La caravane de l'Ouest

[Asarhed]

Cela faisait des heures que la carriole avançait tout en se balançant paresseusement de droite à gauche au gré des cahotements dus  à la route inégale. Dans ses amples et riches atours, Bélian s'ennuyait profondément. Il savait qu'il n'aurait pas dû se déplacer en personne, mais il était sur une grosse affaire cette fois-ci, et il se devait d'être présent pour la transaction, question de principes. En fait, il souhaitait surtout mieux convenir du prix avec l'acquéreur, ce qu'il réussissait plus facilement oralement que par lettre.
Il se gratta le front, puis regarda sa petite suite. Des gens sans réelle importance. Ils 'étaient censé égayer le voyage, ou du moins le rendre moins ennuyant, mais le maître-marchand n'avait pas trouvé leurs récits et leurs plaisanteries assez amusantes pour daigner rigoler, ce qui avait réellement plombé l'ambiance dans le véhicule.

Il décida de regarder au dehors par la fenêtre, afin de voir où se trouvait Rover, son aide. Juché sur son cheval, un peu à l'avant de la carriole flanquée de quelques hommes armés, Rover ouvrait la voie et les yeux, à la recherche de quelque danger. Bélian l'appela, aussi fit-il arrêter son cheval pour se mettre à la hauteur de son maître.

Rover:

"Que puis-je pour vous, monsieur?" dit Rover

Bélian aimait le comportement de l'homme. Servile et soumis à son maître, il se montrait loyal et inflexible à la défense de celui-ci. Une véritable perle en matière de garde du corps. C'était très rare d'en trouver des comme lui, en ces jours...
Avec une lassitude évidente, le maître-marchand demanda:

"Quand serons-nous arrivés, Rover? J'ai autant ri durant ce voyage que devant le cadavre de mon père. Ces gens sont ennuyeux..."

Il avait fait exprès de le dire tout haut. Lorsqu'il avait l'occasion de rabaisser les gens sans que cela lui porte préjudice, il n'avait aucun remord à le montrer. Ces personnes n'étaient que des mathématiciens, des marchands médiocres, ou des experts dans des domaines bien précis. Mais ils ne pouvaient rien dire face à l'homme qui leur donnait de quoi vivre...
Avec un sourire, l'aide répondit:

"Nous pouvons déjà apercevoir les remparts de Clantor, monseigneur. Nous devrions être là dans moins d'une heure."

A ces mots, Bélian se réjouit. Enfin, il allait revoir la capitale, après des années à commercer dans le sud. Avait-elle changé? Le maître-marchand se doutait que oui. Il ne reconnaîtrait sûrement plus la magnifique ville en constante évolution. Il ferait son entrée dans cette ville, nouvelle en un sens. Ensuite, il devrait trouver des mercenaires pour la caravane. Son apprenti, Yegho, lui avait proposé de faire l'annonce dans les tavernes de la cité, une idée qui ne plaisait pas à Bélian. Il n'y avait que des ivrognes et des incapables dans les tavernes, selon les pensées du maître-marchand. Il fallait une affiche... Une affiche placardée sur les murs de Clantor...
Cette idée semblait meilleure. De véritables mercenaires trouveraient alors les affiches. Il pourrait aussi les voir avant de les accepter. Rover était un bon juge pour cela.

Bélian avait déjà ordonné qu'on prépare le terrain avant son arrivée, et des affiches étaient, à l'heure qu'il était, sûrement placardée dans certains quartiers de la ville. Les gens devaient déjà les apercevoir:

"Recherche mercenaires pour accompagner une caravane de la Hansia. Récompense à fixer avec le directeur du convoi, mais prime de risque de 10 pièces d'or par embuscade."

Alors que les remparts de Clantor se rapprochaient doucement, Bélian se mit à imaginer quel genre de bénéfices il pourrait retirer de ce convoi...

(HRP: Je sais pas si vous voyez l'image? Parce que sur mon post (malgré que je l'aie mise) elle ne s'affiche pas :s)

[Melkerah]

[HRP : perso je vois pas l'image... Ce RP est-il ouvert ? Ou les participants sont-ils déjà choisis ? J'éditerai ou supprimerai ce message par la suite]