La cabane de Kanda [Pv Melvinn]

[Kanda]

Il faisait beau. Oui, d'accord, ce n'est pas un début original mais ça a son importance. Vous savez on dit souvent que les gens parlent du temps qu'il fait pour oublier le temps qui passe. Je ne suis pas d'accord. Il fait beau et c'est important. C'est important parce que si il avait plu ce jour là qui vous dit que les événements que je vais vous conter se seraient produits. La météo conditionne le moindre de nos fait et geste et ça les gens y portent trop peu d'attention. Ils l'ont justement peut-être bien assimilé, je ne sais pas de toutes façons je ne les comprend pas. Alors, comme je le disais il faisait beau, très beau. Un magnifique soleil luisait dans le ciel en ce merveilleux printemps. Enfin le printemps : l'hiver avait été rude. Kanda avait dû luter pour que la neige ne vienne pas envahir son cabanon et que l'intérieur reste à une température... disons vivable. Ce n'est pas comme si elle vivait en pleine forêt comme une enfant sauvage. Et aujourd'hui il faisait enfin beau et plutôt chaud. Du moins la jeune sorcière n'avait pas besoin de sortir avec sa cape et cela lui était très agréable. Son unique robe en tissu suffisait. Elle décida d'aller relever les quelques pièges qu'elle avait posé autour de la maison et de partir cueillir quelques baies. Il serait agréable de manger autre chose que des champignons. Sa vie était rude mais elle ne s'en plaignait pas. Elle était mieux ici. Bien mieux. Elle regarda un des chats en souriant et dit avec candeur.

« - Audrey ! Je rentre bientôt promis, avertis les autres ! »

Elle se dirigea donc d'un pas joyeux vers les pièges qu'elle avait posé. Elle n'avait pas besoin de nourrir les chats, ils le faisaient très bien eux même : elle le savait. Elle n'avait qu'à s'occuper d'elle. Une chance, elle avait réussi à attraper quelques mulots et même un furet... Un délicieux furet. Elle ne pu s'empêcher de bondir de joie à l'idée d'avoir cela pour son dîner. Elle continua donc ainsi à chercher quelques baies pour l'accompagner, des asperges sauvages et autres légumes. Jusqu'à ce que soudain, le ciel se mit à gronder. Il faisait déjà gris : elle ne s'en était même pas rendu compte. Il fallait rentrer où elle allait finir trempée. Une goutte vint s'écraser... Elle espérait que le déluge ne lui tomberait pas dessus. Elle ne voulait pas être malade et se mit donc à courir.

[Melvinn]

Jill Bralkar s'était complètement perdu dans la forêt. Son sens d'orientation était médiocre et il le savait très bien. Il n'a pas vraiment compris non plus comment il s'est retrouvé aux abords de cette forêt. Tout ce qu'il se rappelle de la nuit passée, c'est qu'il était avec une femme, une belle nymphe avec des formes à se percer l'estomac. Comme dans ses habitudes de barbare, il avait bu jusqu'à perdre le Nord, c'était une de ses expression qui venaient de chez lui. Ça voulait dire perdre la tête, perdre la direction de sa tribut. Il était un prince déchu car il avait tout perdu contre la guerre contre les sudistes.

Il marchait avec une tête à vomir ses tripes. Il avait des yeux mi-clos, le nez de chat, une jointure de lèvre qui était plus haute que l'autre, dévoilant une partie de ses dents jaunâtres et les sourcils en carotte avec la pointe vers le bas. Son aura n'était pas très accueillant, faisant fuir la plupart des animaux qui croisaient sa route.

La fatigue le rattrapait vite, dès le matin, une preuve qu'il avait vraiment mal dormi. A la limite du somnolence, il vit une vielle maison en bois, semblant fort un taudis délabré. Est-ce qu'une personne vivait dedans ? Pas besoin de demander, il avait trop envie de dormir. Il ouvrit la porte sans toquer, fit rôt de bienvenue, puis s'installa sur un canapé de long en large. Il ne lui a pas fallu beaucoup de temps, pour dormir à point fermer. La porte était grand ouverte, laissant le vent prendre possession de la maison.