Le Bric à Brac de l'Affamé

[Dévorêve]

C'est dans une des rues proches du marché, que se trouve une nouvelle boutique, avant, cette vieille maison abandonnée, n'hébergeait que les souris. Plusieurs années passèrent, sans qu'un seul acheteur ne pointe le bout de son nez. Mais cette période est révolue ! L'homme s'occupant de vendre cette demeure, bien qu'il n'avait aucun espoir de trouver quelqu'un pour l'acheter, fut vite étonné, un matin qu'il attendait devant cette maison, en retirant l'affiche en bois A vendre. Il tomba nez à nez avec un étrange personnage. Assez grand, son visage dissimulé sous une capuche.

- Ne retirez pas donc cette affiche mon brave, j'ai trouvé quelqu'un qui veut bien prendre cette maison, si vous avez un prix cassé à proposer bien sûr.

Dit l'inconnu, tenant fermement l'homme par le bras gauche, il tenait dans son autre main, une bourse d'un cuir noirâtre et assez usé.

- Le prix est déjà baissé ! Je ne peux pas faire mieux ! Sinon, mon patron va me taper sur les doigts !

Répondit le vendeur à l'homme qui venait de l'aborder, bien qu'assez alléché par la bourse en cuir, il devait y avoir un sacré pactole dedans, pensa un instant le vendeur désespéré depuis toujours. Mais si il arrivait à vendre aujourd'hui cette vieille maison, il serait l'homme le plus heureux de Clantor. Et encore, l'acheteur était certainement un touriste riche ou bien un nouveau venu dans la ville, puisque cette maison tombait en ruine à cause de l'âge et de la poussière. Mais qui ne tente rien n'a rien après tout, si cet homme étrange arrivait à faire quelque chose de cette baraque, tant mieux pour lui. Le vendeur ricana quelques instants, si jamais la maison s'effondrait alors que cet homme dormirait profondément dedans, ça fera un beau spectacle.

- Allons, allons mon, brave, j'ai autant d'argent que possible sur moi, c'est soit à prendre soit à laisser, pour la peine, je vous donne même la bourse.

Le vendeur hésita quelques instants, puis d'un geste brusque, il prit des mains la bourse en cuir, il fouilla à l'intérieur, il y avait largement plus que ce qu'il n'espérait, alors il se tût, autant ne rien dire, un peu plus d'argent à rentrer dans son budget c'était quelque chose d'assez rare pour l'homme, dire à cet inconnu qu'il y avait beaucoup plus que la somme demandée, ce serait simplement digne d'un de ces philosophes optimiste et utopiste que la ville contenait dans des vieux quartiers.

- Le compte est bon, l'affaire est à vous mon bon monsieur !

Répondit le vendeur avec un sourire, il serra la main à l'inconnu quelques secondes puis il partit aussitôt, sautillant presque de joie.

Aklek enleva sa capuche, lui aussi était maintenant heureux d'avoir acquis quelque chose dans cette ville, la porte ne contenait pas de serrure, le Dévore-Coeur l'ouvrit alors simplement, un bruit de crissement se fit entendre, la maison était grande, il n'y avait qu'un seul étage, et tout était en poussière. Pour le moment...

Plusieurs semaines passèrent, et cette demeure si vieille avait maintenant un nouveau style, plus neuf. Aklek avait tout rénové avec sa volonté, il avait aussi commandé à un menuisier une enseigne, qu'il accrocha fièrement au dessus de la porte de son bien.

Le Bric à Brac de L'affamé

Un nom assez original, il avait trouvé ce nom quand il se promenait dans la rue un jour, et qu'il...Avait faim... Il posa devant les vitrines quelques belles armures et armes qu'il avait eu en dépouillant des bandits, regroupés dans les alentours de Clantor. Le reste, était assez cabossé, il avait eu diverses armes et armures complètes auprès de forgerons qui voulait se débarrasser de ces vieilleries. Aklek fut assez heureux de voir qu'il avait un bon stock d'objets à vendre. Il ajouta aussi quelques antidotes de sa composition, des poisons et quelques vieux livres. Puis il attendit simplement derrière le petit comptoir qu'il s'était fabriqué, qu'un aventurier, qu'il soit du dimanche ou vétéran, daigne venir jeter un coup d'oeil dans cette nouvelle boutique.

[Melkerah]

Son premier client avait de quoi surprendre le nouveau commerçant, du fait de son âge. En effet, il s'agissait d'une petite fille d'une dizaine d'année, pour peu qu'on arrive à le déterminer avec le seul bas du visage, seul partie visible de la gamine sous sa cape à capuchon trois fois trop grande pour elle. De ce qu'on voyait, elle avait le teint très pâle, maladif même, et sa bouche aux lèvres blêmes et un peu gercées avait une expression tendue.

-Bonjour monsieur, dit-elle de sa petite voix en entrant dans la boutique.

Sans même s'arrêter pour regarder et d'un pas peu naturel, elle se dirigea vers les livres entreposés.

[Dévorêve]

- Désolé, mais je n'ai pas de compte de fées pour le moment.

Répondit Aklek en ricanant faiblement. Mais les apparences étaient parfois trompeuses dans cette ville. Et puis un client est un client, l'argent, c'est l'argent.

- Et que recherchez vous donc parmi les livres que j'ai entreposé ici ? Ils vont de vieux écrits venant d'ermites aux livres de sorts pour mages novices.

Dit-il par la suite sur un ton un peu ironique, il sortit de son petit comptoir aménagé pour se diriger vers la jeune fille. Si elle voulait chercher des livres posés en hauteur, il fallait bien que quelqu'un lui donne...

[Melkerah]

La gamine lui répondit avec un sérieux déconcertant, d'autant que le ton de sa voix confirmait qu'il s'agissait bien d'une enfant.

-Ce ne sont pas des contes de fées que je cherche, ça sert à rien, il faut que je ramène des livres de magie et de sciences.

Se hissant sur la pointe des pieds, elle regarda les titres des ouvrages disponibles, grimaça, et se tourna vers Aklek.

-Vous pouvez m'indiquer les mieux? Il faut surtout des livres sur les gens et les animaux magiques, vous savez, les dragons, les loups-garous, les démons, et tout ça quoi.

Uri lui avait recommandé mille fois d'en dire le moins possible, mais la petite noctalienne voyait mal comment trouver toute seule... Et puis qu'est-ce que ce vendeur pourrait apprendre de grave avec ça?

[Dévorêve]

- Ce ne sont pourtant pas des livres destinés à votre âge, mais soit.

Aklek se saisit alors d'un vieux livre tout poussiéreux, il souffla sur la couverture, répandant un peu de poussière sur le visage de la jeune fille.

- Une vieille encyclopédie sur ce qu'on peut juger de surnaturel, je n'ai pas feuilleté son contenu mais ça doit bien parler de choses que vous cherchez. Il sera à vous pour seulement... cinq petites pièces diront nous.

En même temps, le Dévore-Coeur avait regardé ce que ce vieux bouquin contenait, un peu de tout, même des sorts de nécromancie. Dommage pensa t-il alors, il aurait bien aimé savoir quelles étaient les sorts que ce livre renseignait. Mais après tout, il connaissait déjà un bon nombre d'arcanes sur la magie noire.

[Melkerah]

Avec un grand sourire content, la fillette prit le livre et l'ouvrit afin de voir le contenu. Elle n'y comprenait pas grand-chose, mais avait appris à reconnaître un livre pertinent d'un recueil de charlatan, et ce qu'elle voyait là lui semblait bien. Elle remit le livre entre les mains du commerçant pour sortir une bourse ventrue qu'elle fouilla. Elle en sortit trois pièces d'or classiques, une pièce ancienne que certains collectionneurs auraient qualifié de "pure merveille" et une pièce argentée d'un pays lointain.

-Ca vous va ? demanda la petite noctalienne sans se rendre compte de l'étrangeté de sa monnaie. Oh et je vais aussi regarder vos dagues...

[Dévorêve]

Aklek regarda les pièces, il ne les connaissait pas. Certainement la vraie monnaie de la ville. Et puis, il pouvait toujours aller acheter quelque chose à boire dans une taverne avec ces trois pièces qui paraissaient anciennes et usées.

- Le compte est bon.

Répondit le Dévore-Coeur, sans trop savoir le prix que lui avait donné la jeune fille. Trois pièces comme ça correspondaient certainement à cinq pièces comme avait dit Aklek.

- Au niveau des dagues....Qu'est-ce que je peux vous proposer...Et bien, suivez moi.

Aklek se dirigea alors vers un petit étalage, contenant diverses dagues, certaines neuves, certaines cabossées. Pour rajouter un petit effet "bon marchand", Aklek avait même accroché sa dague dont la lame était rougeâtre et le manche d'une couleur obsidienne au dessus de l'étalage. Il ne savait même pas combien il pouvait vendre toutes ces armes qu'il avait eu soit en soudoyant des forgerons ou en dépouillant de pauvres bandits qui avaient eu le malheur de croiser son chemin.

- Voilà, c'est tout ce que j'ai, si vous trouvez, signalez le moi.

Puis, le Dévore-Coeur revint à son comptoir, il posa les pièces de la jeune fille dessus, se saisit d'une plume et de l'encre, et inscrit ce qu'il venait de vendre dans un petit cahier. Il avait oublié qu'il avait toujours le livre avec lui, tant pis... Il le posa juste sur le comptoir, il le rendrait quand la petite fille aura finit ses emplettes.

[Melkerah]

Elle regarda les dagues d'un oeil attentif, et s'exclama en voyant une dague de plutôt bonne facture à la lame gravée de motifs abstrait :

-Oh, mais c'est la dague de...

Elle se tut, consciente de la bêtise qu'elle venait potentiellement de faire.
Ce bandit se l'était donc fait dérober à son tour... C'était le propre père de la gamine qui l'avait vendue dix fois son prix à un novice en arnaques après l'avoir volée à un riche marchand dans une autre ville... La fillette savait donc qu'à part sa beauté, elle ne valait pas grand-chose niveau pratique. Inutilisable en combat réel selon son oncle.
Elle revint à son objectif premier : se procurer sa toute première arme, et si elle tombait sur quelque chose d'exceptionnel, une nouvelle pour sa tante. Elle tomba en arrêt devant une arme de petite taille à la lame recourbée, à la garde usée qui portait une petite pierre sans valeur mais dont l'éclat plus à l'enfant. Elle la prit sur son portoir et se remémora les conseils d'Uri pour choisir une dague adaptée. Quelques moulinets de poignets, un ou deux mouvements de frappe, quelques petits coups sur la lame pour en tester la qualité... elle n'était pas très sûre de son choix, mais l'arme lui plaisait déjà, aussi elle la prit. Un coup d'oeil autour lui fit conclure qu'il n'y avait rien pour Yoré, elle retourna donc vers le commerçant pour payer la dague et récupérer ses acquisitions.

[Dévorêve]

La dague était de mauvaise facture, mais si l'enfant devait se défendre, il n'y avait alors pas de gros problèmes. Un aventurier vétéran n'aurait pas choisi cette arme, mais une enfant aurait sans doute choisi quelque chose de beau, quitte à ce que la lame soit émoussée. Ce qui n'était pas trop le cas pour celle-ci, bien qu'elle soit assez cabossée, elle pouvait toujours faire mal si les coups étaient bien portées. Le contraire de la dague d'Aklek, qui était certes émoussées, mais dont le tranchant était redoutable.

- Ce sera tout alors...

Aklek inscrit une fois de plus sur son registre la vente qui allait s'effectuer.

- Ca fera juste deux petites pièces.

Le Dévore-Coeur avait baissé le prix de moitié, après tout, c'était une gamine et la dague ne valait pas autant vu son état. Heureusement qu'un connaisseur en armement n'était pas là, sinon il aurait tout fait pour avoir la dague de la gamine gratuitement. Il prit par la suite le livre qu'avait précédemment acheté la petite fille, se pencha sur le comptoir, il le tendit à la petite fille, manquant aussi de tomber en avant.

- Et n'hésite pas de parler de cette boutique à quiconque que tu juges assez vaillant pour partir à la guerre, faire des quêtes...ou bien si il aime lire des livres !

Dit-il simplement, il n'avait pas de slogan pour le moment...Il en trouvera bien un si il arrive à faire fortune dans la ville, bien qu'il ne comptait pas finir ses jours dans cette boutique.

[Zorgune]

La porte de la boutique s'ouvrit à nouveau, laissant passer la silhouette impressionnante et toujours couverte du l'être. Il lança un salut discret et polie à la cliente qui repartait et s'approcha de son collègue, déposant au comptoirs plusieurs armes à feu rafistolé et mécaniques d'horlogerie en tout genre.

"Arrière boutique: Je travailler."

Il hocha plusieurs fois de la tête et se dirigea vers l'atelier établit de l'autre coté de la salle.

[Dévorêve]

- Ce serait intéressant que tu puisses fabriquer quelque chose de redoutable qui puisse faire office de décoration devant les vitrines, avec de la ferraille tu peux te débrouiller ? Sinon dis moi si il faut que je vienne enchanter quelque chose.

Son associé était revenu, au moins, la boutique contenait de l'activité, il ne manquait plus qu'un petit peu plus de client. C'est alors que Aklek, eut un haut-le coeur. Il se baissa quelques secondes, et réapparut à son comptoir. Elle était là, comment ne pas se souvenir de cette aura. Le Dévore-Coeur ricana quelques secondes.

- Oh quoi que... Je peux très bien me débrouiller pour trouver quelqu'un qui s'y connait en enchantements par ici...

[Zorgune]

L'être hocha à nouveau de la tête. Il avait comprit le message et la demande. Il commença à faire des aller retour entre son atelier improvisé et les stocks.

"-Beaucoup mage. Ou même ami ?"

Il réfléchit à la question quelques seconde puis sans attendre de réponse se dirigea vers son atelier. Bien vite la boutique fut emplit de cliquetis et de bruit métallique, l'artiste œuvrait.

[Dévorêve]

- Essaie de faire quelque chose de beau et qui tape à l'oeil aussi ! Le client doit être impressionné par tout ce qu'il y a dans cette boutique !

Aklek resta quant à lui, au comptoir, attendant encore, et encore que quelqu'un daigne venir par ici pour acheter quelque chose. Il pouvait très bien décider de fermer vu que la nuit n'allait pas tarder à venir, mais pourquoi ne pas tenter de faire un magasin nocturne aussi ?

- Si tu veux, il y a des lits au premier étage.

[Zorgune]

Beau, qui tape à l’œil... Pour le moment le géant tapait surtout sur des brics et des bracs de tous et n'importe quoi, il avait néanmoins une idée très précise de ce qu'il comptait faire. Quelque chose d'assurément beau.. Enfin, pour qui aime les équipements complet bien gravés et forgés.

"Pas besoin de lit. Merci."

[Dévorêve]

- Au moins, on peut dire que tu es efficace, même si de la main d'oeuvre en plus ne serait pas de refus après tout...

C'est à cet instant, alors que les nuage commençaient à couvrir le soleil, que quelqu'un entra dans la boutique, une jeune femme aux cheveux blonds, un luth accroché dans le dos suite à un astucieux concept de sac à dos et d'une ceinture, se tenait, devant le Dévore-Coeur, qui, quitta son comptoir, ouvrant amicalement ses bras.

- Mon amie ! Comme cela fait longtemps que je ne t'ai point vu arpenter les chemins de la région !

Dit en même temps Aklek, faisant par la même occasion la bise à la jeune femme.

- Et bien peut être parce que j'ai pris un peu de repos, je me suis consacrée à l'écriture pendant quelques nuitées à l'ombre d'un arbre !

Avait répondue la jeune femme souriante.

- Allons, allons, nous parlerons de tout ce que tu as traversé pour venir ici quand tu te seras installée.

Puis, Aklek prit le Luth qu'il déposa à côté de son comptoir, avant de parler un petit plus fort en direction de l'atelier.

- Mon ami ! J'ai un associé fraichement arrivé en ville ! Viens donc lui dire bonjour !

La jeune femme détacha ses cheveux d'or, puis, elle mit la main dans une des poches de sa robe pour en ressortir une petite bourse.

- Peut être que pour toi la vie était belle, pour moi non. J'ai seulement réussi à amasser tout ça pendant quelques mois de voyage seule.

Aklek ricana alors légèrement, puis, il mit la main sous son comptoir pour en ressortir divers petites bourses. Une lueur étrange apparût dans les yeux de la jeune femme.

- Si tu m'aides dans mon affaire, tu pourras obtenir bien plus que ton maigre salaire en tant qu'amuseuse des rues.

[Emy]

Natasha entra dans la boutique d'un pas assuré, son épée faisant un petit bruit à chaque fois qu'elle avançait. Elle regarda en direction du comptoir : visiblement, le vendeur et une jeune femme blonde parlaient affaire. Elle décida donc de ne pas les déranger, et d'aller chercher ses articles seule.

-Alors.. Dagues, épées, bouquins.. Mais où sont-elles ?

Elle avança, entre les étagères et tous les objets entreposés, regardant attentivement tout ce qu'elle voyait.

-Ah les voilà ! dit-elle, en souriant

Etant assez petite, elle du se mettre sur la pointe des pieds et s'appuyer sur les étagères pour voir ce qui se trouvait tout en haut. Avec une main, elle attrapa quelques potions et les descendit pour les observer.

-Alors ça, non.. C'est pas assez puissant. Il me faut quelque chose de fort..

Elle reposa donc toutes les fioles une par une, toujours sur la pointe des pieds et se dirigea vers le comptoir. Les deux personnes parlaient toujours, mais elle décida de les interrompre, puisqu'elle était un peu pressée.

-Ahem.. Excusez-moi de vous déranger dans vos affaires.. J'aurai juste besoin d'un petit conseil. Est-ce que vous avez un poison extrêmement fort et rapide ? Il ne me semble pas en avoir trouvé sur les étagères.

[Dévorêve]

Alors que les deux camarades parlaient, ils virent une personne entrée dans la boutique, elle semblait chercher quelque chose. Aklek, coupa donc la parole à Paranoïa. Il épia juste quelques secondes puis recommença à parler à Paranoïa. Mais, la jeune fille qui était entrée, s'était dirigée vers le comptoir, avec cette étrange question. Paranoïa regarda étrangement cette fille, elle voulait un poison, mais plus puissant que ceux qu'Aklek avait déjà déposé sur des étagères.

- Eh bien ma jeune fille, tu as devant tes grands yeux un des meilleurs confectionneurs de poisons en tout genre dans cette boutique !

Avait répondu la musicienne démoniaque en montrant du doigt le Dévore-Coeur.

- Je ne dirai pas que tu es la meilleure musicienne de la région mais si tu insistes sur le fait que je suis passé maître dans l'art de la confection des poisons...Soit

Puis, il se pencha à nouveau vers sa nouvelle cliente, il manqua, une fois de plus de tomber, heureusement que cette fois-ci, Paranoïa l'avait rattrapé dans le dos.

- Que vous faut-il gente dame ? Un poison puissant ? Un qui endort ? Un qui rend malade ? Un qui tue ?

Avait dit le Dévore-Coeur, pendant que Paranoïa était partie s'asseoir à côté du comptoir.

- Tu devrais aussi faire un salon de thé mon cher Aklek, ça te ressemblerai certainement bien le gentil serveur.

Répondit alors Paranoïa, riant de sa voix de cristal en même temps, le Dévore-Coeur n'y prêta pas attention.

- Il me faut aussi savoir dans quel genre de fiole vous voulez le liquide ainsi qu'un nombre incccrroooyyyabblle de critères !

[Emy]

La jeune femme blonde semblait un peu se moquer du vendeur, et utilisait beaucoup l'ironie : chose que Nash détestait.

-Eh bien, puisque vous me demandez beaucoup de critères.. Il me faut un poison très fort, qui agit de suite. Si possible, j'aimerai l'avoir accompagnée d'une seringue, pour l'injecter à quelqu'un. Il faudrait qu'elle ait un effet nécrosant sur la peau, et qu'elle provoque des hémorragies. Quelque chose qui tue en quelques secondes, et qui laisse de jolis trous partout ! Cela vous suffit-il, ou je dois encore donner des informations ?

Ceci dit, elle regarda le vendeur, espérant qu'il avait ce qu'elle cherchait. C'était peut-être un poison trop fort pour qu'il la pose sur les étagères.. Quelqu'un risquait de casser la fiole et d'avoir de graves séquelles. Il l'avait peut-être entreposé dans un endroit plus sécurisé..

[Dévorêve]

- Vous cherchez donc à utiliser ce poison pour transformer quelqu'un en emmental alors. Soit, j'ai peut être quelque chose, mais il va falloir que vous m'aidiez ma brave, peut être que vous êtes une déesse venue des enfers en quête de vengeance envers je ne sais qui, mais vous n'allez pas rester les bras croisés ! Paroles de...du...du vendeur !

Paranoïa, devant tout ce spectacle que lui proposait Aklek, rigola aux éclats, jamais elle n'avait vu le Dévore-Coeur aussi maladroit.

- Peut être que la danse ne t'ira plus si tu continues comme ça mon ami !

Avait-elle répondu par la même occasion, puis, elle prit tranquillement son luth, et commença à jouer une petite mélodie, qui mettait une ambiance calme dans la boutique, très calme et reposante.

- Tout d'abord, vous allez devoir me dire si vous êtes plutôt fleurs ou pierres.

Dit Aklek, en allant dans l'arrière boutique, prenant une petite table, deux chaises qu'il entreposa au milieu de la boutique, il ferma la porte de l'enseigne à clé, pour éviter le curieux qui oserait venir se mêler à la confection d'une chose capable de donner la mort. Le Dévore-Coeur s'installa ensuite sur une chaise, il invita, d'un geste de la main la jeune femme qui lui avait demandé le poison. Puis, il regarda vers sa ceinture, il fit tomber quelques fioles à terre, dont une qui se brisa lamentablement, il poussa les débris coupant, sous la table, comme un enfant venant de réaliser la bêtise qu'il avait faite. Sauf que là, ce ne fut pas les grondements des parents qui accompagnèrent cette scène, ce fut le petit rire de Paranoïa, qui continuait de jouer sereinement sa mélodie.

- Je peux vous proposer une fiole à un prix d'ami, dix pièces, rien de plus, rien de moins !

[Zorgune]

L'être capé et visiblement mécanique était vaguement apparu dans l'atelier, il avait visiblement finit son travail. Il observait désormais la petite foule qui s'était assemblée. Son inspection visuelle dura quelques seconde suite aux quelles il se retourna et commença à ranger des étagère. Une sorte d'insecte discret quitta néanmoins l'être pour survoler la table d'alchimie, observant avec intérêt la scène.

[Emy]

Décidément, cette femme blonde était bizarre.. Elle semblait en même temps gentille, et en même temps désagréable.. Derrière sa beauté semblait se cacher un air malicieux et manipulateur.

Sans plus s'occuper de la femme blonde, Natasha s'installa sur la chaise, croisant ses bras sous son menton, les coudes posés sur la table. Elle faisait toujours cela lorsqu'elle réfléchissait.

-Je dirai "pierres". Mais, pouvez-vous m'expliquer à quoi cela correspond ? Je n'aimerai pas tomber dans un piège.

Nash décroisa les bras et s'assit un peu plus confortablement sur sa chaise, coinçant ses pieds derrière les pieds de la chaise.

-Le prix ? Je m'en fiche, tant qu'il n'est pas excessivement élevé.

[Dévorêve]

- Fais monter l'enchère mon brave ! Tu deviendra un riche artisan comme ça !

Avait répondu Paranoïa suite aux paroles de la jeune cliente, Aklek n'y fit pas attention, il sortit d'une de ses poches accrochées à sa ceinture des petites pierres d'un noir d'obsidienne.

- Avec trois petites pierres comme ça, il y a de quoi tuer un ours instantanément, en mettre trois pour un simple homme le réduira littéralement en bouillie !

Puis, il se leva de sa chaise, alla dans l'atelier prendre un espèce de pilon, il éclata à même la table en bois les trois pierres, une mince poudre fut le résultat de cet acharnement, il mit le contenu dans une fiole, avant de redemander.

- Poésie ou violence ?

Paranoïa avait accentuée sa mélodie, elle était devenue un petit peu plus rapide, plus complexe mais toujours aussi belle à entendre, elle salua juste d'un clin d'oeil ce qu'elle pensait être un simple homme dans une armure alliant la technologie des anciennes races éteintes de nos jours.

[Zorgune]

L'armure lui répondu par un hochement de tête polie, elle recommença son travail puis disparut dans l'atelier. On put entendre une soudain cris particulièrement aigu, après tout, les scie-circulaires n'étaient pas vraiment d'actualité et au yeux de tous ça passait aisément pour une.. Harpie ? Mouais, disons une harpie, en pleine attaque.

[Aurom]

Gun déambulait dans les rues de la ville dans laquelle elle était arrivée, presque miraculeusement. D’après les conversations, cette ville s'appelait Clantor. Elle se demandait si il était passé par ici ou non, tout en cherchant un endroit dans lequel elle pourrait s'équiper. Elle s’arrêta pour contempler avec dépits les griffures qu'elle avait faites malencontreusement à son armure de cuir, cette si belle armure qu'il lui avait offerte. Elle poussa un soupir et releva la tête.

Son regard tomba alors sur une enseigne en bois : "Le Bric a Brac de l'affamé". Surement un signe. Elle constata en regardant à travers les vitrines que des personnes se trouvait à l'intérieur. La boutique devait être ouverte. Gun, en essayant d'entrer, fut confronté à la résistance de la porte.

"C'est fermé, tant pis" dit-elle en tournant les talons, "à moins que...".
Elle rebroussa chemin et toqua à la porte.

[Emy]

Les pierres étaient magnifiques, et faisaient briller d'admiration les yeux de Natasha. Elle secoua la tête, pour se sortir de sa léthargie, et regarda le vendeur.

-Vos questions sont plutôt bizarres. Enfin, il faut bien que je réponde.. Je dirai la violence. La poésie ne résout rien, tout comme la tendresse et les belles musiques, dit-elle en adressant un regard plein de sous-entendus à la joueuse de Luth.

Nash avait toujours adoré tout ce qui portait à l'alchimie, et les mélanges. La magie la fascinait également, même si elle n'avait jamais eu la chance de pouvoir l'utiliser. Elle avait décidé, depuis quelques temps, de chercher des poisons, et d'apprendre à en faire : peut-être pour en faire son métier, qui sait..

[Contenu sponsorisé]