cris de l’insignifiante chose pendante au bout de ces crochets, l’Imago et l’elfe reprirent d’une même voix :


“Ô toi, Nad gern, parles-moi : Où est ton village?
Petit pantin, qui à passer l’âge, dis-le-moi.”

L’enfant, car ce n’était plus un homme que l’insecte avait attrapé, ne se débattait plus et ce contentait de pleurer, terrorisé.

“L’omission est au mensonge, ce que les porcs sont aux humains, un parent proche.”

Sur ce, la diaphorina arracha de ses mandibules un large morceau de chaire provenant d’un des bras de son repas. Mâchouillant un morceau du biceps de l’homme encore pendouillant d’entre ses mâchoires chitineuses, l’elfe dégoûté par la scène ajouta :

“Tu n’es pas, de mon goût, mon repas,
Me repaître, alors de toi, je regrette.
J’attends de toi, que ton silence, tu ne le répètes pas,
que ta souffrance et la mienne je rejette.”

Pour toute réponse, l’elfe n’eut que l’évanouissement de l’homme. Il le jeta au pied du När en concluant tristement :

“Laids et fragiles, ces humains me dégoûtent,
Sans doute, avec ton tact, sera-t-il moins labile.”


La réponse n'était pas de toute façon nécessaire, le När l'avait certainement aussi senti, les odeurs de la ville envahissait l'environnement ambiant.
Naturellement l'elfe et l'arthropode s'y dirigèrent d'un seul pas.

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Message par Mortelune Ven 26 Sep - 14:27

Ratapok fronça les sourcils face à son interlocuteur qui sembla finalement parvenir à maîtriser ses pulsions animales. Le goujat eut même l'affront de se payer sa tête en insinuant que ses repas se composaient des déchets produits par les humains. Cette moquerie aurait pu être de trop tant ce genre d'insinuations avaient généralement le don d'agacer le Skaven qui mettait un point d'honneur à se comporter en gentlerat, au grand damne, bien souvent, de ses propres congénères.

Alors, qu'une sauterelle géante adepte des alexandrins qui plus est ayant du mal à maîtriser ses propres pulsions ose lui balancer cela en pleine poire et lui prodiguer conseils gastronomiques... cela faisait beaucoup pour un seul rat.

Mais avant que le Lord ne puisse réagir, l'Imago était déjà passé à autre chose, jouant avec la dépouille d'un ennemi comme une petite fille le ferait avec sa poupée de chiffon. Le Saigneur avait déjà pu contempler moult atrocités par le passé, mais celle-ci avait quelque chose de particulier tant l'insecte semblait détaché du spectacle horrible qu'il offrait. Une expérience de torture et douleur face à des yeux émerveillés, sans remords ni compassion.

Ratapok n’était pas une petite nature, loin de là, mais il fut tout de même quelque peu stupéfait devant l'indifférence manifestée par son compagnon de route. Il se garda pourtant de lui faire remarquer, pensant que ce genre de chose n’était pas forcément bonne à dire et ne ferait progresser aucun débat.

De toute façon l'Imago avait déjà repris la route, attiré, comme Ratapok, par les effluves particulières qui leur parvenaient depuis la cité.

Le reste marche qui les séparait de Clantor se fit dans un silence morne. Le Skaven se posait un certain nombre de questions au vu de l'attitude de son compère d'un jour. Il aimait peu les imprévus et ne pouvoir anticiper les agissements de l'insecte lui posait un soucis certain.

Alors qu'ils arrivèrent à proximité d'une des portes principales de la ville, leur progression fut stoppée net par deux gardes en armes, en faction au poste de contrôle des allées et venues.

Il était à parier que ce serait le cas et le Lord l'avait de toute façon anticipé, et ce, même s'il était arrivé ici seul... Alors accompagné de....d'un... acolyte comme l’était son chitineux ami, les risques d'ennuis avec la milice étaient multipliés.

Comme dans ce genre de contexte, les gardes interposèrent leurs lourdes hallebarde en les croisant devant le museau humide de Ratapok, manquant de peu de lui raccourcir ses moustaches.

Le plus gros des deux gardes hurla alors à leur attention.

-"Vous êtes à Clantor, déclinez vos identités et motivations"

Ce à quoi le Skaven répondit en zozotant mais sans se démonter

-"Je me nomme Ratapok, et je suis le Lord du Duché d'En Dessous, éminent clan Skaven du Pays de Dodr. Mon... ami... hmmm... Zozo le Grillon et moi, ci-présents, avons décidé de rejoindre votre magnifique cité dans le but de trouver un moyen de nous débarrasser d'un nuisible ayant envahi mes terres... et dont la cohabitation avec les membres de mon clan est devenue problématique voyez-vous..."

-"Quel genre de nuisible ?" rétorqua le gros garde

-"Mouarf... Oh Messires, trois fois rien rassurez vous. Rien qui ne soit susceptible d'être éliminé d'une façon ou d'une autre par les ressources que nous saurons mobiliser en vos murs... Rien qui ne doive..."

-"Quel genre de nuisible ?" coupa le garde, visiblement agacé.

-"Oh, he bien... comme vous y allez ! Bon.. hé bien je dois vous confesser qu'il s'agit d'un Dragon... Mais un vieux ! Et pas très grand... D'ailleurs en y repensant, ses griffes étaient toutes érodées, et puis il lui manquait une dent. Ah et ses écailles messires, vous auriez vu ses écailles...usées, mais usées à un point !! Non vraiment, se débarasser de ce genre de bête ne sera un problème pour personne si vous nous permettez de rentrer à Clantor !"


Dernière édition par Mortelune le Lun 6 Oct - 14:13, édité 1 fois
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Message par Invité Sam 4 Oct - 13:05

Archétypes même des gardes timorés et disciplinés, ces hommes d’armes eurent quand même un sourire en coin en entendant l’histoire farfelue de l’homme-rat ; aussi cela prouvant-ils que leur allure grotesque ne reflétait pas le peu d’intellect dont ils paraissaient dotés.

“Ton histoire me plaît bien, toi! Va donc nous débarrasser d'ce maudit lombric!” plaisanta-t-il dans un sourire, irrémédiablement suivi d'un rire gras.

Là-dessus, il tourna son regard en direction de la myriades d’yeux de l’imago, comme s’il essayait de trouver une quelconque manifestation d’agressivité en-dedans ; ce qui lui aurait permis de trouver une raison pour le refouler, voire employer la force.




L'insecte et l'elfe affrontèrent le regard noir du garde de leurs milliers ommatidies. L'affront fait par l'homme d'arme était trop évident pour que l'insecte pris le dessus sur l'elfe, aussi c'est dans un calme serein, la respiration lente et profonde, que l'elfe regarda cette malheureuse petite chose qui empestait l'humain.


La-dessus, le petit gros se tourna vers le Skaven dont le contraste de taille était plus soutenable pour l'homme et lui dit :

« Toi, rentre ! Par contre, zozo le grillon ne grisollera pas dans c'te cité ! »

Sur ce, conscient que tuer l'homme ne servira à rien, zozo le grillon -il aimait bien ce nom, car le grillon ou Gryllidae était une famille d'orthoptères passionnant- tenta une ultime parade. Si cela ne marchait pas, il se résignera à partir seul, tentant de trouver un moyen alternatif à rentrer dans la cité.

« D'une bel' gigue griffue,
j'ai gigoté tout l'été,
par ce giton conseillé
de grisoller, il me fut ! 

D'aucune grivèlerie et griefs,
Ce fief n'entendra les giries.
Ma physionomie derechef,
de la fureur -bref ! est l'égérie.

Alors que :

Seul un cœur à mes grands maux,
j'ose voler de mes mots. »

Le petit homme se gratta la tête, l'air penaud et paumé. Puis, à l'encontre de ses airs grotesques, il sourit l'air amusé :


« Tout amateur de mots que je me targue d'être, un autre maître je me plais à reconnaître ».
Toutefois ; et prévenu tu ne le seras qu'une fois ; garde-toi de troubler l'ordre, ma foi ».

Sur ce, le garde n'objecta plus aucune entrave au passage du duo atypique.

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