Sur la route

[Sirius]

10 heures du matin, route principale de Clantor. 

Il existe une grande différence entre les routes qui sillonnent le pays et celles qui mènent aux cités. Les premières sont parcourues par des caravanes, des bandits ou des voyageurs n'ayant pas les moyens d'embarquer dans une caravane et qui se feront tuer par les bandits sus-cités. Les deuxièmes en revanche sont des lieus où il fait bon vivre : elles longents des champs verdoyant et des auberges accueillantes, elle sont parcourues par des figures aimables toujours prêtes à vous aider à alléger votre bourse ou de marchands vendant des joyaux volés et des bijoux de contrefaçon. En général, on peut distinguer ces routes par leur affluence.
Sur une de ces routes, au milieu d'autres voyageurs, marchait un homme. Il se tenait un peu voûté, mais non voûté comme une elfe esclave qui aurait servi son maître avec trop d'ardeur, non : voûté comme un félin, prêt a bondir, tel un guépard sur sa proie. Sous ses longs cheveux noirs d'obsidienne brillaient une paire d'yeux verts. Son visage fin était parcouru d'une barbe naissante et mal taillée. Il portait des vêtements de voyage en cuir, et sous une longue cape un observateur attentif pourrait remarquer une épée large. La démarche de l'homme était discrète, son attitude effacée. 
Il marchait vers la grande cité de Clantor, dans l'espoir d'y trouver un foyer, un travail honnête et... Non, qu'importe ces foutus foyers et ces foutus métiers. Il n'arrivait même plus à se mentir. Il voulait simplement devenir plus fort. Dans quel but, il l'ignorait, mais il serait plus puissant à son départ de Clantor qu'à son arrivée. 

13 heures, entrée de la Grande Cité de Clantor.


Le bruit. Les gens. L'odeur. Toute cette activité sur une si petite surface. Clantor, voici Sirius, Sirius voici Clantor. Le jeune maître d'armes était émerveillé et dégoûté, enchanté et désappointé. 
"A quoi tu t'attendais... Non je veux pas savoir. Je dois trouver un endroit où loger. C'est mon principal problème."
Sirius erra dans la ville. Il se l'appropriait, mémorisait ses recoins secrets, ses coutumes, ses habitants. Quelques heures plus tard, il s'arrêta devant une taverne. Pourquoi celle ci, personne ne le sût jamais, mais il allait y faire des rencontres déterminantes.
"Le Poisson Volant. On dirait que c'est le seul établissement du quartier... Soit, allons y."
Il entra. Les odeurs des cuisines, de la sueur et de l'alcool mélangées lui donnèrent la nausée. Il réprima un haut-le-coeur, s'assit à une table, commanda un hydromel et sortit sa pipe. Il sentit l'alcool et l'herbe lui monter à la tête et se retrouva dans un état semi-contemplatif, attendant la tombée de la nuit pour prendre une chambre et se coucher.
Il venait s'arriver à Clantor.