Adraha, Hal', Neria et Ganta

[Halkhad]

Encore hagard à la sortie de Xoriat, Halkhad regarda autour de lui. Pour la première fois depuis plus d'un an, il n'entendait plus de murmures lancinant tentant de forcer les barrages de son esprit. Il cligna des yeux. Il était sur une grande place, et quelques personnes lui lançaient des regards curieux, mais dénués d'hostilité. Il prit finalement la décision de me relever.

[Samy]

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Une femme passa dans la rue, il émanait d'elle une aura étrange, comme si ses pas imitaient un tic-tac d'horloge sans que le son en soit distinct, elle avançait d'un pas sûr bien que lent car elle découvrait les lieux ; Où plus tôt les redécouvraient... Le hasard l'avait ainsi menée à nouveau sur Clantor, Capitale de Zaerod, le soleil commençait à décliner quand elle découvrit l'enseigne poussiéreuse d'un ancien cabaret qu'elle fréquentais fût un temps.
La couleur sanguinolente du soleil teintait le ciel laissant apparaître les premières étoiles du soir. Au détour d'une rue un vent léger se leva emportant les dernières feuilles des petites annonces d'un panneau. La femme alors sourit en entendant alors les glapissement s de la taverne animée.

[Halkhad]

Devant bien commencer son exploration quelque part, il la suivit dans l'auberge, vérifiant au passage que sa bourse n'avait pas disparu au cours de son long voyage. "La Voie Lumineuse soit louée, pensa-t-il, elle est intacte et son contenu également." Il jeta un oeil à l'enseigne puis pénétra dans l'établissement.

[Samy]

La foule y était bruyante et la salle enfumée par les quelques fumeurs dans un coin. La femme alla au comptoir et commanda une absinthe, après ceci elle s'installa dans le coin des fumeurs, sortit sa pipe, y bourra quelques herbes et commença à fumer tranquillement.

[Halkhad]

Le jeune kalashtar s'avança jusqu'au comptoir et commanda un nectar de l'amitié. L'aubergiste lui lança un drôle de regard : il était surpris de voir un enfant parler comme un adulte. Les kalashtars ne devaient pas être monnaie courante par ici...

Pour faire taire ses soupçons, Halkhad sortit sa monnaie (en espérant que celle-ci soit utilisable dans cet univers) et indiqua la table de la femme entrée juste auparavant pour faire comprendre au serveur que il états accompagné.

Celui-ci hocha la tête, rassuré, et se remit à ses occupations. Halkhad se tourna donc vers la table qu'il était sensé partager avec cette femme à l'étrange aura. Pour éviter tout incident, il prit le risque d'engager une conversation télépathique avec cette dernière. "Je vous en prie, ne réagissez pas. Il s'agit d'un contact télépathique ; Je suis l'enfant qui fait actuellement face au comptoir ; Je vais venir m'asseoir à votre table, je souhaite simplement discuter." Simultanément, il la regardait du coin de l'oeil. Elle n'avait pas réagi, comme il le lui avait demandée, mais plus surprenant, elle n'avait même pas bronché. L'avait-elle déjà repéré ? S'attendait-elle à recevoir ce type d'alerte ? Ou peut-être avait-elle simplement un fort contrôle sur elle-même...

Halkhad s'avança jusqu'à la table et s'y assis de sorte à être face à face avec l'inconnue. Puis il patienta en la laissant fumer tranquillement, en prenant soin d'éviter son regard, jusqu'à ce que la serveuse revienne avec les boissons. A peine posée, il empoigna la chope de nectar, et en avala plusieurs grosses gorgées (plutôt bruyamment, d'ailleurs). Puis il tendit la chope à l'inconnue, en espérant qu'elle accepterait l'offre malgré son verre d'absinthe en attente.

[Deckar]

Les villes ont l’avantage de renfermer des lieux à nuls autres pareils. Neria espérait pouvoir prendre un bain et dormir dans un bon lit. Elle soupesa son corsage et la bourse qui y résidait en même temps. Ce qu’elle contenait devrait suffire largement à ses besoins. Elle ramena en arrière la capuche de sa longue veste et d’un mouvement délicat de la tête libéra le flot de sa chevelure Mauve aux grés des vents. Elle avança dans les rues de cette cité dont elle ne connaissait pas le nom à la recherche d’un lieu où se reposer.

Ganta grommela. Il se gratta le dessous de la mâchoire, faisant crisser ses griffes sur sa peau si dur.
Nonchalamment il suivit sa maîtresse regardant en arrière régulièrement, afin de vérifier qu’il n’avait éborgné aucun enfant avec sa queue. Il détestait les villes, trop d’odeurs, trop de bruits, trop d’ennuis. Sa cuirasse naturelle avait pris une teinte brune aux multiples reflets or. Les interstices de ces plaques osseuses étaient noirs comme la nuit, lui donnait beaucoup de relief.

Neria poussa la porte d’une auberge qui semblait approprié à ces envies et la présence de Ganta. Le saurien se fit aussi petit que possible, autrement dit visible aux yeux de tous. La jeune femme s’accouda au comptoir et héla l’aubergiste.

_ Ola aubergiste! j’aimerais une chambre et un repas chaud et… (Elle lança un coup d’œil mauvais au lézard.) des restes pour la chose là ?

[Samy]

Vaas, émit un sifflement entre ses dents, de quel droit un inconnu venait s’installer à sa table sans même avoir questionné sur l'éventuelle attente d'un autre être, de plus la créature était fort bruyante et dérangeais fortement le calme qu'imposait le rituel de la dite "fumette", aussi elle répondit :

Tssss ! J’espère que je ne vous dérange pas ! Vous n'avez pas eu le bon sens de peut être vous demander si vous me dérangiez ? Et encore qu'a cela ne fasse ! L'éducation, si étonnée que vous sachiez ce que cela est, voudrait que l'on demande si la place est prise ou si l'on dérange la personne quand on s'assoit à table. Quand à votre horreur sucrée je ne crains que ce ne soit du poison ! ... Prenez le temps de mourir...

Elle tira sur sa pipe et relâcha un beau nuage de fumée, elle sourit puis but une gorgée de son Absinthe, revitalisée par cette boisson.

Vaas observa la taverne, pipe à la bouche, les ivrognes chantonnaient en tanguant, les charlatans joutaient au cartes pour voir qui trichait le mieux, les yeux de Vaas se posèrent alors sur la nouvelle arrivante dans la taverne, une femme accompagnée d'un reptile.

[Neria et Ganta]

L’aubergiste regarda la bête et demanda :
_ Il est propre au moins ?
Neria rit sous cape.
_ bien sûr, ce n’est pas une bête, ce n’est qu’une race inférieure peu intelligente.
Ganta déposa les deux sacs qui encombraient ses épaules et renâcla à cette vérité qui n’était que pur mensonge. Il tourna son regard vers la salle et sa langue bifide sortie plusieurs fois. Il scruta les gens qui étaient présent. Beaucoup avaient retourné leur attention sur leur verre ou leur repas. L’une delle pourtant regardait dans sa direction, il inclina la tête et fixa son regard vert sur celui de la femme. Un enfant lui cachait une partie de la table mais il en voyait assez. Par courtoisie, ou simplement parque Neria le lui obligeait à chaque fois, il salua de la tête en fermant ses paupières. Il ne voulait pas d’ennui et, femme ou pas, elle était peut être dangereuse ou susceptible.

Neria chercha une table, toutes était prise. Elle ramena ses cheveux en arrière et posa ses mains sur ses hanches. Sans discrétion elle parla à la créature.
_ Où va ton s’assoir mon grand ? En plus à cause de toi personne ne nous voudra à sa tablé. T’es super encombrant quand même.
Elle était tout sourire et donna un coup de pied rapide à Ganta pour lui signaler de reprendre les deux sacs.

[Samy]

Vaas rendit le salut à la créature, et entendant la femme rouspetter, l'invita à sa table. Assise à une table de six le reptilien ne prendrais pas beaucoup de place. Elle tira sur sa pipe et recracha encore une foi de la fumée. Elle sourit et poussa son sac de voyage puis hela le tenancier :

Aubergiste ! Je souhaiterais une chambrée pour la nuit et à souper.

Puis elle attendit la femme à qui elle avais fait signe de s'attabler.

[Neria et Ganta]

Tournant son regard de gauche à droite, Neria remarqua l’invitation d’une personne. Une femme pour être plus précise. Celle-ci semblait être à l’aise et fumait une pipe de façon très féminine. Neria lui sourit et poussa Ganta dans la direction de la grande table.
Elle lui dit doucement
_ Hé bien mon vieux, t’as de la chance la demoiselle doit aimer les lézards.

Approchant, Neria salua la charmante personne qui lui proposait si aimablement sa compagnie.
_ Bien le bonjour dame. Merci de nous inviter, j’espère que la vue de mon..euh…enfin de Ganta ne vous dérange pas ?
La jeune femme accrocha sa sacoche à sa chaise et s’assit en face de son hôte.
_ Je suis Neria et lui c’est Ganta. Il est très obéissant.

Ganta avait suivi. Trainant derrière lui les sacs. Il s’assit à même le sol callant sa queue au plus près de la table. Il regarda de nouveau la femme et siffla doucement en inclinant la tête.

[Samy]

Vaas sourit et éteignit sa pipe, elle se leva et les salua tel un gardien du temps se doit de saluer.

Allons, j'adore les reptiliens, si cela m'aurait dérangé je ne vous aurai pas convié à ma table et vous aurai ignoré comme le reste de l'auberge.

L'Aubergiste apporta son repas à Vaas qui renchérit

Apportez un repas à cette femme et son compagnon. Dites moi... Vous êtes bien le fils de Sancha ?

L'Aubergiste hocha la tête. Vaas sourit et répondit.

J'ai très bien connu le grand père de ton père. Tu lui ressemble.

Elle remit de l'herbe dans sa pipe puis l'allumant elle demanda.

Ça ne vous gène pas que je fume ? Au fait, je me fait appeler Vaas.

[Deckar]

pas le bon persos ( )

[Neria et Ganta]

Neria, toujours souriante, regarda avec envi le plantureux repas que la femme avait commandé. Son sourire s’agrandit à l’idée qu’on allait lui amener la même chose.
Quel ne fut pas son étonnement de constater que cette « jeune » personne, car on ne pouvait pas dire qu’elle était accaparé par les affres de l’âge, à la vue de ces dires devait frôler aux bas mots les cent ans.

_ Incroyable ! Vous avez connu son le grand père de son père ? Eh bien, il faudra me dire votre secret de jouvence (elle rit doucement) d’ici quelques années je devrais en avoir besoin. Mais pardonnez-moi (elle toussota) ceci ne me regarde pas.

Ganta faisait craquer ses doigts en les tendant au maximum. Il écoutait avec attention la fumeuse et profitait de l’odeur agréable du tabac avec le bout de sa langue qu’il sortait régulièrement. Ainsi assit, à même le sol, sa gueule dépassait tout juste au-dessus de la table. Neria lui frappa le crâne en lui faisant les gros yeux et, de suite, le Saurien repassa en dessous du niveau du plateau sans broncher.

Neria reprit le cours de la conversation :
_Enchanté de vous rencontrer Vaas et allez-y, cela ne me dérange point et je serais une bien piètre invitée si je venais à vous rabrouer sur ce fait.

L’aubergiste revint. Il déposa le repas tant attendu devant la voyageuse. Avec précaution il déposa une grosse gamelle pleine de diverses victuailles et os devant Ganta qui se rua dessus sans plus de délicatesse.
Neria secoua la tête de dépit :
_ Décidément je n’arriverais jamais à lui apprendre les bonnes manières. Si je peux me permettre, pourriez-vous me dire le nom de cette cité. Je suis tellement distraite que je n’y ai pas prêté attention.

[Samy]

Vaas ricana, elle mordit à peine dents dans un steak et renchérit :

Je savoure la vie comme je savoure ce met. Il faut vivre avec son temps... Cette ville s'appelle clantor, la capitale de Zaerod. C'est ma foi, une ville charmante, quoiqu'un peu agitée... Mais on s'y fait vite.

Elle sourit et retira sur sa pipe avant de la poser sur la table pour mieux s'adonner à son repas.

Il faut vivre avec sinon temps en prenant le temps de vivre.

[Neria et Ganta]

_ Clantor …je tâcherais de retenir ce nom.
Elle s’humecta les lèvres de plaisir devant la viande bien cuite qui trônait dans son assiette.
_ Ma mémoire me joue souvent des tours, (elle piqua rageusement dans son steak) un problème dans l’enfance il paraît.
Elle toisa Ganta qui n’émettait plus que des borborygmes alimentaires. Lui ne semblait pas le moins du monde intéressé par cette ville de toute façon.

_ le temps est un concept mais également une réalitée qui nous attrape dés la naissance. J’ai tellement de choses à voir et à faire.
Changeant radicalement de sujet.
_ J’adore votre tenue, très jolie !
Puis elle se décida enfin à avaler le contenu de son assiette.

[Samy]

Vaas sourit à la remarque sur le temps, elle vida le contenu de son verre et en recommanda un autre. La taverne étais bruyante et animée, pour un début de soirée.

Prenez le temps de vivre... Ne vous hâtez pas, prenez votre temps.

Elle termina son assiette et commanda une bouteille d'alcool et mit des feuilles de drogue dans la pipe et l'alluma, savourant les arômes de la plante. Puis elle observa attentivement le lézard.

[Neria et Ganta]

Neria, par politesse ne répondit pas la bouche pleine et se contenta de valider cette information d’un hochement de tête. Elle décida de se concentrer sur son plat et de le finir.

Le saurien avait fini sa gamelle. Il avait minutieusement rogné les os et les avaient placé de côté avant de poser le plat sur une des chaises non occupé, une qui était opposé à Neria.
Avec souplesse il se plaça à genoux et s’assit sur ses talons, rabattant sa longue queue autour de lui. Il observait les gens autour de lui : Un homme gros qui s’empiffrait, une jolie fille qui minaudait devant son prétendant. Il y avait aussi le jeune garçon qu’il avait remarqué précédemment et qui c’était attablé plus loin parmi un groupe de joyeux drills.
Il passa une griffe sous l’épais collier d’acier qui lui ceignait le cou et dont les points, tournés vers l’intérieur, le gênaient. Le dos bien droit laissait apparaître de petites et larges épines dorsales qui se dressaient à demi sous sa respiration. Ses plaques osseuses prenaient une belle couleur dorée.
Ses mimiques n’avaient rien de reptiliennes. Il tira un bref instant sa langue bifide et tourna son regard vers Vaas. De grand et long yeux vert brillant aux reflets d’or. Ici, dans l’auberge, ses pupilles longilignes étaient dilatées par le manque de lumière. Il resta un instant bouche bée et gêné détourna le regard. Il siffla doucement, regarda de nouveau vers Vaas et celle-ci le fixant toujours il retourna son attention sur ses griffes.

Que voyait-elle ainsi ? Que pouvait-elle connaître ? Peut-être qu’elle pourrait….non personne ne le fera, il ne le méritait sans doute pas.

[Samy]

Vaas se leva de sa chaise et s'approcha du lézard, arrivée à sa hauteur elle s'accroupit _ce qui étais rare_ et lui demanda :

Hé bien quoi ? J'ai une feuille de salade coincée entre les dents ? Je te fais peur ?
Si c'est le cas il ne faut pas avoir peur. Tu as toute ma sympathie, ce n'est plus tous les jours qu'un être comme moi croise une beauté pareille... Surtout quand on sait qu'il ne reste plus qu'une centaine d’entre vous en Zaerod...

Elle lui fit un grand sourire alors que l'aubergiste apporta une bouteille d'essence de lys. Un alcool doux, réputé pour ses vertus apaisantes, son raffinement à l'alambic ancien et sa délicatesse. Vaas se servit un verre sans décrocher son regard du reptilien et le servit à Neria, de sa main libre elle la tendit vers Ganta.

[Neria et Ganta]

Ganta faillit en avaler sa langue. Vaas se tenait devant lui, accroupie, elle sentait bon le tabac et d’autres effluves délicieuses. Il recula sa grosse tête ne voulant pas la blesser d’un mouvement brusque.
Neria de son côté regarda l’étrange femme se lever et rejoindre…le saurien. Décidément, il attirait toujours la curiosité. Elle prit bien volontiers l’alcool qui lui était tendu et en remercia Vaas.
Le lézard se montra moins farouche et d’un mouvement rapide et brusque précipita une griffe sur la main tendue devant lui. Il espéra ne pas l’avoir effrayée, car tel n’était pas son intention mais il était toujours très vif, un peu trop parfois. Il arrêta sa griffe à quelques centimètres et poursuivit lentement son mouvement pour poser son doigt massif et frais contre la paume de la femme. Ses pupille s’étrécirent pour ne laisser que le vert et or mêlée et palpitant de ses iris observer Vaas.
Neria hoqueta de dégoût :
_ Vous ne devriez pas le laisser faire, même si il est un être peu commun. Vous savez il tient plus du dragon que du caméléon. Un jour il pourrait vouloir vous inclure dans son diner.
Elle rit doucement sans moquerie.

[Samy]

Vaas rit bien fort avant de se reprendre en toussotant.

Il n'est pas dans mes habitudes de laisser les gens gouter de ma chair...

Elle sourit et laissa ma main posée sur la griffe de ganta. Elle prit son verre et but l'alcool.

D'où venez vous mademoiselle ?

[Neria et Ganta]

Neria sourit devant la bonne humeur de la femme. Encline à parler, c’est sans retenue qu’elle lui répondit :

_ Je viens d’une toute petite région appelée Koop. C’est au sud Est de Noxandra à plusieurs jours de chevauché. Mais cela fait longtemps que j’en suis partie.

Son ton changea pour devenir plus aigri avec un fond de tristesse.

_ Il n’y a plus rien d’intéressant là-bas, A part des ruines carbonisés.

Elle resta silencieuse quelques seconde, posant sur le Saurien un regard méprisant. Puis reprit comme si de rien n’était.

_ Et depuis je parcours tranquillement le monde pour le découvrir. Puis je me permettre ? et vous ? Originaire de Clantor?


Ganta approcha son regard de la main de Vaas. Il bougea doucement son doigt, évaluant la taille de cette petite main, sa finesse et sa force.
Il percevait un étrange bourdonnement qui l’intriguait. Il entrouvrit sa gueule et imita un sourire dans un souffle léger. Ce qui dévoila ses crocs puissants.
La conversation ne semblait pas l’intéresser.

[Samy]

Vaas eût un sourire plus tôt étrange quand à la question de la femme, mais quand elle aperçut celui de ganta il redevint un sourire normal.

Je viens d'un endroit très loin, si loin qu'il est inconnu à touts les êtres de cette terre...

Elle eut un regard quelque peu nostalgique puis se reprit rapidement.

Où avez-vous trouvé ce sublime être ?

[Neria et Ganta]

Neria resta dans l’expectative quand à cette réponse, mais après tout chacun était libre de révéler ce qu’il voulait de lui.
Elle prit une petite gorgée dans son verre et fit la moue, c’était délicieux mais elle n’avait vraiment pas l’habitude de l’alcool !

_ Lui ? Oh, c’est une bien étrange histoire. Je dirais que je l’ai attrapé, oui c’est cela. Il n’était pas comme cela avant mais maintenant il est plutôt docile et adore se battre. Du coup c’est un très bon garde du corps.

Elle fit claquer sa langue et changez de position. Elle croisa ses jambes et se plaça légèrement de biais. Elle ne disait pas tout et cela se voyait. Elle essaya de grader son sourire. Puis comme un déclic elle se mit à parler a voix basse, le regard brillant de haine.

_ En fait c’est à cause de lui que j’ai dû partir et il est avec moi depuis tout ce temps. C’est un tueur sans scrupule et sans cœur. Une bête assoiffée de sang. Il a tué tout le monde sauf moi et alors qu’il s’apprêtait à le faire je l’ai maudit !

Ganta attrapa la main de Vaas entre son index et son pouce. Il n’y mit aucune force et ne la blessa pas le moins du monde, mais la poigne était ferme. Sa tête n’avait pas bougé mais son regard glissa vers la jeune femme et Vass put sentir le grondement sourd qui résonnait dans le corps du Saurien. Il n’aimait pas les paroles de sa maitresse mais ne fit aucuns gestes de violence. De son autre main, que Neria ne pouvait voir, il lacéra lentement mais surement le parquet de chêne huilé de la taverne, laissant de longues et fines esquilles de bois.

Neria fit comme si elle n’avait rien remarqué.

_ Vous connaissez ceux de sa race ? L’on m’a dit que cela pouvait être un Drakeide mais je n’en suis pas sûr. Si vous voulez je le vends.

Ganta se leva à demi à ce mots et renversa bruyamment une chaise. Il cessa et se rassit les yeux grands écarquillés.
Les clients de l’auberge se retournèrent sur le trio mais revinrent bien vite à leurs occupations. L’aubergiste quant à lui fronça juste les sourcils, sa main glissant sous le comptoir.

[Samy]

Vaas fit étrangement la moue, elle se releva retourna à sa place et s'assit nonchalamment.

Vous voulez qu je vous dise ? Si jamais les siens vous retrouvent je ne pourrais plus rien pour vous, cet être est loin d'être de Zaerod... Il viens comme moi d'une autre contrée bien lointaine... Et visiblement il n’accepte guère d'être considéré comme marchandise...

Elle se releva d'un pas légèrement agité, observant Ganta sous toutes ses coutures en faisant les deux cents pas.

Dites moi... Il parle ? Ou s'exprime-t-il d'un langage qui vous est inconnu ? Vous dites l'avoir maudit, que lui avez vous fait ? Et pour quel motif tout ce cinéma ?

L'agitation de la jeune femme n'expliquait rien à ses questions que tout le monde s'était tournés vers elle, la fixant bouche bée. Vaas ne suportant tout ses yeux fixés sur elle empoigna son épée sans la lever et rouspeta à la foule :

Dites donc bandes de pochtrons allez reluquer vos verres plus tôt que de m'observer à mes affaires si vous ne voulez pas gouter de ma lame !

Elle se retourna vers Neria avec un grand sourire,

Venez, allons dans ma chambre, nous y serons plus au calme. Vous aussi seigneur Ganta.

[Neria et Ganta]

Neria fut un peu surprise de la réaction de Vaas. Elle l’imaginait beaucoup plus calme, comme quoi il était néfaste de juger les gens à la première apparence. En tout cas elle avait mouché l’auditoire et c’était tant mieux !

_ Avec plaisir. Dit-elle avec précipitation.

Sur ce la jeune femme se leva, récupéra sa sacoche et s’apprêta à suivre la femme.
Ganta se redressa bien droit pour détendre ses jambes, ainsi debout il mesurait un peu plus de deux mètres. Ses articulations d’épaules craquèrent. A cet instant on n’aurait pu croire qu’il était un être tout puissant, plein de majesté. Mais cela retomba vite quand il se recourba pour ramasser les deux gros sacs et resta ainsi, soumit.
Neria était tout de même un peu nerveuse…elle était curieuse d'en apprendre plus

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