Arrivée de Navìl

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Valgenfar, un village paumé au Nord de Clantor. Construit dans les hauteurs brumeuses d'une colline, il avait pour réputation d'être empli de gens méfiant et cerné par des rumeurs en touts genres.Ce n'était pas la première fois que Navìl contemplait la vingtaine de chaumières grises qui composaient ce hameau perdu. Et, une fois encore, il se demandait ce qu'il venait faire là. 
Enfin, cette fois il s'avait. Une histoire de taxes impayés par les villageois en échange de la protection de l'Ordre. C'est de lui que le nordique était envoyé, en tant que représentant de l'Ordre du Phénix. La bonne blague. Effrayé quelques villageois endettés ne lui plaisait pas franchement, mais il n'avait pas le choix maintenant qu'il avait prêté serment.
Il engagea donc sa monture sur le chemin tortueux de terre boueuse. S'attendant à tout sauf à une surprenante rencontre...

[Jolebo]

Mais pourtant, elle arriva.

Dans cette contrée de collines couvertes de buissons, parsemés de chemins de terres, comme des labyrinthes au travers de dunes, vivaient des créatures qu'on préférait ne pas croiser sur sa route. En particulier lorsqu'elle étaient affamées. On avait longtemps chassé ces monstres sur leur propre territoire, jusqu'au jour où elles ne firent plus de victimes. Par peur, par manque de nombre ? Peu importait, l'objectif était atteint.

Aujourd'hui, ces créatures avaient repris du poil de la bête et recommençaient leurs agressions sur les chemins de terre traversant les hautes rangées de buissons. Surplombant le village et ses quelques maisons, combien ne fut-il pas surpris de voir une Lamia en face de lui, le regardant comme s'il était un met succulent, bien que pénible à décortiquer vu l'épaisseur de l'armure.



Elle se mit à siffler en s'approchant du cavalier et de sa monture. De la bave acide dégoulinait de ses babines presque humaines.

(Oublie le casque et l'arme. Elle se bat(tra) avec ses griffes.)

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La monture du nordique fit un écart face à la monstrueuse créature. Navìl n'avait jamais vu pareil créature et pourtant ce n'était pas faute d'avoir voyager. Les contrée intérieures de Zaerod réservaient toujours de dangereuses surprises, le guerrier le savait bien et s'était préparé à ce genre d'éventualité. Il calma son cheval et porta une main vive à sa selle, là où aurait dû se trouver son arbalète...elle ni était pas! Comment avait il pu l'oublier? Il devenait moins prévenant à se prélasser au domaine de l'Ordre, il oubliait l'élémentaire. Il aurait eu cette créature de deux carreaux dans le gosier et ça en serait fini. Il jeta un regard derrière son épaule, le long chemin de terre dévalait une longue pente finissant au cœur de la forêt. Comme solution de repli il avait vu mieux, d'autant plus que sa monture, sur la route caillouteuse, risquait de se casser une patte. Les échappatoire ne semblant pas prometteur, le guerrier jaugea son adversaire. Bien plus grande que lui la créature semblait armée jusqu'au dent, qu'elle avait pointus d'ailleurs. Sa longue queue la rendait agile et rapide et dans ses yeux vif se lisait une intelligence mêlé à une cruauté sauvage. Maintenant il fallait faire face.
Saisissant sa lance dans un main, son bouclier dans l'autre, le nordique observa la créature aux crocs meurtrier. Elle semblait être affamé et un humain en guise de dîner avait l'air de la faire saliver à en juger par les sucs corrosifs qui bavaient de sa gueule.

"Dégage de mon chemin monstruosité, sauf si tu préfère goûter au fer de ma lance, l'apostropha Navìl!"

Il n'était pas sûr qu'elle comprenne mais la provoquer lui donnait du courage.

[Jolebo]

La créature émit un sifflement en réponse. Bien que la syntaxe fut difficile à comprendre, le message, lui, fut clair et net : "Tu finiras dans mon estomac."

Elle se ramassa sur ses jambes et bondit avec une force surhumaine. La force d'une lamia sauvage.

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La Lamia se jeta sur le cavalier, son horrible gueule prête à planter ses crocs acérés dans la pauvre monture. Effrayé, le destrier désarçonna son maître, sauvant de peu celui-ci des griffes de l'hideuse créature. Il s'écroula au sol, bientôt rejoins par le cheval. Cette bête serpentine allait être plus difficile à vaincre que Navìl l'avait cru.

[Jolebo]

Elle roula au sol dans un fracas de graviers et de poussière. A peine celle-ci chassée par le vent, la lamia était de nouveau sur ses jambes, prête à l'attaque.

La créature sifflait de plus belle et un petit peu de sang coulait de son dos, sans doute écorché à cause de la chute sur les graviers du sentier, au sommet de cette colline surplombant le village, se dessinant comme un havre de paix inaccessible pour le pauvre Navìl décidément en mauvaise posture.

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Le guerrier se releva, s'aidant de sa lance. Sa monture hennissait au sol, une patte ou deux de casser sûrement. Navìl leva son bouclier jusque sous ses yeux et pointa sa longue lance à la pointe acérée. Il entreprit alors de s'approcher de la créature, avançant de profil et à petit pas. Il souffrait de sa chute, mais voir que c'était aussi le cas de l'horrible Lamia lui redonna du courage.

[Jolebo]

[Tu permets que je fasse une pause ?]

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[mais je t'en pris, je ne vais tout de même pas t'obliger à continuer. Tu fais comme tu veux et si tu décide de repartir, je serais prêt!]

[Jolebo]

La monture se releva avec peine. Il semblerait qu'elle se soit blessée, elle aussi, mais ses pattes n'étaient pas cassées. Elle se cabra quelques secondes, comme si elle ignorait totalement la scène qui se déroulait derrière elle, ce qui offrait un spectacle plutôt... magnifique. Le cheval, haut, déchirait le ciel et les nuages brillants du soleil qui faisait de ses rayons, juste au dessus, avec, au loin, l'horizon, si clair que le contraste de l'artiste fut atteint. Et dans l'ombre, deux adversaires se regardant des les yeux. L'un d'entre eux agressé par la panique, mais tenant bon, et l'autre, agressé par l'appétit, et à deux doigts de craquer.

Au moment exact ou les sabots du cheval retrouvèrent la terre, la lamia fit un nouveau bond. Droit vers le torse de son repas. Crocs et griffes en avant. Avec une sérieuse envie d'en découdre.

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Le guerrier constata d'un œil soulagé l'état de sa monture, peut être ne devrait il pas rentrer à pied, finalement. Cette réflexion fut un moment de distraction suffisant pour la Lamia qui en profita pour fondre sur sa proie. Surpris, Navìl se retourna, mais la créature était déjà sur lui. Posant un genou au sol, le chevalier leva haut sa lance et plaça son bouclier entre les griffes aiguisées de la créature et son visage. Peut être était ce déjà trop tard...

[Jolebo]

La lamia, en plein vol, écarta la lance d'un revers de main avec une fluidité étonnante de la part d'une créature sauvage de la sorte. Sans doute la chasse était-elle son domaine de prédilection... Elle atterrit sur le bouclier et ne parvint qu'à l'entailler avec ses griffes puissantes, enrageant d'être tombée sur une proie aussi solide. Elle siffla plus fort que jamais, crachant de sa salive empoisonnée aux pieds de son adversaire et puis s'enfuit dans les buissons, disparaissant de la vue de Navìl.

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Sous le poids de la créature, le guerrier s'était écroulé à terre. Il esquiva les acides mortels qu'elle cracha et se releva, se préparant à un second assaut. Mais, visiblement déçut par la résistance de sa proie, son ennemie s'enfuit vers la forêt. Irrité de s'être fait attaqué et énervé par l'état dans lequel elle avait mit sa monture et son bouclier, Navìl se lança à sa poursuite. Mais elle était bien trop rapide pour que le nordique puisse la rattraper dans sa course.

"Infâme bestiole, tu n'a même pas les tripes de me tenir tête, la sermonna-t-il"

Après sa tirade, qu'il espérait harangueuse, il tira sa lance. Visant dans son jet, le dos luisant de l'horrible lamia avant qu'elle ne disparaisse. Il avait toujours été bon à cet exercice et espérait avoir ne serait ce que blessé son adversaire.

[Jolebo]

La lance s'enfonça vainement à moins d'un mètre de la créature qui s'éloignait du lieu de l'affrontement.

[Je ne suis pas en train d'abandonner le RP, hein. J'ai quelques idées qui vont surprendre ton petit bonhomme. ]

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Agacé d'avoir raté son coup, Navìl s'avança pour ramasser sa lance, toujours aux aguets, la créature était sournoise. Il rejoignit son destrier. Blessé, celui-ci renâclait à toute tentative du guerrier d'y remonter. Lassé, le nordique saisit sa bête par la bride et, après un dernier regard pour les alentours, reprit son chemin vers Valgenfar.

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