La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
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La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Il s’était passé plusieurs mois depuis l'exil. Ces mois, Saké les avait passé la plupart du temps à fuir sur la route.
Fuir son passé déjà. Essayer d'oublier qu'elle était responsable de la mort de ses parents. Bien qu'elle et eux ne s’étaient pas parlé pendant près de dix ans avant leurs retrouvailles, le sentiment de culpabilité la rongeait néanmoins.
Fuir le Pays du Thé aussi, où elle n’était plus la bienvenue.
Et enfin fuir les contrées qu'elle avait traversé depuis, dans lesquelles les choses avaient toujours plutôt mal tourné. Il faut dire que Saké avait l'art et la manière de créer du remue ménage dans les villages où elle posait ses bagages.
Les yeux dans le vague, l'artiste se laissait paisiblement bercée par les mouvements d'un cours d'eau. Elle était confortablement installée sur... une porte... Oui une porte,... une porte qui flottait.
Une porte qui flottait sur un fleuve. Un fleuve qui la mènerait... quelque part probablement. Surement un endroit où son talent de comédienne et d'artiste accomplie serait enfin reconnu.
En tirant une grosse bouffée sur la pipe, Saké se prenait à rêver... Le succès, la renommée... et qui sait, peut-être un jour l'opportunité de s'installer dans une capitale pour y ouvrir son propre Théâtre ?
Tiens d'ailleurs, comment le nommerait-elle ?
- "Le dernier Théâtre avant l’apocalypse - suggéra-t-elle tout haut - Hmmm pas mal... La pièce ou la vie ? Applaudissez un peu avant de Mourir ? Boarf..."
Perdue dans ses pensées elle se laissa tomber en arrière en s’allongeant sur tout le long de la porte dégondée qui poursuivait son chemin au rythme du courant.
Comment s’était-elle retrouvée là déjà ? Ses souvenirs étaient complètement embrumés. Elle jeta un œil accusateur à Zabuza, sa cruche de Saké qui se tenait non loin, perchée sur ses minuscules jambes. En réponse la cruche magique semblait agiter ses bras d'un air de dire "Bah qu'est ce que j'y peux moi".
Saké haussa les épaules puis conclu "Ouai... je sais, c'est jamais de ta faute, je connais la musique - grommela-t-elle avant de reprendre d'une voie aigrelette et surjouée en agitant ses mains - C'est moi Zabuza, je ne suis qu'une cruche, une gentille cruche, j'fais d'mal à personne !!! bla bla bla, ouai à d'autres ! Tu m'as encore mise dans un fichu état hier soir". dit-elle avant de déboucher Zabuza pour la cinquième fois de la journée. Il était à peine midi.
Les souvenirs de la nuit passée revinrent progressivement à l'esprit de Saké. Une représentation magnifique dans une taverne de standing. Quelques pas de danse, une ou deux chanson et puis hop.... une manipulation mentale rondement menée. La comédienne incita l'un des spectateur à remplir un large sac de patates avec les effets personnels des autres membres de l'assistance trop occupée à profiter du spectacle envoutant. Bourses, bijoux, armes légère de bonne facture, tout y passa, et avec le sourire s'il vous plait !
Alors qu'elle s’apprêtait à clore la représentation par un salut s'artiste en bonne et due forme avant de s’éclipser avec son butin sur l'épaule, une serveuse eut la mauvaise idée de faire passer son plateau rempli de boisson juste sous le nez de Saké. Sur se plateau se trouvait également sa cruche Zabuza, qui se trémoussait au rythme d'une musique enjouée en provenance d'un orchestre situé non loin.
Ne pouvant rester insensible à l'appel de l'alcool, cette dernière ne put refréner son envie de boire et saisit la cruche d'un mouvement habile et se rinça le gosier bruyamment. La boisson fit son effet et l’état d'ébriété déclenché mit purement et simplement un terme à son illusion. Les spectateurs retrouvèrent leurs esprit comme un seul homme et la milice locale fut appelée pour se saisir de la malfaisante.
Saké prit donc ses jambes à son cou, mais déjà les premiers gardes s'interposèrent.
Ce ne fut pas un réel problème pour la jeune femme qui, sous l'emprise de l'alcool voit ses capacités au combat décuplées. Deux hommes en armes furent rapidement neutralisés d'un coup de taille bien placé. En titubant sous l'effet de l'ivresse, elle esquiva habilement une hallebarde qui menaça de séparer sa tête du reste de son corps. Elle répliqua en se saisissant de l'arme de son adversaire qu'elle détourna contre lui même en lui assénant un coup violent à l'estomac qui le plia en deux de douleur.
La voie était à présent dégagée. Mais déjà d'autres gardes se rapprochaient dangereusement. Sans trop savoir ou elle allait, elle se mit à courir au travers de l'auberge pour finalement se retrouver face à une porte verrouillée sur laquelle était cloué un écriteau mentionnant "En travaux".
Saké poussa un cri de rage terrible devant la situation. Il lui semblait que tous les éléments se liguaient contre elle. Folle de rage, elle saisit d'un geste plein de colère Zabuza qui traînait encore à ses pieds et tapait avec ses petits bras contre la porte close. La jeune artiste s'enfila une interminable rasade d'alcool avant de prendre quelques pas d'élan et de fracasser d'un coup d'épaule puissant le verrou de la porte qui lui barrait la route.
Le reste de la scène fut des plus coquasse puisque la porte donnait sur... rien. Il s'agissait d'une issue débouchant directement sur l’extérieur mais surélevée de plusieurs mètres par rapport au niveau du sol... Encore une excentricité d'architecte pensa-t-elle dans sa chute alors qu'elle s’agrippait à la porte de façon à ce qu'elle puisse amortir le choc de l'atterrissage.
Elle finit par se poser lourdement sur un terrain herbeux et en pente puis dégringola à toute vitesse jusque dans la rivière qui coulait en contrebas.
Fort heureusement pour Saké la vigueur de ce cours d'eau était suffisamment puissante pour l’éloigner rapidement de ses poursuivants. Seules quelques flèches vinrent se ficher dans le bois de la porte, non loin de sa passagère.
Alors que les vociférations des villageois commençaient à devenir inaudibles du fait de la distance, Saké alluma sa pipe et en tira une grosse bouffée de fumée tout en soupirant.
Elle coulait depuis, si l'on peut dire, des heures paisibles au fil de l'eau en attendant que le courant la porte vers d'autres aventures.
Fuir son passé déjà. Essayer d'oublier qu'elle était responsable de la mort de ses parents. Bien qu'elle et eux ne s’étaient pas parlé pendant près de dix ans avant leurs retrouvailles, le sentiment de culpabilité la rongeait néanmoins.
Fuir le Pays du Thé aussi, où elle n’était plus la bienvenue.
Et enfin fuir les contrées qu'elle avait traversé depuis, dans lesquelles les choses avaient toujours plutôt mal tourné. Il faut dire que Saké avait l'art et la manière de créer du remue ménage dans les villages où elle posait ses bagages.
Les yeux dans le vague, l'artiste se laissait paisiblement bercée par les mouvements d'un cours d'eau. Elle était confortablement installée sur... une porte... Oui une porte,... une porte qui flottait.
Une porte qui flottait sur un fleuve. Un fleuve qui la mènerait... quelque part probablement. Surement un endroit où son talent de comédienne et d'artiste accomplie serait enfin reconnu.
En tirant une grosse bouffée sur la pipe, Saké se prenait à rêver... Le succès, la renommée... et qui sait, peut-être un jour l'opportunité de s'installer dans une capitale pour y ouvrir son propre Théâtre ?
Tiens d'ailleurs, comment le nommerait-elle ?
- "Le dernier Théâtre avant l’apocalypse - suggéra-t-elle tout haut - Hmmm pas mal... La pièce ou la vie ? Applaudissez un peu avant de Mourir ? Boarf..."
Perdue dans ses pensées elle se laissa tomber en arrière en s’allongeant sur tout le long de la porte dégondée qui poursuivait son chemin au rythme du courant.
Comment s’était-elle retrouvée là déjà ? Ses souvenirs étaient complètement embrumés. Elle jeta un œil accusateur à Zabuza, sa cruche de Saké qui se tenait non loin, perchée sur ses minuscules jambes. En réponse la cruche magique semblait agiter ses bras d'un air de dire "Bah qu'est ce que j'y peux moi".
Saké haussa les épaules puis conclu "Ouai... je sais, c'est jamais de ta faute, je connais la musique - grommela-t-elle avant de reprendre d'une voie aigrelette et surjouée en agitant ses mains - C'est moi Zabuza, je ne suis qu'une cruche, une gentille cruche, j'fais d'mal à personne !!! bla bla bla, ouai à d'autres ! Tu m'as encore mise dans un fichu état hier soir". dit-elle avant de déboucher Zabuza pour la cinquième fois de la journée. Il était à peine midi.
Les souvenirs de la nuit passée revinrent progressivement à l'esprit de Saké. Une représentation magnifique dans une taverne de standing. Quelques pas de danse, une ou deux chanson et puis hop.... une manipulation mentale rondement menée. La comédienne incita l'un des spectateur à remplir un large sac de patates avec les effets personnels des autres membres de l'assistance trop occupée à profiter du spectacle envoutant. Bourses, bijoux, armes légère de bonne facture, tout y passa, et avec le sourire s'il vous plait !
Alors qu'elle s’apprêtait à clore la représentation par un salut s'artiste en bonne et due forme avant de s’éclipser avec son butin sur l'épaule, une serveuse eut la mauvaise idée de faire passer son plateau rempli de boisson juste sous le nez de Saké. Sur se plateau se trouvait également sa cruche Zabuza, qui se trémoussait au rythme d'une musique enjouée en provenance d'un orchestre situé non loin.
Ne pouvant rester insensible à l'appel de l'alcool, cette dernière ne put refréner son envie de boire et saisit la cruche d'un mouvement habile et se rinça le gosier bruyamment. La boisson fit son effet et l’état d'ébriété déclenché mit purement et simplement un terme à son illusion. Les spectateurs retrouvèrent leurs esprit comme un seul homme et la milice locale fut appelée pour se saisir de la malfaisante.
Saké prit donc ses jambes à son cou, mais déjà les premiers gardes s'interposèrent.
Ce ne fut pas un réel problème pour la jeune femme qui, sous l'emprise de l'alcool voit ses capacités au combat décuplées. Deux hommes en armes furent rapidement neutralisés d'un coup de taille bien placé. En titubant sous l'effet de l'ivresse, elle esquiva habilement une hallebarde qui menaça de séparer sa tête du reste de son corps. Elle répliqua en se saisissant de l'arme de son adversaire qu'elle détourna contre lui même en lui assénant un coup violent à l'estomac qui le plia en deux de douleur.
La voie était à présent dégagée. Mais déjà d'autres gardes se rapprochaient dangereusement. Sans trop savoir ou elle allait, elle se mit à courir au travers de l'auberge pour finalement se retrouver face à une porte verrouillée sur laquelle était cloué un écriteau mentionnant "En travaux".
Saké poussa un cri de rage terrible devant la situation. Il lui semblait que tous les éléments se liguaient contre elle. Folle de rage, elle saisit d'un geste plein de colère Zabuza qui traînait encore à ses pieds et tapait avec ses petits bras contre la porte close. La jeune artiste s'enfila une interminable rasade d'alcool avant de prendre quelques pas d'élan et de fracasser d'un coup d'épaule puissant le verrou de la porte qui lui barrait la route.
Le reste de la scène fut des plus coquasse puisque la porte donnait sur... rien. Il s'agissait d'une issue débouchant directement sur l’extérieur mais surélevée de plusieurs mètres par rapport au niveau du sol... Encore une excentricité d'architecte pensa-t-elle dans sa chute alors qu'elle s’agrippait à la porte de façon à ce qu'elle puisse amortir le choc de l'atterrissage.
Elle finit par se poser lourdement sur un terrain herbeux et en pente puis dégringola à toute vitesse jusque dans la rivière qui coulait en contrebas.
Fort heureusement pour Saké la vigueur de ce cours d'eau était suffisamment puissante pour l’éloigner rapidement de ses poursuivants. Seules quelques flèches vinrent se ficher dans le bois de la porte, non loin de sa passagère.
Alors que les vociférations des villageois commençaient à devenir inaudibles du fait de la distance, Saké alluma sa pipe et en tira une grosse bouffée de fumée tout en soupirant.
Elle coulait depuis, si l'on peut dire, des heures paisibles au fil de l'eau en attendant que le courant la porte vers d'autres aventures.
Mortelune- En formation de Maître
Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Dans la capitale, Clantor, un homme se tenait justement au bord du canal qui traversait la ville pour l'approvisionner en eau. Il se tenait, comme toujours, dans l'ombre, occupé à guetter les quelques citoyens qui vaquaient à leurs occupations sur les quais douteux.
Noru avait eu envie de quitter un moment le stand qu'il tenait avec sa tante depuis quelques mois, depuis que sa cousine Uri avait ramené le clan ici pour le réorganiser. Il avait beau être le mieux placé dans la Maison pour tenir ce rôle, c'était parfois difficile pour lui, qui avait passé la totalité de sa vie dans l'anonymat des recoins sombres et des arnaques bien menées, où il n'avait de contacts avec d'autres individus que le temps d'obtenir son butin et de disparaître sans laisser de traces. C'est pourquoi il se trouvait là, pratiquement invisible, maniant parfaitement l'attitude morne qui le rendait infiniment oubliable pour ceux qui parvenaient à l'apercevoir.
Cependant, s'il avait espéré le calme, c'était raté. En effet, quelque chose de totalement improbable arriva en glissant silencieusement sur l'eau glauque du canal. Il s'agissait... d'une porte. Avec une femme dessus. Et, pire encore, une cruche pourvue de bras et de jambes qui s'agitaient. Noru fronça les sourcils ; il n'avait pas bu une seule goutte d'alcool depuis des jours, rien consommé qui puisse altérer à ce point ses perceptions... Son esprit pragmatique prit le dessus en quelques instants, le poussant à songer qu'il n'avait d'autre choix que de se fier à ses yeux.
Il sortit de son recoins d'obscurité et s'approcha du bord du quai, observant attentivement cette femme qui voguait sur une porte. Un tout petit instant, l'apparence de la jeune femme le trompa, et il vit dans son teint blême et son corps mince le reflet de sa propre nature, mais il se détrompa vite. Elle n'était pas de la région, mais il ne s'agissait pas d'une noctalienne. Finalement, la curiosité le poussa à s'adresser à elle.
-Qu'est-ce que vous faites sur cette porte ? lança-t-il.
Noru avait eu envie de quitter un moment le stand qu'il tenait avec sa tante depuis quelques mois, depuis que sa cousine Uri avait ramené le clan ici pour le réorganiser. Il avait beau être le mieux placé dans la Maison pour tenir ce rôle, c'était parfois difficile pour lui, qui avait passé la totalité de sa vie dans l'anonymat des recoins sombres et des arnaques bien menées, où il n'avait de contacts avec d'autres individus que le temps d'obtenir son butin et de disparaître sans laisser de traces. C'est pourquoi il se trouvait là, pratiquement invisible, maniant parfaitement l'attitude morne qui le rendait infiniment oubliable pour ceux qui parvenaient à l'apercevoir.
Cependant, s'il avait espéré le calme, c'était raté. En effet, quelque chose de totalement improbable arriva en glissant silencieusement sur l'eau glauque du canal. Il s'agissait... d'une porte. Avec une femme dessus. Et, pire encore, une cruche pourvue de bras et de jambes qui s'agitaient. Noru fronça les sourcils ; il n'avait pas bu une seule goutte d'alcool depuis des jours, rien consommé qui puisse altérer à ce point ses perceptions... Son esprit pragmatique prit le dessus en quelques instants, le poussant à songer qu'il n'avait d'autre choix que de se fier à ses yeux.
Il sortit de son recoins d'obscurité et s'approcha du bord du quai, observant attentivement cette femme qui voguait sur une porte. Un tout petit instant, l'apparence de la jeune femme le trompa, et il vit dans son teint blême et son corps mince le reflet de sa propre nature, mais il se détrompa vite. Elle n'était pas de la région, mais il ne s'agissait pas d'une noctalienne. Finalement, la curiosité le poussa à s'adresser à elle.
-Qu'est-ce que vous faites sur cette porte ? lança-t-il.
Melkerah- Audacieuse
Fiche de personnage
Nom:
Race et classe:
Compétences:
Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Les yeux mi-clos et le regard embrumé, Saké jouait a modeler des formes avec la fumée de sa pipe. Un rond, puis une sorte de papillon et enfin quelque chose qui ressemblait à un serpent.
Elle naviguait sur son embarcation de fortune depuis de longues heures et avait profité du trajet pour faire un somme, à l'abris du soleil sous son ombrelle rouge vif. La comédienne était sobre à présent, ou du moins, dans un état proche de la sobriété.
Elle fut relativement surprise lorsque l'individu l'interpella. D'habitude plutôt observatrice, il lui avait semblé que l'homme avait surgit de nulle part.
Saké ne broncha pas. D'un geste élégant, elle ajusta sa longue mèche de cheveux ébènes pour masquer convenablement son œil droit balafré. Elle n'avait que faire du regard d'autrui, mais elle s'avait d’expérience que cette mutilation pouvait mettre ses interlocuteurs dans une posture inadéquate voire hostile vis à vis d'elle.
Sans tourner la tête dans la direction de son interlocuteur alors que son seul œil valide fixait inlassablement la fumée qui s'extirpait de sa bouche, elle lui répondit sur un ton flegmatique.
- "Il semblerait que je navigue. Du moins, c'est l'impression que j'en ai. Mais pourquoi cette question l'ami ? La navigation sur porte est-elle prohibée dans cette contrée ? D'ailleurs pourriez-vous m'indiquer où je me trouve ?"
Une brise légère et fraîche vint doucement caresser les pans de l'ample kimono de Saké avec une certaine harmonie. Comme a son habitude, elle n’était pas apprêtée et pourtant elle était gracieuse jusqu'au bout de ses ongles crasseux et de ses cheveux sales.
Si la jeune femme paraissait détendue au possible et d'une sereinité plutôt déconcertante, en revanche ses mains, cachée sous son vêtement tenaient fermement le manche de son épée de maître.
Elle naviguait sur son embarcation de fortune depuis de longues heures et avait profité du trajet pour faire un somme, à l'abris du soleil sous son ombrelle rouge vif. La comédienne était sobre à présent, ou du moins, dans un état proche de la sobriété.
Elle fut relativement surprise lorsque l'individu l'interpella. D'habitude plutôt observatrice, il lui avait semblé que l'homme avait surgit de nulle part.
Saké ne broncha pas. D'un geste élégant, elle ajusta sa longue mèche de cheveux ébènes pour masquer convenablement son œil droit balafré. Elle n'avait que faire du regard d'autrui, mais elle s'avait d’expérience que cette mutilation pouvait mettre ses interlocuteurs dans une posture inadéquate voire hostile vis à vis d'elle.
Sans tourner la tête dans la direction de son interlocuteur alors que son seul œil valide fixait inlassablement la fumée qui s'extirpait de sa bouche, elle lui répondit sur un ton flegmatique.
- "Il semblerait que je navigue. Du moins, c'est l'impression que j'en ai. Mais pourquoi cette question l'ami ? La navigation sur porte est-elle prohibée dans cette contrée ? D'ailleurs pourriez-vous m'indiquer où je me trouve ?"
Une brise légère et fraîche vint doucement caresser les pans de l'ample kimono de Saké avec une certaine harmonie. Comme a son habitude, elle n’était pas apprêtée et pourtant elle était gracieuse jusqu'au bout de ses ongles crasseux et de ses cheveux sales.
Si la jeune femme paraissait détendue au possible et d'une sereinité plutôt déconcertante, en revanche ses mains, cachée sous son vêtement tenaient fermement le manche de son épée de maître.
Dernière édition par Mortelune le Jeu 20 Fév - 20:43, édité 1 fois
Mortelune- En formation de Maître
Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Noru ne put s'empêcher de hausser un sourcil, surpris par l'attitude décontractée et assurée de l'étrange inconnue ainsi qu'intrigué par son apparence. Il n'arrivait pas à déterminer ses origines, que ce soit par son physique ou par sa tenue, et il était rare qu'on puisse être à la fois si débraillé et si élégant. Pourtant, le noctalien pouvait affirmer sans arrogance que la nature humaine (au sens large) n'avait plus beaucoup de secrets pour lui. Enfin, quand il s'agissait de les observer pour trouver le meilleur moyen d'en obtenir quelque chose tout du moins. Pour communiquer en revanche, il avait encore des progrès à faire.
-Vous avez le droit de naviguer sur ce que vous voulez, répondit-il d'un air sérieux quelque peu décalé, à moins qu'il s'agisse d'un cadavre peut-être... Et même si c'était interdit, ce serait votre affaire. Il est simplement plutôt rare de naviguer sur une porte.
Il marqua un petit temps de silence.
-Vous êtes à Clantor, ajouta-t-il, et il est difficile de croire que vous l'ignorez.
Il ne voyait évidemment pas que l'inconnue se préparait à sortir son épée en cas de besoin, mais il savait d'expérience qu'un étranger, surtout dans une situation aussi improbable, risquait toujours de réagir violemment, aussi il était lui-même prêt à se défendre si cela devenait nécessaire. Il ne pouvait évidemment pas user de son seul pouvoir au vu et au su de n'importe qui, mais il avait déjà repéré où se fondre dans l'obscurité si jamais les événements l'imposaient, et sa magie était prête à l'invocation d'un instant à l'autre.
-Et où allez-vous comme ça ? Je vous conseille de changer d'embarcation si vous allez plus loin.
-Vous avez le droit de naviguer sur ce que vous voulez, répondit-il d'un air sérieux quelque peu décalé, à moins qu'il s'agisse d'un cadavre peut-être... Et même si c'était interdit, ce serait votre affaire. Il est simplement plutôt rare de naviguer sur une porte.
Il marqua un petit temps de silence.
-Vous êtes à Clantor, ajouta-t-il, et il est difficile de croire que vous l'ignorez.
Il ne voyait évidemment pas que l'inconnue se préparait à sortir son épée en cas de besoin, mais il savait d'expérience qu'un étranger, surtout dans une situation aussi improbable, risquait toujours de réagir violemment, aussi il était lui-même prêt à se défendre si cela devenait nécessaire. Il ne pouvait évidemment pas user de son seul pouvoir au vu et au su de n'importe qui, mais il avait déjà repéré où se fondre dans l'obscurité si jamais les événements l'imposaient, et sa magie était prête à l'invocation d'un instant à l'autre.
-Et où allez-vous comme ça ? Je vous conseille de changer d'embarcation si vous allez plus loin.
Melkerah- Audacieuse
Fiche de personnage
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Race et classe:
Compétences:
Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Saké fut plutôt amusée par la remarque de l'homme qui l'avait interpellé. Il est vrai qu'en étant tout à fait objectif, se tenir sur une porte dérivant sur un cours d'eau n’était pas banal. Même elle devait bien l'admettre.
Mais cela correspondait plutôt bien à son caractère et sa façon d'être. Elle, l'artiste excentrique, qui n'avait jamais vraiment porté d'affection au conventionnel et au politiquement correct.
Elle adressa enfin son premier regard à l'individu qui se tenait à plusieurs mètres d'elle, sur la berge du canal, lorsque ce dernier lui donna le nom de la cité vers laquelle elle se dirigeait.
Clantor. Elle en avait déjà entendu parlé, bien évidement. Surtout depuis qu'elle avait quitté son pays natal. Elle savait cette ville puissante, animée, cosmopolite et pleine d'opportunités. Promesse d'une renommée future ? Elle le saurait bien assez tôt. C’était décidé, il fallait qu'elle fasse halte ici quelques jours, voire plus.
Si le hasard de ses pérégrination l'avait conduite jusqu'ici, il fallait probablement interpréter cela comme un signe du destin.
Son œil marron foncé, se dirigea donc vers cette personne. Sous l'effet du soleil qui donnait en sa direction, la couleur de sa pupille s’éclaircit alors quelque peu, et laissa paraître une certaine douceur dans un regard resté dans le vague jusqu'à lors.
L'homme était d'une carrure moyenne. Ni grand, ni petit. Plutôt fin mais surtout, blanc comme un linge. Un peu comme s'il s’était maquillé à la façon des prostituées du Pays du Thé. Elle s'amusa un instant l'esprit à la vision de cette image farfelue. Paradoxalement, il semblait à la fois parfaitement commun et tout à fait exceptionnel, ou étrange tout du moins.
Tirant une bouffée de plus sur sa pipe, elle répondit à l'homme :
- " Clantor dites-vous. Hé bien aussi étrange que cela puisse paraître, je l'ignorais. Mais ne prenez pas cela pour de la défiance ou une quelconque moquerie de ma part. Ce n'est vraiment pas mon genre - mentit-elle".
Saké inclina son ombrelle pour protéger sa vision du soleil et ainsi lui permettre de mieux appréhender le décors qui s'offrait à elle. D'aussi loin qu'elle puisse se souvenir, elle n'avait jamais vu pareille ville. Tout y semblait immense. Son village natal, Heï Tsé, bien qu’étant capitale de la plus grande province du pays du Thé etait loin d'afficher de telles dimensions. Et encore, elle ne voyait ici qu'une partie de Clantor.
Malgré tout, son comportement ne trahissait aucun émerveillement. Elle passa négligemment une de sa main dans ses cheveux et se gratta longuement le crane, après quoi, elle se lécha le pouce d'un coup de langue afin de nettoyer sa joue de ce qui ressemblait à une tache de sang séchée.
... ou peut-être était-ce de la sauce au vin rouge, se demanda-t-elle.
L'homme lui avait demandé ou elle comptait se rendre. Il y a encore quelques minutes, elle l'ignorait purement et simplement. A présent, la situation était bien différente. Ses poches étaient vides ou en passe de l'être. Son ventre affamé se rappela d'ailleurs à ses bons souvenir en gargouillant de façon bruyante.
Elle se demanda même si ce cri de famine ne risquait pas de parvenir jusqu'aux oreilles de son protagoniste, qui lui conseillait alors de changer d'embarcation si elle souhaitait poursuivre sa route.
Peu importe, se dit-elle.
Finalement, elle se contenta de répondre :
-" Hmm... je vois. Mais qui êtes vous au juste ? Une sorte de douanier de canal, chargé d’arrêter les jeunes femmes naviguant sur des portes ? Et comment se passent vos journées ? Pas trop longues j'espère ?"
Peut-être était-elle allez trop loin. Elle ne connaissait rien des habitants de Clantor, ni de leurs coutumes. Peut-être l'impair était-il déjà commis. Elle ajouta dans la foulée
-"Mais rassurez-vous. Je vais suivre vos conseils. Si c'est bien Clantor qui se trouve derrière vous, alors il me semble que c'est le moment indiqué pour mettre pieds à terre".
Elle se leva en un instant d'un mouvement qui trahissait une certaine vivacité, en contradiction totale avec l'air mollasson et désinvolte qu'elle affichait jusqu'à présent.
Son ample kimono noir et usé se déploya sur toute sa longueur, recouvrant même jusque ses pieds. A coté de ceux-ci justement, se tenait Zabuza, l'alcool du Diable. La petite cruche en céramique s'agitait là, comme pour ne pas se faire oublier au moment du débarquement.
-"Baah ne t'inquiète pas... je t'ai vu" Lui adressa Saké sèchement, avant de s'emparer d'elle et de la positionner sous son bras, lui faisant ainsi lâcher la garde de son épée.
D'un mouvement de son ombrelle repliée, elle modifia la direction de son embarcation de fortune vers la berge. L'instant d'après elle foulait la terre ferme.
Mais cela correspondait plutôt bien à son caractère et sa façon d'être. Elle, l'artiste excentrique, qui n'avait jamais vraiment porté d'affection au conventionnel et au politiquement correct.
Elle adressa enfin son premier regard à l'individu qui se tenait à plusieurs mètres d'elle, sur la berge du canal, lorsque ce dernier lui donna le nom de la cité vers laquelle elle se dirigeait.
Clantor. Elle en avait déjà entendu parlé, bien évidement. Surtout depuis qu'elle avait quitté son pays natal. Elle savait cette ville puissante, animée, cosmopolite et pleine d'opportunités. Promesse d'une renommée future ? Elle le saurait bien assez tôt. C’était décidé, il fallait qu'elle fasse halte ici quelques jours, voire plus.
Si le hasard de ses pérégrination l'avait conduite jusqu'ici, il fallait probablement interpréter cela comme un signe du destin.
Son œil marron foncé, se dirigea donc vers cette personne. Sous l'effet du soleil qui donnait en sa direction, la couleur de sa pupille s’éclaircit alors quelque peu, et laissa paraître une certaine douceur dans un regard resté dans le vague jusqu'à lors.
L'homme était d'une carrure moyenne. Ni grand, ni petit. Plutôt fin mais surtout, blanc comme un linge. Un peu comme s'il s’était maquillé à la façon des prostituées du Pays du Thé. Elle s'amusa un instant l'esprit à la vision de cette image farfelue. Paradoxalement, il semblait à la fois parfaitement commun et tout à fait exceptionnel, ou étrange tout du moins.
Tirant une bouffée de plus sur sa pipe, elle répondit à l'homme :
- " Clantor dites-vous. Hé bien aussi étrange que cela puisse paraître, je l'ignorais. Mais ne prenez pas cela pour de la défiance ou une quelconque moquerie de ma part. Ce n'est vraiment pas mon genre - mentit-elle".
Saké inclina son ombrelle pour protéger sa vision du soleil et ainsi lui permettre de mieux appréhender le décors qui s'offrait à elle. D'aussi loin qu'elle puisse se souvenir, elle n'avait jamais vu pareille ville. Tout y semblait immense. Son village natal, Heï Tsé, bien qu’étant capitale de la plus grande province du pays du Thé etait loin d'afficher de telles dimensions. Et encore, elle ne voyait ici qu'une partie de Clantor.
Malgré tout, son comportement ne trahissait aucun émerveillement. Elle passa négligemment une de sa main dans ses cheveux et se gratta longuement le crane, après quoi, elle se lécha le pouce d'un coup de langue afin de nettoyer sa joue de ce qui ressemblait à une tache de sang séchée.
... ou peut-être était-ce de la sauce au vin rouge, se demanda-t-elle.
L'homme lui avait demandé ou elle comptait se rendre. Il y a encore quelques minutes, elle l'ignorait purement et simplement. A présent, la situation était bien différente. Ses poches étaient vides ou en passe de l'être. Son ventre affamé se rappela d'ailleurs à ses bons souvenir en gargouillant de façon bruyante.
Elle se demanda même si ce cri de famine ne risquait pas de parvenir jusqu'aux oreilles de son protagoniste, qui lui conseillait alors de changer d'embarcation si elle souhaitait poursuivre sa route.
Peu importe, se dit-elle.
Finalement, elle se contenta de répondre :
-" Hmm... je vois. Mais qui êtes vous au juste ? Une sorte de douanier de canal, chargé d’arrêter les jeunes femmes naviguant sur des portes ? Et comment se passent vos journées ? Pas trop longues j'espère ?"
Peut-être était-elle allez trop loin. Elle ne connaissait rien des habitants de Clantor, ni de leurs coutumes. Peut-être l'impair était-il déjà commis. Elle ajouta dans la foulée
-"Mais rassurez-vous. Je vais suivre vos conseils. Si c'est bien Clantor qui se trouve derrière vous, alors il me semble que c'est le moment indiqué pour mettre pieds à terre".
Elle se leva en un instant d'un mouvement qui trahissait une certaine vivacité, en contradiction totale avec l'air mollasson et désinvolte qu'elle affichait jusqu'à présent.
Son ample kimono noir et usé se déploya sur toute sa longueur, recouvrant même jusque ses pieds. A coté de ceux-ci justement, se tenait Zabuza, l'alcool du Diable. La petite cruche en céramique s'agitait là, comme pour ne pas se faire oublier au moment du débarquement.
-"Baah ne t'inquiète pas... je t'ai vu" Lui adressa Saké sèchement, avant de s'emparer d'elle et de la positionner sous son bras, lui faisant ainsi lâcher la garde de son épée.
D'un mouvement de son ombrelle repliée, elle modifia la direction de son embarcation de fortune vers la berge. L'instant d'après elle foulait la terre ferme.
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Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Le noctalien resta impassible tandis que l'étrange jeune femme expliquait qu'elle ignorait réellement où elle se trouvait. Il commençait à la croire, au moins sur ce point. Un noctalien n'atteignait pas son âge sans une bonne dose de méf... de paranoïa. Puis un petit sourire parvint à s'afficher sur son visage à l'idée qu'il soit un douanier au service de la ville. Remarque, ce rôle serait excellent pour les affaires...
-Si j'étais douanier, je vous aurais déjà arrêtée, répliqua-t-il avec amusement, votre cruche aurait été une bonne prise.
Il jeta un regard en coin à ladite cruche, un petit air de convoitise mêlée de méfiance au fond des yeux. Il en obtiendrait sans aucun doute un excellent prix à son stand, à moins qu'il la revende en douce... Mais il se méfiait trop de la magie pour essayer de la dérober sans en savoir plus à ce sujet. Et puis quelque chose lui disait que cette femme serait une ennemie dangereuse.
Il la fixa avec intérêt tandis qu'elle parlait à la cruche qui s'agitait frénétiquement, puis essaya de déterminer s'il s'agissait d'un genre de voleuse d'après ses mouvements. Il ne sut répondre à cette question avec certitude, mais l'agilité dont elle faisait preuve le laissa admiratif.
Il resta immobile, droit comme la justice, attendant de voir ce qu'elle allait faire maintenant qu'elle se trouvait sur la terre ferme.
-Si j'étais douanier, je vous aurais déjà arrêtée, répliqua-t-il avec amusement, votre cruche aurait été une bonne prise.
Il jeta un regard en coin à ladite cruche, un petit air de convoitise mêlée de méfiance au fond des yeux. Il en obtiendrait sans aucun doute un excellent prix à son stand, à moins qu'il la revende en douce... Mais il se méfiait trop de la magie pour essayer de la dérober sans en savoir plus à ce sujet. Et puis quelque chose lui disait que cette femme serait une ennemie dangereuse.
Il la fixa avec intérêt tandis qu'elle parlait à la cruche qui s'agitait frénétiquement, puis essaya de déterminer s'il s'agissait d'un genre de voleuse d'après ses mouvements. Il ne sut répondre à cette question avec certitude, mais l'agilité dont elle faisait preuve le laissa admiratif.
Il resta immobile, droit comme la justice, attendant de voir ce qu'elle allait faire maintenant qu'elle se trouvait sur la terre ferme.
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Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Saké ne put s’empêcher d'observer le regard intéressé de son interlocuteur vers son étrange cruche animée.
- "Ma cruche ? - s'etonna-t-elle avant de poursuivre - Hmmm, je ne suis pas certaine que son contenu soit à votre gout." expliqua Saké en restant volontairement évasive.
Dans le même temps elle laissa Zabuza poser pied à terre à son tour. La petite cruche était suffisamment débrouillarde pour la suivre sans encombre. D'ailleurs, Saké avait finit par ne plus vraiment s'en soucier. Elle se trouvait à ses cotés quand elle avait soif, et c’était bien cela le plus important.
Elle se sentait extrêmement lasse, le voyage sur son embarcation de fortune l'avait épuisée et bien qu'elle se soit assoupie un moment sur sa porte, elle sentait ses membres endoloris par le peu de confort qu'ils avait du supporter ces derniers jours. Entre les contusions, les hématomes, les effets de l'alcool, la faim et le manque de sommeil réparateur, Saké commençait clairement à accuser le coup.
Afin de se décontracter un minimum, elle étira son cou dans un mouvement de balancier qui fit légèrement craquer les os de sa nuque. Ensuite, d'un geste gracieux, elle s’étira de tout son long puis s'inclina si bas que son front vint à l'encontre du haut de ses pieds alors que ses mains s'accrochaient à ses chevilles. Saké observa un moment cette position, qui semblait lui procurer un bien fou et démontrait également une extrême souplesse.
A cet instant et ainsi positionnée, il n’échappa pas à l'individu, au vu des plis caractéristiques sous son ample toge noire, qu'en plus de la large épée qu'elle transportait ostensiblement, la jeune femme dissimulait également sous son vêtement deux autres épées à lames légèrement courbes.
Après ce petite exercice et s'être relevée, elle vida sa pipe froide d'un revers de main machinal. Tapota le réceptacle de bois maintenant vide de tabac pour en extraire les derniers brins et mis la main dans une de ses larges manches.
- "Vide !" grogna-t-elle.
Bien, il était temps d'aviser. Elle aurait bien tenté de manipuler l'individu au teint de craie, mais elle ne pouvait se résoudre à jouer avec le feu à peine arrivée en ville. Quelque chose lui disait qu'il valait mieux éviter de tenter quoi que ce soit de stupide avec lui. Non, le vieux pécheur qui fumait là bas ferait bien mieux l'affaire.... Elle allait s'y employer derechef.
Entre temps, elle s'adressa alors à nouveau à son protagoniste.
- "Vous me voyez navrée de devoir solliciter votre aide à peine débarquée ici mais, votre ville m'est inconnue et je n'y connais personne. Il me serait fort agréable que vous m'indiquez une auberge de bonne tenue afin que je puisse m'y restaurer et y séjourner quelques jours. Je vous serais également reconnaissante si vous pouviez m'indiquer un marchand de tabac, car voyez-vous, j'ai quelques vices à assouvir. Dernière chose. Et c'est probablement la plus gênante..."
La comédienne surjoua une tristesse et un sentiment de malaise éhonté. Cependant comme elle était fort douée, difficile pour un œil non avisé de dire si l'attitude était feinte ou non.
-"Je suis actuellement sans ressources et... je dois bien avouer qu'il me faudra vivre à crédit le temps que je trouve un travail..." avoua-t-elle
Au même moment, le vieux pêcheur qu'elle avait remarqué quelques instants plus tôt se rapprocha d'eux et s'adressa à Saké.
-"Vous voudrez bien m'excuser m'selle, mais j'ai pas pu m’empêcher d'vous entendre raconter vos misères à c'monsieur là. Du coup bah, c'est pas grand chose, mais v'là deux trois piécettes pour vot'repas et pour vous loger ce soir en attendant d'vous r'faire. Ah et pis j'vous mets un peu d'mon meilleur tabac aussi. Tiens... et portez vous bien".
Saké ne tarda pas à manifester sa joie et de répondre à son bienfaiteur qui dégageait une forte odeur de poisson.
- "Un grand merci à vous Monsieur - avant de se retourner vers l'homme au visage blême - Il semblerait que les habitants de Clantor soient extrêmement généreux et accueillants ! Puis-je à présent compter sur vous pour me guider dans la ville ?" Demanda-t-elle en esquissant un sourire mutin.
Au moment ou Saké s'inclina respectueusement devant le pécheur afin de lui manifester sa gratitude et son respect, des yeux avisés et entraînés auraient pu appercevoir la dématérialisation d'un très fin fil d’énergie reliant la tempe droite du pécheur à la main gauche de la comédienne, dissimulée dans sa manche.
- "Ma cruche ? - s'etonna-t-elle avant de poursuivre - Hmmm, je ne suis pas certaine que son contenu soit à votre gout." expliqua Saké en restant volontairement évasive.
Dans le même temps elle laissa Zabuza poser pied à terre à son tour. La petite cruche était suffisamment débrouillarde pour la suivre sans encombre. D'ailleurs, Saké avait finit par ne plus vraiment s'en soucier. Elle se trouvait à ses cotés quand elle avait soif, et c’était bien cela le plus important.
Elle se sentait extrêmement lasse, le voyage sur son embarcation de fortune l'avait épuisée et bien qu'elle se soit assoupie un moment sur sa porte, elle sentait ses membres endoloris par le peu de confort qu'ils avait du supporter ces derniers jours. Entre les contusions, les hématomes, les effets de l'alcool, la faim et le manque de sommeil réparateur, Saké commençait clairement à accuser le coup.
Afin de se décontracter un minimum, elle étira son cou dans un mouvement de balancier qui fit légèrement craquer les os de sa nuque. Ensuite, d'un geste gracieux, elle s’étira de tout son long puis s'inclina si bas que son front vint à l'encontre du haut de ses pieds alors que ses mains s'accrochaient à ses chevilles. Saké observa un moment cette position, qui semblait lui procurer un bien fou et démontrait également une extrême souplesse.
A cet instant et ainsi positionnée, il n’échappa pas à l'individu, au vu des plis caractéristiques sous son ample toge noire, qu'en plus de la large épée qu'elle transportait ostensiblement, la jeune femme dissimulait également sous son vêtement deux autres épées à lames légèrement courbes.
Après ce petite exercice et s'être relevée, elle vida sa pipe froide d'un revers de main machinal. Tapota le réceptacle de bois maintenant vide de tabac pour en extraire les derniers brins et mis la main dans une de ses larges manches.
- "Vide !" grogna-t-elle.
Bien, il était temps d'aviser. Elle aurait bien tenté de manipuler l'individu au teint de craie, mais elle ne pouvait se résoudre à jouer avec le feu à peine arrivée en ville. Quelque chose lui disait qu'il valait mieux éviter de tenter quoi que ce soit de stupide avec lui. Non, le vieux pécheur qui fumait là bas ferait bien mieux l'affaire.... Elle allait s'y employer derechef.
Entre temps, elle s'adressa alors à nouveau à son protagoniste.
- "Vous me voyez navrée de devoir solliciter votre aide à peine débarquée ici mais, votre ville m'est inconnue et je n'y connais personne. Il me serait fort agréable que vous m'indiquez une auberge de bonne tenue afin que je puisse m'y restaurer et y séjourner quelques jours. Je vous serais également reconnaissante si vous pouviez m'indiquer un marchand de tabac, car voyez-vous, j'ai quelques vices à assouvir. Dernière chose. Et c'est probablement la plus gênante..."
La comédienne surjoua une tristesse et un sentiment de malaise éhonté. Cependant comme elle était fort douée, difficile pour un œil non avisé de dire si l'attitude était feinte ou non.
-"Je suis actuellement sans ressources et... je dois bien avouer qu'il me faudra vivre à crédit le temps que je trouve un travail..." avoua-t-elle
Au même moment, le vieux pêcheur qu'elle avait remarqué quelques instants plus tôt se rapprocha d'eux et s'adressa à Saké.
-"Vous voudrez bien m'excuser m'selle, mais j'ai pas pu m’empêcher d'vous entendre raconter vos misères à c'monsieur là. Du coup bah, c'est pas grand chose, mais v'là deux trois piécettes pour vot'repas et pour vous loger ce soir en attendant d'vous r'faire. Ah et pis j'vous mets un peu d'mon meilleur tabac aussi. Tiens... et portez vous bien".
Saké ne tarda pas à manifester sa joie et de répondre à son bienfaiteur qui dégageait une forte odeur de poisson.
- "Un grand merci à vous Monsieur - avant de se retourner vers l'homme au visage blême - Il semblerait que les habitants de Clantor soient extrêmement généreux et accueillants ! Puis-je à présent compter sur vous pour me guider dans la ville ?" Demanda-t-elle en esquissant un sourire mutin.
Au moment ou Saké s'inclina respectueusement devant le pécheur afin de lui manifester sa gratitude et son respect, des yeux avisés et entraînés auraient pu appercevoir la dématérialisation d'un très fin fil d’énergie reliant la tempe droite du pécheur à la main gauche de la comédienne, dissimulée dans sa manche.
Mortelune- En formation de Maître
Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Le petit sourire de Noru s'était imperceptiblement élargi devant l'attitude quelque peu excessive de la jeune femme, encore un peu quand elle avait demandé une auberge, et était devenu carrément visible à la mention de son absence de ressources. Et cette gaieté était en partie causée par le doute qu'avait le noctalien au sujet de la sincérité de sa vis-à-vis. Bien que ce soit légèrement masochiste, il appréciait assez de se trouver face à une éventuelle arnaqueuse manipulatrice et malhonnête qui ne soit pas de son côté. Il en restait assez peu de valables à Clantor depuis qu'Uri avait reformé le clan.
Une lueur d'admiration s'alluma dans son regard quand il vit le pêcheur mordre à ce qui ressemblait fort à un hameçon invisible à ses yeux, bien vite teinté de défiance : il lui semblait avoir vu quelque chose au niveau de la tempe du pauvre homme... Il n'eut pas le temps de bien saisir ce qu'avaient perçu ses yeux, mais il ne les remettait aucunement en doute.
-Eh bien madame, dit-il avec une attitude de servilité feinte, je serais ravi de vous servir de guide, surtout que ma cousine possède une taverne à quelques rues d'ici... Et je possède sans doute quelques réserves de tabac à vous céder. Vous pourrez me rembourser plus tard.
Sous-entendu : je ne vous offre pas mon aide gratuitement. Puis il lui jeta un regard perçant, cherchant à mesurer ce qu'il pouvait tirer de cette rencontre sans prendre trop de risques. Noru n'était pas particulièrement avide, mais c'était un noctalien et il avait été élevé selon des principes qui ne s'effaçaient pas en moins d'un an.
-Mais je ne dirais pas que les Clantoriens sont particulièrement généreux... du moins pas volontairement, ajouta-t-il.
Il se tourna vers la ruelle la plus proche, fixa longuement les ombres, haussa les épaules et invita finalement la jeune femme à le suivre. Il lui semblait qu'Uri avait justement besoin d'employés potentiels... et cette femme avait clairement quelque chose de particulier qui intéresserait grandement la dirigeante de la Maison. Il mena l'étrangère dans un réseau de petites ruelles, comme s'il évitait soigneusement les voies trop importantes, en se cantonnant subtilement aux ombres.
Un œil attentif percevrait peut-être la silhouette qui se mit bientôt à les suivre discrètement...
Une lueur d'admiration s'alluma dans son regard quand il vit le pêcheur mordre à ce qui ressemblait fort à un hameçon invisible à ses yeux, bien vite teinté de défiance : il lui semblait avoir vu quelque chose au niveau de la tempe du pauvre homme... Il n'eut pas le temps de bien saisir ce qu'avaient perçu ses yeux, mais il ne les remettait aucunement en doute.
-Eh bien madame, dit-il avec une attitude de servilité feinte, je serais ravi de vous servir de guide, surtout que ma cousine possède une taverne à quelques rues d'ici... Et je possède sans doute quelques réserves de tabac à vous céder. Vous pourrez me rembourser plus tard.
Sous-entendu : je ne vous offre pas mon aide gratuitement. Puis il lui jeta un regard perçant, cherchant à mesurer ce qu'il pouvait tirer de cette rencontre sans prendre trop de risques. Noru n'était pas particulièrement avide, mais c'était un noctalien et il avait été élevé selon des principes qui ne s'effaçaient pas en moins d'un an.
-Mais je ne dirais pas que les Clantoriens sont particulièrement généreux... du moins pas volontairement, ajouta-t-il.
Il se tourna vers la ruelle la plus proche, fixa longuement les ombres, haussa les épaules et invita finalement la jeune femme à le suivre. Il lui semblait qu'Uri avait justement besoin d'employés potentiels... et cette femme avait clairement quelque chose de particulier qui intéresserait grandement la dirigeante de la Maison. Il mena l'étrangère dans un réseau de petites ruelles, comme s'il évitait soigneusement les voies trop importantes, en se cantonnant subtilement aux ombres.
Un œil attentif percevrait peut-être la silhouette qui se mit bientôt à les suivre discrètement...
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Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
La chance finit toujours par tourner ! C'est la réflexion que se fit Saké après que l'homme lui ait signifié pouvoir lui servir de guide et la mettre en relation avec une auberge digne de ce nom.
Evidemment, la comédienne n’était pas dupe. Elle savait lire entre les lignes et devinait sans mal qu'elle serait attendu au tournant. Mais elle pensa qu'il serait toujours temps de déguerpir discrètement une fois que son ardoise se serait alourdie de façon trop importante ou, plus radical, de simplement se débarrasser de ses créanciers...
Cependant, cette idée ne la rassurait pas plus que ça. L'homme avait ce je-ne-sais-quoi d'inquiétant dans sa façon de parler, de se mouvoir dans l'espace. Une aura qui mettait parfois mal à l'aise lorsque celui-ci la regardait dans les yeux. Comme s'il la sondait. Paradoxalement, se frotter à un adversaire à sa mesure la changerait un peu de ceux qu'elle avait pu défaire ces derniers temps. Il ne fallait pas qu'elle s’empatte ou s'endorme sur ses lauriers.
Alors que ses réflexions se bousculaient dans sa tête elle suivait d'un pas élégant son guide. Elle remarqua rapidement qu'il n'empruntait visiblement pas l'itinéraire le plus direct puisque l'homme prenait soin à faire parfois quelques petits écarts pour éviter les zones d'affluences ou trop exposées.
Saké perdit alors son habituel air ahuri. Ses yeux se plissèrent de sérieux et ses muscles se contractèrent. Son visage doux et avenant céda place à une mâchoire serrée et une mine fermée. Son allure, d'un instant à l'autre, prit alors une certaine prestance si bien qu'elle semblait complètement différente. La jeune femme perdue et exubérante avait été remplacée par une personne calme, posée et d'une froideur remarquable.
Tous sens aux aguets elle progressait dans les traces de l'homme qui la précédait. Silencieuse sous son ombrelle, ses yeux allaient de droite et de gauche, inspectant la moindre zone d'ombre, le moindre recoin et les passants qu'elle croisait. Dans le même temps, elle détaillait la configuration des lieux, détectant les zones d'embuscade potentielles et les voies de fuite. Evidemment, elle naviguait en terrain inconnu et cela était clairement un handicap.
Au même moment, alors qu'elle déambulait dans ce dédale d'étroites artères elle se remémora le Pays du Thé, Heï Tsé et ses minuscules ruelles étouffantes au dessus desquelles le soleil avait parfois du mal à percer. La comparaison tenait la route. Sauf que là bas, elle aurait été autrement plus sûre d'elle.
Elle repensait à sa ville avec beaucoup d'amertume. Aux restaurateurs ambulants qui proposaient des brochettes en criant à qui mieux mieux, aux enfants qui jouaient les pieds nus sur le sol boueux des ruelles des quartiers populaires, aux vieilles femmes qui, le dos courbé, se racontaient les potins au matin des jours de marché. Et puis les parfums... l'odeur du thé, les jardins aux senteurs de jasmin, les feuilles de cerisiers roses qui jonchaient les pavés irréguliers de la place principale de la ville...
Tout cela lui semblait si lointain à présent et elle accueillait ces souvenir avec une certaine nostalgie mêlée de regret puisqu'elle savait qu'elle ne remettrait plus jamais les pieds sur sa terre natale.
Un élément la sortit soudain de sa torpeur contemplative. Ses sens en éveil perçurent, non sans mal, quelques mouvements furtifs par moment. Il semblait qu'on les suivait.
Deux possibilités.
La première, il s'agit d'une coïncidence. L'individu les suit comme il pourrait suivre n'importe qui.
La seconde, il ne s'agit pas d'une coïncidence. L'individu la suit ELLE, et personne d'autre et est de mèche avec son guide.
Deux options.
Réfléchir, et vite. Le guide la savait fauchée comme les blés. Quel intérêt donc pour lui de la détrousser ? Elle se rappela alors son regard et son intérêt manifeste pour Zabuza. Un cruche magique, oui, c’était un motif suffisant pour se faire plumer. Si on ajoute son épée de maître, ça devenait même complètement rentable.
Elle décida de jouer le tout pour le tout. D'un geste lent, elle replia son ombrelle et la glissa sous son aisselle afin de bénéficier de plus de visibilité dans son dos. Avec la main du même bras elle bourra sa pipe du tabac frais offert par pêcheur puis l'alluma. Elle tira une bouffée qui eut le mérite de la détendre quelque peu.
La pipe toujours en bouche, positionnée à l'extrémité droite de la commissure de ses lèvres, elle s'adressa alors à son guide, sans le regarder, sur un ton que ce dernier n'avait encore jamais entendu. Faisant une fois de plus jouer ses talents de comédienne, elle donna à sa voix une intonation différente, sèche et déterminée alors qu'elle alternait jusque là entre la douceur et l'excentricité.
-"Écoutes-moi. Je ne sais pas trop à quoi vous jouez ton copain et toi mais si je peux juste vous donner un conseil, c'est de trouver un autre pigeon. J'en sortirai peut-être pas indemne, mais vos têtes rouleront sur le sol en moins de temps qu'il m'en faut pour le dire, et pourtant j'ai une bonne diction. Maintenant, si vous êtes raisonnables, on peut aussi se quitter bons amis ici, et en un seul morceau. C'est toi qui vois."
Evidemment, la comédienne n’était pas dupe. Elle savait lire entre les lignes et devinait sans mal qu'elle serait attendu au tournant. Mais elle pensa qu'il serait toujours temps de déguerpir discrètement une fois que son ardoise se serait alourdie de façon trop importante ou, plus radical, de simplement se débarrasser de ses créanciers...
Cependant, cette idée ne la rassurait pas plus que ça. L'homme avait ce je-ne-sais-quoi d'inquiétant dans sa façon de parler, de se mouvoir dans l'espace. Une aura qui mettait parfois mal à l'aise lorsque celui-ci la regardait dans les yeux. Comme s'il la sondait. Paradoxalement, se frotter à un adversaire à sa mesure la changerait un peu de ceux qu'elle avait pu défaire ces derniers temps. Il ne fallait pas qu'elle s’empatte ou s'endorme sur ses lauriers.
Alors que ses réflexions se bousculaient dans sa tête elle suivait d'un pas élégant son guide. Elle remarqua rapidement qu'il n'empruntait visiblement pas l'itinéraire le plus direct puisque l'homme prenait soin à faire parfois quelques petits écarts pour éviter les zones d'affluences ou trop exposées.
Saké perdit alors son habituel air ahuri. Ses yeux se plissèrent de sérieux et ses muscles se contractèrent. Son visage doux et avenant céda place à une mâchoire serrée et une mine fermée. Son allure, d'un instant à l'autre, prit alors une certaine prestance si bien qu'elle semblait complètement différente. La jeune femme perdue et exubérante avait été remplacée par une personne calme, posée et d'une froideur remarquable.
Tous sens aux aguets elle progressait dans les traces de l'homme qui la précédait. Silencieuse sous son ombrelle, ses yeux allaient de droite et de gauche, inspectant la moindre zone d'ombre, le moindre recoin et les passants qu'elle croisait. Dans le même temps, elle détaillait la configuration des lieux, détectant les zones d'embuscade potentielles et les voies de fuite. Evidemment, elle naviguait en terrain inconnu et cela était clairement un handicap.
Au même moment, alors qu'elle déambulait dans ce dédale d'étroites artères elle se remémora le Pays du Thé, Heï Tsé et ses minuscules ruelles étouffantes au dessus desquelles le soleil avait parfois du mal à percer. La comparaison tenait la route. Sauf que là bas, elle aurait été autrement plus sûre d'elle.
Elle repensait à sa ville avec beaucoup d'amertume. Aux restaurateurs ambulants qui proposaient des brochettes en criant à qui mieux mieux, aux enfants qui jouaient les pieds nus sur le sol boueux des ruelles des quartiers populaires, aux vieilles femmes qui, le dos courbé, se racontaient les potins au matin des jours de marché. Et puis les parfums... l'odeur du thé, les jardins aux senteurs de jasmin, les feuilles de cerisiers roses qui jonchaient les pavés irréguliers de la place principale de la ville...
Tout cela lui semblait si lointain à présent et elle accueillait ces souvenir avec une certaine nostalgie mêlée de regret puisqu'elle savait qu'elle ne remettrait plus jamais les pieds sur sa terre natale.
Un élément la sortit soudain de sa torpeur contemplative. Ses sens en éveil perçurent, non sans mal, quelques mouvements furtifs par moment. Il semblait qu'on les suivait.
Deux possibilités.
La première, il s'agit d'une coïncidence. L'individu les suit comme il pourrait suivre n'importe qui.
La seconde, il ne s'agit pas d'une coïncidence. L'individu la suit ELLE, et personne d'autre et est de mèche avec son guide.
Deux options.
Réfléchir, et vite. Le guide la savait fauchée comme les blés. Quel intérêt donc pour lui de la détrousser ? Elle se rappela alors son regard et son intérêt manifeste pour Zabuza. Un cruche magique, oui, c’était un motif suffisant pour se faire plumer. Si on ajoute son épée de maître, ça devenait même complètement rentable.
Elle décida de jouer le tout pour le tout. D'un geste lent, elle replia son ombrelle et la glissa sous son aisselle afin de bénéficier de plus de visibilité dans son dos. Avec la main du même bras elle bourra sa pipe du tabac frais offert par pêcheur puis l'alluma. Elle tira une bouffée qui eut le mérite de la détendre quelque peu.
La pipe toujours en bouche, positionnée à l'extrémité droite de la commissure de ses lèvres, elle s'adressa alors à son guide, sans le regarder, sur un ton que ce dernier n'avait encore jamais entendu. Faisant une fois de plus jouer ses talents de comédienne, elle donna à sa voix une intonation différente, sèche et déterminée alors qu'elle alternait jusque là entre la douceur et l'excentricité.
-"Écoutes-moi. Je ne sais pas trop à quoi vous jouez ton copain et toi mais si je peux juste vous donner un conseil, c'est de trouver un autre pigeon. J'en sortirai peut-être pas indemne, mais vos têtes rouleront sur le sol en moins de temps qu'il m'en faut pour le dire, et pourtant j'ai une bonne diction. Maintenant, si vous êtes raisonnables, on peut aussi se quitter bons amis ici, et en un seul morceau. C'est toi qui vois."
Mortelune- En formation de Maître
Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Noru ne put effacer totalement l'expression stupéfaite qui s'était peinte sur son visage quand l'étrangère avait ainsi indiqué que la sentinelle était repérée. Cependant, il se remit bien vite de sa surprise pour rétablir la situation, qui risquait manifestement de leur échapper. Après une rapide évaluation de l'honnêteté du discours de la femme, il la regarda droit dans les yeux, ce qu'il faisait extrêmement rarement, et afficha un petit sourire.
-Il semble que nos méthodes manquent d'efficacité sur vous, dit-il d'une voix si neutre que certains trouveraient ça dérangeant, mais il ne s'agit pas d'une embuscade.
Il fit un petit mouvement de tête en direction de l'ombre qui les suivait, et bientôt cette dernière s'avéra être un homme étonnamment semblable au premier. Même teint maladivement blême, mêmes cheveux et yeux sombres, mais le visage était moins acéré. S'il n'avait eu cette expression mauvaise, il aurait sans doute pu paraître doux. Le nouveau venu leva les mains en signe de paix et vint se placer à côté de Noru. Qui se tourna vers lui avec un air agacé, soupira et s'expliqua enfin à la femme.
-Madame, dit-il d'un ton bizarrement procédurier, je vous présente mon cousin. Je vous prie de croire qu'il n'y avait aucune mauvaise intention à travers sa présence. Il était chargé de surveillance.
Quoique pas la mienne, ajouta intérieurement Noru. Irano était un des plus indisciplinés de la Maison, et il commençait à s'y habituer. Mais là, il avait bien failli les fourrer dans le pétrin, et il comptait bien avoir une petite explication avec lui quand ils seraient entre eux.
-Maintenant, si ce malentendu est dissipé, nous pouvons rejoindre la taverne. Et sans bain de sang, de préférence. J'aurais des chances d'y réchapper (sous-entendu : pas ce petit crétin qui me sert de cousin) et ma chère cousine ne serait pas ravie de retrouver son frère étendu parmi ses tripes...
Il fit à nouveau signe à Irano, qui partit en râlant dans la direction qu'il suivaient un peu plus tôt. Noru hésita, puis ajouta :
-Je pense qu'une collaboration serait autant à votre avantage qu'au nôtre. Uri recrute justement, et vous avez dit manquer de ressources... A moins que ce soit aussi factice que vos attitudes. Il faut admettre que c'est difficile à déterminer.
-Il semble que nos méthodes manquent d'efficacité sur vous, dit-il d'une voix si neutre que certains trouveraient ça dérangeant, mais il ne s'agit pas d'une embuscade.
Il fit un petit mouvement de tête en direction de l'ombre qui les suivait, et bientôt cette dernière s'avéra être un homme étonnamment semblable au premier. Même teint maladivement blême, mêmes cheveux et yeux sombres, mais le visage était moins acéré. S'il n'avait eu cette expression mauvaise, il aurait sans doute pu paraître doux. Le nouveau venu leva les mains en signe de paix et vint se placer à côté de Noru. Qui se tourna vers lui avec un air agacé, soupira et s'expliqua enfin à la femme.
-Madame, dit-il d'un ton bizarrement procédurier, je vous présente mon cousin. Je vous prie de croire qu'il n'y avait aucune mauvaise intention à travers sa présence. Il était chargé de surveillance.
Quoique pas la mienne, ajouta intérieurement Noru. Irano était un des plus indisciplinés de la Maison, et il commençait à s'y habituer. Mais là, il avait bien failli les fourrer dans le pétrin, et il comptait bien avoir une petite explication avec lui quand ils seraient entre eux.
-Maintenant, si ce malentendu est dissipé, nous pouvons rejoindre la taverne. Et sans bain de sang, de préférence. J'aurais des chances d'y réchapper (sous-entendu : pas ce petit crétin qui me sert de cousin) et ma chère cousine ne serait pas ravie de retrouver son frère étendu parmi ses tripes...
Il fit à nouveau signe à Irano, qui partit en râlant dans la direction qu'il suivaient un peu plus tôt. Noru hésita, puis ajouta :
-Je pense qu'une collaboration serait autant à votre avantage qu'au nôtre. Uri recrute justement, et vous avez dit manquer de ressources... A moins que ce soit aussi factice que vos attitudes. Il faut admettre que c'est difficile à déterminer.
Melkerah- Audacieuse
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Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Saké se détendit d'un seul coup. Bien qu'elle tentait de montrer le contraire, elle n'était vraiment pas d'humeur à se battre pour le moment. Elle aurait donné son empire pour un bon bain chaud, un repas copieux et une sieste de plusieurs heures sur un lit confortable emmitouflée dans des draps propres.
Les paroles de son guide eurent pour effet de l'apaiser. La paupière de son œil valide se retrouva à nouveau mis close et son visage observait une mine béate. Zabuza, sa cruche, qui s’était éloignée un moment en sentant un combat proche, était revenue auprès de sa maîtresse et déambulait non loin de ses pieds.
Saké répondit alors à l'homme :
-"Vos méthodes parlons-en, j'en toucherai un mot à votre chère cousine au moment de négocier le prix de ma chambre. J'aurai probablement de quoi obtenir une suite de luxe avec une baignoire privative... Peut-être même une gouvernante pour me brosser le dos. Ça fait un moment que je ne me suis pas brosser le dos en fait... Quand j'y repense, pas depuis que j'ai pris ce carreau d'arbalète dans l'omoplate il y a trois semaines..."
La comédienne fit alors un ample mouvement de bras tout en palpant son épaule meurtrie. Le geste lui provoqua une grimace de douleur. Elle se laissa alors à divaguer, en parlant à qui voulait l'entendre, à grand renforts de geste exagérés pour illustrer ses propos, prenant parfois à partie les passants qu'elle croisait...
-"Il faudra probablement que je jette un œil à la plaie... ça brûle un peu. Pfff, c'est quand même cher payé pour pas grand chose. Et puis ce marquis de je ne sais quoi, vu son embonpoint, ça ne lui fera pas de mal de se passer de son cheval un moment... ni de sa garde personnelle d'ailleurs. Qu'en pensez-vous ? Et puis ce cheval, c’était pas vraiment une affaire hein ! Boiteux et la peau sur les os, ... à peine de quoi en faire un ragoût ! J'ai été malade deux jours après ça. Une indigestion monstre... Alors je suis pas certaine que ça valait la peine de me faire tirer dessus comme un vulgaire sanglier. 'fin bon... vous me direz qu'un cheval, pour se déplacer, c'est toujours mieux qu'une porte. Et vous aurez raison. Mais que voulez-vous mon pauvre Monsieur... c'est la vie. Vaut mieux ça que d'être enfermée dans une geôle ou de se faire arnaquer par le Diable. Tiens d'ailleurs, vous l'avez déjà rencontré ?"
Cette question n'attendait évidement aucune réponse. Saké se tût un moment, non pas par crainte d'ennuyer son auditoire car cela, elle s'en moquait comme de sa première culotte, mais simplement parce qu'elle s’était mise à dévisager son guide, un peu à la façon d'un enfant qui regarderait un adulte.
La pipe toujours en bouche, elle approcha son visage de celui de son guide pour mieux l'observer. La proximité des deux individus était si étroite qu'elle aurait pu en gêner plus d'un. L’œil de Saké examinait en détail les moindres traits du visage de son compagnon de route d'une façon assez peu conventionnelle.
Saké se savait excentrique et marginale et s'en amusait souvent, surtout auprès de personnes que cela pouvait déranger ou gêner.
Après cette étrange manœuvre, la comédienne interpella alors son guide :
-"Et votre cousine... elle est aussi spéciale que vous ? Je veux dire. Enfin... Votre cousin et vous, n'êtes pas vraiment ce qu'on peut appeler des citoyens lambda... et je doute qu'à mon arrivée dans votre auberge on m'y propose un boulot de plongeuse ou de danseuse exotique... Non pas qu'il y ait de sous métier, c'est pas ce que je dis. D'ailleurs figurez vous qu'un jour alors que je m’étais retrouvée nue dans un marché au poisson je...." Saké mesura un moment la portée de sa phrase et s'interrompit à temps, avant de reprendre
-"Oui enfin je vous raconterai cette histoire plus tard... bon. Enfin, tout ça pour dire que... j'ai pas pour habitude de faire dans le conventionnel dirons nous. Je préfère prévenir. Ah et oui ! J'allais oublier, une dernière chose : Je suis belle et bien fauchée comme les blés. Mais cette situation ne durera pas très longtemps. Voyez-vous Monsieur, je me nomme Keira Itsusémi."
Comme souvent, le temps suspendit son vol alors qu'elle inspira une grosse bouffée de fumée sur sa pipe.
-"Mais on m'appelle la plupart du temps Saké. Je suis une artiste... La meilleure au monde." dit-elle laconiquement en replaçant délicatement son épaisse mèche de cheveux devant son œil mutilé.
Les paroles de son guide eurent pour effet de l'apaiser. La paupière de son œil valide se retrouva à nouveau mis close et son visage observait une mine béate. Zabuza, sa cruche, qui s’était éloignée un moment en sentant un combat proche, était revenue auprès de sa maîtresse et déambulait non loin de ses pieds.
Saké répondit alors à l'homme :
-"Vos méthodes parlons-en, j'en toucherai un mot à votre chère cousine au moment de négocier le prix de ma chambre. J'aurai probablement de quoi obtenir une suite de luxe avec une baignoire privative... Peut-être même une gouvernante pour me brosser le dos. Ça fait un moment que je ne me suis pas brosser le dos en fait... Quand j'y repense, pas depuis que j'ai pris ce carreau d'arbalète dans l'omoplate il y a trois semaines..."
La comédienne fit alors un ample mouvement de bras tout en palpant son épaule meurtrie. Le geste lui provoqua une grimace de douleur. Elle se laissa alors à divaguer, en parlant à qui voulait l'entendre, à grand renforts de geste exagérés pour illustrer ses propos, prenant parfois à partie les passants qu'elle croisait...
-"Il faudra probablement que je jette un œil à la plaie... ça brûle un peu. Pfff, c'est quand même cher payé pour pas grand chose. Et puis ce marquis de je ne sais quoi, vu son embonpoint, ça ne lui fera pas de mal de se passer de son cheval un moment... ni de sa garde personnelle d'ailleurs. Qu'en pensez-vous ? Et puis ce cheval, c’était pas vraiment une affaire hein ! Boiteux et la peau sur les os, ... à peine de quoi en faire un ragoût ! J'ai été malade deux jours après ça. Une indigestion monstre... Alors je suis pas certaine que ça valait la peine de me faire tirer dessus comme un vulgaire sanglier. 'fin bon... vous me direz qu'un cheval, pour se déplacer, c'est toujours mieux qu'une porte. Et vous aurez raison. Mais que voulez-vous mon pauvre Monsieur... c'est la vie. Vaut mieux ça que d'être enfermée dans une geôle ou de se faire arnaquer par le Diable. Tiens d'ailleurs, vous l'avez déjà rencontré ?"
Cette question n'attendait évidement aucune réponse. Saké se tût un moment, non pas par crainte d'ennuyer son auditoire car cela, elle s'en moquait comme de sa première culotte, mais simplement parce qu'elle s’était mise à dévisager son guide, un peu à la façon d'un enfant qui regarderait un adulte.
La pipe toujours en bouche, elle approcha son visage de celui de son guide pour mieux l'observer. La proximité des deux individus était si étroite qu'elle aurait pu en gêner plus d'un. L’œil de Saké examinait en détail les moindres traits du visage de son compagnon de route d'une façon assez peu conventionnelle.
Saké se savait excentrique et marginale et s'en amusait souvent, surtout auprès de personnes que cela pouvait déranger ou gêner.
Après cette étrange manœuvre, la comédienne interpella alors son guide :
-"Et votre cousine... elle est aussi spéciale que vous ? Je veux dire. Enfin... Votre cousin et vous, n'êtes pas vraiment ce qu'on peut appeler des citoyens lambda... et je doute qu'à mon arrivée dans votre auberge on m'y propose un boulot de plongeuse ou de danseuse exotique... Non pas qu'il y ait de sous métier, c'est pas ce que je dis. D'ailleurs figurez vous qu'un jour alors que je m’étais retrouvée nue dans un marché au poisson je...." Saké mesura un moment la portée de sa phrase et s'interrompit à temps, avant de reprendre
-"Oui enfin je vous raconterai cette histoire plus tard... bon. Enfin, tout ça pour dire que... j'ai pas pour habitude de faire dans le conventionnel dirons nous. Je préfère prévenir. Ah et oui ! J'allais oublier, une dernière chose : Je suis belle et bien fauchée comme les blés. Mais cette situation ne durera pas très longtemps. Voyez-vous Monsieur, je me nomme Keira Itsusémi."
Comme souvent, le temps suspendit son vol alors qu'elle inspira une grosse bouffée de fumée sur sa pipe.
-"Mais on m'appelle la plupart du temps Saké. Je suis une artiste... La meilleure au monde." dit-elle laconiquement en replaçant délicatement son épaisse mèche de cheveux devant son œil mutilé.
Mortelune- En formation de Maître
Re: La fabuleuse Saké, en représentation dans votre ville !!
Noru ne chercha même pas à étouffer son gloussement à la question sur lui-même et sa cousine.
-Si mon cousin et moi sommes "spéciaux", je n'imagine même pas comment il faudrait qualifier Uri...
Le noctalien reprit cependant son sérieux le temps de répondre en bonne et due forme à la présentation de la jeune femme.
-Enchanté, Saké, dit-il d'un ton formel. Je m'appelle Noru.
Il marqua un silence en haussant un sourcil amusé.
-Artiste ? Je n'aurais pas cru. Toujours est-il que non, effectivement, nous n'employons ni plongeuse ni danseuse exotique. Mais il n'y a pas besoin d'être "conventionnel" pour le travail que ma cousine vous proposera peut-être, donc vous aurez peut-être bientôt de quoi vous renflouer.
Encore un temps d'arrêt, et le noctalien prit un air mesquin.
-Je me demande comment vous avez bien pu vous retrouver nue dans un marché au poisson, ce n'est pas courant...
Il n'essaya cependant pas de lui extorquer des révélations, préférant revenir à l'objectif premier : se rendre à la taverne familiale. Il fit signe à Saké, qui put bientôt apercevoir la devanture de l'établissement.
[HRP : suite à ladite taverne]
-Si mon cousin et moi sommes "spéciaux", je n'imagine même pas comment il faudrait qualifier Uri...
Le noctalien reprit cependant son sérieux le temps de répondre en bonne et due forme à la présentation de la jeune femme.
-Enchanté, Saké, dit-il d'un ton formel. Je m'appelle Noru.
Il marqua un silence en haussant un sourcil amusé.
-Artiste ? Je n'aurais pas cru. Toujours est-il que non, effectivement, nous n'employons ni plongeuse ni danseuse exotique. Mais il n'y a pas besoin d'être "conventionnel" pour le travail que ma cousine vous proposera peut-être, donc vous aurez peut-être bientôt de quoi vous renflouer.
Encore un temps d'arrêt, et le noctalien prit un air mesquin.
-Je me demande comment vous avez bien pu vous retrouver nue dans un marché au poisson, ce n'est pas courant...
Il n'essaya cependant pas de lui extorquer des révélations, préférant revenir à l'objectif premier : se rendre à la taverne familiale. Il fit signe à Saké, qui put bientôt apercevoir la devanture de l'établissement.
[HRP : suite à ladite taverne]
Melkerah- Audacieuse
Fiche de personnage
Nom:
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