Ikaar
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Ikaar
Identité : Ikaar
Nom, Prénom(s) : Genji Serizawa
Sexe : Masculin
Age : 36 ans
Race : Humain
Alignement : Chaotique bon
Taille : 1m87
Poids : 85 kg
Contexte :
Il y a quelques décennies, au cœur de Yu Tsé, la très agricole province du Thé Vert, vivait une fermière du nom de Kimiko. C’était une femme courageuse, courtoise et respectueuse, comme beaucoup de femmes de la région et de cette contrée d’une façon générale. Les journées de Kimiko démarraient aux aurores et s’achevaient au crépuscule, rythmées par les soins et les repas prodigués à ses animaux qui constituaient, avec sa ferme et sa petite rizière, ses seules et uniques possessions.
Kimiko, en dépit de son état de femme de la campagne était d’une beauté pure et rayonnante. Malgré tout, jamais elle n’en s’en servit à des fins intéressées ou vénales, préférant les vertus d’une vie simple. Modeste, elle n’en demeurait pas moins heureuse et reconnaissante envers les esprits des ancêtres de lui offrir chaque jour de quoi subsister. Elle menait donc une vie sans histoire, mais au fond de son cœur toutefois, se lovait une frustration vivace. Celle de ne jamais pouvoir porter d’enfant car ainsi en avait décidé le destin. Malgré ses prières et ses nombreuses consultations de médecins et autres guérisseurs spécialisés, jamais aucune de ses initiatives n’avaient pu remédier au mal qui la rongeait. Un mal fourbe qui petit à petit, vous isole du reste d’une communauté très ancrée dans les traditions. Dans cette province où la plupart des habitants ne recevait qu’une instruction religieuse délivrée par les moines, on associait bien souvent la stérilité une malédiction venant sanctionner des péchés inavoués ou des erreurs commises dans des vies antérieures. Ce travers superstitieux n’épargna pas Kimiko qui se vit au fil du temps, reléguée au rang de quasi paria du village.
Cette situation atteignit finalement son paroxysme lorsque son compagnon décida de la quitter, ne pouvant plus supporter le déshonneur que lui faisait sa femme en refusant de lui fournir un héritier. Il retourna donc dans la province dont il était originaire et jamais ne revint.
Ivre de tristesse et au bord du désespoir, elle resta inconsolable des jours durant jusqu’à ce que son caractère de battante lui permette de reprendre le dessus. Son travail, bien qu’harassant d’autant qu’elle était à présent seule pour l’effectuer, eut au moins le mérite de lui permettre de faire abstraction de ses malheurs en journée. Mais chaque soir, lorsque seule elle se réfugiait sous ses draps, la douleur et la désespérance se rappelaient à elle.
Vint alors un soir où, malgré ses efforts, elle baissa les bras. Ne voyant aucune issue à sa situation et ne parvenant plus à lutter mentalement contre le rejet social dont elle faisait l’objet, elle décida de mettre fin à ses jours, ne trouvant plus aucun argument permettant de justifier la poursuite de son combat. Après un long cérémonial, durant lequel elle installa silencieusement une corde robuste à l’une des poutres de la grange adjacente à sa ferme, elle monta lentement sur le tabouret qui la porterait jusqu’aux rives de l’autre monde. Alors qu’elle s’apprêtait à faire basculer son funèbre piédestal, elle fut alertée par un cri qui déchira le silence nocturne. Bientôt la cloche du village signala un assaut. Mais pas n’importe lequel. Il ne s’agissait pas de brigands ni de vulgaires vagabonds en quête de quelques victuailles et piécettes à dérober… Non, le village était attaqué par des esprits. Rapidement, les fantômes et démons mirent le village à sac, tuant ses habitants et incendiant les maisons…
Ce genre de situation, sans être monnaie courante, arrivait toutefois régulièrement au Pays du Thé. Une dizaine de fois par an, aux quatre coins du vaste Empire oriental, les morts resurgissaient parfois d’outre-tombe sous forme d’esprits vengeurs pour tourmenter les habitants de ces contrées. Nul ne savait vraiment expliquer l’origine de ce genre de phénomène, mais les sages s’étaient mis d’accord pour lui attribuer une origine démoniaque.
Kimiko était toujours juchée sur son tabouret lorsqu’elle entendit la porte de son étable s’entrouvrir en grinçant. Devant elle se dessina dans l’ombre altérée par la lumière des flammes des incendies proches, l’être le plus horrible que la pauvre fermière put contempler de sa vie.
Le démon était purement abominable. Sa peau suintante et irrégulière donnait l’impression d’avoir été brulée par endroits et arrachée à d’autres. Obèse et difforme, son visage flasque affichait un goitre immonde surplombé d’une bouche à demi écorchée qui laissait apparaitre un sourire carnassier. Au sommet de son crâne chauve décoré de deux oreilles immenses et pointues, trônaient deux larges cornes courbées vers l’arrière. L’abomination se présenta comme étant un Démon Geôlier, serviteur de Cerbère, le gardien du 3ème cercle des enfers, où sont punies les âmes des défunts ayant péché par gourmandise. Ces dernières se trouvant condamnées à baigner pour l’éternité dans une fange infâme, endurant les effets d’une pluie acide et incessante tout en supportant les morsures et griffures du Chien des enfers.
Le démon indiqua à Kimiko qu’il lui rendait visite suite à son appel. La jeune femme ne comprenant pas ce que le monstre insinuait, ce dernier ajouta qu’il avait ressenti sa douleur et ses souffrances depuis le tréfonds des enfers. Il continua en justifiant sa venue par un cadeau qu’il souhaitait lui faire afin de mettre un terme à sa peine.
Ayant grandi dans les traditions locales, Kimiko se douta bien que son interlocuteur lui cachait quelque chose, les démons n’étant pas réputés pour leurs élans de bonté désintéressée. Elle souhaita donc connaitre les termes du marché. L’être difforme en retour, se défendit de toute entourloupe alors que son sourire de dément se faisait encore plus prononcé. Il évoqua être en mesure de lui offrir un enfant. Un enfant qu’elle porterait et qu’elle mettrait au monde elle-même. Il poursuivit en expliquant à la fermière que bien évidement, à l’issue de ce marché, son âme lui appartiendrait… ce qui était plutôt classique jusque-là. Ne pouvant souffrir plus encore de la situation, et puisque dans tous les cas, elle aurait, d’après les superstitions, rejoint l’enfer suite à son suicide, Kimiko se résigna et accepta la proposition du monstre dont les yeux scintillaient d’une lueur malsaine.
Après avoir hoché mollement la tête le Gardien claqua de ses doigts sales et boudinés. Dans l’instant, prise d’une douleur fulgurante dans l’abdomen, Kumiko se plia en deux et se recroquevilla sur le sol de la grange…
Avant de se dématérialiser dans un nuage de vapeur épais et malodorant, le démon ajouta une dernière chose à l’attention de la pauvre femme qui se débattait contre une indicible souffrance.
-« Tu portes à présent mon fils – indiqua-t-il de sa voix rauque et essoufflée – Prends en soin ».
Kimiko hurla sa détresse suite à cette information délivrée par le malin qui prenait alors congés des lieux. Elle tenta bien par la suite de mettre un terme à sa grossesse, mais chacune de ses initiatives furent mystérieusement vouées à l’échec.
Elle passa ensuite neuf mois à craindre le moment venu où son « enfant » sortirait de son corps. Ce fut une période extrêmement difficile pour la femme, qui en plus de devoir composer seule avec son lourd secret, devait une nouvelle fois faire front face aux médisances populaires qui l’avaient vue tomber enceinte miraculeusement sans lui connaitre aucun époux ni amant. Pour ajouter à ses difficultés elle devait, afin de conserver ses terres, faire perdurer l’activité de sa ferme en dépit de sa grossesse et l’état de fatigue qui y était associé.
Finalement arriva le jour au cours duquel son fils vint au monde. L’accouchement se passa sans douleur ni tourment. Kimiko, qui croyait enfanter un monstre, découvrit le plus joli bébé n’ayant jamais vu le jour au pays du thé. Calme et apaisé, le nouveau-né se nicha au creux des bras de sa mère sans cri ni pleur… Dès lors la jeune femme, rassurée par la condition de son fils, se jura de l’aimer envers et contre tout, et ce malgré des origines qu’elle ferait en sorte de garder secrètes.
Dans l’intimité de sa chambre, heureuse comme jamais, Kimiko berçait doucement un adorable poupon qu’elle baptisa Genji.
Passé :
L’enfance de Genji fut relativement sans histoire si ce ne sont quelques épisodes au cours desquels sa nature démoniaque eut parfois ressurgit. En effet, lors de ses accès de colère, il était fréquent que sa force décuple, le rendant quasiment incontrôlable voire dangereux pour ses proches. Malgré tout, il parvenait toujours à regagner son calme tant bien que mal. Kimiko expliquait à son fils ses situations en tentant du mieux possible d’en éluder la raison profonde, à savoir la condition de son paternel.
Lors de son adolescence, la mascarade fut de plus en plus compliquée. La force et la dextérité de Genji se développaient de jours en jours et il était à présent capable de les maitriser à loisir. De la même façon il découvrit qu’il était doté d’un étrange pouvoir de téléportation qui lui permettait de se dématérialiser dans une sorte d’épaisse fumée noire et de se déplacer sous cette forme à une vitesse prodigieuse…
Malgré tout, Genji était un enfant bon et bien intentionné, doté d’une morale et d’un sens de l’honneur prononcé. Reconnaissant et conscient des difficultés qu’enduraient sa mère, il l’aimait plus que tout, elle qui avait sacrifié tant de chose à son profit. Aussi mettait-il aussi souvent que possible à contribution ses talents pour l’aider à la ferme. En dehors de cette activité, ses capacités hors normes et ses compétences martiales le poussèrent en toute logique à être enrôlé par la conscription locale. Dans ce cadre il était mobilisé pour participer à de nombreuses rondes de surveillance nocturnes dans les environs proches de son village.
C’est à l’occasion de l’une de ces rondes qu’un drame se produisit. Alors qu’il était en patrouille, un assaut spectral fut à nouveau mené sur son village natal.
Lorsque Genji arriva sur place, il était déjà trop tard, le mal était fait. Il trouva le village en cendre, comme rasé par le passage d’une armée entière.
Il s’empressa alors de rejoindre la ferme de son enfance où il trouva sa mère, agonisante. Elle n’eut le temps que de lui glisser quelques informations à l’oreille, lui indiquant que des démons avaient surgit de nulle part et avaient réduit le village en poussière en une fraction de seconde. Enfin, le sourire aux lèvres, sentant sa dernière heure venir, elle remercia son fils pour le bonheur qu’il avait mis dans sa vie et la joie qu’elle avait eu à le voir grandir à ses côtés. Enfin, après un soupir apaisé, les yeux de Kimiko se fermèrent pour toujours face à ceux de son fils dont les larmes coulaient à flot. Genji entra alors dans une rage folle et se jura d’exterminer la racaille démoniaque qui avait détruit son village et qui était responsable de la mort de sa mère.
C’est dans cette optique qu’il chercha plus tard à intégrer le célébrissime Clan Nobu. Cette organisation était une sorte de milice d'inquisition opérant en Pays du Thé et qui, sur demande d'un village ou de notables de la région, débarrassait une zone de la présence de fantômes, d'esprits, ou de morts vivants. A cette époque, Nobu jouissait d’une réputation forte, solidement basée sur un code de l’honneur irréprochable. Chaque chasseur de démons qui la composaient contribuait avec fierté à porter haut l’étendard du Clan, dans le respect de ses valeurs et de l’éthique qu’elles supposaient.
Les membres de ce clan suivent des entraînements drastiques, auxquels le commun des mortels ne pourrait survivre plus de quelques heures pour certains. Selon la légende, car les méthodes de Nobu sont aussi secrètes qu’ancestrales, on dit que leurs élites suivent des épreuves particulières. Des épreuves qui les mèneraient parfois jusqu'aux confins des enfers. L'enfer étant, dans les croyances du Pays du Thé et comme dans beaucoup d'autres, divisé en cercles. La pratique de Nobu viserait à repousser les limites et les capacités de leurs élites identifiées, en les faisant séjourner une année dans chaque cercle infernal jusqu'à que ces derniers rebroussent chemin après avoir été au bout de leurs ressources, ou la plupart du temps y perdent la vie. Il s'agit d'une épreuve au cours de laquelle le Chasseur apprend à lutter contre les démons et les esprits, à se jauger, à survivre en milieu hostile mais aussi à exploiter au mieux son potentiel. La difficulté résidant essentiellement dans le fait de ne pas aller trop loin, de ne pas franchir le cercle de trop car une fois le cap franchis, l'on doit être certain de pouvoir y survivre une année durant, avant que les portes des enfers ne s’ouvrent à nouveau. Genji, intégra sans trop de difficulté la prestigieuse organisation et ne mit guère de temps à attirer la lumière sur ses capacités lors de différents raids menés sur des places fortes démoniaques. Rapidement, les dirigeants du Clan furent forcés de reconnaître son talent et en premier lieu le Sage Yao, fondateur éclairé et leader charismatique du clan dont la droiture avait contribué largement à la gloire et la renommée actuelle de l’organisation. Après quelques années passées dans la milice standard il lui fut proposé par Yao en personne, de passer l’épreuve qui lui permettrait d’accéder à la caste d’élite du Clan.
Plus que jamais motivé à l’idée de frapper un grand coup et d’obtenir une place qui lui permettrait de lutter activement contre les forces du mal, il accepta volontiers la proposition du Sage, sachant évidement les épreuves qu’il aurait à endurer en conséquence. Il s’enfonça alors jusqu’aux tréfonds des enfers bien décidé à n’en revenir qu’une fois les avoir entièrement explorés.
C’est au bout de deux ans passés dans cet environnement infâme qu’il tomba, après son arrivée dans le troisième cercle, sur le Démon Geôlier que Kimiko avait autrefois rencontré. Ravi de pouvoir déstabiliser Genji dans son voyage initiatique au cœur du royaume du mal, celui s’empressa de lui conter son histoire. Le pacte passé avec sa mère, le lien de filiation qui l’unissait à Genji, sa nature démoniaque que Kimiko avait toute sa vie dissimulé et pour finir, comment le démon avait tué celle-ci lors de sa dernière visite au village, après qu’il lui eut réclamé le retour aux enfers de son fils légitime, à présent que son éducation était faite et que ses pouvoirs étaient enfin révélés.
Cette histoire ne fit qu’attiser la colère de Genji, qui rongea une année durant son frein au sein du troisième Cercle, devant endurer au quotidien les railleries du Geôlier. Au bout de son année passée, le guerrier put enfin libérer sa colère, au risque d’y perdre la vie. Au lieu de passer la porte qui le mènerait vers le quatrième cercle, il laissa donc libre cours à sa haine et la dirigea contre l’entité démoniaque qui se plaisait à se définir comme son père. A cette occasion, il laissa sa nature maléfique prendre le dessus sur ses traits humains et se métamorphosa temporairement en démon cornu et ailé à la peau rugueuse et plus rouge que la braise. Après une lutte acharnée face à cet adversaire doté de pouvoirs phénoménaux, il parvint finalement transpercé l’ignoble de son cimeterre. Depuis lors la lame de son arme s’oxyda pour devenir plus noire que l’ébène.
Ce meurtre d’un « ponte » des enfers sema un trouble sans précédent jusque dans les limbes et la rumeur de cet acte descendit directement jusqu’au seigneur des ténèbres qui, habituellement s’amusait de la présence de quelques membres du Clan Nobu sur ses terres. Cette fois ci, face à l’ampleur de l’affront, il entra dans une rage telle qu'il mobilisa l’intégralité de ses troupes pour chasser et tuer l’effronté qui avait osé vaincre l’un de ses lieutenants. Toutes les forces du mal convergèrent donc vers le troisième cercle, larbins comme Seigneurs Démons, troufions comme généraux…
Malgré leur empressement, ils trouvèrent néanmoins les lieux désertés par le meurtrier du Geôlier. En effet, Genji avait parfaitement calculé son coup et le timing dans lequel celui-ci s’inscrivait. Alors qu’il portait le coup de grâce à son « père » biologique, les portes des enfers s’entre-ouvrirent, comme chaque année à la même date. Il put alors s’enfuir dès son méfait commis.
A son retour au Pays du Thé il fut promu au rang des Chasseurs du 3ème Cercle et pu bénéficier des avantages liés à son titre. Bien qu’il n’accéda pas au rang ultime jamais atteint et encore moins ne le dépassa (le rang 8, atteint par le Sage Yao) Genji était satisfait d’avoir pu faire payer le meurtrier de sa mère. Malgré tout, l’histoire de son séjour dans les enfers et surtout les circonstances de son évasion épique forcèrent une fois de plus l’admiration et lui valurent de se voir affublé du surnom d’Ikaar, en hommage au légendaire héros ailé.
Les années qui suivirent furent plus calme, si l’on peut qualifier ainsi le quotidien d’un chasseur de démon. Cette époque dura jusqu’au jour Yao décida qu’il était temps pour lui de passer la main à son successeur, Maitre Tan. Si la passation se fit sans heurt, à la mort du Sage, Tan décida que les usages et les pratiques du Clan Nobu étaient obsolètes nécessitaient d’être revues. Secrètement, les dirigeants du Clan mirent en place une stratégie visant à assurer leur hégémonie et leur prospérité sur le territoire en relâchant régulièrement les démons qu’ils avaient capturé ou encore en en invoquant certains eux-mêmes…
Losqu’Ikaar apprit cela, il ne supporta pas l’outrage fait à la mémoire de Yao et entra à nouveau dans une colère qui mit à nue aux yeux de son Clan, son état démoniaque… Forcé de fuir Nobu avant d’avoir pu mettre un terme aux agissements de Tan, il erra des mois durant en fugitif dans les contrées reculées du Pays du Thé. Malheureusement, il n’est pas chose aisé de passer inaperçu dans ce pays ou la rumeur circule plus vite que le vent, aussi profita-t-il de sa rencontre avec un étrange convoi nomade de passage dans l’un des ports d’Heï Tsé, la Province du Thé Noir, pour fuir discrètement sa contrée natale.
C’est ainsi qu’Ikaar rejoignit La Caravane de Nulle Part, qui depuis ce jour, le compte parmi ses membres les plus respectés.
Objectifs :
Depuis plusieurs années maintenant, il a fait des individus qui composent la Caravane ses frères et ses sœurs. En effet, il leur sera éternellement reconnaissant de l’avoir aidé à quitter son pays mais aussi et surtout pour l’avoir accepté plus tard au sein de leur assemblée, en dépit de sa nature particulière. Aujourd’hui la plupart des caravaniers sont au courant de sa condition démoniaque. Il voue à présent son existence à assurer la sécurité du convoi au gré de ses voyages au cœur de contrées plus étranges et dangereuses les unes que les autres.
Il garde toutefois en tête l’honneur bafoué du Clan Nobu, et fomente depuis lors, un plan pour lui rendre sa gloire d’antan et faire payer à Tan l’affront fait à Yao le Sage.
Description physique :
C’est un homme d’une stature tonique et robuste. Il se tient en permanence droit comme un i, la tête levée, le menton haut, les jambes et pieds bien ancrés dans le sol, observant ainsi la posture noble des gens du Pays du Thé. Il a hérité de la blancheur immaculée des cheveux de sa mère. Son visage élégant est plutôt agréable à regarder, surtout si l’on appartient à la gente féminine. Il aborde néanmoins un air mystérieux, alimenté par le port d’un étrange bandeau qui lui couvre tout le front et une partie de son œil gauche. Il affiche deux yeux légèrement bridés, de couleur marron clair et aux pupilles si fines qu’elles ressembleraient à si méprendre à celle d’un chat.
Il est vêtu d’un ensemble de cuir clouté, noir, parfaitement adapté à sa silhouette élancée. Dans son dos flotte une petite cape, noire elle aussi et usée par les nombreux voyages. Elle remonte jusque sur ses épaules et s’enroule avec élégance autour de son cou.
Cornes, oreilles pointues, ailes noires, peau rouge presque chitineuse par endroits. Il s’agit de la représentation presque conventionnelle faite pour un démon. Il affiche malgré tout sous cette forme un visage plus humain que ceux de ses cousins maléfiques. Une sorte de lueur d’intelligence brule dans ses yeux. Il dispose sous cette forme de la même taille que sous ses traits humains, mais sa silhouette se retrouve néanmoins beaucoup plus musclée et imposante.
Description Mentale :
Ikaar est un homme droit, fiable et honnête, ayant reçu une éducation stricte et des valeurs fortes que sa mère s’est évertuée à lui inculquer.
Avant son passage aux enfers, il était d’une nature enjouée et joviale, d’humeur égale. Aujourd’hui, c’est encore vrai la plupart du temps, mais il est parfois sujet à des crises d’angoisses intempestives, ou des périodes de doutes et de déprime qui le rongent sans raison apparente. Il est aussi plus taciturne qu’autrefois, parfois acerbe et cynique, voire vindicatif dans les moments ou son passé resurgit et ou la colère et la tristesse s’emparent de sa conscience.
Malgré cette sorte de bipolarité, il n’en demeure pas moins un compagnon agréable et disponible, doté d’une certaine empathie et d’un humour reconnu par ses pairs.
Compétences :
Nom, Prénom(s) : Genji Serizawa
Sexe : Masculin
Age : 36 ans
Race : Humain
Alignement : Chaotique bon
Taille : 1m87
Poids : 85 kg
Contexte :
Il y a quelques décennies, au cœur de Yu Tsé, la très agricole province du Thé Vert, vivait une fermière du nom de Kimiko. C’était une femme courageuse, courtoise et respectueuse, comme beaucoup de femmes de la région et de cette contrée d’une façon générale. Les journées de Kimiko démarraient aux aurores et s’achevaient au crépuscule, rythmées par les soins et les repas prodigués à ses animaux qui constituaient, avec sa ferme et sa petite rizière, ses seules et uniques possessions.
- Kimiko:
Kimiko, en dépit de son état de femme de la campagne était d’une beauté pure et rayonnante. Malgré tout, jamais elle n’en s’en servit à des fins intéressées ou vénales, préférant les vertus d’une vie simple. Modeste, elle n’en demeurait pas moins heureuse et reconnaissante envers les esprits des ancêtres de lui offrir chaque jour de quoi subsister. Elle menait donc une vie sans histoire, mais au fond de son cœur toutefois, se lovait une frustration vivace. Celle de ne jamais pouvoir porter d’enfant car ainsi en avait décidé le destin. Malgré ses prières et ses nombreuses consultations de médecins et autres guérisseurs spécialisés, jamais aucune de ses initiatives n’avaient pu remédier au mal qui la rongeait. Un mal fourbe qui petit à petit, vous isole du reste d’une communauté très ancrée dans les traditions. Dans cette province où la plupart des habitants ne recevait qu’une instruction religieuse délivrée par les moines, on associait bien souvent la stérilité une malédiction venant sanctionner des péchés inavoués ou des erreurs commises dans des vies antérieures. Ce travers superstitieux n’épargna pas Kimiko qui se vit au fil du temps, reléguée au rang de quasi paria du village.
Cette situation atteignit finalement son paroxysme lorsque son compagnon décida de la quitter, ne pouvant plus supporter le déshonneur que lui faisait sa femme en refusant de lui fournir un héritier. Il retourna donc dans la province dont il était originaire et jamais ne revint.
Ivre de tristesse et au bord du désespoir, elle resta inconsolable des jours durant jusqu’à ce que son caractère de battante lui permette de reprendre le dessus. Son travail, bien qu’harassant d’autant qu’elle était à présent seule pour l’effectuer, eut au moins le mérite de lui permettre de faire abstraction de ses malheurs en journée. Mais chaque soir, lorsque seule elle se réfugiait sous ses draps, la douleur et la désespérance se rappelaient à elle.
Vint alors un soir où, malgré ses efforts, elle baissa les bras. Ne voyant aucune issue à sa situation et ne parvenant plus à lutter mentalement contre le rejet social dont elle faisait l’objet, elle décida de mettre fin à ses jours, ne trouvant plus aucun argument permettant de justifier la poursuite de son combat. Après un long cérémonial, durant lequel elle installa silencieusement une corde robuste à l’une des poutres de la grange adjacente à sa ferme, elle monta lentement sur le tabouret qui la porterait jusqu’aux rives de l’autre monde. Alors qu’elle s’apprêtait à faire basculer son funèbre piédestal, elle fut alertée par un cri qui déchira le silence nocturne. Bientôt la cloche du village signala un assaut. Mais pas n’importe lequel. Il ne s’agissait pas de brigands ni de vulgaires vagabonds en quête de quelques victuailles et piécettes à dérober… Non, le village était attaqué par des esprits. Rapidement, les fantômes et démons mirent le village à sac, tuant ses habitants et incendiant les maisons…
Ce genre de situation, sans être monnaie courante, arrivait toutefois régulièrement au Pays du Thé. Une dizaine de fois par an, aux quatre coins du vaste Empire oriental, les morts resurgissaient parfois d’outre-tombe sous forme d’esprits vengeurs pour tourmenter les habitants de ces contrées. Nul ne savait vraiment expliquer l’origine de ce genre de phénomène, mais les sages s’étaient mis d’accord pour lui attribuer une origine démoniaque.
Kimiko était toujours juchée sur son tabouret lorsqu’elle entendit la porte de son étable s’entrouvrir en grinçant. Devant elle se dessina dans l’ombre altérée par la lumière des flammes des incendies proches, l’être le plus horrible que la pauvre fermière put contempler de sa vie.
- Le Geolier:
Le démon était purement abominable. Sa peau suintante et irrégulière donnait l’impression d’avoir été brulée par endroits et arrachée à d’autres. Obèse et difforme, son visage flasque affichait un goitre immonde surplombé d’une bouche à demi écorchée qui laissait apparaitre un sourire carnassier. Au sommet de son crâne chauve décoré de deux oreilles immenses et pointues, trônaient deux larges cornes courbées vers l’arrière. L’abomination se présenta comme étant un Démon Geôlier, serviteur de Cerbère, le gardien du 3ème cercle des enfers, où sont punies les âmes des défunts ayant péché par gourmandise. Ces dernières se trouvant condamnées à baigner pour l’éternité dans une fange infâme, endurant les effets d’une pluie acide et incessante tout en supportant les morsures et griffures du Chien des enfers.
Le démon indiqua à Kimiko qu’il lui rendait visite suite à son appel. La jeune femme ne comprenant pas ce que le monstre insinuait, ce dernier ajouta qu’il avait ressenti sa douleur et ses souffrances depuis le tréfonds des enfers. Il continua en justifiant sa venue par un cadeau qu’il souhaitait lui faire afin de mettre un terme à sa peine.
Ayant grandi dans les traditions locales, Kimiko se douta bien que son interlocuteur lui cachait quelque chose, les démons n’étant pas réputés pour leurs élans de bonté désintéressée. Elle souhaita donc connaitre les termes du marché. L’être difforme en retour, se défendit de toute entourloupe alors que son sourire de dément se faisait encore plus prononcé. Il évoqua être en mesure de lui offrir un enfant. Un enfant qu’elle porterait et qu’elle mettrait au monde elle-même. Il poursuivit en expliquant à la fermière que bien évidement, à l’issue de ce marché, son âme lui appartiendrait… ce qui était plutôt classique jusque-là. Ne pouvant souffrir plus encore de la situation, et puisque dans tous les cas, elle aurait, d’après les superstitions, rejoint l’enfer suite à son suicide, Kimiko se résigna et accepta la proposition du monstre dont les yeux scintillaient d’une lueur malsaine.
Après avoir hoché mollement la tête le Gardien claqua de ses doigts sales et boudinés. Dans l’instant, prise d’une douleur fulgurante dans l’abdomen, Kumiko se plia en deux et se recroquevilla sur le sol de la grange…
Avant de se dématérialiser dans un nuage de vapeur épais et malodorant, le démon ajouta une dernière chose à l’attention de la pauvre femme qui se débattait contre une indicible souffrance.
-« Tu portes à présent mon fils – indiqua-t-il de sa voix rauque et essoufflée – Prends en soin ».
Kimiko hurla sa détresse suite à cette information délivrée par le malin qui prenait alors congés des lieux. Elle tenta bien par la suite de mettre un terme à sa grossesse, mais chacune de ses initiatives furent mystérieusement vouées à l’échec.
Elle passa ensuite neuf mois à craindre le moment venu où son « enfant » sortirait de son corps. Ce fut une période extrêmement difficile pour la femme, qui en plus de devoir composer seule avec son lourd secret, devait une nouvelle fois faire front face aux médisances populaires qui l’avaient vue tomber enceinte miraculeusement sans lui connaitre aucun époux ni amant. Pour ajouter à ses difficultés elle devait, afin de conserver ses terres, faire perdurer l’activité de sa ferme en dépit de sa grossesse et l’état de fatigue qui y était associé.
Finalement arriva le jour au cours duquel son fils vint au monde. L’accouchement se passa sans douleur ni tourment. Kimiko, qui croyait enfanter un monstre, découvrit le plus joli bébé n’ayant jamais vu le jour au pays du thé. Calme et apaisé, le nouveau-né se nicha au creux des bras de sa mère sans cri ni pleur… Dès lors la jeune femme, rassurée par la condition de son fils, se jura de l’aimer envers et contre tout, et ce malgré des origines qu’elle ferait en sorte de garder secrètes.
Dans l’intimité de sa chambre, heureuse comme jamais, Kimiko berçait doucement un adorable poupon qu’elle baptisa Genji.
Passé :
L’enfance de Genji fut relativement sans histoire si ce ne sont quelques épisodes au cours desquels sa nature démoniaque eut parfois ressurgit. En effet, lors de ses accès de colère, il était fréquent que sa force décuple, le rendant quasiment incontrôlable voire dangereux pour ses proches. Malgré tout, il parvenait toujours à regagner son calme tant bien que mal. Kimiko expliquait à son fils ses situations en tentant du mieux possible d’en éluder la raison profonde, à savoir la condition de son paternel.
Lors de son adolescence, la mascarade fut de plus en plus compliquée. La force et la dextérité de Genji se développaient de jours en jours et il était à présent capable de les maitriser à loisir. De la même façon il découvrit qu’il était doté d’un étrange pouvoir de téléportation qui lui permettait de se dématérialiser dans une sorte d’épaisse fumée noire et de se déplacer sous cette forme à une vitesse prodigieuse…
Malgré tout, Genji était un enfant bon et bien intentionné, doté d’une morale et d’un sens de l’honneur prononcé. Reconnaissant et conscient des difficultés qu’enduraient sa mère, il l’aimait plus que tout, elle qui avait sacrifié tant de chose à son profit. Aussi mettait-il aussi souvent que possible à contribution ses talents pour l’aider à la ferme. En dehors de cette activité, ses capacités hors normes et ses compétences martiales le poussèrent en toute logique à être enrôlé par la conscription locale. Dans ce cadre il était mobilisé pour participer à de nombreuses rondes de surveillance nocturnes dans les environs proches de son village.
C’est à l’occasion de l’une de ces rondes qu’un drame se produisit. Alors qu’il était en patrouille, un assaut spectral fut à nouveau mené sur son village natal.
Lorsque Genji arriva sur place, il était déjà trop tard, le mal était fait. Il trouva le village en cendre, comme rasé par le passage d’une armée entière.
Il s’empressa alors de rejoindre la ferme de son enfance où il trouva sa mère, agonisante. Elle n’eut le temps que de lui glisser quelques informations à l’oreille, lui indiquant que des démons avaient surgit de nulle part et avaient réduit le village en poussière en une fraction de seconde. Enfin, le sourire aux lèvres, sentant sa dernière heure venir, elle remercia son fils pour le bonheur qu’il avait mis dans sa vie et la joie qu’elle avait eu à le voir grandir à ses côtés. Enfin, après un soupir apaisé, les yeux de Kimiko se fermèrent pour toujours face à ceux de son fils dont les larmes coulaient à flot. Genji entra alors dans une rage folle et se jura d’exterminer la racaille démoniaque qui avait détruit son village et qui était responsable de la mort de sa mère.
C’est dans cette optique qu’il chercha plus tard à intégrer le célébrissime Clan Nobu. Cette organisation était une sorte de milice d'inquisition opérant en Pays du Thé et qui, sur demande d'un village ou de notables de la région, débarrassait une zone de la présence de fantômes, d'esprits, ou de morts vivants. A cette époque, Nobu jouissait d’une réputation forte, solidement basée sur un code de l’honneur irréprochable. Chaque chasseur de démons qui la composaient contribuait avec fierté à porter haut l’étendard du Clan, dans le respect de ses valeurs et de l’éthique qu’elles supposaient.
Les membres de ce clan suivent des entraînements drastiques, auxquels le commun des mortels ne pourrait survivre plus de quelques heures pour certains. Selon la légende, car les méthodes de Nobu sont aussi secrètes qu’ancestrales, on dit que leurs élites suivent des épreuves particulières. Des épreuves qui les mèneraient parfois jusqu'aux confins des enfers. L'enfer étant, dans les croyances du Pays du Thé et comme dans beaucoup d'autres, divisé en cercles. La pratique de Nobu viserait à repousser les limites et les capacités de leurs élites identifiées, en les faisant séjourner une année dans chaque cercle infernal jusqu'à que ces derniers rebroussent chemin après avoir été au bout de leurs ressources, ou la plupart du temps y perdent la vie. Il s'agit d'une épreuve au cours de laquelle le Chasseur apprend à lutter contre les démons et les esprits, à se jauger, à survivre en milieu hostile mais aussi à exploiter au mieux son potentiel. La difficulté résidant essentiellement dans le fait de ne pas aller trop loin, de ne pas franchir le cercle de trop car une fois le cap franchis, l'on doit être certain de pouvoir y survivre une année durant, avant que les portes des enfers ne s’ouvrent à nouveau. Genji, intégra sans trop de difficulté la prestigieuse organisation et ne mit guère de temps à attirer la lumière sur ses capacités lors de différents raids menés sur des places fortes démoniaques. Rapidement, les dirigeants du Clan furent forcés de reconnaître son talent et en premier lieu le Sage Yao, fondateur éclairé et leader charismatique du clan dont la droiture avait contribué largement à la gloire et la renommée actuelle de l’organisation. Après quelques années passées dans la milice standard il lui fut proposé par Yao en personne, de passer l’épreuve qui lui permettrait d’accéder à la caste d’élite du Clan.
Plus que jamais motivé à l’idée de frapper un grand coup et d’obtenir une place qui lui permettrait de lutter activement contre les forces du mal, il accepta volontiers la proposition du Sage, sachant évidement les épreuves qu’il aurait à endurer en conséquence. Il s’enfonça alors jusqu’aux tréfonds des enfers bien décidé à n’en revenir qu’une fois les avoir entièrement explorés.
- La Porte des Enfers:
C’est au bout de deux ans passés dans cet environnement infâme qu’il tomba, après son arrivée dans le troisième cercle, sur le Démon Geôlier que Kimiko avait autrefois rencontré. Ravi de pouvoir déstabiliser Genji dans son voyage initiatique au cœur du royaume du mal, celui s’empressa de lui conter son histoire. Le pacte passé avec sa mère, le lien de filiation qui l’unissait à Genji, sa nature démoniaque que Kimiko avait toute sa vie dissimulé et pour finir, comment le démon avait tué celle-ci lors de sa dernière visite au village, après qu’il lui eut réclamé le retour aux enfers de son fils légitime, à présent que son éducation était faite et que ses pouvoirs étaient enfin révélés.
Cette histoire ne fit qu’attiser la colère de Genji, qui rongea une année durant son frein au sein du troisième Cercle, devant endurer au quotidien les railleries du Geôlier. Au bout de son année passée, le guerrier put enfin libérer sa colère, au risque d’y perdre la vie. Au lieu de passer la porte qui le mènerait vers le quatrième cercle, il laissa donc libre cours à sa haine et la dirigea contre l’entité démoniaque qui se plaisait à se définir comme son père. A cette occasion, il laissa sa nature maléfique prendre le dessus sur ses traits humains et se métamorphosa temporairement en démon cornu et ailé à la peau rugueuse et plus rouge que la braise. Après une lutte acharnée face à cet adversaire doté de pouvoirs phénoménaux, il parvint finalement transpercé l’ignoble de son cimeterre. Depuis lors la lame de son arme s’oxyda pour devenir plus noire que l’ébène.
Ce meurtre d’un « ponte » des enfers sema un trouble sans précédent jusque dans les limbes et la rumeur de cet acte descendit directement jusqu’au seigneur des ténèbres qui, habituellement s’amusait de la présence de quelques membres du Clan Nobu sur ses terres. Cette fois ci, face à l’ampleur de l’affront, il entra dans une rage telle qu'il mobilisa l’intégralité de ses troupes pour chasser et tuer l’effronté qui avait osé vaincre l’un de ses lieutenants. Toutes les forces du mal convergèrent donc vers le troisième cercle, larbins comme Seigneurs Démons, troufions comme généraux…
Malgré leur empressement, ils trouvèrent néanmoins les lieux désertés par le meurtrier du Geôlier. En effet, Genji avait parfaitement calculé son coup et le timing dans lequel celui-ci s’inscrivait. Alors qu’il portait le coup de grâce à son « père » biologique, les portes des enfers s’entre-ouvrirent, comme chaque année à la même date. Il put alors s’enfuir dès son méfait commis.
- La fuite de Genji:
A son retour au Pays du Thé il fut promu au rang des Chasseurs du 3ème Cercle et pu bénéficier des avantages liés à son titre. Bien qu’il n’accéda pas au rang ultime jamais atteint et encore moins ne le dépassa (le rang 8, atteint par le Sage Yao) Genji était satisfait d’avoir pu faire payer le meurtrier de sa mère. Malgré tout, l’histoire de son séjour dans les enfers et surtout les circonstances de son évasion épique forcèrent une fois de plus l’admiration et lui valurent de se voir affublé du surnom d’Ikaar, en hommage au légendaire héros ailé.
Les années qui suivirent furent plus calme, si l’on peut qualifier ainsi le quotidien d’un chasseur de démon. Cette époque dura jusqu’au jour Yao décida qu’il était temps pour lui de passer la main à son successeur, Maitre Tan. Si la passation se fit sans heurt, à la mort du Sage, Tan décida que les usages et les pratiques du Clan Nobu étaient obsolètes nécessitaient d’être revues. Secrètement, les dirigeants du Clan mirent en place une stratégie visant à assurer leur hégémonie et leur prospérité sur le territoire en relâchant régulièrement les démons qu’ils avaient capturé ou encore en en invoquant certains eux-mêmes…
Losqu’Ikaar apprit cela, il ne supporta pas l’outrage fait à la mémoire de Yao et entra à nouveau dans une colère qui mit à nue aux yeux de son Clan, son état démoniaque… Forcé de fuir Nobu avant d’avoir pu mettre un terme aux agissements de Tan, il erra des mois durant en fugitif dans les contrées reculées du Pays du Thé. Malheureusement, il n’est pas chose aisé de passer inaperçu dans ce pays ou la rumeur circule plus vite que le vent, aussi profita-t-il de sa rencontre avec un étrange convoi nomade de passage dans l’un des ports d’Heï Tsé, la Province du Thé Noir, pour fuir discrètement sa contrée natale.
C’est ainsi qu’Ikaar rejoignit La Caravane de Nulle Part, qui depuis ce jour, le compte parmi ses membres les plus respectés.
Objectifs :
Depuis plusieurs années maintenant, il a fait des individus qui composent la Caravane ses frères et ses sœurs. En effet, il leur sera éternellement reconnaissant de l’avoir aidé à quitter son pays mais aussi et surtout pour l’avoir accepté plus tard au sein de leur assemblée, en dépit de sa nature particulière. Aujourd’hui la plupart des caravaniers sont au courant de sa condition démoniaque. Il voue à présent son existence à assurer la sécurité du convoi au gré de ses voyages au cœur de contrées plus étranges et dangereuses les unes que les autres.
Il garde toutefois en tête l’honneur bafoué du Clan Nobu, et fomente depuis lors, un plan pour lui rendre sa gloire d’antan et faire payer à Tan l’affront fait à Yao le Sage.
Description physique :
- Forme Humaine
C’est un homme d’une stature tonique et robuste. Il se tient en permanence droit comme un i, la tête levée, le menton haut, les jambes et pieds bien ancrés dans le sol, observant ainsi la posture noble des gens du Pays du Thé. Il a hérité de la blancheur immaculée des cheveux de sa mère. Son visage élégant est plutôt agréable à regarder, surtout si l’on appartient à la gente féminine. Il aborde néanmoins un air mystérieux, alimenté par le port d’un étrange bandeau qui lui couvre tout le front et une partie de son œil gauche. Il affiche deux yeux légèrement bridés, de couleur marron clair et aux pupilles si fines qu’elles ressembleraient à si méprendre à celle d’un chat.
Il est vêtu d’un ensemble de cuir clouté, noir, parfaitement adapté à sa silhouette élancée. Dans son dos flotte une petite cape, noire elle aussi et usée par les nombreux voyages. Elle remonte jusque sur ses épaules et s’enroule avec élégance autour de son cou.
- Forme Démoniaque
Cornes, oreilles pointues, ailes noires, peau rouge presque chitineuse par endroits. Il s’agit de la représentation presque conventionnelle faite pour un démon. Il affiche malgré tout sous cette forme un visage plus humain que ceux de ses cousins maléfiques. Une sorte de lueur d’intelligence brule dans ses yeux. Il dispose sous cette forme de la même taille que sous ses traits humains, mais sa silhouette se retrouve néanmoins beaucoup plus musclée et imposante.
Description Mentale :
Ikaar est un homme droit, fiable et honnête, ayant reçu une éducation stricte et des valeurs fortes que sa mère s’est évertuée à lui inculquer.
Avant son passage aux enfers, il était d’une nature enjouée et joviale, d’humeur égale. Aujourd’hui, c’est encore vrai la plupart du temps, mais il est parfois sujet à des crises d’angoisses intempestives, ou des périodes de doutes et de déprime qui le rongent sans raison apparente. Il est aussi plus taciturne qu’autrefois, parfois acerbe et cynique, voire vindicatif dans les moments ou son passé resurgit et ou la colère et la tristesse s’emparent de sa conscience.
Malgré cette sorte de bipolarité, il n’en demeure pas moins un compagnon agréable et disponible, doté d’une certaine empathie et d’un humour reconnu par ses pairs.
Compétences :
- Colère démoniaque : Lors de ses accès de colère, sa nature démoniaque prend le dessus. Il se transforme alors en démon ailé et voit sa force physique ainsi que son agilité décuplée. Bien qu’il maîtrise de mieux en mieux cet état, il reste relativement imprévisible lorsqu’il prend cette forme.
- Lame d’ébène : Son cimeterre a été investi d’une puissante magie lorsque Ikaar à porter l’estocade à son père et le transperçant de cette arme. Depuis elle semble inaltérable et particulièrement efficace contre les personnes d’alignement mauvais.
- Invocation Nobu : Comme tous les membres d’élite du Clan Nobu, Ikaar a emprisonné nombre d’esprits mineurs vaincus dans un tatouage magique qu’il porte, pour sa part, au-dessus de son œil gauche. Il est donc capable d’invoquer un esprit qui viendra combattre à ses côtés.
- Survie infernale : Ayant passé trois années en Enfer, Ikaar dispose de capacités de survie en milieu hostile hors normes.
Dernière édition par Mortelune le Jeu 29 Jan - 10:30, édité 1 fois
Mortelune- En formation de Maître
Re: Ikaar
waw tu t'es surpassé, j'adore (surtout la description physique de geôlier qui est remarquable) quel style je suis toujours aussi fan.
Hum tu n'as pas pu t'en empêcher hein XD les humains c'est pas pour toi enfin c'est un perso grandiose qui promet de belles parties de rp. Il me plait déjà ton nouveau perso ^^
Hum tu n'as pas pu t'en empêcher hein XD les humains c'est pas pour toi enfin c'est un perso grandiose qui promet de belles parties de rp. Il me plait déjà ton nouveau perso ^^
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Ikaar
woaw donc la caravane sert à ça
j'adore ton perso est génial, ça me fait trop penser que ce que je fais est nul
bravo vivelune, encore une excellente fiche
j'adore ton perso est génial, ça me fait trop penser que ce que je fais est nul
bravo vivelune, encore une excellente fiche
yellowhub- Maître
Re: Ikaar
Merci pour ton commentaire Yellow. Et d'une façon général, merci pour l'enthousiasme que tu mets à lire un grand nombre de topics sur le forum !
C'est toujours utile et intéressant d'avoir des retours !
Par contre, je ne te laisserai pas te dévaloriser !! Je suis certain que tu es capables de produire d'excellentes fiches si tu t'en donnes les moyens
C'est toujours utile et intéressant d'avoir des retours !
Par contre, je ne te laisserai pas te dévaloriser !! Je suis certain que tu es capables de produire d'excellentes fiches si tu t'en donnes les moyens
Mortelune- En formation de Maître
Re: Ikaar
Je suis d'accord avec Mortelune, j'ai été lire ta fiche yellow et je l'ai trouvée prometteuse tu as un excellent phrasé et un vocabulaire vaste ce qui ne gâche rien. D'ailleurs je te le redis je serai heureuse de partager un rp avec toi.
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Ikaar
encore un personnage de la caravane ??? sa va plus être une caravane si sa continue mais un village mobile XD
Bartolz- Maître
Fiche de personnage
Nom: Arnold Bartolz
Race et classe: mort réincarné dans une marionnette
Compétences:
Re: Ikaar
Merci vivelune c est gentil
Oui j aime bcp lire les articles sur le fofo (une façon de participer
Pareil assiah ^^ content que t ai lu ma fiche et qu elle t ai plue <3
Et bien pour le RP je suis dispo assiah ^^
On se Mp pour les détails ok
Oui j aime bcp lire les articles sur le fofo (une façon de participer
Pareil assiah ^^ content que t ai lu ma fiche et qu elle t ai plue <3
Et bien pour le RP je suis dispo assiah ^^
On se Mp pour les détails ok
yellowhub- Maître
Re: Ikaar
heu vivelune tu valides ta fiche ? ou bien je le fait ^^
pck bon y a pas gd chose a dire on est d'accord
pck bon y a pas gd chose a dire on est d'accord
yellowhub- Maître
Re: Ikaar
Bah disons que j'ose pas valider mes propres fiches ! Ca fait un peu prétentieux !
Mortelune- En formation de Maître
Re: Ikaar
Huhuhu... J'ai recommencé à te lire et je ne peux plus m'arrêter. Vilain !
Jolebo- Fondateur
Fiche de personnage
Nom: Groshnak
Race et classe: Sage Demi-orque
Compétences:
Re: Ikaar
aha jo si tu veux suivre ce récit passionnant , regarde le RP de vivelune et Assiah, au gré du vent
yellowhub- Maître
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