Hörne et Navìl de Hassrande

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En remontant la Grande Route

    Hörne de Hassrande chevauchait son grand destrier couleur de chêne à crinière de suie, à ses côtés, son frère, Navìl de Hassrande, se dressait sur son aubère¹. Face à eux, resplendissante dans les reflets dorés du soleil levant, se dressait la grande Clantor!
La fratrie l'admirait sur une colline verdoyante au bord de la grande route, de là ils pouvaient contempler les Tours Blanches tutoyant les cieux, les imprenables murailles immaculées, les grands voiliers voguant sur le fleuve, rejoignant les ports grouillants d'activités. Et il n'y avait pas que les ports qui grouillaient d'activités, la Grande Route menant à la citée était envahi par des voyageurs de toutes sortes. Les colporteurs braillants côtoyaient les marchands de précieux objets destinés au palais. Les paysans venaient vendre leurs quelques denrées au marché, croisant des fiers barons se rendant à quelques conseils de guerres, ou tentaient de trouver de quoi subsister entre les riches viticulteurs. Les brigands de grand chemins bousculaient les miliciens en uniforme tandis que des aventuriers, plus ou moins chanceux, négociaient avec de dangereux gredins.
Dans cette cohue, qui s'étendait depuis la Porte du Rois jusqu'à plusieurs lieux derrière les deux frères, tous jetaient d'étranges regards à ceux ci, empreint de mépris, de vigilance, d'étonnement et même, quelques fois, d'admiration. Voyant un infortuné personnage s'approcher de trop près de ses sacs de selle, Hörne se redressa fièrement sur celle ci en lançant un avertissement du coin de l’œil au probable voleur qui s'enfuit sans demander son reste. C'était le troisième depuis le matin, ils fuyaient tous lamentablement devant la sature du colosse.


     Et ce n'était pas pour rien car Hörne était un géant. Pas de ces créatures grotesques qui abondaient dans les contes pour enfants, non. Il était un authentique géant, de sept pieds et demi² de haut et doté d'une force herculéenne. Il était vêtu pour la guerre: cote de mailles, brassards et casque d'acier et de hautes bottes de cuir cloutées. Le tout couvert d'une tunique de bure et d'une ample cape de laine et de fourrure. Le heaume qu'il portait couvrait son crâne, son front, ses tempes et l'arrête de son nez mais laissait voir ses yeux, bleus et perçants, et libérait ses longs cheveux blonds encadrant son visage buriné à l'énorme barbe couleur des blés. Sa hache, sa courte épée (courte pour les humain entendons nous là dessus) et son carquois pendaient à sa ceinture, son bouclier et son arc à la selle de sa monture. Son air imposant et menaçant dissuadait ainsi les troubles fêtes de s'en prendre à lui...ou presque.
A dire vrai, le titan s'en contrefichait, de toute façon sa maigre bourse en aurait déçut plus d'un au regard des risques encourus. Cette pensée le fit rire tout seul. Il n'était pas de ces hommes qui cherchaient querelles (même s'il était à en trouver). Pour lui la violence ne devait servir qu'à bonne escient, bon vivant il ne voulait se perdre en massacres inutiles et gratuits. Il se battait uniquement pour défendre ce qui lui paraissait juste...ou lorsqu'il avait trop bu. Mais de ça, il n'y pouvait pas grand chose, après l'aventure et les femmes, c'était le troisième pilier de sa vie. Il avait toujours aimé l'alcool, qu'il s'agisse de déguster les grands crus ou se soûler avec des pintes de mauvaise bière. Passion qu'il partageait avec son frère. Il tourna son regard vers lui.

     Navìl affichait sa mine austère et habituelle, bien plus froide que celle de Hörne, sous sa moustache blonde ses lèvres ne souriaient pas. Pourtant sous ce regard noir et glaciale se cachait un homme d'honneur et un compagnon de voyage fidèle qui ne reculait devant rien pour ceux qu'il aimé. En dehors de ces preux sentiments, il restait distant et solitaire, haïssant par dessus tout les grandes villes. Aussi, le voyage à Clantor était pour lui un véritable supplice, mais l'aventure manquait et son géant de frère l'avait convaincu de le suivre pour en trouver entre les hauts murs de la citée. 
Bien que grand, Navìl n'était pas un géant. Il n'était pas pour autant un humain ordinaire, mais un véritable guerrier: maître bretteur, maniant aussi bien la lance que l'épée ou la masse, il était aussi un cavalier hors pair et d'une rapidité et d'une ténacité à en faire pâlir plus d'un. Il avait toujours vécu dans la bataille, tandis que son frère apprenait à forger des glaives, lui apprenait à s'en servir. Cherchant la bagarre partout où c'était possible, il avait de nombreuses fois frôlé la mort. De ces combats, il en retirait l'expérience quand il perdait, la gloire quand il gagnait. Abandonner son village et sa famille n'avait, contrairement à Hörne, pas été un moyen de de découvrir le monde pour en percevoir toute les richesses, son but était de revenir fier et victorieux auprès des siens pour entendre conter sa gloire des siècles encore.


     Tout deux issus d'un fier mais minuscule village, perdu dans un bois sombre à la frontière de l'Empire et du Grand Nord, ils avaient connus déjà enfants les  récits de quêtes épiques et de sanglantes batailles . Tandis que Hörne était plutôt attiré par les premières, Navìl se fascina pour les plus horribles histoires de guerres. Suivant cet idéal il s'était, très jeune déjà, engagé comme mercenaire et parfois même brigand dans l'unique but de se retrouver conté comme héros par les générations à venir. Hörne, de son côté, repris l'affaire familiale: la forge de leur père. Travailler le métal fut pour lui une expérience plaisante, mais il aspirait à une vie plus...aventureuse.
Ils partirent donc, par un froid matin hivernal, vers les terres tempérées de la capitale.


     Le nordique teigneux tourna la tête vers son frère qui le dévisageait, sans un mot il talonna son cheval dans le tintement métallique de son arsenal. Il portait une épée longue au côté, une hache et une dague étaient gaînées à son ceinturon et dans son dos un immense pavois trônait. Sa main droite tenait fermement une lance de jet et l'autre les rennes de sa monture. Sur la croupe de celle ci une panoplie de lames, de masses, de pics et d'arcs étaient solidement encordés, il portait suffisamment d'armes pour équipé un bataillon à lui seul.
Il trotta le longs de la voie, suivit par son frère, sur leur chemin les badauds s'écartaient en regardant passer les deux vagabonds. Passant en parallèle de son compère, Hörne l'interpella:

"Ne t'en fait donc pas, on ne restera que le temps de trouver du travail, le rassura-t-il, on ne s'attardera pas je te l'ais déjà dit!
-Comme à Jularte? Une journée tu disais, une journée, grommela-t-il, on y est restés une semaine à Jularte!"
-Mais il y a eu cette histoire avec ces esclavagistes et puis tu n'étais pas si dérangé par l'idée de leur faire...comprendre notre point de vue, non?
-Certes, mais était il nécessaire de resté trois jour avec cette bande de similirastes désœuvrés?
-Ils ont voulus nous remercier pour...service rendu, c'est tout! Allons ne soit pas si pessimiste, je te promet de ne pas m'attirer d'ennuis, il faut juste éviter les tavernes trop fréquentées et on devrait s'en sortir, argumenta le géant."

     Ils passaient désormais sous l'immense poterne de la Porte des Rois. Celle ci n'était autre qu'une série de lourdes et sombres herses qui menaçaient des pointes effilées de leurs barreaux les passants qui entraient ou sortaient de la ville. A l'intérieur de celle ci des soldats patrouillaient partout, près à faire face au moindre écart des citadins et voyageurs de passages.
Navìl lançait des regards noirs à toute cette vie urbaine, il attendait déjà le moment du départ et le retour dans une calme et paisible forêt. Hörne, lui, observait tout cela avec admiration, s'émerveillant de la hardiesse de l'architecture. Au loin il aperçut, perçant le ciel au dessus des autres bâtisses et remparts, les tours monumentales de l’Église de l’Ordre du Phénix, il se retourna pour signaler cette merveille à son frère...

aubère¹: on dit aussi alezan rouanné, mais c'est moins classe
sept pieds et demi²: ~2.30m

Description des personnages

Hörne de Hassrande

Spoiler:

Physique: Hörne est un géant de plus de sept pieds de haut aux bras musclés par la forge et à l'échine de taureau. Il a vingt huit ans, un visage fatigué par les froids vents du nord, une immense barbe blonde et tressée, de longs cheveux de même couleur, une peau blanche et tannée. 

Il se vêt généralement de chaudes laines et fourrures et de pièces d'armures forgées par ses soins.

Mental: Aventureux et bon vivant sont les principales traits de sa personnalité. Quand il ne parcoure pas les chemins, il traîne dans les tavernes à boire et à courir derrière les jeunes femmes. En voyage c'est un compagnon solidaire et rassurant avec qui il fait bon ne pas être ennemi. 

C'est aussi un homme d'honneur qui ne recule devant rien pour tenir ses promesses et à horreur par dessus tout des traîtres. Enfin c'est un homme simple qui se contente de ce qu'il à besoin, accumuler richesse et prestige ne l'intéresse pas.

Connaissance: Hörne sait parler plusieurs langues les plus courantes en Zaerod, il maîtrise la lecture et l'écriture de la langue courante. Il est également un bon forgeron et un sculpteur assez doué. Il manie la hache et l'épée couramment et sait tirer à l'arc et monter à cheval.

Navìl de Hassrande

Spoiler:

Physique: Navìl est un homme de grande taille, athlétique et traits taillé à la serpe. A vingt cinq ans, il possède une endurance et une adresse exemplaire. Ses cheveux sont d'un blond plus foncé que ceux de son frère et il a rasé sa barbe. Ses yeux sont bruns, froids et souvent menaçant. Il ne porte généralement pas d'armure à part des cuirs matelassés. Néanmoins pour les situations particulières, notamment les tournois, il possède une armure complète d'acier et un magnifique heaume d'airain gravé de runes relevées d'argent forgé par son frère. 

Mental: Il est l'antithèse de son frère, d'humeur sombre et distante. Il s'isole la plus part du temps mais revient vers les gens pour une unique raison: se faire glorifier et congratuler. Il est donc égocentrique et n'a peur que d'une seul chose: de mourir oublié. Son frère est son seul véritable ami. Celui ci le pousse constamment vers les gens pour tenter de le civiliser, généralement ça ne marche que lorsqu'il est soûle. 

Malgré ses défauts il est, comme son frère, honorable et fiable...tant qu'il ne trouve pas un exploit guerrier à relever.

Connaissance: Navìl sait parler la langue commune et possède quelques notions dans d'autres, il est analphabète mais sait compter. Escrimeur de talent, il maîtrise le maniement de toutes les armes courantes, du poignard au marteau de guerre. Il est aussi un bon monteur capable de se battre même à cheval. 

[Aurom]

Un peu d'espace ne peut pas faire de mal

[commender003]

Voilà, j'ai rajouté des sauts de lignes, j'ai corrigé et j'ai mit les descriptions. 
Vous en pensez quoi???

[Zorgune]

Très bon travail, la fiche est claire, bien écrite, on imagine facilement les personnages grâce à la petite histoire servant à introduire les descriptions...

J'apprécie aussi beaucoup l'utilisation d'éléments tirés de la bibliothèque, ceci étant plutôt (et malheureusement) rare.

Bref, je trouve ça bien.

[commender003]

merci Zorg, c'est cool ^^

[Emy]

Wow, c'est vachement bien ça comme fiche ! :O

Très bien décrit, tout ça tout ça, agréable à lire, intéressant. J'aime beaucoup

J'valide !

[Aurom]

Très bonne fiche, bien structurée, bonne histoire, bons personnages.

Rien à dire, validée.

[commender003]

Merci à tous!

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