La Fin d'un voyage, le début d'une Histoire ~

[Noxyst]

Le soleil se levait à peine sur Clantor, illuminant peu à peu les grands murs de la cité. Personne ne se déplaçait dans les rues encore désertes, pourtant, si l'on prêtait quelque peu l'oreille, il n'était pas étonnant d'entendre un bruissement de toile, ou en regardant bien de voir les ombres se mouvoir. Cette ville pleine de vie ne nous intéresse pourtant pas encore... L'objet de cette histoire se trouve dans l'ombre de ses portes.
Un homme d'une carrure étonnamment épaisse se trouvait là, allongé sur le coté de la route. Personne n'aurait pu dire s'il était vivant ou non dans sa longue cape de voyage. Son ventre et son torse ne bougeaient pas d'un poil, et il ne semblait pas non plus réagir à la présence de la personne penchée sur lui en train de l'observer.

[Tristan Akasha]

Debout aux aurores, Tristan s'était levé avec beaucoup de difficultés, mais ses responsabilités l'obligeaient à un tel mode de vie. Il avait laissé au lendemain un grand nombre de corvées, dont le rangement de la salle principale. C'est donc péniblement qu'il descendit les marches reliant sa chambre au rez de chaussée, et qu'il se mit au travail. Après avoir entamé le rangement de sa taverne, il décida de pointer le bout de son nez dehors, histoire de respirer le bon air du matin, dans l'espoir que cela le réveillerait un peu.

Son établissement était placé à l'extérieur de la grande cité de Clantor, tout près d'une de ses portes principales et idéalement située pour accueillir aussi bien les voyageurs que le doux soleil matinal. Ce dernier réchauffait bienveilleusement le visage du jeune homme qui contemplait les environs.

Le spectacle de la ville et de ses environs l'émerveillait toujours autant : les rayons du soleil éclairant progressivement les différents quartiers de la cité encore endormie, les animaux, qui peu à peu laissaient leur place aux hommes, les corps étendus sur le so... Les corps? Oui, il venait bien d'apercevoir un corps, ses yeux ne l'avaient pas trahis. Curieux par nature, le tavernier alla voir d'un peu plus près, et s'agenouilla pour vérifier s'il avait affaire à un cadavre ou à un pauvre hère endormi, on ne sait jamais.

L'individu était immobile, comme statufié par le froid nocturne, ses veines étaient bleuies et il arborait le visage paisible d'une personne endormie. Se demandant toujours s'il était mort ou vivant, Tristan tenta de lui prendre le pouls et posa ses doigts sur sa jugulaire. Au contact, et de par sa nature particulière, il sentit que de la magie était annihilée. La surprise le fit sursauter et il retira immédiatement sa main. Si ce corps était vivant et qu'il "aspirait" sa magie, Tristan pourrait le mettre en danger, et c'est pourquoi il se releva rapidement et mit une paire de gants en laine, évitant ainsi tout contact supplémentaire.

[Noxyst]

Karasu, car oui c'est ainsi que se nomme cet homme qui était endormi sur le sol, était en train de rêver des contrées aux couleurs étranges de son île natale dont les feuilles d'arbres ont une teinture argentée et où l'herbe des plaines est d'un rouge chaleureux.
Ce doux rêve pris très vite fin lorsque que cette personne lui toucha la gorge.
L'espace d'une seconde la magie qui affluait à travers son sang cessa d'atteindre sa tête. Et dans le même temps... cette tête se transforma prenant une allure monstrueuse, diabolique même... cette apparition ne dura l'espace d'une seconde, mais elle suffit à former un trou d'environ 1 mètre de large dans le sol... trou qui disparut également en moins d'une seconde, remplacé par un rocher... qui n'était pourtant pas là il y'a quelques minutes.



"Euh... Bien le Bon...", Karasu leva la tête pour voir où était le soleil dans le ciel, "Jour. Désolé si je vous est fait peur en me relevant brutalement", dit l'homme d'une voix étonnamment grave, presque rocailleuse en affichant un grand sourire.
Karasu qui était allongé il y'a à peine quelques secondes était assis la main droite posé à l'endroit où se trouvait sa tête et regarder l'homme qui se tenait debout en fasse de lui et qui était en train de revêtir des gants en laine... "Étrange par cette chaleur.." pensa-t-il. 
"Pourquoi mettre des gants par ce temps ? Vous avez froid ? Je peux vous prêter ma cape si vous le souhaitez !".

[Tristan Akasha]

Tout occupé à ajuster les gants qu'il venait de sortir de l'une de ses poches, Tristan aurait pu manquer toute la scène, de par sa brièveté, mais le rocher qui en résulta lui prouva bien que ce qu'il avait entraperçu était réel... Un instant surpris et interloqué, il sourit à l'inconnu, en réponse à son salut et sa proposition. Tout en gardant un temps le silence, son esprit assemblait les différentes choses qui venaient de se passer et il comprit que l'individu en face de lui était des plus particuliers, même pour une créature magique.

"- Bien le bonjour à vous aussi..."

Suite à la remarque de l'inconnu, il se rendit compte qu'il était sorti de la taverne pieds nus et à la va vite, ce qui rendait l'utilité des gants encore plus discutable, mais il préférait éluder ce sujet.

"- Merci bien mais j'habite tout près de là", dit-il en désignant sa taverne.

"-Venez donc y boire un petit quelque chose qui vous réchauffera, c'est vous qui avez passé la nuit dehors et qui devez être gelé, pas moi!"

Tristan aurait pu prendre peur ou bien avoir cru halluciner, mais il avait déjà vu, et surtout fait, bien pire dans son passé qui lui paraissait si lointain à présent. Sa curiosité, qui suite à de tels événements avait bondi d'un cran, le poussait à l'inviter dans sa demeure, ainsi pourrait il en savoir plus sur ce phénomène étrange. L'inconnu semblait ne pas avoir fait le rapprochement entre lui et son réveil plutôt brutal, mais cela l'arrangeait car il préférait garder secret sa propre particularité, du moins pour le moment.

[Noxyst]

"Venez donc y boire un petit quelque chose qui vous réchauffera, c'est vous qui avez passé la nuit dehors et qui devez être gelé, pas moi!"

L'inconnu dont notre héros ne connaissez même pas le nom venez de lui proposer de se réchauffer devant une boisson... dans une taverne situé juste en fasse de l'endroit où Karasu venait de passé la nuit.
"Ce serait avec plaisir, mais puis-je d'abord prendre connaissance de votre nom ?"
exprima-t-il en se relevant. 
Karasu commença à suivre l'homme et tout à coup il lui vint à l'esprit qu'il venait de passé la nuit dehors allongé sur une route parce que les portes lui semblaient fermées, alors qu'une taverne des plus accueillante se trouvait de l'autre coté de la route..
"Rassurez moi, cette taverne, elle était invisible la nuit dernière ?"

[Tristan Akasha]

"-Je me nomme Tristan! Tristan Akasha, mais venez donc, nous ferons plus amples connaissances devant la cheminée..."

Tristan n'avait qu'une envie, mettre ses pieds nus au sec, c'est sans doute pour cela qu'il avait oublié de se présenter, et les questions innombrables qu'il avait à poser à l'inconnu y étaient sans doute aussi pour quelque chose. En quelques pas rapides le voilà sur le bois sec de sa terrasse. Ceci fait, c'est avec un grand sourire aux lèvres qu'il répond enfin au nouveau venu :

"-La taverne? Grands Dieux non, je suis arrivé durant la nuit, après le couvre-feu, sinon vous pensez bien que je vous aurais remarqué et surtout invité à passer la nuit sous mon toit!"

Le propriétaire des lieux ouvre alors la porte et s'engouffre à l'intérieur, sachant tout à fait que de tels propos pouvaient surprendre quiconque ne connaissait pas la Licorne. Mais les réponses viendraient bien assez tôt, d'autant plus que lui même avaient des questions à poser à son invité.

N'oubliant pas les bonnes manières, il mit une carafe métallique sur une grille suspendue au dessus du feu qu'il avait ravivé à son réveil, et acceuillît l'homme au teint de marbre :

"-Soyez le bienvenu à la Licorne! Sans doute la seule auberge capable d'arpenter les routes de la contrée, pratique pour aller chercher à la source et les provisions, et les clients!"

Tristan posa de quoi se restaurer, tel que du pain, du beurre, et d'autres mets divers à une table, et s'y assit, invitant l'inconnu de faire de même d'un geste de la main.

"-Et vous même? Comment vous nommé vous?"

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