[Légende] Sur un autre continent
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[Légende] Sur un autre continent
Le paysage était blanc. Il avait neigé toute la nuit, et la poudre glacée avait recouvert toute la ville. Enfin, si on pouvait appeler ce lieu une ville. Dans nos légendes, on pouvait souvent lire les descriptions des vraies villes, de l'autre côté de la glace. Mais ces descriptions ne correspondaient pas du tout à notre petit village. Pourtant, pourtant ce village est l'un des plus grands de la région. Les brigands et autres malandrins vivant dans la forêt, à l'Est, n'osaient jamais nous attaquer. Tant mieux. Dyn'ryn possédait une milice digne de ce nom. Peut-être mal entrainée, pas très bien équipée, mais tout de même efficace. Ici, on ne craignait rien, sauf le froid. Cerghay, la forêt des brigands, était la deuxième menace de la région. Menace pour les autres, je devrais dire. Mais ce qui était surtout ennuyeux, c'est que Cerghay se trouvait en plein milieu de tous les villages de la région. Des villages pour la plupart incapables de se défendre, et pourtant obligé d'aller récupérer du bois là-bas ! Incroyable. Seul leur grand nombre permet à ces brigands de faire la loi dans le secteur, sinon, nos miliciens les auraient déjà chassés. Il faudrait qu'on fasse une alliance entre villages pour aller les éliminer, mais l'entente n'est pas assez cordiale pour cela. Quoi que, ça pourrait être un grand pas en avant !
Enfin, de toutes façons, ça ne nous concerne pas, cette histoire de brigands. Les palissades autour de notre resplendissante cité de 700 habitants suffit à les décourager, et nous vivons en paix, alimentés par les poissons et le bois que nous parvenons à rassembler. La faim nous guette, certes, mais elle n'est pas encore dangereuse, ce qui est une bonne chose, car l'hiver va arriver. Avoir faim avant son approche, c'est ne pas y survivre. C'est déjà arrivé plusieurs fois. Il y a deux ans, nous étions plus de 900 habitants en ville, mais le froid et la faim nous avaient réduits jusqu'à 560 personnes. C'était terrible, surtout que plusieurs anciens y étaient restés, donc leur expérience a été perdue, si je puis dire.
Mais bon, tout va bien, c'est le principal. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être solidaires avec les autres villages, ça causerait notre perte à tous. C'est dommage, parce-qu'une entente, qu'on essayera d'établir au printemps, serait bien utile. Les gens de la mairie débattent à ce sujet depuis plusieurs années. Des diplomates ont été envoyés, et c'est ici que nous en discutons. C'est bien, mais c'est un peu ennuyeux en même temps, car ces diplomates ne chassent pas, ne coupent pas de bois, et vivent dans les maisons les plus luxueuses. Nous nous occupons d'eux, et rien n'avance. Ils disent que tout sera plus facile au printemps. Et nous on attends et on travaille. Zut à la fin.
Le village est composé d'à peu près 350 femmes pour 250 hommes et 100 enfants. Le froid, c'est bien pour la reproduction, car quand on a froid, ben on ... Mais le froid, c'est mauvais pour la survie de ces enfants. Les simples villageois, comme nonante-neuf pour cent de la petite population, habitent à l'extérieur du centre. Si on peut vraiment parler de centre, vous me comprenez. Le centre en question, lui, est composé d'une place avec une statue au milieu. Plusieurs auberges et échoppes importantes l'entourent. La mairie aussi touche à la place. Toute notre renommée y est représentée : le fameux boucher, celui qui fait de l'élan au miel y habite. Le boulanger qui nous cuisine des délicieux beignets au myrtilles a aussi sa maison sur la grande place. Mais ce n'est pas tout. Quand on s'y trouve, ce ne sont pas toutes ces boutiques qui nous tapent à l'œil. Non, c'est la maison de maire, qui est encore plus grande que la mairie, et les appartements pour invités. Les diplomates des autres villages, quoi.
D'un côté, ce n'est pas grave que le maire ait la plus grande maison, car de un, elle est très belle. De magnifiques statuettes sculptées dans le bois donnent joie et bonheur à toute la plaine, et de deux, le maire est remplacé tous les ans. Donc le propriétaire de la maison aussi. Il n'est arrivé qu'une seule fois que le maire reste plusieurs années. C'était il y a longtemps, ce sont les anciens qui m'ont raconté ça. Au temps où les colonisateurs de par delà l'Océan essayaient de conquérir ce territoire. Je pense qu'ils avaient dit que ça datait d'il y a cinquante ans, quand le froid de l'hiver n'était pas encore aussi rude.
Les autres étaient arrivés par la mer dans de grands bateaux, ils avaient d'abord pris le contrôle de Cerghay, qui était encore une toute jeune forêt, à l'époque, et y avaient installé leur campement militaire. Puis il avaient envoyé des prêtre et des sages pour nous dire de nous rendre et de nous convertir à leur culture. Mais ce n'était pas possible. On ne pouvait pas commencer à planter des grains de blé, à élever des vaches, des moutons et des porcs. Nous avons essayé, pourtant. Mais comme ça marchait pas, nous avons refusé l'aide. Enfin, l'aide est un grand mot : ils nous prenaient toutes nos ressources et les emportaient chez eux, c'était synonyme de déclin pour nous. Ils n'ont pas supporté notre refus et ont essayé de nous transformer en esclaves. Ils voulaient tuer tous ceux qui étaient contre le fait de devenir une colonie de ce fameux empire humain. Genre.
Bien sûr, tout le village était contre, donc la guerre à éclaté. Nous étions plus nombreux, ils étaient mieux armés. Nous l'avons emporté, comme les brigands l'emporterons sur nous s'ils continuent à recruter. En ce moment, ils sont presque 300, tous capables de se battre, un minimum en tous cas. Ils ne nous ont pas encore attaqués, mais ce n'est pas une raison de les laisser faire. Plusieurs villages ont déjà été pillés il y a quelques mois. Depuis, les malandrins sont calmes. Sans doute en tain de préparer une grosse attaque.
Enfin, de toutes façons, ça ne nous concerne pas, cette histoire de brigands. Les palissades autour de notre resplendissante cité de 700 habitants suffit à les décourager, et nous vivons en paix, alimentés par les poissons et le bois que nous parvenons à rassembler. La faim nous guette, certes, mais elle n'est pas encore dangereuse, ce qui est une bonne chose, car l'hiver va arriver. Avoir faim avant son approche, c'est ne pas y survivre. C'est déjà arrivé plusieurs fois. Il y a deux ans, nous étions plus de 900 habitants en ville, mais le froid et la faim nous avaient réduits jusqu'à 560 personnes. C'était terrible, surtout que plusieurs anciens y étaient restés, donc leur expérience a été perdue, si je puis dire.
Mais bon, tout va bien, c'est le principal. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être solidaires avec les autres villages, ça causerait notre perte à tous. C'est dommage, parce-qu'une entente, qu'on essayera d'établir au printemps, serait bien utile. Les gens de la mairie débattent à ce sujet depuis plusieurs années. Des diplomates ont été envoyés, et c'est ici que nous en discutons. C'est bien, mais c'est un peu ennuyeux en même temps, car ces diplomates ne chassent pas, ne coupent pas de bois, et vivent dans les maisons les plus luxueuses. Nous nous occupons d'eux, et rien n'avance. Ils disent que tout sera plus facile au printemps. Et nous on attends et on travaille. Zut à la fin.
Le village est composé d'à peu près 350 femmes pour 250 hommes et 100 enfants. Le froid, c'est bien pour la reproduction, car quand on a froid, ben on ... Mais le froid, c'est mauvais pour la survie de ces enfants. Les simples villageois, comme nonante-neuf pour cent de la petite population, habitent à l'extérieur du centre. Si on peut vraiment parler de centre, vous me comprenez. Le centre en question, lui, est composé d'une place avec une statue au milieu. Plusieurs auberges et échoppes importantes l'entourent. La mairie aussi touche à la place. Toute notre renommée y est représentée : le fameux boucher, celui qui fait de l'élan au miel y habite. Le boulanger qui nous cuisine des délicieux beignets au myrtilles a aussi sa maison sur la grande place. Mais ce n'est pas tout. Quand on s'y trouve, ce ne sont pas toutes ces boutiques qui nous tapent à l'œil. Non, c'est la maison de maire, qui est encore plus grande que la mairie, et les appartements pour invités. Les diplomates des autres villages, quoi.
D'un côté, ce n'est pas grave que le maire ait la plus grande maison, car de un, elle est très belle. De magnifiques statuettes sculptées dans le bois donnent joie et bonheur à toute la plaine, et de deux, le maire est remplacé tous les ans. Donc le propriétaire de la maison aussi. Il n'est arrivé qu'une seule fois que le maire reste plusieurs années. C'était il y a longtemps, ce sont les anciens qui m'ont raconté ça. Au temps où les colonisateurs de par delà l'Océan essayaient de conquérir ce territoire. Je pense qu'ils avaient dit que ça datait d'il y a cinquante ans, quand le froid de l'hiver n'était pas encore aussi rude.
Les autres étaient arrivés par la mer dans de grands bateaux, ils avaient d'abord pris le contrôle de Cerghay, qui était encore une toute jeune forêt, à l'époque, et y avaient installé leur campement militaire. Puis il avaient envoyé des prêtre et des sages pour nous dire de nous rendre et de nous convertir à leur culture. Mais ce n'était pas possible. On ne pouvait pas commencer à planter des grains de blé, à élever des vaches, des moutons et des porcs. Nous avons essayé, pourtant. Mais comme ça marchait pas, nous avons refusé l'aide. Enfin, l'aide est un grand mot : ils nous prenaient toutes nos ressources et les emportaient chez eux, c'était synonyme de déclin pour nous. Ils n'ont pas supporté notre refus et ont essayé de nous transformer en esclaves. Ils voulaient tuer tous ceux qui étaient contre le fait de devenir une colonie de ce fameux empire humain. Genre.
Bien sûr, tout le village était contre, donc la guerre à éclaté. Nous étions plus nombreux, ils étaient mieux armés. Nous l'avons emporté, comme les brigands l'emporterons sur nous s'ils continuent à recruter. En ce moment, ils sont presque 300, tous capables de se battre, un minimum en tous cas. Ils ne nous ont pas encore attaqués, mais ce n'est pas une raison de les laisser faire. Plusieurs villages ont déjà été pillés il y a quelques mois. Depuis, les malandrins sont calmes. Sans doute en tain de préparer une grosse attaque.
Dernière édition par Jolebo le Lun 3 Jan - 16:43, édité 1 fois
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Re: [Légende] Sur un autre continent
Enfin, j'espère que quand ce jour arrivera, nos "diplomates" auront établi cette fameuse alliance. Celle en qui tout le monde croit. Celle qui nous sauvera sans doute du froid. Oui, car certains villages ont un surplus de fourrure, d'autres ont un surplus de bois ou d'argile. Si l'alliance ce fit, le commerce augmentera aussi. Et comme les brigands seront chassés, il n'y aura plus vraiment de danger à traverser le paysage en chariot. Tout le monde a confiance en cette future alliance, mais verra-t-elle le jour ? Telle est la question.
Aujourd'hui, c'est le premier jour de vraie neige. Le jour qui inaugure l'arrivée de l'hiver. Le jour que tout le monde redoutait. Mais bon, on y survivra, je suppose, et puis viendra le printemps, et l'été. Toutes les neiges fondront, notre bétail reprendra un peu de volume, nous feront des réserves de bois, et le poisson sera plus facile à pêcher. Enfin, nous n'aurons jamais autant de bêtes que les colonisateurs voulaient, à l'époque, qu'on ait, mais ce sera suffisant, je suppose, pour survivre au prochain hiver. C'est quand même un foutu cercle vicieux, non ? Nous sommes là, tranquilles, l'hiver vient, tout le monde meurt. Le printemps revient, tout le monde revit. Et ainsi de suite. Mais bon, si je commence à parler philosophie et but de la vie, on s'en sortira pas, n'est-ce pas ?
Et bien voilà, j'ai expliqué ce que je voulais expliquer. J'ai un peu médité sur notre village, son passé et ce qu'il risque de devenir - maudits soient les brigands - et nos projets, l'alliance, notamment. Mais ce n'est pas tout. Il reste tant de choses à décrire : les coutumes et la culture, nos techniques de chasse, notre système économique, etc. ...
Vous m'écoutez toujours ?
Aujourd'hui, c'est le premier jour de vraie neige. Le jour qui inaugure l'arrivée de l'hiver. Le jour que tout le monde redoutait. Mais bon, on y survivra, je suppose, et puis viendra le printemps, et l'été. Toutes les neiges fondront, notre bétail reprendra un peu de volume, nous feront des réserves de bois, et le poisson sera plus facile à pêcher. Enfin, nous n'aurons jamais autant de bêtes que les colonisateurs voulaient, à l'époque, qu'on ait, mais ce sera suffisant, je suppose, pour survivre au prochain hiver. C'est quand même un foutu cercle vicieux, non ? Nous sommes là, tranquilles, l'hiver vient, tout le monde meurt. Le printemps revient, tout le monde revit. Et ainsi de suite. Mais bon, si je commence à parler philosophie et but de la vie, on s'en sortira pas, n'est-ce pas ?
Et bien voilà, j'ai expliqué ce que je voulais expliquer. J'ai un peu médité sur notre village, son passé et ce qu'il risque de devenir - maudits soient les brigands - et nos projets, l'alliance, notamment. Mais ce n'est pas tout. Il reste tant de choses à décrire : les coutumes et la culture, nos techniques de chasse, notre système économique, etc. ...
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Re: [Légende] Sur un autre continent
M'enfin ! Prévenez avant d'vous endormir !
Bon, je continue. Nous sommes à Dyn'ryn et c'est la que l'histoire commence. Ce grand village est le seul qu'on ose parfois appeler ville, parce-que c'est le plus grand de la région, même si beaucoup de légendes parlent de vraies villes de l'autre côté des Grandes Glaces. Wayk est une de ces villes, située au Nord-Ouest, par delà les glaces. Il parait que c'est une ville de magie. Enfin, la magie, on connait pas vraiment ici, c'est pour ça que c'est peu crédible, mais laissez moi vous raconter ce qu'on sait à son sujet. Cette ville a été bâtie il y a longtemps par un grand magicien. Toutes les villes ont bien été bâties par quelqu'un, non ? Et bien, celles-ci a été dessinée, puis bâtie, ce n'était donc pas sur un coup de tête. C'est d'ailleurs pour ça que l'ordre est clairement visible dans la cité. Les rues sont ordonnées selon un échiquier, vous voyez de quoi je parle ? Il parait en plus que les gardes et les soldats pullulent de tous côtés, vous ne risquez donc pas de vous perdre, haha ! Mais bon, ça, c'est pas important. La légende dit qu'au moment ou Dyn'Ryn aura plus de mages que Wayk, les Grandes Glaces fondront, et il ne neigera plus jamais en hiver. Spécial, non ? De toutes façons, c'est impossible. Nous n'avons aucun mage, ici, à Dyn'Ryn, tandis que la-bas, il n'y a presque que ça ! Mais j'imagine bien les Grandes Glaces fondre. Ca nous ferait une de ces inondations, je vous dis pas !
Et à côté de ça, il y a Otanu. Une ville de mercenaires. Allez savoir pourquoi les mercenaires sont d'un côté, et les mages de l'autre, je n'en sais rien. D'ailleurs, je suis déjà bien content de savoir ce que je sais ! Pour mon âge, je suis sans doute un des plus érudits des enfants de la ville. Enfin, du village.
Otanu est une ville de mercenaires, ça, vous l'aviez comprit. Mais ce n'est pas tout. Non seulement, elle est pleine d'aventuriers et des gens prompts à accepter de l'argent en échange de services, elle est en plus de ça la ville des banques. En gros, c'est un peu la plaque tournante économique du pays par delà les Glaces.
Bon, je continue. Nous sommes à Dyn'ryn et c'est la que l'histoire commence. Ce grand village est le seul qu'on ose parfois appeler ville, parce-que c'est le plus grand de la région, même si beaucoup de légendes parlent de vraies villes de l'autre côté des Grandes Glaces. Wayk est une de ces villes, située au Nord-Ouest, par delà les glaces. Il parait que c'est une ville de magie. Enfin, la magie, on connait pas vraiment ici, c'est pour ça que c'est peu crédible, mais laissez moi vous raconter ce qu'on sait à son sujet. Cette ville a été bâtie il y a longtemps par un grand magicien. Toutes les villes ont bien été bâties par quelqu'un, non ? Et bien, celles-ci a été dessinée, puis bâtie, ce n'était donc pas sur un coup de tête. C'est d'ailleurs pour ça que l'ordre est clairement visible dans la cité. Les rues sont ordonnées selon un échiquier, vous voyez de quoi je parle ? Il parait en plus que les gardes et les soldats pullulent de tous côtés, vous ne risquez donc pas de vous perdre, haha ! Mais bon, ça, c'est pas important. La légende dit qu'au moment ou Dyn'Ryn aura plus de mages que Wayk, les Grandes Glaces fondront, et il ne neigera plus jamais en hiver. Spécial, non ? De toutes façons, c'est impossible. Nous n'avons aucun mage, ici, à Dyn'Ryn, tandis que la-bas, il n'y a presque que ça ! Mais j'imagine bien les Grandes Glaces fondre. Ca nous ferait une de ces inondations, je vous dis pas !
Et à côté de ça, il y a Otanu. Une ville de mercenaires. Allez savoir pourquoi les mercenaires sont d'un côté, et les mages de l'autre, je n'en sais rien. D'ailleurs, je suis déjà bien content de savoir ce que je sais ! Pour mon âge, je suis sans doute un des plus érudits des enfants de la ville. Enfin, du village.
Otanu est une ville de mercenaires, ça, vous l'aviez comprit. Mais ce n'est pas tout. Non seulement, elle est pleine d'aventuriers et des gens prompts à accepter de l'argent en échange de services, elle est en plus de ça la ville des banques. En gros, c'est un peu la plaque tournante économique du pays par delà les Glaces.
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