le gros nuage

[Melvinn]

Thècle avait dormis comme une masse dans une petite auberge au plein centre ville. Il n'avait pas énormément de sous, alors il hébergeait dans des bordels. Comme chaque matin, il enclencha une prière pour bouger librement. C'était le moment préféré de sa journée. Souvent elle prend fin durant la nuit. Et c'est vraiment un enfer, un supplice. Il descendu en bas, prendre un bon déjeuné bien costaux. Il adorait manger. Il préférait la quantité que la qualité. Après d'être bien repu, il sortit prendre l'air, à la recherche d'une quête.

Au loin, un bonimenteur excitait la foule avec sa langue de vipère. Il parlait d'un monde magique, le gros nuage.
Thècle très curieux, observa attentivement les évènements.

- "Messieurs, mesdames, je vais vous partager un secret. Je vais vous dévoiler un monde mystique, le gros nuage. Messieurs, mesdames, imaginez de marcher sur des nuages. Vous pouvez comme la neige construire ce que vous voulez. Tout est permis dans ce monde ! Les maisons se trouvent en bande sur des îlots de nuages. Les quartiers ont été imaginez par les habitants. Tout est possible dans ce monde ! Vous vous demandez comment se déplacer d'un îlot à l'autre ? C'est très simple, il existe des magasins pour louer des ailes. Est-ce que vous aviez déjà, au moins une fois dans votre vie, rêver ou penser de voler ? Dans ce monde, vous pourriez le faire, avec une grande liberté ! Je vous offre ce voyage fantastique pour seulement et seulement 500 pièces d'argent. Votre billet est un aller et retour sans date prédéfinit. En sa possession, il vous donnera le droit de passage pour rejoindre le chemin de l'arc-en-ciel. C'est un passage secret que je vous indiquerez sur votre billet. Alors n'attendez pas, laissez-vous emporter par cette nouvelle opportunité, cet nouvelle vie, cette nouvelle chance !"

Thècle était vraiment dans la merde, il n'avait à peine le tiers de ce que demande ce bonimenteur. Il aura peut être enfin sa liberté. Il ne devra plus porter ses lourdes bottes, chaque soir. Il pourra voler et vivre enfin heureux.
Il se dit que la vie la haut ne devrait pas être si terrible.
Mais avant de rêver, il devrait penser a un moyen pour avoir la somme demandé.

[Jolebo]

Thècle avait dormi comme une masse dans une petite auberge en plein centre ville. Il n'avait pas énormément de sous, alors il se faisait héberger dans des bordels. Comme chaque matin, il enclencha une prière pour pouvoir bouger librement. C'était le moment préféré de sa journée. Souvent, la prière prenait fin durant la nuit et c'est vraiment un enfer, un supplice. Il descendit en bas prendre un bon petit déjeuner bien costaud. Il adorait manger. Il préférait la quantité que la qualité.

Après s'être bien repu, il sortit prendre l'air à la recherche d'une quête.

Au loin, un bonimenteur excitait la foule avec sa langue de vipère. Il parlait d'un monde magique : le monde des nuages. Thècle, très curieux, observa attentivement les évènements.
- Messieurs, mesdames, je vais vous partager un secret ! Je vais vous dévoiler un monde mystique : le monde des nuages ! Messieurs, mesdames, imaginez-vous marcher sur des nuages ! Vous pouvez, comme la neige, construire ce que vous voulez ! Tout est permis dans ce monde ! Les maisons se trouvent en bandes sur des îlots de nuages, les quartiers ont été imaginés par les habitants, tout est possible dans ce monde ! Vous vous demandez comment se déplacer d'un îlot à l'autre ? C'est très simple : il existe des magasins pour louer des ailes. Est-ce que vous aviez déjà, au moins une fois dans votre vie, rêvé, pensé ou voulu pouvoir voler ? Dans ce monde, vous pouvez le faire et avec une grande liberté ! Je vous offre ce voyage fantastique pour seulement et seulement 500 pièces d'argent ! Votre billet est un aller-retour sans date prédéfinie ! En sa possession, il vous donnera le droit de passage pour rejoindre le chemin de l'arc-en-ciel. C'est un passage secret que je vous indiquerai sur votre billet. Alors n'attendez pas, laissez-vous emporter par cette nouvelle opportunité, cet nouvelle vie, cette nouvelle chance !

Thècle était vraiment dans la merde, il avait à peine le tiers de ce que demandait le bonimenteur. Il aurait peut être enfin sa liberté, dans les nuages. Il ne devrait plus porter ses lourdes bottes, chaque soir. Il pourrait voler et vivre enfin heureux.
Il se dit que la vie, là-haut, ne devait pas être si horrible.

Mais avant de rêver, il devait penser a un moyen pour rassembler la somme demandée.

Le soleil matinal n'avait pas fini de faire s'évaporer les gouttelettes infiniment nombreuses qui dormaient encore sur les toits. De longs filaments de vapeur s'élevaient vers le ciel, faisant se diffuser la lumière du soleil comme celle d'un arc-en-ciel sur la foule curieuse qui se tenait là, en plein de milieu de la place, rassemblée autour d'un homme habillé tout en couleurs et positionné sur un estrade, dominant tout le monde de sa hauteur. Un pantalon rouge, une veste orange et un visage peinturluré de toutes les couleurs, il passait plutôt pour un conteur de bonne aventure que pour un homme de confiance. Ses paroles, toutefois, semblaient galvaniser la foule...
- Allez, allez, seulement 500 pièces d'argent pour un voyage duquel vous reviendrez changés ! Faites le pas, changez de vie, soyez enfin heureux ! Quittez la misérable Clantor pour rejoindre les anges et les nuages !

Dans l'ombre, encapuchonné, se tenait un homme. Sa carrure était celle de l'assassin, son regard celui du meurtrier, et la dague qui pendait à sa ceinture celle d'un tueur. Il avait entamé un litanie étrange, comme le signal que quelque chose allait se passer, comme les chansons méditatives des moins de l'est, comme les paroles d'une malédiction oubliée...

Puis, il se mit en mouvement.

Son corps se déplaça si vite que l'omniscience de l'auteur seule pouvait le suivre. Il frôla un riche marchand qui, la seconde d'après, plaça sa main à l'endroit où se trouvait sa bourse la seconde d'avant.
- Au voleur, au voleur ! On vient de me voler ! Au voleur !

Mais l'ombre avait déjà disparue...

[Melvinn]

Thècle avait suivit des yeux le brigand. Il avait anticipé son point de chute.
Quelle belle journée ? La chasse a était fructueuse interrogea avec brio cet étranger.
Thècle l'invita pour l'accompagner dans un endroit plus tranquille, loin des badauds indiscrets.

La rue était étroite, et sinueuse, au milieu d'importantes maisons miteuses. Elles bloquaient toutes les opportunités, les chances d'épier. Un endroit parfait pour bavasser.

[Jolebo]

Thècle avait suivit des yeux le brigand.

Son corps se déplaça si vite que l'omniscience de l'auteur seule pouvait le suivre.

- La chasse ? Quelle chasse ? essaya de se défendre Ack'ad en cachant ses mains derrière son dos. Son visage confiant avait brusquement changé. Maintenant, il était plein de méfiance et de dégoût. Comment cet homme avait-il pu le suivre ?

Il n'accompagna pas le demi-orque dans l'étrange ruelle qu'il lui désignait. Elle était trop sombre, trop à l'écart, trop petite, trop... dangereuse. La stature de l'homme qui lui faisait face lui insinuait qu'il valait mieux ne pas se retrouver dans la même pièce que lui s'il était en colère. Ack'ad soupira longuement, puis s'éloigna d'un pas nonchalant en gardant la main sur sa dague...

[Melvinn]

On pourrait trouver un compromis demanda-t-il d'une voix accommandante. Je n'ai pas envie de vous châtier, ce n'est pas mon rôle. Et je ne veux pas me faire d'ennemis. Vous étiez plutôt surpris que je vous piste d'emblée. Je me trompe ?
Thècle laisse un peu de suspense ...

Je nomme Thècle. Je me suis engager dans un canton inspirant une aversion à mon égard. Ce n'était pas mon intention, le hasard fait des fois mal les choses sourit-il comme pour s'excuser.

[Jolebo]

- Et moi, mon nom ne vous regarde pas. Je n'ai pas peur de vous et votre compromis ne m'intéresse nullement. Vous comptez me dénoncer ? Tant mieux pour vous, mais je serai déjà loin avant que quiconque ne réagisse. Vous avez du constater que je peux me déplacer relativement rapidement. Sans doute un rien trop rapidement pour les soldats patauds qui règnent d'une soit disant main de fer dans cette ville moisie. A voir votre carrure, je pense également pouvoir vous laisser sur place... Sur le domaine de l'agilité, vous ne faites pas le poids.

Il avait pris la parole longuement, d'une vois forte et dure, comme pour montrer qu'il était le chef, qu'il n'avait pas peur.

Au fond de lui, pourtant, une boule de stress lui picotait le ventre. Il avait peur, même s'il n'en laissa rien paraître... La meilleure défense reste l'attaque...
- Je peux partir, à présent, ou vous comptez me dire pourquoi vous me suivez ?

Il rangea sa bourse dans sa poche arrière et dégaina sa dague d'un demi-centimètre, histoire de faire l'illusion qu'il ne serait pas gêné de planter le demi-orque s'il s'avérait être un obstacle.

Puis il sourit. Un passant aurait pris ce sourire pour un sourire franc, mais il était plutôt malsain pour quiconque aurait entendu les mots qui l'avaient précédé...

"Montrer qui est le chef, montrer qui est le chef, montrer qui est le chef..."

[Melvinn]

J'ai encore un sort en main, si nécessaire se disait-il dans sa tête. Mieux vaut prévenir que guérir ! Il fallait être vigilant à ce qu'il allait prononcer. Tout pouvait très vite partir en cacahuète. Est-ce qu'il devait incarner le bon, le mauvais, le bonimenteur ? Tout ça lui torturait l'esprit ... Bon je me lance à l'eau !

Un instant larron dit-il pour l'interpeller ! Je sens votre ton exhaussé. Je me suis peut-être mal exprimé ? Et je vous implore votre indulgence mon brave ! Je vous explique mon problème. J'aimerais rejoindre ce monde magique que le jacasse de tout à l'heure sidérait. J'ai l'air musclé et fort mais l'argent ne coule pas à flot. Les orques sont ingrats, et ça fait fuir la clientèle. Je suis aussi dans l'alignement mauvais, mais j'aimerais et je fais tout mon possible pour changer. Chaque jour je prie pour revenir dans le droit chemin, celui de lumière et j'attends la grâce divine. J'évite toutes les quêtes odieuses. Et comme, pour l'instant je suis toujours dans mon alignement, une grande partie des quêtes sont loin de ma portée ...

[Jolebo]

Ack'ad leva la tête de quelques centimètres, permettant aux rayons du soleil d'enfin éclairer son visage, laissant paraître le faciès d'une personne jeune, à l'expression rassurée.
- La vie est si dangereuse, de nos jours, qu'il faut parfois montrer une bien terne image de soi-même pour espérer la survivre. L'intimidation, aussi peu éthique soit-elle, permet de chasser une partie des maux qui nous assaillent au quotidien... Ceci en particulier quand on vit une vie comme la mienne.

Il prit le temps de respirer, ferma les yeux un instant, puis ajouta :
- Ne m'appelez pas Larron, mon brave. Préférez utiliser mon nom. Même si mon humeur est changée, ma dague est, elle, toujours aussi tranchante. Je suis Ack'ad, survivant de mon plein gré.

Il attendit une réaction de la part de son interlocuteur. Un hochement de tête, peut-être ? Puis il reprit :
- Sachez que je ne vous ai point jugé sur votre physique d'orque ingrat, comme il semble vous plaire à dire, mais plutôt aux paroles qui sont sorties de votre bouche. La lumière vous sera atteinte lorsque vous serez capable de changer le plus profond de votre être. Notez bien ces paroles, je sais de quoi je parle. Il existe une voie accessible vers la grâce divine, pour reprendre vos mots une fois de plus.

Puis il regarda Thècle droit dans les yeux.
- Lorsque vous abordez quelqu'un, évitez de relever qu'il vient de commettre un crime, au risque de voir votre conversation avec lui s'abréger en vitesse. On ne demande pas de l'aide à quelqu'un en l'agressant de la sorte. Je me suis senti agressé.

Il détourna le regard un moment, vers le bas, puis, de nouveau, plongea ses yeux dans ceux du demi-orque et lui offrit un franc sourire.
- J'ai fait bonne prise, aujourd'hui. Comment puis-je vous aider ?

Sa main avait quitté le manche de sa dague.

[Melvinn]

Thècle était fasciné des élocutions philosophiques du voleur. Il repensa à la conversation avec Neväel dans le salon de thé des Roses du thèmes des rencontres. Est-ce que cet homme devant moi, en ferait partie lui aussi ? Tout comme le Père Jean, la Cambionne ? Il ressentait quelque chose au fond de lui. Elle lui poussait à quérir l'aide de cette homme, espérant se rapprocher d'une solution probable de la charade de son dieu Aniketos. "va à Clantor, et sois prêt à la prochaine rencontre !".

L'argent n'est pas une urgence. La vie est pleine de péripéties dit-il avec éclat, aspirant une introspection. Je voudrais solliciter votre savoir Ack'ad. Comme vous le dites, j'ai encore beaucoup à apprendre pour atteindre la lumière ! S'il vous plait, je voudrais devenir votre disciple intérogea-t-il indirectement le voleur. Il accompagna sa question de ses yeux moroses, espérant asseoir Ack'ad.

[Jolebo]

Soudain, Ack'ad s'écroula. Plutôt : il donna l'impression de s'écrouler. En fait il s'était simplement mis accroupis en un mouvement rapide, fluide. Ses bras était croisés, ses yeux fixaient le sol. Il était immobile. De sa gorge sortait un son étrange, comme une mélopée, semblable à celle qu'il avait produite avant son attaque éclair sur le riche bourgeois à présent allégé de ses pièces.

Puis il fit silence.

Puis il parla.
- Suis-moi.

Puis il bondit dans une ruelle adjacente, à toute vitesse, tout juste possible à suivre avec le regard.

[Melvinn]

Thècle l'avait perdit des yeux. Il était à même de concevoir la direction de son nouvel ami. Il hésita à plusieurs reprises de réutiliser son pouvoir pour le rattraper à tire-d'aile. Mails il abandonné l'idée car il ne lui restait plus qu'une seule prière. Mieux fallait être armé en cas de danger incertain.

Il avança en écoutant son instinct, attentif aux indices, aux signes de son compagnon.

[Jolebo]

Il le vit entrer dans une maison, au coin d'une ruelle sombre.

Perpendiculaire à la rue principale, elle était large comme trois hommes et peu fréquentée, mais pas non plus vide de personnes. Deux ou trois balcons étaient visible, dans les hauteurs. Sa longueur était loin d'être impressionnante, alors que son insalubrité l'était. Certains quartiers connaissaient pire, mais dans ce quartier si, c'était sans doute l'une des voies les moins fréquentables. Non seulement des déchets traînaient un peu partout, mais en plus un filet d'eau d'égouts coulait en son centre, se déversant dans une bouche juste à son l'entrée. Autre fait remarquable : les vitres étaient presque toutes couvertes de planches, vestige de l'époque ou zombies puis Chie-Noix avaient essayé d'élire domicile dans la ville. L'une des seules ruelles encore abandonnées dans cette partie de Clantor, on pouvait aisément comprendre pourquoi, vu la description si-dessus...

Pourtant, c'est là que se rendit Ack'ad. Sa connaissance de l'endroit ...

[Melvinn]

Thècle sa hache de guerre derrière son dos musclé. Un labrys à deux têtes tranchantes. La lame était argentée et bien aiguisée. Elle était ornée de symbole d'orée racontant son histoire. Le manche était robuste et gros, adapté à la main titanesque de Thècle. Le manche, constitué de bosselures, est terriblement ergonomique. Il permet une bonne prise et un excellent contrôle de la lame. L'arme avait l'air massif, mais Thècle ne semblait pas handicapé.

Est-ce qu'il habite vraiment dans un taudis pensa-t-il pas assuré du tout. C'était vraiment un endroit qui pouvait attirer des contingences dangereuses.
Il entra par la porte, espérant retrouver son nouvel ami. La porte grinça comme pour annoncer sa venue. La pièce était en mauvaise état et personne s'y trouvait. Il serra son arme pour se rassurer, prêt à réagir au quart de tour à un évènement brusque et il cria d'une voix puissante et hagarde.

Ack'ad ! Vous êtes là ?

[Jolebo]

Le jeune voleur craqua une allumette et lança une flamme dans la lampe à huile qui trônait sur une vieille table bouffée par les mites, tenant droit par chance sur seulement trois de ses pieds. Le troisième gisait à quelques mètres de là, morceau de bois brisé en deux pour une raison obscure. La flamme vacilla un instant, puis projeta une faible lumière dans toute la pièce. Comme à l'extérieur, il y avait des déchets partout. Des caisses en bois et des morceaux de fûts brisés, des taches noires et ocre sur les murs, formant comme de longues bandes en diagonale, dans toutes les directions. Il y avait aussi des chaises en piteux état, des restes de nourriture. En prenant une grande inspiration par le nez, on devinait que la maison n'avait plus été utilisée depuis longtemps. Ca sentait la poussière et le renfermé. En levant les yeux, ou pouvait voir des toiles d'araignées ainsi que leurs propriétaires, jetant des regards apeurés sur les deux intrus...
- Qu'est-ce que tu regardes ? Ca ne te plaît pas, peut-être ? Et bien, moi non plus. Et si on nettoyait la table ? J'ai encore un fût de vin dans la cave... Et quelques verres propres ! On pourra parler. Qu'en dis-tu ?

Ack'ad lui sourit. Sa bonne humeur était palpable et sa franchise était visible.

[Melvinn]

Thècle était ouïe de la bonne grâce de son nouvel ami. Il trouva un plastique, qu'il fit office de poubelle. Il ramassa tous les déchets, et proposa son sac à Ack'ad lorsqu'il avait les mains pleines. Après, un peu de ménage, la table était correct. Il trouva un chiffon moisi et la récura pour faire enlever les dernières crasses. Thècle pouvait être un peu maniaque sur les bords.

Il accepta volontiers à boire. Puis, il se rafraîchit avec délectation. Il craqua un peu son dos, pour être bien à l'aise et il interrogea son ami avec un sourire.

Vous vivez ici ?? Ou c'est juste un endroit de séjour ??

[Jolebo]

A présent, ils se trouvaient tous deux dans une pièce confortable. Les crasses avaient été entassées dans une vieille caisse qui n'aurait jamais servi à rien sinon ça, le fut avait été monté depuis la cave, les interstices où le froid de la nuit en approche pouvait passer avaient été bouchés avec du tissus, deux lampes supplémentaires avaient été allumées, Thècle avait achevé de nettoyer la table et Ack'ad était en train de verser une boisson délicieuse dans deux verres étincelants...
- J'ai dû les voler chez un vieux bourge il y a moins de deux jours. J'attends qu'il oublie qu'ils lui appartiennent avant d'aller les revendre en ville. Ca me feras un peu de sous...

Il leva les yeux un instant en cherchant un signe d'approbation...
- Au fait, je vis un peu partout. Tu sais, de temps en temps il y a des gens qui partent quelques jours dans un village voisin. Ils laissent des gardes dans leurs maisons, mais ceux-ci ne viennent jamais vérifier que les lits sont bien vides avant l'arrivée de la nuit. Je n'aime pas trop le froid et ils ont de bonnes couvertures... Oh, par contre, je te conseille d'éviter de dormir plusieurs jours d'affilée chez la même personne... En général ils se doutent vite qu'il y a un truc qui cloche...

Le voleur lança un clin d'oeil au guerrier.
- Au fait, ça te goûte, le vin ? Il parait qu'il a plus de dix ans d'âge ! Je me souviens avoir dû le rouler à travers la moitié de la ville pour l'apporter ici. J'ai cru que je n'y arriverais jamais... Le lendemain, je riais bien grassement en observant le marchand pester devant son oubli. Quelle idée saugrenue que d'oublier un fut d'aussi bon breuvage à la vue de tous !

Ack'ad continua à raconter quelques anecdotes sur sa vie dans la ville quand il finit par respirer profondément et poser une simple question :
- Au fait... Pourquoi je t'ai laissé entrer, déjà ?

[Melvinn]

Thècle était sidéré par sa réponse... Comme quoi, on ne peut pas donner toute sa confiance à un voyou, parce qu'ils ne pensent qu'à eux ! Une sensation désagréable de culpabilité monta le long de sa colonne vertébrale.

# Je ne suis pas à ma place ici. Il parle que de lui, il ne vit que pour lui. Et moi, je suis quoi, un bête type, un aliéné ... Je n'ai pas envie de cette situation, je suis venu ici pour être reconnu en tant que tel pensa-t-il un peu trop haut.

Le voleur réagissait à ces mots d'une puissance profonde et très humaine ... Thècle le regarda avec des yeux pleins de mélancolie et lui dit d'un ton faible et peu abattu.

- Je vais rentrer, désolé de vous avoir fait perdre un temps précieux où vous auriez pu vous amuser à réjouir vos caprices.

Il se leva, prit la porte et sortit prendre l'aire ... Ce sentiment morose, incontrôlable avait surgi soudainement des profondeurs de son coeur l'entraînant à une introspection perspicace. Il fit une analyse de tout sa journée avec cet étrange personnage, jusqu'au moindre petits détails ... Mais qu'est qu'il a dit pour m'avoir mis dans une situation pareille ... La réponse ne voulait pas surgir et le temps continua sa route comme le voleur sans attendre son ami ...

[Jolebo]

C'est ainsi que Ack'ad fut laissé seul dans sa modeste maison. Il était triste d'avoir été abandonné ainsi et se morfondit une partie de la nuit, avant de s'endormir dans une position inconfortable, laissant le vin devenir aigre à l'air ambiant...

[Melvinn]

Le lendemain matin ...

Le vent soufflait dans cette région désertique, chuchotant aux oreilles du pauvre Thècle, et cela devenait presque irritant. Les mains bouchant ses orifices, espérant ainsi dormir encore un peu plus longtemps sans être réveiller à longueur de temps par cette odieuse haleine froide naturelle. Thècle finit par se réveiller, un peu sur les nerfs ... Dans son élan, il sentit son dos en compote, sa nuque souffrir le martyr, il ne se souvenait pas d'avoir si mal dormi !
Après un petit moment de remise en forme, il se mit à genou et fit sa prière pour la journée, afin d'être léger et ne plus devoir endosser la charge de ses maudites bottes.

Ensuite, il hésita à revenir à son point de chute comme il n'était pas si loin de sa maison.
# J'avoue que je n'ai pas été très sympa en faite, j'ai été un peu dure !!! Je l'ai traité d'égocentrique, je l'ai jugé sans vraiment le connaître. Je suis vraiment odieux comme personne .... Et le pire si je suis parti ce n'était pas de sa faute, mais de la mienne, de ma faiblesse humaine.
Son introspection d'hier soir, l'avait fait beaucoup de bien, et l'avait aidé à comprendre cette réaction absurde, devant une personne qui lui avait donné asile et même de quoi se nourrir le gosier.

# Je n'hésite plus !! Je vais aller m'excuser pour le seconde fois, j'espère qu'il n'est pas encore parti ....
Thècle se précipita à la maison du voleur, il entra avec gaucherie, ses pieds se prirent sur un sailli à l'entré de la porte, et s'étala comme une baleine sur le sol, cassant à l'impact une vieille chaise en bois ....
- OUPS !

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