Confrontation des opinions - PV Zorgune
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Confrontation des opinions - PV Zorgune
Les voiles des bateaux faisaient des tâches blanches et colorés sur l'horizon, les caisses traînaient ça et là et une marrée compact d'étrangers se mélangeait avec une autre, tout aussi nombreuse, d'indigènes. Les couleurs des peaux, des yeux, des vêtements, étaient d'une richesse que l'on ne peut voir que dans un port. L'animation aussi y était à son comble : cri d'animaux, de personnes, marchands etc. Le temps avait beau être tourné vers le grand soleil et les grosses chaleurs, Saa avait légèrement froid. Elle était loin d'être habituée aux températures de l'occident et se n'était pas son voile de soie ocre qui allait la réchauffer. L'humiditée de la bruine salée poussée par les souffles marins n'aidèrent pas, Ehmyt afficha un rictus moqueur en direction de sa petite protégée, qui lui donna un petite coup de poing sur le biceps avant de céder elle-aussi au rire. La foule épaisse ne semblait pas étonnée de voir un tel couple, et il y avait ici d'autres personnes originaires d'orient, mais il se poussèrent tout de même sur le chemin de l'immense saurien et de son amie à trois yeux.
"Il n'empêche, Saa, je continue à dire que cette vieille avait sans doute perdu la raison depuis longtemps." annonça le géant à la peau écailleuse, observant un vendeur de poisson
La pieuse baissa les yeux et resserra châle autour de ses épaules, faisant tinter les dorures qui ornaient son bord, ainsi que les bracelets qu'elle avait aux poignets. Ses mains portaient des arabesques marquées au safran, des dessins complexes et floraux similaires aux mehendis de notre monde, ainsi que des perles, de l'or et du tissu. La richesse de son habit pouvait attirer l'attention, mais n'oublions pas que leurs amis molochs étaient de riches marchands, et qu'en Orient l'or est trouvable à foison. Ehmyt, lui, portait des bracelets manchette, un collier large et une bague, le tout en or, ainsi qu'une veste rouge et un pantalon large, très fréquent dans les déserts chauds de là-bas. Sa ceinture portait un cimetère adapté à son échelle, une dague et une bourse.
"Elle a reconnu le Mashia'h en moi...souffla doucement Saa
- Elle a pu se tromper, ou mentir."
La mante détourna le regard en soupirant. Ehmyt enroula un bras autour de ses épaules et l'attira près de lui.
"Excuses moi...mais j'ai du mal à me faire à l'idée d'être le protecteur d'un être divin...
- Je...Je n'ai rien de divin. Je ne suis que son messager, pas son incarnation...
- Si tu le dis.
- Et puis tu n'es pas que mon protecteur...murmura-t-elle
- Pardon ?
- Rien...rien."
Le crocodile la lâcha finalement, apercevant un point de relais. Saa l'observa avec ses grands yeux, silencieusement. Il afficha un sourire et posa une main sur le creux de ses reins, l'autre sur le bas de son dos. La jeune femme se mit sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur les lèvres de l'argonien avant que celui-ci ne s'éloigne, laissant quelques pièces à la pieuse.
"Tu ne t'éloigne pas, tu ne fais pas trop de bêtises...
- Et je ne fais pas tomber le ciel, oui oui !"
Le lézard afficha un sourire et la mante lui répondit en lui tirant la langue. Puis elle se détourna et regarda les différentes échoppes qui bordaient la rue. Cela lui rappela les villes où elle et Huit-cent dansaient pour quelques sous, histoire d'aider les molochs qui avaient gracieusement accepté de les prendre sous leur aile. Depuis, Huit-cent était devenue mère, puis une négociatrice hors-pair. Saa s'approcha d'un homme avec une jambe remplacée par un moignon qui jouait de la musique, assis sur le sol. Il était sale, pauvre, édenté, mais jouait extrêmement bien, en tout cas aux oreilles de la pieuse, qui s'assit en face de lui, l'observant avec intérêt. Le musicien de rue afficha un sourire et joua mieux encore. Finalement, Saa lui laissa quelques piécettes en lui faisant promettre de ne pas les gaspiller en boisson et s'éloigna encore un peu.
Un coup de fouet la fit sursauter. Une charrette en forme de cage, portant des esclaves, s'arrêta non loin d'elle. Il y avait d'autres cages. Les gens passaient autour sans se soucier des corps dépourvus enfermés derrière les barreaux, des chaines ou des cordes autour des poignets, des chevilles, du cou. Certains étaient même nus. Un acheteur potentiel en tâtait un là-bas, comme un simple boeuf. Un autre coup de fouet, qui eu droit a un gémissement en guise de réponse. Saa se tourna dans la direction du cri. Une femme avec de grandes oreilles pleurait, son enfant dans ses bras. Un homme était attaché, les bras écartés, le dos dirigé vers le soleil. Le fouet frappa encore. Le sang de Saa en fit de même. Elle fronça les sourcils et avança d'un pas rapide vers l'esclavagiste, avant de pointer un doigt vers lui et de lui hurler dessus.
"Voudriez-vous arrêter !?"
Ses yeux lançaient des éclairs. Une ancienne haine, un ancien traumatisme, remonta en elle. Elle se rappela, la chaîne lui étranglant le cou, ses cheveux tirés en arrière, une douleur intense, la brûlure du fouet, des flammes, de la lame. Et surtout celle des reins d'Aruc. Elle déversa un torrent de haine sur l'homme.
"Vous ne valez pas mieux que la peste ! Pas mieux qu'un vulgaire cafard ! Hashem devrait faire tomber mile peines sur vous ! Vous ne méritez même pas de vivre !
- Hola ! Calmez-vous, ma jolie !"
L'esclavagiste affichait un sourire narquois, moqueur. Saa ferma les poings à s'en faire blanchir les jointures et gratifia le vendeur d'une gifle.
"Personne. PERSONNE. Ne m'appelle "ma jolie". Libérez ces esclaves, sur-le-champ.
- Et quoi d'autre ?"
L'homme se massa la joue et attrapa une lame derrière lui. Saa ne le remarqua pas. Ses yeux, habités du feu intense de la haine, étaient trop occupés à fixer ceux de l'esclavagiste.
"Il n'empêche, Saa, je continue à dire que cette vieille avait sans doute perdu la raison depuis longtemps." annonça le géant à la peau écailleuse, observant un vendeur de poisson
La pieuse baissa les yeux et resserra châle autour de ses épaules, faisant tinter les dorures qui ornaient son bord, ainsi que les bracelets qu'elle avait aux poignets. Ses mains portaient des arabesques marquées au safran, des dessins complexes et floraux similaires aux mehendis de notre monde, ainsi que des perles, de l'or et du tissu. La richesse de son habit pouvait attirer l'attention, mais n'oublions pas que leurs amis molochs étaient de riches marchands, et qu'en Orient l'or est trouvable à foison. Ehmyt, lui, portait des bracelets manchette, un collier large et une bague, le tout en or, ainsi qu'une veste rouge et un pantalon large, très fréquent dans les déserts chauds de là-bas. Sa ceinture portait un cimetère adapté à son échelle, une dague et une bourse.
"Elle a reconnu le Mashia'h en moi...souffla doucement Saa
- Elle a pu se tromper, ou mentir."
La mante détourna le regard en soupirant. Ehmyt enroula un bras autour de ses épaules et l'attira près de lui.
"Excuses moi...mais j'ai du mal à me faire à l'idée d'être le protecteur d'un être divin...
- Je...Je n'ai rien de divin. Je ne suis que son messager, pas son incarnation...
- Si tu le dis.
- Et puis tu n'es pas que mon protecteur...murmura-t-elle
- Pardon ?
- Rien...rien."
Le crocodile la lâcha finalement, apercevant un point de relais. Saa l'observa avec ses grands yeux, silencieusement. Il afficha un sourire et posa une main sur le creux de ses reins, l'autre sur le bas de son dos. La jeune femme se mit sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur les lèvres de l'argonien avant que celui-ci ne s'éloigne, laissant quelques pièces à la pieuse.
"Tu ne t'éloigne pas, tu ne fais pas trop de bêtises...
- Et je ne fais pas tomber le ciel, oui oui !"
Le lézard afficha un sourire et la mante lui répondit en lui tirant la langue. Puis elle se détourna et regarda les différentes échoppes qui bordaient la rue. Cela lui rappela les villes où elle et Huit-cent dansaient pour quelques sous, histoire d'aider les molochs qui avaient gracieusement accepté de les prendre sous leur aile. Depuis, Huit-cent était devenue mère, puis une négociatrice hors-pair. Saa s'approcha d'un homme avec une jambe remplacée par un moignon qui jouait de la musique, assis sur le sol. Il était sale, pauvre, édenté, mais jouait extrêmement bien, en tout cas aux oreilles de la pieuse, qui s'assit en face de lui, l'observant avec intérêt. Le musicien de rue afficha un sourire et joua mieux encore. Finalement, Saa lui laissa quelques piécettes en lui faisant promettre de ne pas les gaspiller en boisson et s'éloigna encore un peu.
Un coup de fouet la fit sursauter. Une charrette en forme de cage, portant des esclaves, s'arrêta non loin d'elle. Il y avait d'autres cages. Les gens passaient autour sans se soucier des corps dépourvus enfermés derrière les barreaux, des chaines ou des cordes autour des poignets, des chevilles, du cou. Certains étaient même nus. Un acheteur potentiel en tâtait un là-bas, comme un simple boeuf. Un autre coup de fouet, qui eu droit a un gémissement en guise de réponse. Saa se tourna dans la direction du cri. Une femme avec de grandes oreilles pleurait, son enfant dans ses bras. Un homme était attaché, les bras écartés, le dos dirigé vers le soleil. Le fouet frappa encore. Le sang de Saa en fit de même. Elle fronça les sourcils et avança d'un pas rapide vers l'esclavagiste, avant de pointer un doigt vers lui et de lui hurler dessus.
"Voudriez-vous arrêter !?"
Ses yeux lançaient des éclairs. Une ancienne haine, un ancien traumatisme, remonta en elle. Elle se rappela, la chaîne lui étranglant le cou, ses cheveux tirés en arrière, une douleur intense, la brûlure du fouet, des flammes, de la lame. Et surtout celle des reins d'Aruc. Elle déversa un torrent de haine sur l'homme.
"Vous ne valez pas mieux que la peste ! Pas mieux qu'un vulgaire cafard ! Hashem devrait faire tomber mile peines sur vous ! Vous ne méritez même pas de vivre !
- Hola ! Calmez-vous, ma jolie !"
L'esclavagiste affichait un sourire narquois, moqueur. Saa ferma les poings à s'en faire blanchir les jointures et gratifia le vendeur d'une gifle.
"Personne. PERSONNE. Ne m'appelle "ma jolie". Libérez ces esclaves, sur-le-champ.
- Et quoi d'autre ?"
L'homme se massa la joue et attrapa une lame derrière lui. Saa ne le remarqua pas. Ses yeux, habités du feu intense de la haine, étaient trop occupés à fixer ceux de l'esclavagiste.
Ezmelik- Nouvel arrivant
Fiche de personnage
Nom: Saa Azeikan
Race et classe: Mantid Mashia'h
Compétences:
Re: Confrontation des opinions - PV Zorgune
Il aurait été pour le moins réducteur de décrire le chevalier comme un "simple guerrier en armure intégrale" tant la dite armure était complexe d'apparence et le personnage particulier.
Il portait une armure sombre aux formes travaillées et uniques sur laquelle était gravées des écailles, collés des parchemins de lois et inscrits des symboles occultes. Malgré sa finesse apparente, elle était réellement solide. Son heaume pouvait quand à lui vaguement faire penser à une tête de dragon tant il était triangulaire, et se terminait sur une queue de tissu tombant jusqu'au milieux de son dos. Enfin, une cape bleue, déchirée, couvrait ses épaules et un manteau de maille, attaché à ses hanches ou trainait aussi un glaive, tombait autour de ses jambière et cliquetait à chacun de ses pas, accompagnant ainsi le concert de bruit métaliques que provoquait la marche du chevalier.
Dans son dos se trouvaient un écu, une hallebarde, un arc, une impressionnante épée runique et une somme pour le moins impressionnante d'armes. Le tout donnait au chevalier une certaine légitimité.
Mais à ses yeux il n'avait pas besoin de ça pour être légitime dans son rôle de redresseur de tort itinérant. Son nom était Astiora Wyvreïlem, serviteur de la lune et du soleil. Et ce simple titre lui donnait tout les droits.
Astiora s'était retrouvé aussi loin à l'Est en chassant un nécromant qu'il avait décapité la veille. A l'heure actuelle, il se contentait de errer sans but précis de son pas mécanique, réfléchissant à son futur proche. Allait-il continuer vers l'Est ou retourner vers le centre du continent ? A ce qu'il avait entendu, l'ère de la chevalerie se terminait doucement à l'Ouest, depuis l'apparition des premières armes à poudre...
Il n'eut pas exactement le temps de se poser plus de question. Un cri féminin attira son attention de bienfaiteur cliché, et il dégaina son épée longue tout en s'orientant vers la source du bruit. Oh.
Une engueulade. Quelle déception.
Quoi-que. La raison de l'engueulade semblait pour ainsi dire plutôt intéressante: Cette jeune... Chose, il n'était pas habitué aux habitants de l'Orient, semblait ne pas comprendre que l'esclavage, au même titre que le servage, était tout à fait légal sur Zaerod, et qu'il aidait même à l'économie du continent. Aaah, ces étrangers... Toujours foutrement incapables de s'adapter.
Ainsi, le chevalier approcha d'un pas rapide, non sans avoir rengainé son arme longue, et s'immobilisa une fois à côté des deux belligérants, mains sur les hanches. Il jeta un bref regard au marchand et pointa la lame du doigt non sans un petit soupire.
"Soyez aimable: Ne me donnez pas de raison de vous trancher un bras."
Sa voix claire était à peine étouffée par son casque. Il pencha légèrement la tête sur le côté et se retourna vers la mante, soudainement plus sombre.
"Quant à vous, vous devriez vous calmer si vous ne désirez pas avoir des soucies avec les autorités portuaires. Le commerce de cet homme est tout à fait légal et à moins que vous ne soyez en moyen d'acheter toute sa marchandise je ne vois pas de raison qu'il suive vos exigence."
Oui, par "redresseur de tort" il fallait comprendre: Individu qui aime se mêler de ce qui ne le regarde pas et qui le fait avec la finesse naturelle d'un éléphant ivre dans une exposition de poterie asiatique.
Il portait une armure sombre aux formes travaillées et uniques sur laquelle était gravées des écailles, collés des parchemins de lois et inscrits des symboles occultes. Malgré sa finesse apparente, elle était réellement solide. Son heaume pouvait quand à lui vaguement faire penser à une tête de dragon tant il était triangulaire, et se terminait sur une queue de tissu tombant jusqu'au milieux de son dos. Enfin, une cape bleue, déchirée, couvrait ses épaules et un manteau de maille, attaché à ses hanches ou trainait aussi un glaive, tombait autour de ses jambière et cliquetait à chacun de ses pas, accompagnant ainsi le concert de bruit métaliques que provoquait la marche du chevalier.
Dans son dos se trouvaient un écu, une hallebarde, un arc, une impressionnante épée runique et une somme pour le moins impressionnante d'armes. Le tout donnait au chevalier une certaine légitimité.
Mais à ses yeux il n'avait pas besoin de ça pour être légitime dans son rôle de redresseur de tort itinérant. Son nom était Astiora Wyvreïlem, serviteur de la lune et du soleil. Et ce simple titre lui donnait tout les droits.
Astiora s'était retrouvé aussi loin à l'Est en chassant un nécromant qu'il avait décapité la veille. A l'heure actuelle, il se contentait de errer sans but précis de son pas mécanique, réfléchissant à son futur proche. Allait-il continuer vers l'Est ou retourner vers le centre du continent ? A ce qu'il avait entendu, l'ère de la chevalerie se terminait doucement à l'Ouest, depuis l'apparition des premières armes à poudre...
Il n'eut pas exactement le temps de se poser plus de question. Un cri féminin attira son attention de bienfaiteur cliché, et il dégaina son épée longue tout en s'orientant vers la source du bruit. Oh.
Une engueulade. Quelle déception.
Quoi-que. La raison de l'engueulade semblait pour ainsi dire plutôt intéressante: Cette jeune... Chose, il n'était pas habitué aux habitants de l'Orient, semblait ne pas comprendre que l'esclavage, au même titre que le servage, était tout à fait légal sur Zaerod, et qu'il aidait même à l'économie du continent. Aaah, ces étrangers... Toujours foutrement incapables de s'adapter.
Ainsi, le chevalier approcha d'un pas rapide, non sans avoir rengainé son arme longue, et s'immobilisa une fois à côté des deux belligérants, mains sur les hanches. Il jeta un bref regard au marchand et pointa la lame du doigt non sans un petit soupire.
"Soyez aimable: Ne me donnez pas de raison de vous trancher un bras."
Sa voix claire était à peine étouffée par son casque. Il pencha légèrement la tête sur le côté et se retourna vers la mante, soudainement plus sombre.
"Quant à vous, vous devriez vous calmer si vous ne désirez pas avoir des soucies avec les autorités portuaires. Le commerce de cet homme est tout à fait légal et à moins que vous ne soyez en moyen d'acheter toute sa marchandise je ne vois pas de raison qu'il suive vos exigence."
Oui, par "redresseur de tort" il fallait comprendre: Individu qui aime se mêler de ce qui ne le regarde pas et qui le fait avec la finesse naturelle d'un éléphant ivre dans une exposition de poterie asiatique.
Zorgune- Héros
Fiche de personnage
Nom:
Race et classe:
Compétences:
Re: Confrontation des opinions - PV Zorgune
L'arrivée de cette énorme masse de muscle et de métal, d'armes cliquetantes et d'autorité fit sursauter la pieuse. Ce chevalier lui rappelait ces sameaux de dix pieds de haut, qui transportaient de lourdes marchandises ou servaient pour la guerre.
"Soyez aimable: Ne me donnez pas de raison de vous trancher un bras."
Elle tourna la tête dans la direction pointée par le chevalier et remarqua enfin la lame, avant de lancer un regard assassin dans les yeux de son porteur. Elle allait continuer à cracher son venin sur lui quand le nouveau venu s'adressa à elle, ce qui eu pour effet de totalement calmer ses élans de colère, les transformant en timidité et en incompréhension.
"Quant à vous, vous devriez vous calmer si vous ne désirez pas avoir des soucies avec les autorités portuaires. Le commerce de cet homme est tout à fait légal et à moins que vous ne soyez en moyen d'acheter toute sa marchandise je ne vois pas de raison qu'il suive vos exigence."
Elle chercha ses mots, baissa les yeux, baissa la tête, et se détourna, cachant sa gêne sous son voile. Les dorures qui le paraient envoyaient des petits éclairs, comme des minuscules étoiles. Elle était honteuse et déçue. Honteuse de ne pas avoir compris au nombre d'esclaves ici et à la manière dont leurs vendeurs les affichaient que cette pratique était légalisée, peut être même encouragée, et déçue que ce soit le cas. Elle imaginait l'occident comme un lieu de progrès, qu'il soit scientifique, technologique ou culturel. Qu'au moins ici elle n'aurait pas à faire face aux douleurs qui lui faisait faire des cauchemars toutes les nuits, avant qu'Ehmyt ne se mette à les chambouler. Mais elle avait l'impression de comprendre pourquoi Hashem l'avait envoyée ici.
Après la légère surprise passée et ses pensées arrivées à leur terme, Saa se reprit et se redressa, à nouveau droite, fière. Puis elle observa à nouveau le chevalier. Grands, équipé, fier. L'air d'avoir le droit de choisir instantanément la vie ou la mort pour tous ceux qui l'entouraient. Elle émit l'hypothèse qu'il représentait une forme d'autorité, peut être un garde impérial ? Un inquisiteur ? En tout cas, il semblait avoir un but de justice...
"Mais, vous qui avez sans doute pour vocation de protéger les gens qui en ont besoin, vous devriez prendre le parti de ceux-ci, dit-elle en indiquant les esclaves d'un large geste de la main, comment pouvez-vous les laisser dans un tel état ?"
Saa connaissait mieux que quiconque ce que c'était que de vivre sans liberté, sans espoir d'un jour pouvoir s'enfuir. Ses poignets témoignaient de sa connaissance des douleurs engendrées par les chaînes et son ventre celles orchestrées par la folie sanguinaire et la cruauté de certains maîtres. Déjà que pour des personnes normales, son empathie était immense, mais alors pour ces gens...elle lança un regard presque défiant au chevalier, de plus en plus sûre d'elle.
"Vous devriez les libérer immédiatement. Même les pires crimes ne méritent pas un tel sort. Il est bien pire que la mort, puisqu'on l'y côtoie sans jamais en avoir la libération. Au pire, tuez-les tous, mais ne les laisser pas mourir ainsi. Pas au su et au vu de tout le monde. Rien que pour la sécurité de cet homme, geste tourné vers l'esclavagiste, imaginez qu'un fou s'émeut de ces esclaves et décide de tuer leur propriétaire pour les libérer ?"
L'argument n'était pas des mieux choisis, mais il avait le mérite d'être suffisamment absurde pour être une idée décalée et décousue fomentée par un esprit tordu. Saa cligna des yeux, sans les baisser. Elle tenait son voile de ses mains, ses griffes de mante baissées, cliquetant légèrement.
"Soyez aimable: Ne me donnez pas de raison de vous trancher un bras."
Elle tourna la tête dans la direction pointée par le chevalier et remarqua enfin la lame, avant de lancer un regard assassin dans les yeux de son porteur. Elle allait continuer à cracher son venin sur lui quand le nouveau venu s'adressa à elle, ce qui eu pour effet de totalement calmer ses élans de colère, les transformant en timidité et en incompréhension.
"Quant à vous, vous devriez vous calmer si vous ne désirez pas avoir des soucies avec les autorités portuaires. Le commerce de cet homme est tout à fait légal et à moins que vous ne soyez en moyen d'acheter toute sa marchandise je ne vois pas de raison qu'il suive vos exigence."
Elle chercha ses mots, baissa les yeux, baissa la tête, et se détourna, cachant sa gêne sous son voile. Les dorures qui le paraient envoyaient des petits éclairs, comme des minuscules étoiles. Elle était honteuse et déçue. Honteuse de ne pas avoir compris au nombre d'esclaves ici et à la manière dont leurs vendeurs les affichaient que cette pratique était légalisée, peut être même encouragée, et déçue que ce soit le cas. Elle imaginait l'occident comme un lieu de progrès, qu'il soit scientifique, technologique ou culturel. Qu'au moins ici elle n'aurait pas à faire face aux douleurs qui lui faisait faire des cauchemars toutes les nuits, avant qu'Ehmyt ne se mette à les chambouler. Mais elle avait l'impression de comprendre pourquoi Hashem l'avait envoyée ici.
Après la légère surprise passée et ses pensées arrivées à leur terme, Saa se reprit et se redressa, à nouveau droite, fière. Puis elle observa à nouveau le chevalier. Grands, équipé, fier. L'air d'avoir le droit de choisir instantanément la vie ou la mort pour tous ceux qui l'entouraient. Elle émit l'hypothèse qu'il représentait une forme d'autorité, peut être un garde impérial ? Un inquisiteur ? En tout cas, il semblait avoir un but de justice...
"Mais, vous qui avez sans doute pour vocation de protéger les gens qui en ont besoin, vous devriez prendre le parti de ceux-ci, dit-elle en indiquant les esclaves d'un large geste de la main, comment pouvez-vous les laisser dans un tel état ?"
Saa connaissait mieux que quiconque ce que c'était que de vivre sans liberté, sans espoir d'un jour pouvoir s'enfuir. Ses poignets témoignaient de sa connaissance des douleurs engendrées par les chaînes et son ventre celles orchestrées par la folie sanguinaire et la cruauté de certains maîtres. Déjà que pour des personnes normales, son empathie était immense, mais alors pour ces gens...elle lança un regard presque défiant au chevalier, de plus en plus sûre d'elle.
"Vous devriez les libérer immédiatement. Même les pires crimes ne méritent pas un tel sort. Il est bien pire que la mort, puisqu'on l'y côtoie sans jamais en avoir la libération. Au pire, tuez-les tous, mais ne les laisser pas mourir ainsi. Pas au su et au vu de tout le monde. Rien que pour la sécurité de cet homme, geste tourné vers l'esclavagiste, imaginez qu'un fou s'émeut de ces esclaves et décide de tuer leur propriétaire pour les libérer ?"
L'argument n'était pas des mieux choisis, mais il avait le mérite d'être suffisamment absurde pour être une idée décalée et décousue fomentée par un esprit tordu. Saa cligna des yeux, sans les baisser. Elle tenait son voile de ses mains, ses griffes de mante baissées, cliquetant légèrement.
Ezmelik- Nouvel arrivant
Fiche de personnage
Nom: Saa Azeikan
Race et classe: Mantid Mashia'h
Compétences:
Re: Confrontation des opinions - PV Zorgune
Le chevalier ne prit même pas la peine de mimer la réflexion. Il ne jugeait pas avoir besoin d'argumenter, puisqu'il était intimement convaincu d'être dans le juste, quoi qu'il puisse dire.
"Vous parlez d'individus. Légalement, ce sont des objets."
Il croisa les bras et toisa longuement la mante, considérant avec amusement cette petite chose qui osait lui dicter une marche à suivre. Elle avait une vision de la justice biaisée par le sentimentalisme. Et Astiora jugeait que la lois avait bien plus de valeur que le sentimentalisme.
Certes, il reconnaissait que le sort des esclaves était peu enviable, voir même odieux, mais il ne voyait pas en quoi, petit un, les libérer changerait quoi que ce soit et, petit deux, pourquoi il s'abaisserait à violer la lois.
Oh, il faut bien comprendre qu'en soit il pouvait le faire, mais il avait intérieurement admit la notion d'esclavagisme depuis longtemps déjà, et la considérait comme un commerce tout à fait bénéfique pour Zaerod.
"Si un fou venait s'en prendre à cet homme, il risquerait de rapidement faire rencontre la justice locale, rencontre qui s'accompagnera à n'en pas douter d'une légère fraicheur à la base du cou. Voyez-vous, réfléchissons d'un point de vue logique: Si, comme vous le proposez, je tuais tout ces esclaves. A qui porterais-je bénéfice ? A vous. Uniquement. En vie, ils seront utiles, et n'est-ce pas le but de toute chose d'être utile ? Alors peut-être, me direz-vous, que je ne devrais pas les considérer comme des "choses" mais comme des hommes. Des hommes que je devrais libérer, et vous marqueriez un point... A condition d’omettre le détail suivant: Ils ne sont plus des hommes. L'homme a été la matière première nécessaire à la création de ce qu'ils sont actuellement: Des êtres brisés. Maintenant que le mal est fait, autant ne pas le rendre inutile."
Tout en parlant, il s'était déplacé pour se retrouver face à la cage, la considérant avec un froid cynique et calculateur. Au fond de l'armure du chevalier vivait un idéologue convaincu qui n'appréciait pas l'esclavage, seulement, entre l'idéologue et le monde extérieur se trouvait une vision des choses froide et mécanique et une vision un peu trop légaliste de la justice.
En somme, l'esclavage est conceptuellement "mal", mais dans les faits, apporte plus de bien que de mal, et est de fait tout à fait acceptable.
Et puis soyons sérieux un instant, les plus grandes œuvres du genre humain sont issues du sang, de la guerre et de l'esclavagisme. La liberté quant à elle n'apporte que deux choses: La corruption et la décadence, soit les pires ennemis de l'ordre. Ordre qu'a juré de défendre le chevalier.
"Vous parlez d'individus. Légalement, ce sont des objets."
Il croisa les bras et toisa longuement la mante, considérant avec amusement cette petite chose qui osait lui dicter une marche à suivre. Elle avait une vision de la justice biaisée par le sentimentalisme. Et Astiora jugeait que la lois avait bien plus de valeur que le sentimentalisme.
Certes, il reconnaissait que le sort des esclaves était peu enviable, voir même odieux, mais il ne voyait pas en quoi, petit un, les libérer changerait quoi que ce soit et, petit deux, pourquoi il s'abaisserait à violer la lois.
Oh, il faut bien comprendre qu'en soit il pouvait le faire, mais il avait intérieurement admit la notion d'esclavagisme depuis longtemps déjà, et la considérait comme un commerce tout à fait bénéfique pour Zaerod.
"Si un fou venait s'en prendre à cet homme, il risquerait de rapidement faire rencontre la justice locale, rencontre qui s'accompagnera à n'en pas douter d'une légère fraicheur à la base du cou. Voyez-vous, réfléchissons d'un point de vue logique: Si, comme vous le proposez, je tuais tout ces esclaves. A qui porterais-je bénéfice ? A vous. Uniquement. En vie, ils seront utiles, et n'est-ce pas le but de toute chose d'être utile ? Alors peut-être, me direz-vous, que je ne devrais pas les considérer comme des "choses" mais comme des hommes. Des hommes que je devrais libérer, et vous marqueriez un point... A condition d’omettre le détail suivant: Ils ne sont plus des hommes. L'homme a été la matière première nécessaire à la création de ce qu'ils sont actuellement: Des êtres brisés. Maintenant que le mal est fait, autant ne pas le rendre inutile."
Tout en parlant, il s'était déplacé pour se retrouver face à la cage, la considérant avec un froid cynique et calculateur. Au fond de l'armure du chevalier vivait un idéologue convaincu qui n'appréciait pas l'esclavage, seulement, entre l'idéologue et le monde extérieur se trouvait une vision des choses froide et mécanique et une vision un peu trop légaliste de la justice.
En somme, l'esclavage est conceptuellement "mal", mais dans les faits, apporte plus de bien que de mal, et est de fait tout à fait acceptable.
Et puis soyons sérieux un instant, les plus grandes œuvres du genre humain sont issues du sang, de la guerre et de l'esclavagisme. La liberté quant à elle n'apporte que deux choses: La corruption et la décadence, soit les pires ennemis de l'ordre. Ordre qu'a juré de défendre le chevalier.
Zorgune- Héros
Fiche de personnage
Nom:
Race et classe:
Compétences:
Re: Confrontation des opinions - PV Zorgune
Elle serra tant les poings que ses jointures émirent des petits craquements. Les larmes se mirent à apparaître dans ses yeux. Elle se retourna en les essuyant avec la paume de sa main, puis resserra son voile sur ses épaules. Les mots de cet homme l'avaient profondément blessée. Il avait affirmé que ce n'était qu'un objet, qu'elle n'avait pas d'être. Elle sentit quelque chose se casser en elle. Les gouttes d'eau salée qui coulaient sur ses joues, ce n'était pas de la tristesse, mais ça se rapprochait plutôt à de la rage. Elle était pleine de colère à l'égart de ce chevalier, elle avait envie qu'il subisse la brûlure du fouet, celle des chaînes et des cordes, qu'il sache se que ça fait que de se faire marquer au fer rouge sur la nuque, qu'il soit enchaîné à genoux, les bras écartés, la poitrine orientée vers le soleil tueur du désert pendant des heures et des heures, que le sable vienne lui déchirer les poumons. Tout autant de tortures qu'elle avait subit. Et encore, celles-ci n'étaient que purement physiques. Elle avait aussi du faire face à des sévices plus morales, qui avaient eu pour but de la transformer en poupée de chaire, en pantin sans âme.
Elle serra la mâchoire, restant dos au chevalier. Ses mains tremblaient, ses petites lames cliquetaient. Elle avait envie de fuir. Non, elle avait envie de le tuer. Et puis elle se souvint qu'elle était le mashia'h et que justement, peut être que cet homme était une épreuve laissée en travers de sa route par Hashem. Elle devait faire face et ne pas céder, ne pas s'abaisser à son niveau. Alors ses muscles se détendirent, et elle se tourna vers le chevalier avant d'afficher un sourire, un sourire franc.
"Et bien vous avez votre avis. Ce n'est pas de votre faute si vous n'êtes ni juste, ni moral. Il en faut bien quelques uns qui se trompent, sinon ceux qui détiennent la vérité n'auraient pas la même valeur. Je n’essaierais tout compte fait pas de vous faire penser ce que vous n'êtes pas apte à comprendre, je n'ai pas tant de temps à vous consacrer. Je ferrais au contraire mieux de vous laisser vous rendre vous même compte de vos erreurs."
Elle se tourna vers l'esclavagiste, lui fit un signe de tête, sans perdre son sourire.
"Veuillez m'excuser, j'ai laisser éclater des sentiments qui ne me sont pas familiers."
Elle mentait, bien sûr. La haine était peut être le sentiment qu'elle connaissait le plus, qu'elle avait le plus eu l'occasion de goûter...
Elle fit demi-tour, sans demander son reste. Elle ne cherchait même pas à se moquer du chevalier, elle considérait juste qu'il n'était que le fruit d'Hashem, qu'une chose sans réel but laissé sur son chemin pour qu'elle puisse prouver qu'elle était digne du sien -qu'elle ne connaissait pas tout à fait, voire pas du tout- et pour conserver la confiance de son dieu. Elle lança tout de même un regard vers l'homme, pour imprimer son image dans son esprit. Une part sombre d'elle se dit qu'elle pourrait ainsi lui offrir la punition qu'il mériterait lors du jugement dernier, mais tout le reste de son être voulait juste se rappeler de cette épreuve.
Elle serra la mâchoire, restant dos au chevalier. Ses mains tremblaient, ses petites lames cliquetaient. Elle avait envie de fuir. Non, elle avait envie de le tuer. Et puis elle se souvint qu'elle était le mashia'h et que justement, peut être que cet homme était une épreuve laissée en travers de sa route par Hashem. Elle devait faire face et ne pas céder, ne pas s'abaisser à son niveau. Alors ses muscles se détendirent, et elle se tourna vers le chevalier avant d'afficher un sourire, un sourire franc.
"Et bien vous avez votre avis. Ce n'est pas de votre faute si vous n'êtes ni juste, ni moral. Il en faut bien quelques uns qui se trompent, sinon ceux qui détiennent la vérité n'auraient pas la même valeur. Je n’essaierais tout compte fait pas de vous faire penser ce que vous n'êtes pas apte à comprendre, je n'ai pas tant de temps à vous consacrer. Je ferrais au contraire mieux de vous laisser vous rendre vous même compte de vos erreurs."
Elle se tourna vers l'esclavagiste, lui fit un signe de tête, sans perdre son sourire.
"Veuillez m'excuser, j'ai laisser éclater des sentiments qui ne me sont pas familiers."
Elle mentait, bien sûr. La haine était peut être le sentiment qu'elle connaissait le plus, qu'elle avait le plus eu l'occasion de goûter...
Elle fit demi-tour, sans demander son reste. Elle ne cherchait même pas à se moquer du chevalier, elle considérait juste qu'il n'était que le fruit d'Hashem, qu'une chose sans réel but laissé sur son chemin pour qu'elle puisse prouver qu'elle était digne du sien -qu'elle ne connaissait pas tout à fait, voire pas du tout- et pour conserver la confiance de son dieu. Elle lança tout de même un regard vers l'homme, pour imprimer son image dans son esprit. Une part sombre d'elle se dit qu'elle pourrait ainsi lui offrir la punition qu'il mériterait lors du jugement dernier, mais tout le reste de son être voulait juste se rappeler de cette épreuve.
Ezmelik- Nouvel arrivant
Fiche de personnage
Nom: Saa Azeikan
Race et classe: Mantid Mashia'h
Compétences:
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