Kachina
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yellowhub
Assiah
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Kachina
Nom: Mac'Danna
Prénom: Cynfelyn
Surnom: Kachina (ce qui veut dire danseuse sacrée)Sexe: féminin
Age: une trentaine d'années, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins.
Alignement: chaotique bon
Son histoire
Qui est-elle, d'où vient-elle, nul ne le sait. Pas même eux. Elle n'est qu'une anonyme parmi tant d'autre, une fille du voyage sans attache, sans passé et sans avenir.
Il n'en fut certes pas toujours ainsi. Il fut un temps, dans une autre vie, où la simple évocation de son nom ouvrait toutes les portes. Les épaules se courbaient et les chapeaux tombaient docilement. Hautaine? Orgueilleuse? Oui elle l'avait sans nul doute été. Née de sang royal il n'en pouvait être autrement. Il est temps de vous éclairer sur son histoire.
Il serait difficile de vous dire qui elle est, elle-même n'en est plus très sûre. Aussi loin que remonte ses souvenirs elle est la fille de Celimar Mac'danna Seigneur de Thare et de Liénorr duchesse d'Aure qui comme la coutume le veut avait délaissé ses terres pour suivre son mari. Deux petits royaumes elfes parmi tant d'autre en Zaerod. Protégés par cette immense forêt dans laquelle tout qui y est entré s'y est perdu et n'en est jamais ressorti. Oubliés des hommes et de leur folie destructrice. Pourtant, il semblerait que, même là, le Mal puisse frapper.
Le jour où tout a basculé est, lui gravé dans sa mémoire.
Ce matin là, elle s'éveilla bien avant que le soleil dispense généreusement ses rayons sur le petit royaume de Thare. La Princesse de Thare criait déjà après sa femme de chambre. Cette idiote n'avait pas encore préparé ses atours de la journée et dormait toujours. Le fait que Cynfelyn s'était éveillée deux heures plus tôt que d'habitude ne lui effleura même pas l'esprit. Qu'avait-elle encore cette gourde au lieu de se presser d'être là et de la préparer pour son petit déjeuner! La pauvre fille avait bafouillé des excuses et s'était aussitôt attelée à sa tâche. Une demi-heure plus tard, Madame était prête à se montrer en public.
Le matin, elle mangeait toujours dans "le petit salon vert", elle aimait cette petite pièce décorée avec goût (puisque le sien). Une petite table acajou ronde et deux fauteuils vert d'eau, sur les murs un tapis vert tendre agrémenté de quelques toiles le plus souvent de portraits la représentant et une grande fenêtre qui laissait tout loisir à la lumière d'envahir la pièce. Deux gardes, fidèles au poste, protégeaient la porte de son petit nid. Ils saluèrent bas l'arrivée de leur princesse mais elle n'en avait cure. Elle ne prit pas la peine de répondre à leur salut allant même jusqu'à les ignorer superbement. Elle n'avait pas à leur adresser le moindre signe ils n'étaient que des êtres inférieurs, peu dignes de son intérêt. Cynfelyn entra dans la pièce et s'avisa que rien n'était prêt pour qu'elle puisse manger. La table n'était pas mise, aucun feu ne brûlait dans la cheminée pour l'accueillir, aucune fleur ne dispensait son parfum et ses couleurs à son appréciation... Furieuse la princesse se dit que la journée commençait décidément très mal.
Elle sortit de son antre ses petits talons claquant sur le sol avec toute la force de sa colère. Bien décidée à se plaindre à son père de ces incapables qui la servaient. Elle ne pouvait hélas pas aller s'entretenir de ses griefs envers le personnel incompétent sur l'heure. En effet, à cette heure plus que matinale, il était certain que le Roi et son épouse vogurait encore sur l'océan des rêves. La jeune femme alla donc sans détour dans l'endroit qui l'apaisait le plus.
Dans la cour carrée du château, quelques gardes déambulaient d'un pas tranquille. Dans ce coin où rien n'arrivait jamais, les rondes étaient devenues une routine et non plus une véritable surveillance. Le débat allait bon train entre deux amis qui ne remarquèrent pas les quelques silhouettes tapies dans l'ombre.
Dans l'écurie, de l'autre côté de la cour, Cynfelyn avait trouvé refuge. La pièce abritait trois box pour les chevaux. Dans le fond, la princesse avait aménagé un "refuge de la vie sauvage". Ce petit surnom désignait quelques cages disposées ça-et-là dans lesquelles on trouvait régulièrement des animaux blessés. De ces pérégrinations, la jeune femme ramenait toujours l'une ou l'autre petite bête en mal de soins. Là, elle s'en occupait le temps de leur convalescence avant de les relâcher dans leur habitat naturel. Elle ouvrit une des cages dans laquelle dormait un renard argenté. Quand elle l'avait trouvé, la pauvre bête avait la patte piégée dans un collet. Cet animal d'ordinaire si farouche vint se frotter contre elle en quête d'affection. Ce lien particulier qu'elle entretenait avec les animaux, elle l'avait depuis toujours.
La porte s'ouvrit alors à la volée, un gaillard apparut sur le seuil, un sourire malsain étirant ses lèvres trop fines. Ses yeux brillaient d'une étrange lueur vermeil. Dans sa main, Cynfelyn aperçut l'éclat d'une lame. La jeune femme eut un cri d'horreur. Elle leva les bras vers son visage dans un geste futile de protection et ferma les yeux, appelant silencieusement à l'aide de toute la ferveur de sa peur. L'homme s'avançait sur elle lame haut levée lorsque le renard se jeta sans hésiter à la tête de l'assaillant. L'intervention de l'animal surprit l'assaillant qui interrompit son geste pour se débarrasser de l'importun. Quelques secondes après, l'homme gisait au sol, mort.
La jeune femme se sentit soudain happée par le bras. Elle chercha à se débattre maladroitement mais fut bien vite maîtrisée par une poigne d'acier. Un ordre impérieux fut lancé à son oreille tandis qu'elle se sentait soulevée de terre sans ménagement.
'Montez si vous tenez à vivre"
Le mystérieux sauveur l'installa rapidement devant lui, elle sentit sa main autour de sa taille la maintenir. Il talonna ensuite les flancs de sa monture en poussant des cris destinés à encourager le cheval. Hébétée, secouée, la jeune femme ne pensa même pas à se défendre ou à fuir. Elle eut le temps d'apercevoir quelques hommes enfourcher des chevaux et se lancer à leur poursuite avant qu'ils ne filent. D'une main ferme, il s'occupait de la maintenir sur le cheval, de l'autre il dirigeait leur monture droit sur la grande forêt impénétrable. A mesure qu'ils approchaient des premiers arbres, la princesse sentait une panique nouvelle la gagner. S'ils entraient là, ils ne sortiraient jamais vivants. Retrouvant un semblant de vigueur, elle commença à se tortiller pour descendre. Peu lui importait qu'ils soient lancés au triple galop, pour elle sauter de cheval était moins dangereux que de s'enfoncer dans ce labyrinthe de verdure. La voix retentit à nouveau froide, exaspérée.
"Tenez-vous donc tranquille ou vous le regretterez"
L'étreinte se resserra autour de ses hanches lui arrachant un cri de douleur. L'avertissement lui fit froid dans le dos et, docile, elle se calma. Elle attendrait le bon moment pour fuir et retrouver la quiétude de son château. Ils dépassèrent les premiers arbres et s'enfoncèrent dans l'Enfer Vert. Un chemin s'ouvrait devant les fuyards se refermant juste derrière et effaçant ainsi toute trace de leur passage. La jeune femme resta quelques minutes perplexe puis décida que s'en était trop. Elle tenta de se retourner et de griffer le visage de son ravisseur. Surpris, il la lâcha et elle tomba lourdement sur un tapis de feuilles et de mousse qui amorti fort heureusement sa chute.
Elle se releva tentant de retrouver un semblant de dignité, lui la jaugeait avec un sourire narquois. Elle put enfin le détailler. Plutôt petit, il portait une capuche qui lui mangeait la moitié du visage. De lui elle ne vit donc que ses lèvres et son menton. Son corps semblait plus taillé pour la furtivité que pour le combat, il se déplaçait d'ailleurs avec une agilité surprenante, aucune feuille ne bruissant sous son pas alerte.
Qui êtes-vous? Je vous ordonne de me ramener chez moi sur le champ.
La voix de la belle s'était faite coupante, elle toisait l'homme avec hauteur retrouvant bien vite ces manières d'enfant gâtée. Son rire raisonna sous le couvert des arbres brisant le chant des oiseaux qui s'égaillèrent en une nuée multicolore.
Il y a bien longtemps que vous n'avez plus de chez vous... princesse
Il la raillait ouvertement, il se permit une petite courbette ironique tandis qu'il lui crachait son titre à la figure. Sans réfléchir, Cynfelyn leva la main et voulut frapper le visage, laisser une marque rouge, cuisante sur sa joue, effacer ce sourire... l'inconnu arrêta son geste d'un mouvement vif emprisonnant son poignet dans l'étau de sa main il siffla.
Il suffit, vous n'êtes qu'une enfant capricieuse, je vous ai sauvé la vie il serait temps que vous vous en rendiez compte. Si vous retourner là-bas vous ne retrouverez que des ruines et des morts petite idiote.
L'inconnu la lâcha et, sans plus se préoccuper d'elle, alla à sa monture pour la flatter. La jeune femme se massa le poignet sûre que, dès le lendemain, elle aurait un bleu à cet endroit. Elle resta un moment dans un mutisme boudeur, lui faire ses excuses ou le remercier étaient des concepts auxquels les autres s'abaissaient, pas elle. La curiosité finit tout de même par l'emporter sur sa fierté et elle réitéra sa question d'une manière plus modérée cette fois.
Puis-je savoir maintenant le nom de mon sauveur? Pourquoi êtes vous là? Qui vous envoie?
L'homme se retourna vers elle semblant de nouveau lui prêter attention. Il s'approcha lentement et tourna autour d'elle l'examinant, hochant de la capuche. Se doutant que son petit manège l'exaspérait il s'amusait de voir les efforts non dissimulés dont elle faisait preuve pour ne pas exploser une nouvelle fois. Elle restait très droite, figée en une position d'extrême tension. Finalement, son examen terminé, il revient se planter face à elle et, d'un geste lent, rabattit sa capuche laissant ainsi son visage à découvert. Il était beau sans l'être, il semblait trop parfait, quelque chose en lui dérangeait. C'était comme si elle avait devant elle le portrait qu'un artiste aurait pu faire de l'homme parfait à partir des dires de la gente féminine. Des yeux d'une couleur indéfinissables, tantôt elle aurait juré qu'ils étaient bruns, tantôt il lui apparaissaient d'un bleu profond. Il y avait toujours dans sa voix cette note d'ironie lorsqu'il se présenta esquissant une courbette ridicule.
Appelez-moi Keb princesse ça me suffira. Si vous permettez je vais nous trouver un coin plus .... confortable pour vos royales fesses alors je serai enclin à vous dire ce que je sais.
Il l'entraîna plus profondément dans la forêt. Sentant ses réticences et sa peur, il tenta de la rassurer.
Ne craignez pas ces arbres, ils ne sont pas nos ennemis.
Comment faites-vous pour nous ouvrir un chemin?
Il se tourna vers elle et eut une moue déçue: "ce n'est pas moi, c'est vous." Comme elle ouvrait la bouche pour poser encore des questions il l'arrêta d'un geste de la main
Chaque chose en son temps princesse vous saurez tout mais d'abord un abri.
Au bout de quelques minutes de marche ils débouchèrent dans une charmante clairière. Les arbres leur faisaient un toit naturel leurs branches étaient si touffues que même la lumière avait du mal à se frayer un chemin. Sur la gauche, la jeune femme avisa un petit étang à l'eau limpide. Keb s'assura que son cheval ne manquait de rien puis la mena au bord de l'étang et la fit asseoir sur une souche d'arbre qui semblait avoir été posée là exprès et s'assit en face d'elle à même le sol.
Bien, ça me semble parfait. Je vous demande de ne pas m'interrompre. Vous poserez vos questions après.
Il attendit qu'elle donne son assentiment d'un signe de tête et commença son histoire.
Commençons par le commencement voulez-vous! Si vous êtes née princesse, vous n'êtes pas née des amours du Roi de Thare et de la duchesse d'Aure. Vous êtes la princesse d'un peuple sur lequel court beaucoup de légendes, les théories les plus folles aussi ont été émises quant à ce monde oublié. Je parle des Atlantes. C'était sans nul doute un grand peuple, qui avait percé bien des mystères et d'une puissance jamais égalée depuis lors. C'est d'ailleurs ce qui les a perdus. Ils étaient devenus dangereux par leurs connaissances aussi LE Prince démon décida-t-il d'en éradiquer jusqu'aux derniers représentants. Pour ce faire, il fit appel à ses sept généraux et la cité merveilleuse disparut en un jour et une nuit, engloutie par les flots. D'aucun disent qu'elle aurait survécu et que, dans les abysses, le peuple aurait trouvé le moyen de refleurir. Personnellement je n'y crois pas. Les Sept ont bien accompli leur tâche. Pourtant, il y eut un grain de sable dans le rouage bien huilé du plan de leur maître. Vous. Vos parents ont pu vous sauver des eaux meurtrières. Les souverains ont pour ça réuni le Conseil des cinq, de vieux grincheux aux quelques pouvoirs perçus comme des sages et des conseillers. Chacun des cinq vous donna un don qui vous aiderait à combattre votre ennemi et à rester en vie protégeant de ce fait la graine de leur peuple.
Le premier vous donna le don merveilleux de pouvoir communiquer avec chaque être vivant qu'il soit humain, animal ou végétal. Ce qui explique que la forêt nous ait aidé à fuir nos poursuivants en ouvrant un passage et en effaçant nos traces.
Le second vous offrit la faculté de contorsionner votre corps. Ainsi il vous 'est facile de vous échapper de liens ou encore de vous glisser dans une ouverture qu'on penserait trop étroite ou encore... enfin vous avez toujours bien dansé si je ne m'abuse.
Du troisième mage, vous reçûtes la capacité prendre n'importe quelle apparence. Vous resterez une femme humanoïde mais vos traits physique changeront vous rendant méconnaissable aux yeux de vos ennemis.
Le quatrième de vos dons, vous pouvez faire apparaître une arme du néant. Je vous apprendrai à vous en servir car je doute que vous ayez jamais été douée pour l'art du combat.
Enfin, le dernier des mages vous fit la plus inestimable des offrandes. Il utilisa sa force vitale pour vous donner une vie.
Considérant son récit comme terminé, Keb attendit les réactions de cette femme à qui il était lié. Le dernier don... il lui laissait un goût amer dans la bouche. Il voulait haïr cette princesse déchue, il ne le pouvait pourtant pas. Elle incarnait tout ce qu'il détestait, la noble oisive et hautaine pour qui tout un chacun n'était qu'un esclave devant contenter le moindre de ses caprices. La jeune femme posa un millier de questions auxquelles il répondait de plus ou moins mauvaise grâce. Il n'y a que sur le dernier don qu'il se montra fort peu prolixe se bornant à lui répondre que le mage était mort pour lancer son sort. Elle dû croire que le mage avait donné sa vie pour maintenir la sienne mais, après quelques tentatives où elle tenta tour à tour de l'intimider, de l'amadouer ou de l'apitoyer, elle comprit qu'elle n'en tirerait pas plus et n'aborda plus le sujet. A la question naturelle et vous qui êtes vous au juste il répondit avec un sourire mystérieux. On a qu'à dire que je suis votre guide protecteur. Lorsqu'ils finirent leur discussion, la nuit était bien avancée et elle émit le désir de dormir.
Il se fait tard, auriez vous l'obligeance de me montrer ma couche à défaut d'appartements de qualité?
Keb en resta un moment bouche bée. Cette jeune femme n'avait-elle réellement pas conscience des réalités? Il répondit mi-figue mi-raisin
Mais certainement gente dame il doit y avoir par là-bas un tapis de mousse qui remplacera parfaitement votre matelas. Si vous voulez vous donner la peine de marcher jusque là j'arrive avec mon duvet de plumes pour vous couvrir.
Elle le toisa encore d'un regard entre la colère noire et la malice et le surprit.
Mon brave si vous pouviez aussi m'apporter un verre en cristal de votre eau la plus pure je serais au comble de la joie.
Pour toute réponse, il maugréa des mots incompréhensibles tout en se dirigeant vers le cheval pommelé qui les avait emmené ici. Il ouvrit une des sacoches qui pendaient sur ses flancs et en sortit une couverture d'une propreté douteuse à l'aspect peu engageant. Il la roula en boule et la lança sans cérémonie à la princesse. Elle eut une moue dégoûtée et esquiva le chiffon répugnant avant de le soulever du bout des doigts et de l'amener à hauteur de son visage afin de l'inspecter soigneusement. Keb haussa les épaules devant ce manège futile. Elle devrait se contenter de ça.
Les semaines qui suivirent furent consacrées à un entraînement draconien, Keb ne laissait pas une minute à la jeune femme. La première chose qu'il lui apprit et même ordonna fut de changer son apparence. La jolie princesse brune qu'elle était naguère devait disparaître. Il te faut l'apparence d'une danseuse, un peu comme celles que tu as sûrement eu l'occasion d'admirer à la cour de Thane les jours de banquet et qui égayait la soirée. Après plusieurs essais infructueux, il se déclara enfin satisfait du résultat.
Même si la révolte ou la tristesse gronde en toi, montre-toi toujours souriante et heureuse de vivre. Donne l'impression aux autres d'être un livre ouvert, une personne qui ne pourrait avoir de secrets tant elle est spontanée et naïve. Les gens se méfient des personnes trop secrètes.
Il endurcit son corps à force d'exercice mais aussi son esprit lui enseignant la tempérance, à maîtriser sa colère et à occulter ses sentiments. Il l'éveilla aux dons lui apprenant à les contrôler et l'abreuvant de conseils. Plus encore, à son contact elle apprit des valeurs telles que l'humilité, le respect, la compassion et l'amitié. Peu à peu, une complicité naquit entre le maître et son élève et une certaine tendresse s'installa bien qu'il existât toujours entre-eux une barrière infranchissable que Keb avait dressée sciemment. Jamais il n'y eut un geste déplacé ou qui pourrait faire croire à une quelconque romance. Il gardait une sorte de détachement feint ironisant à chaque occasion. Cette situation aurait pu durer toute une vie et sans qu'aucun des deux veuillent en changer mais vint le jour où l'apprentissage se termina.
Chaque fois qu'il avait abordé le sujet de son départ imminent, ils avaient fini par s'engueuler. Obstinée, elle clamait qu'elle ne saurait se débrouiller sans son aide et qu'il se devait de rester à ses côtés. Lui répondait que son temps à ses côtés était compté et que ni l'un, ni l'autre n'y pouvait rien faire. Conscient qu'elle ne le laisserait pas partir, il lutta contre l'envie de la serrer dans ses bras. Il ne pouvait se le permettre, même une fois, il n'était qu'une invocation après tout, le résultat d'un sort puissant. Si les "agents de l'ombre" menaçaient de la retrouver et la mettaient en danger, alors seulement il apparaissait, il prenait corps dans ce monde pour disparaître dès sa tâche accomplie et la menace passée. Aujourd'hui elle s'était estompée, sans doute les Sept avaient-ils abandonnés momentanément leur recherche mais le danger n'était plus immédiat. Son autre mission avait également pris fin, elle était désormais apte à se défendre des petits dangers du quotidien et à survivre. L'entraînement avait pris fin.
Il attendit qu'elle ne lui prête aucune attention et qu'elle lui tourne le dos pour l'assommer de la garde de son épée. Comme elle s'écroulait il la retint dans ses bras et la souleva doucement. Il avait une dernière chose à accomplir pour s'assurer qu'elle ne serait pas seule. La solitude était douloureuse. Il suivit un sentier qui menait en de l'autre côté de l'immense forêt. Arrivé en bordure de celle-ci, il posa son précieux fardeau au sol, se pencha sur la jeune femme toujours inconsciente et déposa un baiser sur son front puis il murmura ses adieux à sa Dame.
Pardonnez-moi princesse même s'il m'en coûte, j'espère vous revoir le plus tard possible car cela signifierait que vous êtes en danger et qu'ils vous ont retrouvés. Vos ennemis sont puissants mais vous aurez aussi de grand alliés. Rappelez-vous mes conseils. Vos dons sont précieux mais ne les utilisez jamais à la légère.
Puis il s'enfonça dans la forêt et son image disparut comme elle était apparue dans cette écurie.
Quand elle s'éveilla, l'Atlante se trouvait étendue sur une couchette petite mais confortable. Bercée par le pas des chevaux, elle se rendit compte qu'elle était dans ce qui ressemblait fort à une roulotte de saltimbanque. Un joyeux fouillis régnait dans la pièce tout en couleur chamarrée et en objets étranges. La jeune femme tenta de se lever précautionneusement. La tête lui vrillait. Elle la palpa et sentit sous ses doigts une énorme bosse. Alors elle se souvint et proféra un juron peu digne de ses origines. Réussissant à se lever et à marcher cahin-caha vers la voilure qui devait faire office de porte, la jeune femme ouvrit les pans d'un geste brusque. Partout où ses yeux se posèrent, il y avait des visages souriants mais inconnus. Certains lui souhaitèrent la bienvenue, d'autres se contentèrent d'un bref salut. Bien que la curiosité brillât dans leurs yeux, aucun ne posa de questions. Polie, la jeune femme répondit timidement à leur différent salut, elle ne savait trop que faire.
Un personnage à l'allure inquiétante mais qui s'efforçait de ne pas l'effrayer malgré son aspect vint la saluer. Il lui souhaita la bienvenue dans ce qu'il appelât la Caravane de Nulle Part et entreprit de lui expliquer le fonctionnement de cette communauté. Il l'invita à la suivre tandis qu'il faisait les présentations tout en racontant l'une ou l'autre anecdote joyeuse. Le ton était donné, bon enfant, elle sourit à chacun oubliant presqu'aussitôt leur nom, trop d'informations lui vrillait la tête malmenée. L'Orc, car c'en était un; la mit tout de suite à l'aise malgré son inquiétante apparence. Jamais elle n'avait vu un être comme lui. Ce jour-là, elle resta muette. Le soir, ils s'arrêtèrent pour ériger leur campement. Chacun avait une tâche dévolue dont il s'acquittait de bonne grâce.
Quand le repas fut avalé, certains quittèrent les abords du feu pour vaquer à leurs diverses occupations. Quelques uns restèrent et la conversation se fit légère. Au bout de quelques temps, des instruments furent sortis et la musique envahit l'air. Encouragée par l'ambiance joyeuse et l'atmosphère heureux, Cynfelyn se laissa porter par la musique et, avant qu'elle ait pu réaliser ce qu'elle faisait, elle était debout. Ce soir-là, elle offrit à ses bienfaiteurs un magnifique spectacle. La danseuse effectuait les arabesques envoûtantes d'une danse inconnue, son corps souple épousait chaque note, donnait à la musique une dimension divine, les regards ne pouvaient se détacher de cette femme devenue ange.
Avec les dernières notes, la danseuse s'arrêta. Un silence flotta quelques secondes puis des applaudissements fusèrent. Les joues rouges la jeune femme salua son public en riant. Alors, Lune déclara joyeusement:
Il semblerait qu'il n'y ait plus besoin de te trouver un nom chère enfant, pour moi tu seras désormais Kachina.
Ainsi reçut-elle son surnom au sein de la fraternité.
Les jours passant, elle se dérida au contact des caravaniers. Sans qu'elle eut rien à faire, ils l'avaient accueillie comme l'une des leurs. La jeune femme tenta tant bien que mal de s'intégrer et de participer aux tâches quotidiennes. Si elle n'était pas vraiment douée, elle s'avéra une apprentie douée et pleine de bonne volonté. Petit à petit elle mémorisait les noms.
description physique:
- Cynfelyn:
Si on a la chance de voir Cynfelyn sous son vrai visage, on découvrira l'apparence d'une naïade à la beauté caractéristique de son peuple disparu. Elle ne possède pas la beauté brute et quelque peu rustre des humains, ni celle plus éthérée des elfes mais plutôt la délicate beauté d'une fleur s'ouvrant au soleil. Le corps au tracé fin et au ligne tout en courbe rappelle l'eau épousant le lit de la rivière. Tous ses gestes sont fluides, comme exécutés au ralentit tant ils sont souples et gracieux. Sa démarche est si légère qu'on jurerait qu'elle pourrait marcher sur l'eau. Ses longs cheveux d'un blond vénitien encadre un visage ovale aux traits arrondis. Tout en elle évoque la douceur et la compassion cette sensation est accentuée par des yeux d'un vert tendre où ne se lit aucune animosité. Il est impensable de croire que ces traits candides pourraient être déformés par la haine, la colère ou un autre sentiment avilissant.
- Sous les traits elfiques:
Quand elle était princesse elfe, son corps était celui d'une jeune femme sèche. Sa mine hautaine et son regard perçant la rendait antipathique. Un menton pointu à l'instar de ses oreilles venait donner plus de caractère au personnage. Elle avait une longue crinière rousse qu'elle laissait rarement tomber librement. Ses traits trop fins et ses joues creuses accentuait cet air froid qu'elle se donnait.
- Son apparence actuelle:
Aujourd'hui, la jeune atlante a choisi un corps plus musclé, celui d'une jeune femme sortie il y a peu de l'enfance avec cet air d'insouciance et de joie de vivre qui caractérise ceux que la vie n'a pas encore trop malmenés. Ses longs cheveux châtains foncés lui donnent une touche rebelle. Dans ses yeux couleur sombre, on peut lire l'espièglerie de la jeunesse.Pourtant, au fond des ces yeux, une lueur indéfinissable est toujours présente. Une sorte de morosité constante, une flamme fugace de bête traquée. Un personnage attachant au sourire facile voilà ce que Keb lui avait conseillé d'être. Et voilà désormais ce qu'elle serait malgré les questions, la peur, la tristesse qui l'habitaient le plus souvent.
Dernière édition par Assiah le Mer 5 Nov - 18:21, édité 22 fois
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Kachina
Et bien j écoute avec grande attention
Une autre vagabondeuse est née
Sympas le début ça met directement ds l ambiance
Bonne continuation
Une autre vagabondeuse est née
Sympas le début ça met directement ds l ambiance
Bonne continuation
yellowhub- Maître
Re: Kachina
Je dis la même chose qu'Andar : je trouve ton histoire très bien écrite, j'ai été un peu déçue que ça s'arrête... il me tarde de lire la suite !!
Tinùviel- Princesse du Nord
Fiche de personnage
Nom:
Race et classe:
Compétences:
Re: Kachina
Un grand merci pour vos gentils commentaires, vous allez être heureux, voilà la suite et fin.
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Kachina
Bizarre, j'ai rien vu de nouveau depuis ce matin, hormis l annonce de la description physique. T es sure que tu t'es pas emmelee les pinceaux ?
Mortelune- En formation de Maître
Re: Kachina
C'est énorme, c'est beau, c'est classe, c'est bien écrit. Rien à rajouter si ce n'est un grand bravo.
Par contre, juste un petit truc... Lø ne parle pas ^^
Par contre, juste un petit truc... Lø ne parle pas ^^
Mortelune- En formation de Maître
Re: Kachina
Mince alors il faut que je change... qui pourrait accueillir les petits nouveaux alors?
Merci j'attends ta fiche avec l'impatience de la belette (me demande pas pourquoi la belette je trouvais que ça sonnait bien ^^).
Merci à toi yellow j'espère rp avec toi à l'occasion
Merci j'attends ta fiche avec l'impatience de la belette (me demande pas pourquoi la belette je trouvais que ça sonnait bien ^^).
Merci à toi yellow j'espère rp avec toi à l'occasion
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Kachina
Ben elle est postée ma fiche ^^
Sinon qui pourrait accueillir les nouveaux ??? Hum... Myal, Lune ou Krabulg étant donné qu'il y a plus de chance qu'ils te détectent en premier, vu leurs fonctions...
Sinon qui pourrait accueillir les nouveaux ??? Hum... Myal, Lune ou Krabulg étant donné qu'il y a plus de chance qu'ils te détectent en premier, vu leurs fonctions...
Mortelune- En formation de Maître
Re: Kachina
voilà changé je pense... merci pour les images mon sieur sinon j'ai pas vu ta fiche snif m'en vais vérifier de ce pas
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Kachina
Je déplace ta fiche dans la section idoine des fiches à valider.
Mortelune- En formation de Maître
Re: Kachina
Ouaw sympas la fin
Les routes sont pleines de caravanes ces temps ci hein
Bonne fin
Encore une fois ébahi par ta fiche ^^
Les routes sont pleines de caravanes ces temps ci hein
Bonne fin
Encore une fois ébahi par ta fiche ^^
yellowhub- Maître
Re: Kachina
Mio Dio, j'adore vraiment ce que tu fais Assiah !!
Tinùviel- Princesse du Nord
Fiche de personnage
Nom:
Race et classe:
Compétences:
Re: Kachina
On va bien voir ce que j'en fais en jeu maintenant ^^.
Sinon je viens de voir en relisant que j'ai oublié de définir quelle arme elle pouvait faire apparaître. Je pensais au fouet-épée (un peu à la Ivy dans Soul Calibur). Est-ce possible?
Sinon je viens de voir en relisant que j'ai oublié de définir quelle arme elle pouvait faire apparaître. Je pensais au fouet-épée (un peu à la Ivy dans Soul Calibur). Est-ce possible?
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Kachina
Et pourquoi pas un poireau ?
C'est quand même beaucoup plus original qu'une épée fouet....
C'est quand même beaucoup plus original qu'une épée fouet....
Mortelune- En formation de Maître
Re: Kachina
Pour faire la cuisine pourquoi pas
Pour l arme t es pas obligée de le faire assiah autant laisser un peu de mystère sur son arme non ? Ou ça changera en fonction de la situation tu ne penses pas ?
Moi je aurai plus vue des dagues effilées , ça se prête mieux si elle danse en combattant Une sorte de danse de la mort ^^
Pour l arme t es pas obligée de le faire assiah autant laisser un peu de mystère sur son arme non ? Ou ça changera en fonction de la situation tu ne penses pas ?
Moi je aurai plus vue des dagues effilées , ça se prête mieux si elle danse en combattant Une sorte de danse de la mort ^^
yellowhub- Maître
Re: Kachina
eh bah... QUELLE PAVE !!!!!
asses excellent aussi
asses excellent aussi
Bartolz- Maître
Fiche de personnage
Nom: Arnold Bartolz
Race et classe: mort réincarné dans une marionnette
Compétences:
Re: Kachina
Roooh Andar et après on ose dire que c'est moi qui ai l'esprit mal tourné...
Un poireau subatomique alors ^^
Un poireau subatomique alors ^^
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Kachina
L'esprit mal tourné moi ? Noooon, je me met à ton diapason. :p
Si tu prends ce genre d'arme, tu seras redouté par tous les carnivores de Zaerod !
Si tu prends ce genre d'arme, tu seras redouté par tous les carnivores de Zaerod !
Andar Nerland- Maître
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