Village abandonné et prairie

[Pick Wick]

Cela faisait des jours et des jours que Pick marchait.
Il arriva à l'entrée d'un village.
Celui-ci semblait abandonné depuis des lustres, les bâtiments commençaient à s'effondrer et la route était usée et couverte de poussière.


À peine avança t'il sur la route qu'un monstre l'accosta, il s'agissait d'un Draugr.
Celui-ci portait une armure qui semblait être de métaux inconnus (du moins de l'oeil expert de Pick) et une
épée gigantesque parsemée de bijoux.




«- Je suis le gardien de ce village depuis moults lunes, je ne laisserais un jouvenceau pénetrer dans ces enceintes sans combattre. »




Un sourire au coin des lèvres, Pick fit tournoyer le manche de son sabre entre ses mains; cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas battu.




Le fait que le Draugr soit déjà défunt ne le rendit pas moins redoutable, il réussit à placer un coup à l'épaule de Pick.
Celui-ci poussa un hurlement, esquiva l'autre coup du monstre, répliqua par une forte attaque de son sabre, contre-attaqua avec un coup de poignard, et l'acheva avec son souffle de flamme.




Pick souffrait énormément de sa blessure, il se coucha dans l'herbe qui entourait le village et inspecta son épaule.




Le coup avait atteint Pick à l'artère, le sang giclait de tous côtés et commençait à se répandre et couler le long du corps.
Il parvint à l'étancher un peu, mais sentait les forces lui manquer, si personne ne venait l'aider, il allait mourir, dans ce village maudit...

[Bearest]

Dltwin Lorthar se prélassait comme à son habitude, étendu dans l'herbe, sur le dos.
Sa profession de mercenaire le menait n'importe où.
Il venait de finir un contrat bas de gamme, quand il entendit le son d'un draugr au bord de sa deuxième mort.
Il renifla les alentours jusqu’à sentir l'odeur de sang animal.

Il se mit sur ses quatre pattes, et s'élança vers le presque-cadavre.

Arrivé sur place, il ne prit pas le temps de discutailler avec le blessé.
Il le prit, et le porta jusqu'au court d'eau à une trentaine de mètres.
Dltwin ne sachant pas comment soigner des blessures reptiliennes, déposa l'écailleux sur le bord du ruisseau, et lui donna les bandages que l'ours gardait dans sa sacoche, ainsi que de l'alcool nordique.

Puis la bête s'assit, et le regarda en grondant.

[Poltronus]

Poltronus, errant toujours au hasard des chemins et désireux d’éviter le village qui se profilait à l’horizon, décida de suivre le cours d’eau voisin (les petits villages sont souvent sans intérêt et peuplés de paysans superstitieux – sans compter que celui là avait l’air abandonné)…De plus, marcher dans l’herbe soulagerait ses pieds fatigués. Il s’approcha donc de l’eau, à quelques mètres à peine de l’ours et du drakéide sans même s’en apercevoir. Il s’apprêtait à reprendre sa route après s'être désaltéré, fit quelques pas plongé dans ses pensées et trébucha sur le blessé…

 

*bougon*

-Bon sang, mais qui est ce qui a laissé trainer…

 

S’apercevant qu’il s’agissait d’un être vivant, il se reprit

-Oh…pardon…je…ne vais pas vous déranger plus longtemps

 

Il fit quelques pas pour s’éloigner puis se ravisant

-Hmmm...Z’avez pas l’air en forme…J’peux faire quelque chose ?

 

Relevant les yeux il vit l’ours assis à côté du drakéide, une bouteille d'alcool à portée de main. Croyant que celui-ci était responsable de la blessure, il bégaya, un peu paniqué :

-AH ! Pardon…vous êtes en plein repas ? Je ne vais pas vous déranger plus longtemps dans ce cas…Au revoir…

 

Faisant demi tour et poursuivant pour lui-même

-Bizarre… l’avait pas l’air bien comestible le lézard… Décidément le monde est bien étrange…

[Bearest]

L'ours se leva, et rattrapa l'homme étrange en deux enjambées (em-pattées).
Il posa lourdement sur son épaule, sa lourde patte. Et grogna en tournant la tête vers le blessé.
Tentant de faire comprendre à cet homme-buisson qu'il fallait aider le lézard à se soigner. Il ramassa l'alcool et les bandages pour les donner à l'humain, toujours en lui montrant le blessé.

[Poltronus]

Se méprenant dans un premier temps sur les intentions de l’ours

-Non merci…je n’ai ni faim, ni soif…

 

Puis comprenant enfin

-Oh !...je comprends…vais voir ce que je peux faire…

 

Poltronus prit les bandages et la bouteille et se mit au travail en se parlant à lui-même :

 

Ouvrant la bouteille et reniflant le contenu

-Pouah ! Ca sent fort…mais ça fera l’affaire pour nettoyer la plaie…encore que…vu l’état du bonhomme je doute que cela soit suffisant…et puis j’y connais rien moi à l’anatomie des lézards…

 

Poltronus renversa une partie du contenu de la bouteille sur la plaie puis regarda la sol autour de lui, cherchant un endroit propice pour y faire pousser, par magie, quelques plantes susceptibles de calmer la douleur et d’arrêter le saignement. Une tige émergea du sol, puis quelques feuilles le long de la tige, le tout en quelques secondes. Poltronus arracha une ou deux feuilles et dit en se tournant vers l’ours :

-Sais pas ce que ça va donner…

 

Il déroula les bandages, y étala les feuilles après les avoir broyées et appliqua le cataplasme sur la plaie. Une fois les soins prodigués, il s’installa à côté du blessé et dit en baillant :

-Bon, j’peux rien faire de plus et j’suis crevé…je vais piquer un somme…si jamais il se réveille…en fait je ne sais pas trop : grogne…à moins que tu saches causer…

 

Et Poltronus s’endormit…

[Pick Wick]

Pick se réveilla, un ours et un mage étaient non loin de lui. Ils l'avait vraisemblablement amené près du fleuve où il se trouvait.
Le mage dormait.
Il essaya de les appeller, mais en vain, il n'en avait pas la force.

Il regarda sa plaie, le sang ne coulait plus, il l'avait sûrement soigné...

Tout d'un coup, un vent froid se fit sentir, des dizaines de silhouettes vinrent dans la direction de Pick, du mammifère et du Mage.

Il s'agissait d'âmes errantes, de robustes cadavres extrêmement durs à vaincre. Ils semblaient venir du village.

Pick avait reprit sa voix et sa force, il cria dans la direction de l'ours et de l'homme «Attention des monstres!» et sortit son arc.

Son bras étant trop faible pour manier sabre et dague, il fallait espérer que ses sauveurs étaient forts au combat pour pouvoir se sortir de cette bataille...

[Poltronus]

Poltronus ouvrit les yeux en entendant crier

-Bon sang, mais c’est quoi se raffut…et pourquoi il fait si froid ici…

 

Puis, se rappelant où il se trouvait et ce qui s’était passé, il se tourna vers le drakéide

-Tiens…vous êtes réveillé…mais pourquoi vous criez comme ça, votre blessure vous fait souffrir ? Et si vous voulez mon avis, avec une blessure à l’épaule, jouer avec un arc n’est pas la meilleure des occupations…

 

Devant l’insistance du drakéide à lui montrer le village, Poltronus consentit à y jeter un œil. Toutefois, n’ayant pas la vue très perçante, il ne vit que des formes un peu floues approcher depuis le village

-On dirait qu’il y a du mouvement de ce côté…mais ces villageois ont quelque chose d’étrange…

 

Les mots du drakéide parvinrent enfin au cerveau embrumé (par le sommeil) de Poltronus

«Attention des monstres!»

-Eh ! des monstres ? Vous voulez dire…qu’ils nous veulent du mal…c’est que…voyez-vous…je ne sais pas me battre…et à moins qu’ils aient peur des fleurs, je ne peux pas grand-chose…à part peut-être nous cacher en faisant pousser un buisson…

 

Poltronus, en examinant ses nouveaux compagnons, mesura alors l’absurdité de sa proposition ; l’ours mesurait près de 3m et le drakéide n’était pas non plus petit dans son genre…

 

-Non…finalement…a bien y réfléchir, je ne peux rien faire pour nous cacher à leur vue…

 

Effrayé, il se tourna vers ses compagnons en se tordant les mains pour cacher le fait qu’elles tremblaient et attendit une réaction de leur part…

[Bearest]

Le froid mordit à peine l'épaisse fourrure de l'ours.
Mais il sentit les présence dont parlait (criait) le lézard.
L'ours blanc sortit son espadon, qui s’apparentait plutôt à une poutre car il n'était pas aiguisé du tout, et s'élança vers les créatures.
Il s'approcha de la plus proche, fit tournoyer son arme et balaya le cadavre ambulant, qui alla s'étaler quelques mètres plus loin.

Bien que la bestiole essuyait de lourds dommages, elle était plutôt résistante pour un tas de calcium.

"Le temps qu'il se relève, je vais en défoncer un autre..." pensa le mammifère.

Il en envoya un autre valser, mais cela ne semblait pas bien fonctionner.
Il s'écarta donc du combat, et rugit d'un air interrogateur en direction des êtres réellement vivants, en pensant "si vous avez un quelconque objet, trucs, parchemin ou autre truc anti-revenants, c'est maintenant..."

[Poltronus]

Poltronus, tremblant, fit pousser quelques ronces : des arbustes bien secs entre les revenants et les trois aventuriers. Il versa ensuite le fond de la bouteille d’alcool utilisée pour désinfecter la plaie du drakéide et…

-Z’auriez pas de quoi allumer un feu par hasard ? Ca ne les tuera pas…mais ça pourrait les ralentir…pour nous permettre de fuir…

[Pick Wick]

Le mage venait de déclarer son incapacité au combat et l'ours essaya de s'attaquer aux monstres, sans résultat.
Il revint sur ses pas, et grogna à l'adresse de Pick et du mage quelque-chose d'incompréhensible.

Les âmes errantes se rapprochaient de plus en plus et entouraient maintenant les 3 compagnons.

Le drakéide joua le tout pour le tout et sortit ses flèches de feu, autant en gaspiller quelques une pour sauver sa vie.

Les revenants craignant le feu, quelques flèches et un souffle de flammes devraient les calmer, pensa Pick.

Il décocha une flèche, et réussit à occir le fantôme que l'ours avait déjà amoché.

Il en restait néanmoins une douzaine et il n'étaient plus qu'à 20 mètres du petit groupe.

Pick lança alors son souffle de feu, et réussit à en blesser un autre, il était épuisé et n'allait pas tenir longtemps si ses coéquipiers ne l'aidaient pas.

«-L'ours, frappe-les et je les achève, toi le mage, essaye de nous protéger avec ta magie, où l'on ne fera pas long feu »

[Poltronus]

Poltronus, perplexe - et impressionné - contempla le drakéide cracher toutes ses flammes et ses flèches enflammées...

-Euh...te resterais pas une petite étincelle pour mes ronces, histoire de mettre quelques flammes entre eux et nous...

[Pick Wick]

Après avoir dit ça, le magicien lui répondit:

«-Euh...te resterais pas une petite étincelle pour mes ronces, histoire de mettre quelques flammes entre eux et nous...»


Le saurien fit un sourire, cracha (toussa) quelques petites braises afin de mettre le feu aux ronces.

Ils étaient en train de reprendre le dessus, Pick cria alors à l'ours «Hey, attaque les vite, le gringalet nous protège avec ses ronces !»

[Bearest]

Dltwin se rua à nouveau vers la troupe ennemis.
Gonflé à bloc, il fit à nouveau tournoyer son espadon dans tous les sens, ne faisant plus vraiment attention à les viser, puisque de toute façon, ils étaient partout autours de lui maintenant.

Chaque volée d'espadon faisait voler plusieurs cadavres, sans pour autant les tuer (à nouveau), mais au moins, ça les ralentissaient (encore plus)...
En un rapide mouvement, il rengaina son épée à deux main, pour sortir sa courte, plus maniable, mais presque aussi lourde car possédant une lame très épaisse et large.

Ainsi il pouvait se jeter sur les êtres à terre et leur asséner de puissants coups au sol. Ce qu'il fit.

[Poltronus]

Des dizaines de morts tous plus agressifs les uns que les autres, un ours armé jusqu'aux crocs et un lézard blessé...Tout cela faisait décidément beaucoup pour Poltronus qui venait de passer dix ans seul dans les bois. Ajoutez à cela des flammes et de la fumée et vous comprendrez aisément à quel point le pauvre ermite, myope, pouvait se sentir perdu...

Toutefois, un peu honteux de ne servir à rien, il regarda autour de lui, repéra un cadavre isolé et un peu faiblard, se saisit de son bâton de marche (qu'il utilisait à l'occasion pour pêcher) comme d'une lance et fonça sur le corps revenu d'entre les morts...

Son coup, mal ajusté ricocha, Poltronus trébucha, se cogna la tête, s'évanouit...mais heureusement pour lui, son adversaire roula dans les flammes, ce qui l’empêcha d'achever le pauvre ermite aux allures de buisson...

[Pick Wick]

Alors que Pick et l'ours étaient déchainés, un cri et un bruit se firent entendre; le magicien s'était apparemment évanoui de terreur.

Une trentaine de monstres arrivèrent de l'autre côté, cela ne servait à rien de continuer à se battre, Pick lança ces mots à l'adresse de l'ours:
«Fuyons, le village est par là, je prends le petit gars sur mes épaules, chacun pour soi !»

Pick attrapa le mage, sortit son sabre et fonça dans la foule de monstres.

Il ressortit presque indemne de l'autre côté, il ne voyait pas l'ours mais continua à courir jusqu'au village.

Pick enjamba le cadavre du draugr, entra dans une maison et y déposa sur le sol (un bois un peu pourri) son faible compagnon.

Fatigué de toute cette agitation, il s'écroula presque et s'endormit.

[Poltronus]

Poltronus reprit conscience dans ce qui semblait être un vieux taudis ; probablement une des chaumières du village voisin. Son crâne lui faisait un mal de chien.

-Aïe!

Il se frotta la tête et, plissant les yeux, scruta l'intérieur de la maison délabrée. Le lézard était allongé sur le sol mais sa respiration semblait normale. Il regarda par une fenêtre en prenant bien soin de ne pas se faire voir au cas ou les cadavres ambulants soient toujours dans le coin. Ils l'étaient effectivement mais restaient immobiles autour du cadavre du draugr...

-Etrange...mais au moins, les choses se sont un peu calmées...on va peut-être avoir le temps de trouver une solution...

Il s'aperçut soudain que l'ours n'était pas avec eux

-Mince, j'espère qu'il s'en est tiré...l'avait l'air sympa et au moins il ne causait pas trop...même si c'est un peu de sa faute si j'en suis là...j'aurais du me tirer quand j'en avais l'occasion...D'ailleurs, c'est peut-être le bon moment...

Il jeta alors un coup d'oeil au drakéide endormi puis grommela pour lui même

-Non, je ne peux quand même pas faire ça...

Ne pouvant rien faire d'autre pour le moment, il chercha un coin ou s'assoir.

[Bearest]

Dltwin Lorthar avait mis quelques coups supplémentaires.

En fuyant le combat comme un lâche (chose qu'il ne supporte guère), il en donna d'autres, et couru (gambada) en direction d'une maison (ne sachant pas dans laquelle ses collègues étaient allés) au hasard.

Il remua la pièce dans tous les sens afin de chercher quoique ce soit d'utile pour se battre contre ces choses.
La première chose qu'il trouva fut un banc de bois plutôt solide. Il s'en servit pour barricader la porte du mieux qu'il pouvait.
Il consolida le tout avec la table.
Sous la table, il trouva une trappe.
Sous cette trappe, un escalier de vieilles pierres.
Et en bas de cet escalier en vieilles pierres...des recherches. Quelqu'un s'était "amusé" à noter des événements, des dates, des croquis de visages avec des noms, des croquis de lieux. 

Il laissa tout ça de côté, remonta au rez-de-chaussée, s'assis par terre contre un mur, bourra sa pipe, et fuma.
Il songea à ce qu'il dirait aux autres le lendemain, et s'endormit.

Puis il ronfla.

[Poltronus]

Poltronus se demandait toujours comment ils allaient bien pouvoir se sortir de là. Il se leva pour faire les cent pas (marcher l'aidait à réfléchir), chercha son bâton de marche, ne le trouva nulle part, paniqua, se prit la tête dans les mains et se dirigea vers le lézard endormi

-Hmm!...HMMM! Debout l'ami...

Le lézard ne semblant pas s'éveiller, Poltronus le secoua en prenant soin, toutefois, de ne pas appuyer sur sa blessure :

-Mon bâton...il me faut mon bâton...il a l'air de rien...en fait il ne vaut rien...mais je l'ai fait pousser moi même...il me le faut...tout de suite...

Pas de réponse. Poltronus se dirigea vers la porte en courant et cria au passage (au cas ou le lézard ait repris conscience...):

-Je reviens...et puis j'en profiterai pour chercher l'ours...les morts ne verront peut-être pas passer un type déguisé en buisson...

[Pick Wick]

Pick s'éveilla, la maison était vide, le mage s'était enfuit, Pick fulmina de la non-reconnaissance de ce couard.
De toute façon, il était fichu, les âmes étaient maintenant des centaines aux alentours du village.

Il explora la maison, elle était vide et aucun meuble n'était posé dans les pièces.

Pick se décida enfin à sortir, mais la porte ne s'ouvrit pas.
La serrure semblait bloquée... À moins que ce ne fut un coup du poltron...
Dans un accès de rage, il donna un grand coup sur le mur, celui-ci, fait d'argile s'effondra, et laissa place à un passage sombre.

«-Ça a l'air dangereux, mais après tout, que puis-je perdre de plus ?»

Et il s'enfonça dans la galerie.
Après qu'il eusse marché quelques minutes, il trébucha contre une pierre.
Il ramassa un bout de flèche cassée dans son carquois, y mis le feu, et s'en servit comme torche.
Ce n'était pas une vulgaire pierre sur laquelle il fut tombé, mais une énorme tombe, sur laquelle était gravée les mots suivants:

Ci-git Dargovius, celui qui battu la lumière au profit des ténèbres

[Pick Wick]

[JE double post car l'edit ne marche pas et que j'ai des bugs :/ ]



Pick contourna la pierre et vit un autre passage.




Il donna un grand coup, cassa le mur et se retrouva dans une maison.


Un ronflement s'entendait dans une pièce, Pick sortit son sabre...

[Poltronus]

Poltronus, en sortant, avait bloqué la porte pour éviter que des morts n'attaquent le lézard endormi. Il mit toute l'énergie qui lui restait pour passer inaperçu et commença à rechercher son bâton en se déplaçant très, très...très lentement...Les morts semblaient avoir perdu la trace des aventuriers et erraient sans but de ci de là.

L'ermite atteignit le lieu du combat. L'incendie s'était éteint mais quelques braises rougeoyaient encore sur le sol noirci. Il retrouva son bâton en un seul morceau et poussa un soupir de soulagement :

-Ouf...

Un cadavre qui passait par là réagit à ce simple son mais n’aperçut pas Poltronus qui pensa

*Mais quel crétin tu fais...un peu de discrétion...*

Toujours le plus lentement possible, il regagna le village, passa devant le draugr mort, se saisit, sans trop savoir pourquoi, de la lourde épée sertie de bijoux qui gisait à son côté et se dirigea vers la maison la plus proche. Cette dernière étant bloquée de l'intérieur, il s'en fut retrouver le drakéide. Il débloqua la porte, entra, referma et se retrouva seul...

-Mais...où a-t-il bien pu passer...espérons qu'il ne se soit pas fait dévorer par les monstres...je n'ai pas vraiment envie de figurer au menu...

Poltronus vit alors le trou dans le mur et s'y engouffra. Il faisait toutefois très sombre dans la galerie...trop sombre...Perdu, Poltronus murmura - car il n'osait pas crier :

-Hmmm...Y a quelqu'un?...Lézard?...Ours?...

*Je ne connais même pas leurs noms songea-t-il*

[Pick Wick]

Pick entra dans la pièce discrètement, et poussa un soupir de soulagement, ce n'était que l'ours.
Il s'assit à côté de lui et attendit son réveil.

Tout d'un coup, des bruits se firent entendre au sous-sol.

Son fidèle sabre à la main, Pick avança dans le tunnel.
Il avait éteint la torche et n'y voyait goutte.
Un bruit de pas se rapprocha, une ombre passa, Pick l'empoigna et le plaqua contre le mur.

Dans l'ombre, il reconnut le magicien maigrichon.
Sa première émotion fut un sentiment de colère, envers ce peureux, mais il se ravisa en pensant que lui aussi devait sa vie à cet homme.

«-Content que tu sois sain et sauf. J'ai retrouvé l'ours, suis-moi, on va discuter là-haut.»

[Bearest]

L'héritier de la famille Lorthar, prestigieuse au près des ours blancs, entendit les voix de ses co-aventuriers, et s'étira largement. Il se rassit, et remplit sa pipe en ébène sculpté très finement, encore une fois. Au bout de quelques coups de silex, il alluma sa pipe, et tira une longue bouffée, et sortit alors de sa bouche une épaisse fumée blanche.

Les deux autres montèrent l'escalier, tandis que la fumée se dissipait.

- 'onjourh ! 
Grogna Dltwin. Ses grognements avec le temps, ressemblaient de plus en plus à de vagues mots humains.

Il se leva, regarda rapidement par la fenêtre voir si les monstres étaient toujours là, et la referma en confirmant leur présence d'un soupir.
Il se dirigea vers l'humain et le lézard, et leur indiqua de la patte l'escalier de pierre. Il passa entre les deux et se rendit au sous-sol.

[Poltronus]

Poltronus fut tiré avec violence hors de la galerie, vit qu'il s'agissait du lézard, s’apprêta à parler :

-J'...

Poltronus n'eut pas le temps de finir sa phrase, le drakéide ayant déjà disparu dans les escaliers en disant

"-Content que tu sois sain et sauf. J'ai retrouvé l'ours, suis-moi, on va discuter là-haut."

A peine arrivé en haut des escaliers, l'ours grommela quelques salutations - du moins c'est ce qu'il sembla à l'ermite :

"- 'onjourh ! "
-B...

Une fois encore, Poltronus ne put rien dire, l'ours s'étant engouffré dans le sous-sol en les enjoignant de le suivre, ce qu'il fit...

[Pick Wick]

Pick parla le premier.

«Je pense que l'heure des présentations est venu.
Je suis Pick Wick, enchanté.»

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