Iszrálir
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Iszrálir
J’arrivai enfin en vue de la ville. Ah, Clantor ! J'étais déjà venu, petit, mais tout semble avoir changé. Dans les rares souvenirs que j'avais, il y a une taverne-arbre, d'une arène, et d'autres lieux aussi exotiques les uns que les autres, mais je me pris à penser qu'ils étaient issus de mon imagination, ou du moins que ma vision d'enfant avait embellit tout ce que j'avais pu voir. Qu'importe, il me tardait de découvrir à nouveau cette citée !
Je balançai mon baluchon sur mon épaule et me remis à marcher. Il allait me falloir quelques heures avant d'arriver aux portes de la citée, et mieux valait ne pas tarder si je voulais trouver un lieu ou passer la nuit en ville. C'est donc perdu dans mes pensées que je me remis en route, en pensant à tout le chemin qu'il m'avait fallu parcourir pour arriver ici.
D'où je venais, après tout, peut importait ! Issu d'un pauvre village de pécheur, je me doutais que mes modestes origines ne me seraient d'aucune utilité dans la capitale. C'est pourquoi j'avais décidé de tout abandonner, pour ne garder aucune attache. Lorsque mon père mourut, noyé, j'étais destiné à prendre sa suite. J'avais hérité d'un petit rafiot, j'aurais probablement vécu de ma pêche, j'aurais pu fonder une famille, mais... Cette existence ne m'attirait pas. Depuis que ce conteur avait fait halte chez nous, l'année d'avant, je me prenais à rêver de monts que je n'avais jamais vu, de forêts luxuriantes sur lesquelles je n'avais pas posé les yeux, et cela m'attristait.
J'étais maintenant âgé de 21 ans, et j'avais abandonné ma maison, sans regret, quand la maladie et la faim avaient emporté ma mère, il y a de cela trois semaines. J'avais creusée sa tombe dans la jardin, à côté de celle - vide, puisqu'on avait jamais retrouvé son corps -, de mon père, et, une fois quelques rares mots prononcés, plus pour moi que pour elle, que les dieux la garde !, puisqu'elle ne pouvait plus m'entendre, et quelques fleurs jetées sur la terre fraichement retournée, je fis mon sac, et partis.
Ce sac, il me lançait maintenant l'épaule, mais, d'ici moins d'une heure, je pourrais me retrouver devant une bonne chope, et cette perspective rendait mon pas plus léger !
Les dieux avaient étés cléments pour mon voyage. De bandits, je n'en avais croisé aucun. Peut être était-ce car je n'avais pas voyagé assez longtemps - je n'avais pas passé plus d'un mois sur les routes, en tout et pour tout -, ou car je n'étais pas riche. Mes seules possessions étaient effectivement un couteau de pèche qui, bien que suffisamment aiguisé pour découper de la chair, ne me serait guère utile en combat, quelques nippes trouées, et de trop rares pièces de bronze. J'avais aussi un arc, que j'avais dérobé à un marchant. Ce souvenir me tira un sourire. Je l'avais croisé sur la route, nous avions marché ensemble la journée, et le soir, nous avions partagé un feu. Il faut dire que mon visage était assez charismatique, et je savais comment faire pour gagner la confiance des gens ! Le marchant n'était pas méfiant, et lorsqu'il s'endormit, je l'avais délesté de son arc, de ses flèches, de tranches de porc séché, et d'une pomme, mais je lui avais laissé la vie sauve. Sa mort ne m'aurait apporté que des ennuis. J'avais ensuite marché sous la voute étoilée, pour me mettre loin de l'ire du marchant le matin venu.
Cela ne me dérangeait pas, puisque les étoiles étaient à mes yeux la résidence des dieux, et elles ne pouvaient me tromper. Je savais me repérer grâce à elles, par exemple, et c'était mon père qui me l'avait enseigné, plus jeune. Ce souvenir me rendit nostalgique. Ça avait été un plaisir d'apprendre ça ! Ainsi que la lecture. Je n'avais jamais été bon, cependant, pour les arts de l'épée et de la lance. Nous jouions avec des lames de bois, enfant, mais jamais je ne réussissais à garder la mienne en main plus de trois passes. J'étais un peu meilleur à l'arc, ce qui justifiai mon larcin, mais je n'y excellai pas non plus. J'étais par contre très discret, je savais marcher sans faire de bruit, ou alléger certaines bourses de quelques pièces sans me faire remarque. Hé, il nous fallait manger ! A la mort de mon père, j'avais du me débrouiller apporter de l'argent à ma mère, si je voulais autre chose que des algues le soir.
Mes pas m'avaient enfin menés aux portes de la ville. Je lançai un sourire au garde avant de passer la porte, mais, au regard qu'il me lança, je me rendis compte que cette attitude était sûrement inhabituelle ici. Je ne voulais surtout pas me faire remarquer ! Mais il me laissa passer.
Une fois dedans, j'ôtai mon capuchon de voyage, libérant des cheveux châtains mis-long, et me mis à observer. Mon visage n'était pas marqué, plutôt passe-partout, ce qui était un bon point, car je pouvais ainsi me permettre de commettre des larcins sans risque de me faire trop identifier. Je comptais sur ma discrétion pour ne pas me faire attraper, et pour mon charisme et ma tchatche pour me tirer des situations plus difficiles. De toute façon, je ne pouvais pas me servir de la force. Je n'aurais donc aucune hésitation à violer ce que d'aucun appellent morale, que je jugeai d'ailleurs bonne pour les imbéciles et les chevaliers. Comme je n'étais ni l'an ni l'autre, cela ne me posai aucun soucis.
D'ailleurs, un homme gras passa devant moi. Je le suivis quelques minutes, puis perçai sa bourse. J'en tirai trois pièces d'or. Cela me payerai mon repas et ma chambre pour ce soir, et j'avais aussi besoin d'équipement !
A la recherche d'une taverne dans la rue, je croisai un mendiant. Sans hésitation, je glissai une des pièces dans sa main, et lui souris. Il y avait, après tout, plus nécessiteux que moi. Et je pourrais tirer de lui quelques informations dont j'avais besoin. J'étais ici, j'étais entier, et j'avais la vie devant moi. La vie aurait pu être belle !
L'homme me demanda mon nom.
Mon nom...
-"Iszrálir", répondis-je.
C'était le nom d'une des étoiles, selon le compteur de mon enfance.
Ce nom me siérait comme un gant !
Je balançai mon baluchon sur mon épaule et me remis à marcher. Il allait me falloir quelques heures avant d'arriver aux portes de la citée, et mieux valait ne pas tarder si je voulais trouver un lieu ou passer la nuit en ville. C'est donc perdu dans mes pensées que je me remis en route, en pensant à tout le chemin qu'il m'avait fallu parcourir pour arriver ici.
D'où je venais, après tout, peut importait ! Issu d'un pauvre village de pécheur, je me doutais que mes modestes origines ne me seraient d'aucune utilité dans la capitale. C'est pourquoi j'avais décidé de tout abandonner, pour ne garder aucune attache. Lorsque mon père mourut, noyé, j'étais destiné à prendre sa suite. J'avais hérité d'un petit rafiot, j'aurais probablement vécu de ma pêche, j'aurais pu fonder une famille, mais... Cette existence ne m'attirait pas. Depuis que ce conteur avait fait halte chez nous, l'année d'avant, je me prenais à rêver de monts que je n'avais jamais vu, de forêts luxuriantes sur lesquelles je n'avais pas posé les yeux, et cela m'attristait.
J'étais maintenant âgé de 21 ans, et j'avais abandonné ma maison, sans regret, quand la maladie et la faim avaient emporté ma mère, il y a de cela trois semaines. J'avais creusée sa tombe dans la jardin, à côté de celle - vide, puisqu'on avait jamais retrouvé son corps -, de mon père, et, une fois quelques rares mots prononcés, plus pour moi que pour elle, que les dieux la garde !, puisqu'elle ne pouvait plus m'entendre, et quelques fleurs jetées sur la terre fraichement retournée, je fis mon sac, et partis.
Ce sac, il me lançait maintenant l'épaule, mais, d'ici moins d'une heure, je pourrais me retrouver devant une bonne chope, et cette perspective rendait mon pas plus léger !
Les dieux avaient étés cléments pour mon voyage. De bandits, je n'en avais croisé aucun. Peut être était-ce car je n'avais pas voyagé assez longtemps - je n'avais pas passé plus d'un mois sur les routes, en tout et pour tout -, ou car je n'étais pas riche. Mes seules possessions étaient effectivement un couteau de pèche qui, bien que suffisamment aiguisé pour découper de la chair, ne me serait guère utile en combat, quelques nippes trouées, et de trop rares pièces de bronze. J'avais aussi un arc, que j'avais dérobé à un marchant. Ce souvenir me tira un sourire. Je l'avais croisé sur la route, nous avions marché ensemble la journée, et le soir, nous avions partagé un feu. Il faut dire que mon visage était assez charismatique, et je savais comment faire pour gagner la confiance des gens ! Le marchant n'était pas méfiant, et lorsqu'il s'endormit, je l'avais délesté de son arc, de ses flèches, de tranches de porc séché, et d'une pomme, mais je lui avais laissé la vie sauve. Sa mort ne m'aurait apporté que des ennuis. J'avais ensuite marché sous la voute étoilée, pour me mettre loin de l'ire du marchant le matin venu.
Cela ne me dérangeait pas, puisque les étoiles étaient à mes yeux la résidence des dieux, et elles ne pouvaient me tromper. Je savais me repérer grâce à elles, par exemple, et c'était mon père qui me l'avait enseigné, plus jeune. Ce souvenir me rendit nostalgique. Ça avait été un plaisir d'apprendre ça ! Ainsi que la lecture. Je n'avais jamais été bon, cependant, pour les arts de l'épée et de la lance. Nous jouions avec des lames de bois, enfant, mais jamais je ne réussissais à garder la mienne en main plus de trois passes. J'étais un peu meilleur à l'arc, ce qui justifiai mon larcin, mais je n'y excellai pas non plus. J'étais par contre très discret, je savais marcher sans faire de bruit, ou alléger certaines bourses de quelques pièces sans me faire remarque. Hé, il nous fallait manger ! A la mort de mon père, j'avais du me débrouiller apporter de l'argent à ma mère, si je voulais autre chose que des algues le soir.
Mes pas m'avaient enfin menés aux portes de la ville. Je lançai un sourire au garde avant de passer la porte, mais, au regard qu'il me lança, je me rendis compte que cette attitude était sûrement inhabituelle ici. Je ne voulais surtout pas me faire remarquer ! Mais il me laissa passer.
Une fois dedans, j'ôtai mon capuchon de voyage, libérant des cheveux châtains mis-long, et me mis à observer. Mon visage n'était pas marqué, plutôt passe-partout, ce qui était un bon point, car je pouvais ainsi me permettre de commettre des larcins sans risque de me faire trop identifier. Je comptais sur ma discrétion pour ne pas me faire attraper, et pour mon charisme et ma tchatche pour me tirer des situations plus difficiles. De toute façon, je ne pouvais pas me servir de la force. Je n'aurais donc aucune hésitation à violer ce que d'aucun appellent morale, que je jugeai d'ailleurs bonne pour les imbéciles et les chevaliers. Comme je n'étais ni l'an ni l'autre, cela ne me posai aucun soucis.
D'ailleurs, un homme gras passa devant moi. Je le suivis quelques minutes, puis perçai sa bourse. J'en tirai trois pièces d'or. Cela me payerai mon repas et ma chambre pour ce soir, et j'avais aussi besoin d'équipement !
A la recherche d'une taverne dans la rue, je croisai un mendiant. Sans hésitation, je glissai une des pièces dans sa main, et lui souris. Il y avait, après tout, plus nécessiteux que moi. Et je pourrais tirer de lui quelques informations dont j'avais besoin. J'étais ici, j'étais entier, et j'avais la vie devant moi. La vie aurait pu être belle !
L'homme me demanda mon nom.
Mon nom...
-"Iszrálir", répondis-je.
C'était le nom d'une des étoiles, selon le compteur de mon enfance.
Ce nom me siérait comme un gant !
Dernière édition par Bloom le Mer 25 Juin - 12:40, édité 1 fois
Bloom- Nouvel arrivant
Re: Iszrálir
Très belle fiche avec un mode de présentation original.
Le personnage est simple mais le récit le rend profond et lui donne du relief. Les principales informations (physiques, aptitudes, motivations et buts) sont disséminées au fil du récit.
Pour moi, rien à dire si ce n'est que ce sera un plaisir de rp avec toi à l'occasion.
Le personnage est simple mais le récit le rend profond et lui donne du relief. Les principales informations (physiques, aptitudes, motivations et buts) sont disséminées au fil du récit.
Pour moi, rien à dire si ce n'est que ce sera un plaisir de rp avec toi à l'occasion.
Mortelune- En formation de Maître
Re: Iszrálir
Merci ! dès que je serai chez moi, j'editerai la fiche pour corriger les fautes que j'ai faites. c'est l'effet 23h, ça ^^
Bloom- Nouvel arrivant
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