L'Appel du Sage

[Myreage]

La pureté de la neige...
Le froid mordant du vent...
Le vaste ciel coloré d'un parfait bleu clair...

En haut de la montagne, le Sage travaille sa conscience en méditant sa présence dans ce lieu magique et parfait.
Assis en tailleur sur un fin tapis, vêtu tout juste d'une toge blanche, le froid de l'hiver lui rappelle simplement qu'il existe. Il n'essaye pas de le combattre, il n'en souffre pas. Il élargit simplement le champ de sa conscience jusqu'à ce que le froid fasse partie de lui même.
Tout son corps assis respire au rythme de la vie, et est enraciné dans l'instant présent aussi solidement que la montagne.

Observateur de son corps, le Sage ressent ainsi chaque émotion, chaque sensation, et embrasse tout dans sa conscience jusqu'à connaître l'osmose parfaite avec l'instant présent. Il ressent tout, mais ne juge rien, faisant preuve de douceur et de justice envers lui-même et la vie toute entière.

Puis un éclair éblouit son esprit, déchire sa conscience.
Il ne tente pas de le combattre, simplement de l'accepter tel qu'il est et de ne faire plus qu'un avec lui.
Il ressent que cette sensation n'est pas naturelle, mais il ne la juge pas et continue d'essayer de l'accepter en lui-même, de devenir une Sensation à lui tout seul.

Puis il atteint son but.
Le Sage n'est plus seul dans son Intérieur qui lui est pourtant si cher.
Il se lève de son tapis et marche en s'enfonçant dans la neige glacée jusqu'à l'entrée de sa grotte.
Il se saisit d'un fusain, et commence à gratter frénétiquement des symboles étranges sur les murs de son antre.
Encore et encore.
Peut être s'écoule-t-il une heure, peut être deux.
Sa main file sur la pierre du mur, sans s'arrêter.

Puis il retrouve la solitude de son esprit et tombe sur le sol, épuisé par le combat intérieur qu'a livré son pauvre corps de vieillard.

Convaincu alors que ce qui venait de se passer n'avait rien d'anodin, il décide dès le lendemain de recopier sur une pierre plate les symboles muraux et de se mettre en route vers la ville la plus proche: Clantor.


Le voilà, un mois plus tard, posément installé dans l'auberge de la ville, la pierre étalée devant lui.



2 PJ min, 5 PJ max

[Samy]

Agaläée, ayant un peu de temps libre, était allée à la taverne voir ce qui s'y passait. Elle vit le viellard et s'assit a sa table, le questionnant sur sa pierre.

[Emy]

Eira marchait sans but précis, toujours tout droit. Ses longs cheveux volaient derrière elle, poussés par le vent. Bien sûr, il ne restait aucune trace de ses pas dans la neige, puisqu'elle ne s'y enfonçait pas. Seul le vent semblait l'atteindre, et avoir une influence sur elle. Elle ne réussissait toujours pas à toucher les objets autour d'elle. Les feuilles qui tombaient des arbres la traversaient, et se posaient mollement dans la neige. Il n'y avait aucun bruit, aucun animal, aucun souffle : pas même le sien, puisqu'elle ne respirait plus.

Elle continuait d'avancer, regardant partout, le ciel, les arbres, les feuilles.. Tout se ressemblait, et elle avait l'impression de tourner en rond.

Des éclats de voix se firent entendre. Eira pressa le pas. Les arbres commençaient à disparaître, pour laisser place à des maisons. Les villageois la dévisageaient : au moins, elle ne semblait pas transparente. Elle continua d'avancer, cherchant un endroit pour se renseigner.

Elle arriva devant ce qui semblait être une auberge. Quoi de mieux pour se renseigner ? Elle entra, et se dirigea vers l'aubergiste. Le bruit était insupportable, les gens criaient presque pour appeler l'aubergiste et avoir une autre bière, pour se saouler un peu plus. Des gens, totalement saouls, chantaient en se tenant la main, ou en renversant des bières sur les tables.

Elle s'arrêta, proche d'un homme, vêtu de blanc. Il pourrait peut-être la renseigner, vu que l'aubergiste semblait occupé à servir les clients. Elle s'approcha donc, et s'assit sur la chaise en face de l'homme.

"Excusez-moi de vous déranger.. Mais, pouvez-vous me dire dans quelle ville nous sommes..?"

Elle baissa les yeux, et vit la pierre posée sur la table.

"Ces dessins.. C'est quoi..?"

[Zorgune]

Zorgune revenait de quête, Terriblement satisfait de lui,il marchait donc dans la neige et le froid, froid qu'il adulait et neige qu'il appréciait.

Le similiraste était donc de bonne humeurs. Tout ce qu'il avait entreprit récemment avait parfaitement fonctionné, il se sentait soudainement doué d'une joie inné. Le genre qu'il ne connaissait plus depuis...

Et bien, depuis le cataclysme, il y a un siècle.

Certes le bretteur était mort au moment de la catastrophe puis avait revu le jours assez récemment (quelques années), néanmoins, il fallait admettre que le voir joyeux, réellement joyeux, était rare. Il observa la porte de la taverne un court instant: Un peu de chaleur et de nourriture, bonne ou mauvaise, ne lui ferait pas de mal. Il entra donc.


Il est à partir de ce moment important de préciser que l'homme chat à l'aura onirique avait une certain affiliation aux esprits qu'il percevait donc d'assez loin quand il était concentré.

Il compris donc assez rapidement qu'un d'entre eux était dans la taverne.


Bref, tout ceci pour expliquer que le chat s’approchait de son pas silencieux et fier de la table ou siégeait le vieil homme, l'esprit et Agaläée.

[nobodies]

Un attroupement des plus étranges se dressaient devant Frìn, à une table de l'auberge dans laquelle il avait décidé de séjourner pour un temps. Après ses nombreux voyages, l'elfe noir s'était installé dans une chambre de l'auberge pendant deux semaines, payant avec ses richesses volées aux quatre coins du Monde... Mais voilà que l'argent venait à manquer, il devait se renflouer, par n'importe quel moyen, et il faut bien avouer que le métier de voleur n'est pas aisé dans une grande ville, surtout dans une grande ville que l'on ne connait pas.

Et arrêtez-le s'il se trompe, mais ces personnes semblaient être des aventuriers n'est ce pas?
Un vieil homme entouré par une esprit, un Similiraste et une jeune femme, ça sentait la quête (et donc la récompense) à plein nez! Quelle aubaine, de plus, avec ses multiples talents, Frìn était sûr d'être un équipier de choix pour ces gens.

Il décida donc d'une approche mystérieuse, voir même, terrifiante.
Encagoulé et ne laissant pas à l'air libre une seule zone de sa peau, l'elfe noir s'approcha du groupe, silencieux comme une tombe et écoutant la conversation. Il avait toujours sur lui, dans de nombreuses poches et recoins de sa tunique, des poignards et son fidèle cimeterre, ainsi que sa... Machine. Propre à son peuple.

[Myreage]

Le Sage leva les yeux vers la première jeune femme, qui s'était empressée sans plus de politesses de le questionner sur sa pierre.

Et avant qu'il aie eu le temps de répondre, il sentit le frissonnement glacé d'une présence surnaturelle lorsque une seconde jeune femme, à l'allure pâle et fantomatique, vînt se joindre à sa table.

Mais le fantôme ne l'effrayait point. La peur était une sensation qui faisait partie de lui, comme toutes les sensations que le Sage était parvenu à apprivoiser.

Vous ne me dérangez point.
Nous nous trouvons dans je ne sais quelle auberge de la ville de Clantor, et je suis ici pour faire traduire les symboles quelque peu... étranges de cette pierre.

Ses yeux allaient et venait entre les deux femmes, et il demanda gentiment :

En quoi cela vous intéresse-t-il ?

[Samy]

Agaläée répondit simplement :

J'ai déjà vu cet espèce de cercle a coté du triangle... Cela m'intrigue de retrouver... Un humain... En sa possession...

Sa main se porta sur son bras gauche et se crispa sur le tissu qui le recouvrait. Ses yeux virèrent à la couleur du bronze (vert hein pas le bronze que les gens croient de la couleur du cuivre) et fit un signe poussant les autres a reprendre la parole.

[Emy]

Eira se tenait droite, comme on le lui avait toujours appris. Elle avait une allure fière, et élégante. Ses paroles étaient toujours réfléchies, et elle n'était jamais pressée. Elle laissa donc l'autre jeune femme parler avant elle, puis prit la parole.

"Pour ma part, je m'intéressait simplement au nom de la ville dans laquelle nous nous trouvons. Mais, visiblement, la demoiselle à côté de moi ne vient pas pour la même chose. Il faut quand même avouer que ces dessins m’intriguent... Où les avez-vous trouvés ?"

Ces dessins l'intéressaient beaucoup. Elle marqua donc une pause, puis reprit.

"Je n'ai rien d'autre à faire, alors si je peux vous aider, je veux bien m'occuper en trouvant une signification à ces.. symboles".

[Myreage]

J'ai trouvé ces symboles sur un mur, dans une grotte très loin d'ici...

Il réfléchit un instant.

J'ai été voir à la bibliothèque de la ville, ce matin, et on m'a clairement dit que cette langue était extrêmement ancienne, à tel point qu'elle ne figure dans aucun manuscrit.
Elle remonterait aux tout début de l'humanité...

Il se mit à rigoler doucement.

Vous allez me prendre pour un vieux fou, mais j'ai déjà tout réfléchi.
Je connais un mage extrêmement puissant, qui se fait appeler Maître Zilean.

Puis il se fit sombre et mystérieux.

Il aurait découvert le pouvoir de voyager dans le temps.

[Samy]

Agaläée resta silencieuse. Masquant son air dubitatif. Elle commanda une tasse de thé et attendit la réponse de la femme.

[Emy]

Bien évidemment, Eira ne commanda rien, puisqu'elle ne pouvait ni boire, ni manger. Elle écoutait l'homme avec beaucoup d'attention. Elle se mit à réfléchir. Elle avait parcouru énormément de livres, durant son enfance, et elle se rappelait plus ou moins bien de ce qu'ils contenaient. Elle avait déjà vu certains symboles, mais les livres qu'elle avait lus étaient assez récents.

Etant perdue dans ses pensées, elle remarqua que plus personne ne parlait lorsque la tasse de thé fut posée sur la table.

"Pardonnez-moi, je réfléchissais.. Un mage, vous dites ? Savez-vous où il se trouve ? Je pourrais peut-être le trouver.."

Elle se tourna vers Agaläée en souriant, puis elle reprit.

"Enfin, nous pourrions peut-être le trouver."

[Zorgune]

Le similiraste écoutait la conversation, bras croisés, droit comme un I. Ses yeux bleus scrutaient tours à tours les personnes présentes avant de revenir se poser sur les dessins.

Il n'avait de mémoire jamais vus de telles glyphes, pourtant, il avait beaucoup voyagé et avait fréquenté l’occulte de très près ! L'homme chat passé une main ganté dans ses cheveux pour replacer une mèche décidément mal placée. Suite à quoi, il reprit sa position fermée.

Il n'avait rien à dire, si il y avait une quête, il s’arrangerait pour y participer. Si non, et bien, il s'agira d'un mystère non résolu de plus pour l'homme chat qui les cumulait depuis sa naissance.

[nobodies]

Frìn imitait plus ou moins le Similiraste, muet, immobile et attendant quelque chose. Malgré ses nombreux voyages, il n'avait jamais vu ces types de glyphes, et cette histoire l'intriguait de plus en plus. C'est vrai, son plus grand défaut devait être la curiosité, le sentiment de vouloir toujours tout comprendre et apprendre sans cesse.
Cela peut mener dans des chemins périlleux parfois, l'elfe noir le savait depuis mais on ne change pas Frìn si facilement...

Par contre, il avait entendu parler de ce Zilean, et de ses soit-disant pouvoirs de voyages dans le temps. L'elfe noir n'aimait pas la magie, il en était partiellement immunisé depuis l'enfance mais ne possédait aucun pouvoir, contrairement à la plupart des personnes de son peuple. Son seul pouvoir était celui de télépathie, pas de quoi épater un gobelin... Mais il pouvait aussi lire les émotions ressenties par les êtres les plus faibles d'esprit aux alentours, et cela aidait grandement dans son... Travail. Peut-être qu'il n'aimait pas la magie par pur dépit de ne pas savoir la contrôler?

En tout cas, la perspective de devoir rencontrer ce puissant mage ne lui plaisait pas des masses... Il continua son écoute attentive. Il regardait le vieillard au travers du corps transparent de la fantôme, si bien qu'il se demandait si elle avait perçue sa présence... Ce serait si facile de lui lacérer la gorge... Ah non, elle est immatérielle... Comment la vaincre si elle se montrait agressive? Il réfléchit et pensa à sa machine. Techniquement un fantôme, c'est une âme... Oui, il avait le moyen de la battre dans ce cas.
Il fit un léger sourire à donner froid dans le dos, le genre de sourire qu'a le tortionnaire lorsqu'il a ses outils en mains et sa future victime devant lui, attachée et sans défense mais aussi sans bâillon... Il faut l'entendre crier, ce n'est pas pareil sinon... On en tire moins de plaisirs...

[Myreage]

Subitement les yeux du Sage se teintèrent de blanc, son front se crispa, ses veines se gonflèrent.

Plus que deux semaines.

Cela va trop vite, nous n'avons plus que deux semaines.
Oui, trop vite, deux semaines.

Et comme il retrouvait son état normal, il reprit son souffle, et bien qu'on aie jamais vu un sage stressé, il se leva précipitamment.

Demain à l'aube.
Au port.

Et il monta dans sa chambre sans qu'on aie le temps de lui répondre.

[Emy]

Eira, toujours debout puisqu'elle ne pouvait pas s'asseoir, regardait la scène avec un intérêt non feint. C'était bien la première fois qu'elle voyait quelqu'un dans cet état. Il semblait, auparavant, calme et détendu, tandis que là, il courrait presque pour rejoindre la sortie.

Elle sortit de ses pensées et se tourna vers la demoiselle assise à côté d'elle.

"Vous allez y aller, vous ? Enfin, je veux dire, au port, demain.. Je n'ai rien à faire de ma vie.. Ahem.. De ma mort, pardon.. Alors, je veux bien y aller, mais je pense que ce serait une bonne idée que je n'y aille pas seule, puisque je ne serais pas d'une très grande aide. Seul mon intellect sera utile.. Il faudrait quelqu'un qui puisse agir."

Elle se retourna ensuite, souriante, vers les deux hommes aussi présents près de la table où se trouvait le Sage, quelques secondes plus tôt.

"Vous n'avez pas beaucoup parlé, vous deux... Vous venez, alors ?"

[nobodies]

L'elfe noir avait suivi des yeux le vieil érudit qui était monté à l'étage de l'auberge se coucher.

Demain, au port.

Frìn montra le même sourire de courtoisie que la fantôme et répondit:

- Bien sûr, je serais là. Ces... runes m'intéressent énormément et titillent ma curiosité. A demain donc.

Et sans plus de cérémonie, il tourna le dos au groupe et sortit de la taverne.
Il avait envie de chasser...

[Samy]

Agaläée resta sombre.

Oui... cela semble fort intéressant. Et ce seras toujours cela comme informations.

Sans plus dire un mot elle disparut et ne réaparaitra que le lendemain au port.

[Myreage]

Ceci est clos.

Zorgune, étant donné une absence naissante, je t'exclue de la quête, désolé

[Zorgune]

(Heu .... Et bien ok. Ceci dit, il ne faut pas confondre absence naissante et "ne pas être la au moment précis ou les joueurs lâchent leurs trois postes du mois ...)

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