[Armes] Nad'Oukan et Tchi'lin

[Invité]

Il y a fort longtemps, avant même la chute de l'île des hommes oiseaux, existait un vaste empire, régnant sur la majeure partie sur ce que l'on nomme aujourd'hui "Zaerod du centre". Après maintes années de guerre avec un royaume voisin, le roi décida de mettre fin à cette période de tensions, et maria sa fille au prince du royaume rival. La coutume souhaitait que la dot soit constituée d'armes, pour fournir au mari de quoi protéger son épouse. Aussi, le roi fit venir des quatre coins du monde les meilleurs forgerons, car son désir était de fabriquer les armes les plus belles et le plus dangereuses jamais construites. Les artisans du métal lui assurèrent que le matériau le plus noble était l'Arneastium. Aussi, le roi leur en fit parvenir, bien qu'il dusse pour cela vendre une partie de ses joyaux, ce minerai étant tellement rare. Durant des mois, les forgerons fondirent, épurèrent, polirent et aiguisèrent le précieux métal. Au bout d'un an sortit de leurs forge deux lames de dagues, les lames les plus tranchantes et les plus résistantes jamais vues.
A la vue de celles-ci, le roi fut transporté. Cependant, il fallait pour ces lames deux manches princiers. Il fit donc fondre sa propre couronne, et on ajouta à cet or le reste d'Arneastium. Les manches furent conçus par les meilleurs bijoutiers, et sertis des plus beaux joyaux.
Cependant, ce n'était pas assez pour le roi. Il fit venir les meilleurs enchanteurs, pour apporter à la lame une résistance hors du commun, la capacité à toujours être aiguisée, et celle de pouvoir trancher presque tout. Les mages firent leurs incantations pendant huit lunes.
Les dagues étaient parfaites, et le roi en fit la dot de sa fille. Le mariage fut lui aussi démesuré, et le soir de la nuit de noce, le prince portait les dagues à sa ceinture.
Cependant, tout au court de leurs fabrication, les dagues avaient pris vie. Et elles réclamaient du sang. Le prince ne fut pas assez fort pour leur résister, et il éventra sa femme avec une, pour ensuite s'égorger avec la seconde.
Le lendemain, les serviteurs trouvèrent le couple royal sans vie, et maudirent les dagues, qui portent aujourd'hui les noms des défunts : Nad'Oukan et Tchi'lin. Il fut décidé de les jetter, mais un serviteur les garda. Au cours des années, les dagues passèrent de propriétaires en propriétaires, laissant un sanglant chemin derrière elles. Les joyaux furent vendu, la garde fondue et changée, mais les lames restèrent inchangées, pouvant toujours corrompre l'esprit des être les touchant.
Les dagues ne furent jamais séparées, personne ne sait ce qu'il adviendrait si on le faisait, et on en perdit la trace il y a très longtemps, si bien que certains pensent aujourd'hui que ces armes n'ont en réalité jamais existé.