[Event] L'implication du Phénix

[Andar Nerland]

Seule la lueur de quelques torchères venait éclairer la grande salle principale du grand donjon du Phénix, lui donnait un air lugubre et presque malsain. C'était assez inhabituel d'ailleurs. Les gardes en factions avait l'habitude d'avoir leur propre torche avec eux, se laissant baigner par la lumière qu'elle pouvait émettre. En ce jour un peu spécial, la situation ne leur était pas plaisante et leur regard, plus discret, témoignait d'une certaine crainte. Sans doute étaient-ils tous sur le qui-vive après ces derniers événements et le manque de luminosité n'aidait pas à être efficace en faction. Cependant, autre chose devait les faire tenir leur position avec autant de ténacité et aussi longtemps. Naeva en eux très vite la confirmation...

Dans un fracas aussi soudain qu'effrayant pour les gardes piqués à vif dans leur ronde, la porte s'ouvrit brusquement. Sans doute devait-elle déjà être ouverte avant le coup de pied fatidique de la jeune elfe, mettant en contact la guerrière avec cinq de ces gardes, épée déjà en main et bouclier couvrant leur corps. La salle était gigantesque, comme un long couloir bien trop large, soutenu de chaque côté par des colonnes richement ouvragées. Les yeux de l'elfe pouvait discerner des fresques toutes magnifique dans la pénombre de la pièce. Au sol, un tapis magnifique, montrait le chemin vers le centre de la pièce et se divisait en deux pour rejoindre ce qui pouvait ressembler à des ramifications de part et d'autre de ce fameux grand couloir.

Derrière les gardes se dessinait une scène assez particulière, presque digne des rencontres stratégiques guerrières dont font preuve si souvent les humains dans leurs puériles tentatives militaires. Une table gigantesque était exclusivement éclairé par les torches de la salle. Naev' ne savait pas vraiment ce qui se trouvait dessus ni même ce qui se tramait ici. toujours est-il qu'autour de cette table, pas moins de 7 personnes regardaient l'intrusion avec inquiétude. Naeva reconnu facilement les genres, il y avait trois femmes et quatre hommes dont le regard s'était manifestement empli de surprise, d'inquiétude, mais aussi de haine pour certains.

Elle n'eut pas le temps de distinguer quoi que ce soit de plus et se retrouva très vite mise en joue par les gardes.

"Qui êtes vous ?"

[Mortelune]

Naevia perdit quelque peu de sa contenance lorsqu'elle se retrouva face à ses hommes armés et menaçant. Elle fut d'abord surprise de voir la porte, qu'elle avait jugée massive et imposante, céder après son "signal".

Puis sa réaction fut empreinte de stupeur face au spectacle offert par le battant ainsi entre ouvert. Une vaste salle, magnifique, ornée de fresques, décorées de larges et imposants piliers sculptés. 

Les partisans de Sylvareth étaient loin d'être férus d'esthétisme, à l'inverse de leurs cousins elfes sylvains, mais force était de constater que cet endroit affichait une élégance et un raffinement particuliers. Pourtant l'ambiance jurait avec ce décors soigné. Tout semblait sombre et terne à Naevia.

Elle se rappela alors les gardes qui la mettaient en garde, visiblement inquiets de son irruption rocambolesque.

Elle commença par calmer tout le monde en levant les bras au ciel, paumes apparentes. Il n’était ni le temps ni l'endroit de fanfaronner, même si cela lui en coûterait... Elle rangea donc sa rancœur envers tout ce qui n’était pas Graine de coté, pour le moment...

-"Je me nomme Naevia Admar Sol'andïl, fille d’Aedor Admar Sol’Andïl, le Grand Forestier des Graines de Sylvareth. Je viens en paix malgré l'animosité qui oppose habituellement nos peuples. Je suis en quête de réponses liées à l'étrange situation que vie actuellement Clantor."

[Andar Nerland]

Il faut avouer que cette reddition aussi rapide que l'entrée rocambolesque avait réussi à calmer les esprits des gardes. Certains, toujours lame au clair observait avec une telle attention l'elfe que leur seul regard avait quelque chose de gênant. C'était comme s'ils pouvaient pénétrer son âme par la seule force du regard qui était toujours méfiant d'ailleurs. Cependant, ils avaient perdu une tension dans leurs mouvements, comme s'il se reposait maintenant sur l'assurance que Naevia ne bougerait plus.

D'autres regardèrent en arrière, interrogeant d'un geste de la tête leur supérieur hiérarchique direct. ceux-ci avaient déjà rangé leurs armes et se tenait plutôt comme des superviseurs attendant leurs ordres. Il était clair qu'ils se reposaient pleinement sur leurs collègues plus véhément à l'encontre des étrangers.

Au fond de la salle, parmi les individus attablés, une femme se leva dans un bruit que Naev' reconnu facilement. Les cliquetis et les entrechocs qu'elle entendait faisait penser à une armure lourde, très lourde. Sans doute difficile à porté au vu de la silhouette de la femme qui s'approchait. Pourtant, rien ne semblait la gêner dans ses mouvements fluides et gracieux. Son visage témoignait également de sa sérénité et son regard était fixé sur l'elfe au fur et à mesure qu'elle avançait.

En arrivant près des soldats, elle les écarta d'un geste vif et s'approcha à un mètre de Naevia.

"Vous êtes ici dans une propriété privée. je suppose que si vous êtes ici, vous le savez, on ne dispense pas des informations à n'importe qui. Alors, qui vous envoi ?"

[Mortelune]

La Graine se mordit la lèvre pour tenter de contenir ses réactions face à la femme. Déjà cette dernière ne s’était pas présentée, de plus elle osait la regarder dans les yeux... quel toupet venant d'une simple humaine... et en plus elle lui demandait des comptes...à elle... l'une des sommités les plus reconnues de Puritas... Fille du Grand Forestier. Peste soit de cette pimbêche décolorée hurla Naev' dans son propre esprit. Sans se démonter pour autant face au charisme que dégageait la femme en armure lourde, Naevia répondit du tac au tac.

-"Je suis envoyée par la Prêtresse Tiana, du Culte de Trapre. Ses disciples s'activent à quelques rues d'ici à secourir les blessés ensevelis sous les décombres des bâtiments."

La Graine marqua une courte pause, observant la réaction de la guerrière suite à ses déclarations, essayant de lire ses expressions.  

-"Ayant croisé la route de la prêtresse, j'ai proposé mes bras pour aider leur noble cause, étant moi même dotée d'une nature dévouée et désintéressée - mentit-elle effrontément, pour maximiser ses chances d'obtenir les informations souhaitées - Nos efforts à déblayer la zone ont permis d'extraire un veille homme, apparemment ancien résident de la tour des mages, si j'ai bien compris. Cet homme aurait disparu il y a fort longtemps, une année durant, à priori, avant de resurgir comme par magie quelques heures après le grand tremblement."

Une fois encore elle guetta les réactions et resta silencieuse pour être certaine de bien capter l'attention des uns et des autres.

-"L'individu se nommerait Bolvic. Peut-être son nom vous évoque-t-il quelque chose. Dans tous les cas son retours semblait surprendre la Prêtresse. Mais plus que cela, ce qui motive ma venue est tout autre. Une marque. Taillée sur corps du sage."

Comme par défis, Naevia tira une dague de sa botte, se doutant bien que ce geste risquerait d'attiser quelques velléités. Elle se moqua pour autant des regards furieux et réprobateurs à mesure qu'elle se marchait vers l'une des imposantes colonnes finement ouvragée. Une fois à proximité de celle-ci, elle grava le symbole aperçu plus tôt sur le corps de Bolvic, puis, une fois l'oeuvre achevée, la pointa du bout de sa lame.

-"Cela vous parle-t-il ?"

[Andar Nerland]

La présence de la jeune femme en armure semblait avoir apaisé les gardes. Sans doute y voyaient-ils quelqu'un de sécurisant à leur yeux. Peut-être était-ce même leur capitaine ou commandant, c'était difficile à déterminer. La société militaire humaine était tellement étrange aux yeux de Naevia qu'elle n'avait aucune conviction sur le statut de chacun en dehors de cette plausible hiérarchie qui animait leurs interactions. Quoi qu'il en soit, la jeune femme l'écouta avec intérêt, sans perdre le fil et ne démontrait aucune agressivité.

Lorsque Naev' prononça le nom de la grande prêtresse, la femme en armure réagit en plissant les yeux. Sa tête tourna vers la table au loin quelques secondes avant de revenir sur l'elfe. sa réaction se limita volontairement à ça et elle laissa Naevia continuer ses explications. Le nom de Bolvic ne la surpris cependant pas et son regard, au fur et à mesure que les explications de l'elfe se firent précises, devint de plus en plus doux.

Lorsque Naev' sortit sa dague, les gardes raffermirent leur prise sur leurs lames. Ils étaient apparemment nerveux. La situation n'était pas simple en ville et les problèmes avaient apparemment touché tout le monde. La femme en armure, par contre, leva un bras sur le côté, la paume de la main vers le bas et barrant les gardes. Ce geste autoritaire calma ces derniers avec beaucoup de succès. Certains rangèrent même leur arme tandis que Naevia se dirigeait tranquillement vers l'une de ces grandes colonnades.

La femme et les gardes la suivirent d'assez près, seulement 2 ou 3 mètres derrière l'elfe lorsqu'elle grava le symbole sur le marbre. La marque était relativement bien faite, mais souffrait d'un certain manque de précision sur certains points. Après tout, elle était faite de mémoire. Elle restait cependant parfaitement reconnaissable. La jeune femme s'en approcha d'ailleurs dès que l'elfe l'avait terminé et l'observa avec attention pendant quelques minutes.

"Je vois. Vous arrivez un peu en retard ma chère, mais cela ne vous empêche pas d'être plus utile que celle qui nous a été envoyé" dit-elle en regardant en arrière en direction de la table. "Maintenant que je le vois, je comprends pourquoi il lui était tant difficile d'en parler..."

Elle se retourna alors vers les gardes, se mettant au côté de Naevia sans réellement la regarder.

"Baissez vos armes, elle est là pour nous aider !"

Les soldats obéirent sans sourciller alors que la jeune femme invita Naev' à la suivre jusqu'à la table. Sur celle-ci, plusieurs cartes de Zaerod griffonnées à la plume et remplies d'objets aux différentes effigies représentant sans doute des troupes, des aides ou des ennuies quelconques. À d'autres endroits, des livres anciens, certains ouverts, d'autres non, sont empilés sur un côté de la table ou recouvrent ce dernier. Autour de celle-ci, plusieurs chaises maintenant tirée accueillent plusieurs personnes maintenant debout, jaugeant Naevia avec un regard dur pour la plupart.

"Naevia Admar Sol'andil, je vous présente le conseil du phénix composé de notre maitre espionne, Doriel Valmacalen, elle gère les informations recueillies dans tout Zaerod. de la grande prêtresse de Trapre qui a délégué mademoiselle ici présente, Angela Heren. Voici Mestre Ignus
Thar'Miran, le grand mage de la ville. L'implication de la magie dans le séisme l'inquiète au plus haut point. Peut-être que certaines de ses théories pourrons nous être utiles. De maitre Dolgarund dit le "glaive hurlant". C'est un épéiste hors pair et un maitre d'arme émérite. Il dirige la garde royale de Clantor. Nous avons ici Thorel Lorin Al'arion et Nasim Helphemes nos archivistes et érudits. leur savoir nous est très précieux, vous vous en doutez, en ces moments sombres. Enfin, je suis Elhena Thelanis de Magnimar, Paladin de Tyr et Capitaine de la garde du phénix. Je remplace le commandant."

Elle se tourna vers le conseil et chacun d'entre eux exécuta une révérence en signe de bienvenue.

"Je vous présente Naevia Admar Sol'andil"

[Mortelune]

Naev' fut relativement satisfaite de la façon dont elle fut accueillie par Elhena. Finalement elle ravisa pour l'instant son jugement au sujet des paladins, qu'elle se plaisait à appeler "Les Fous de Dieux". Elle avait toujours trouvé un peu hypocrite le fait d'invoquer une raison divine pour justifier ses actes, mêmes les plus vils.

La Graine ne raisonnait pas ainsi. Nul besoin d'une illumination pour tuer un homme. Son bon vouloir suffit, elle n’était pas du genre à rendre des comptes ou à se perdre dans des justifications penaudes.

Elle nota avec amusement la petite pique adressée par son interlocutrice à celle qui se révéla plus tard être une servante du culte de Trapre. Une certaine Angela Hergen, dont la tête ne lui revenait pas. Trop douce, trop mièvre, trop lisse pour être honnête. Elle avait décidément du mal avec ces ecclésiastes trop bien attentionnés pour être honnêtes.


Puis, l'un après l'autre elle toisa les personnes que lui présentaient Elhena. Droit dans les yeux, soutenant le regard de ceux qui se faisaient les plus insistant. Peu lui importaient les bonnes manières. Elle ne faisait pas partie de cet ordre et n'avait pas de raison de ce plier au formalisme dont on semblait lui reprocher le manque. 

Enfin elle haussa le menton bien haut et fit sa mine la plus hautaine possible lorsque le Paladin de Tyr la présenta à son tour. La prononciation de son patronyme était bien évidement imparfaite, mais elle s'y attendait et se garda de formuler un commentaire déplaisant. Toutefois, elle tint à réagir à la remarque initiale d'Elhena, au sujet de son retard.

-"J'ai du composer au mieux, votre ville est en ruine et il est compliqué de s'y déplacer. Ajouté à cela, les multiples sollicitations reçues en chemin de pseudo aventuriers souhaitant apporter leur aide au groupe que j'ai quitté avant de vous rejoindre... A la fois déplaisant et embarrassant. A croire que cette ville est un repaire de laissés pour compte en mal d'aventures... Que pensent-ils ? Trouver une quête en parlant à tous les gens qu'ils croisent en ville ?... C'est comme cette manie que vous avez, vous les humains, de prendre la direction d'une taverne dès que vous avez besoin d'informations ou de recruter des hommes de mains... Ça en dit long sur votre culture... et sur votre capacité à bien vous entourer ou récupérer des informations fiables... "

Puis après un court instant elle retourna au sujet qui l'avait amené jusqu'ici.

-"Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Le but de ma venue ici n’était pas de serrer les mains des éminences que vous venez de me présenter ni de jouer aux petits bonhommes avec vous. - dit-elle en désignant d'un mouvement du menton la carte dépliée sur la table - Compte tenu de l'urgence de la situation, j'aimerai en apprendre d'avantage sur les événements qui frappent les environs. Comme vous l'avez indiqué, je suis là pour aider. J'ai quelques compétences à mettre, temporairement, à disposition de votre Ordre... Bien évidement vous aurez compris que ces compétences ne sont ni politiques, ni diplomatiques, mais j'ai un certain talent pour débloquer des situations complexes voire inextricables..."

[Andar Nerland]

Tous se rassirent après la présentation de Naevia par Elhena, toisant de leur regard tantôt dur et pénétrant, comme si la méfiance animait le cœur de son propriétaire, tantôt plus léger, empreint du soulagement apporté par la jeune elfe à un groupe apparemment aussi désemparé que le reste de la ville. Quoi qu'il en soit, tous les regards étaient tourné vers la nouvelle venue et sur les informations qu'elle apportait avec elle. Certes, ses manières soulevèrent très vite quelques sourcils, surtout du côté des archivistes hautains, mais ce n'était pas le plus important à l'heure actuelle. Elhena s'était remise à sa place, devant ce qui semblait être une carte à moitié dépliée et un livre ouvert sur une page remplie de dessins obscure et annoté de différentes manière. Il y avait également pas mal de texte manuscrit. Cependant, l'elfe était bien trop éloigné dudit livre pour en comprendre un quelconque sens.

Lorsque Naevia termina son discours, l'un des archivistes avait déjà quitté sa place. Levé brusquement, apparemment n'aillant cure du discours fatiguant de l'elfe,  Thorel Lorin Al'arion l'avait complètement ignoré et s'était machinalement dirigé vers la fresque néanmoins brutale de Naevia.

Les gardes s'était un peu désintéressé de la situation. Cependant, il gardait en visuel Naevia comme un danger potentiel. D'autres étaient beaucoup plus distrait, regardant et s'intéressant plus à ce qui se jouait qu'à leur rôle de garde de la maison à tel point que lorsque l'archiviste passa non loin d'eux, ils s'écartèrent et se focalisèrent sur le groupe autour de la table.

Elhena qui était restée debout fit un signe de la main à la nouvelle venue.

"Bien, vous voulez nous aider, nous ne sommes pas en position de refuser. Cela dit, nous ne cherchons en aucun cas à débloquer la situation à l'aide d'une quelconque hargne ou autre" dit-elle en regardant rapidement l'elfe sauvage. "Je suis persuadé que d'autres solutions existent. Si vous voulez toujours aider, vous pouvez rester"

Elle indiqua alors sa chaise qu'elle repoussa quelques mètres en arrière, invitant Naevia à s'asseoir

[Mortelune]

La Graine de Sylvareth fronça les sourcils en signe de mécontentement face au peu d’intérêt que marquaient certains des membres à ses déclarations. Ce genre de situation était relativement rare pour elle sur ses propres terres, étant donné son statut, plus habituée aux courbettes et à ce que chacun lui prête une attention sans faille sous peine de subir son courroux.

Ici personne ne la connaissait ni n'avait eu vent de tous ses accomplissements et faits d'arme. Elle se sentait comme une novice et cela lui déplaisait au plus haut point. Il faut dire qu'hormis son visage expressif et charismatique, malgré le fait qu'elle était âgée de plus d'un siècle, elle avait le physique et les formes d'une gamine humaine de quinze ans. Autant dire que cela n'en imposait pas outre mesure. Cela avait toujours été plus ou moins handicapant lors des rares fois où elle avait dû traiter avec des races non elfiques. 


Elle consentit néanmoins à rejoindre la table, prenant connaissance de son contenu, puis accepta le siège qu'Elhena lui proposait puis se permit de lui répondre.


-"Peu m'importe les méthodes à adopter pour remédier à l'état d'urgence qui nous concerne tous. Cela-dit je ne sais pas ce que vous envisagez, ni en quoi consiste votre organisation, mais il faudra bien, un moment ou l'autre, quitter cet endroit et se rendre sur le terrain. D'après les observations de mon groupe précédent, il semblerait que l’énergie magique qui nous fait défaut soit à présent, si l'on peut dire, prisonnière des failles qui ont déchiré notre terre. L'un des membres, un Imakandi, a investigué l'une de ses failles et d'après ses dires, se dégageraient de celles-ci une sorte d'aura malfaisante... Il n'a cependant pas pu déterminer son origine. Après quoi, le reste de mon groupe s'est dirigé vers le sud, pour explorer la zone d'impact des immenses éclairs qui ont frappé la bas. C'est tout ce que je sais pour le moment."

[swipp]

Götz, bras et jambes écartés, projeta son ombre bestiale sur les fresques dorées. Des gardes réactifs jurèrent et certaines des silhouettes entourant la table avait déjà dégainé leurs armes vers la menace, mais pour Thorel, c'était trop tard.

Götz fusa sur le dos exposé et planta ses crochets venimeux dans les omoplates.
L'érudit s'arc-bouta sous le choc mais déjà l'assassin l'agrippa par l'arrière du crane et le jeta sans ménagement contre la colonne de marbre.
Des visages haineux le transperçaient maintenant de toute part. Pourtant, bien que encerclé, Götz montrait une confiance sereine qu'il ne ressentait pas forcément.

Sa dague accolée à la gorge de l'érudit inconscient n'était que l'excuse pour lui faire gagner du temps avant que des dizaines de lames d'acier ne s'abattent sur lui.

Dehors, des volutes de fumées jaunes visible à des kilomètres à la ronde s'élevaient mollement de la forteresse.

[Mortelune]

Naevia se leva brutalement de sa chaise, en proie à une excitation qu'elle n'avait plus ressentie depuis plusieurs jours maintenant. L'adrénaline que provoquait la sensation de danger avait eut tôt fait de parcourir son corps et de stimuler ses reflexes. Elle s'était retrouvée, en l'espace de quelques secondes, le corps tourné vers la scène que tous les individus toisaient à présent. Ses deux naginata fermement ancrées dans ses mains fines, elle observait l'être étrange qui venait de faire irruption, contre toute attente, dans le Manoir du Phénix.

Bizarrement, la Graine de Sylvareth ne se rua pas à corps perdu sur l'importun. En fait, à bien y réfléchir, il était préférable d'attendre un peu et d'assister intelligemment aux réactions et interjections des uns et des autres afin de se forger un opinion propre de la situation. Après tout, elle ne connaissait Elhena et ses compères que depuis peu et elle ne savait quasiment rien sur elle ni sur son organisation. Il aurait été probablement irrationnel de prendre parti sans savoir ce qui se tramait réellement devant ses yeux.

Tout ce qu'elle pouvait dire, c’était que l'assassin en question ne semblait pas en être à son premier coup. Ses mouvements avaient été maîtrisés de bout en bout, exécutés avec une certaine grâce et une précision chirurgicale. Un meurtre en bonne et due forme que Naev', un brin impressionnée et donc jalouse, aurait volontiers qualifié de travail d'orfèvre. Elle avait toujours eut une approche paradoxale vis à vis des assassins. Louant d'un côté leur habilité et leur capacité d'adaptation et condamnant de l'autre, la lâcheté et la couardise dont ils faisaient preuve la plupart du temps. Attaquer un homme dans le dos pendant que celui-ci étudiait une oeuvre n'avait rien de glorieux, loin de là. Ce genre de méthode la répugnait au plus haut point. Mais le résultat était là. La victime était déjà morte, ou condamnée dans tous les cas. Et c’était bien ce qui importait au final. Partagée entre admiration et dégoût, elle observait donc l'individu qui venait de s'illustrer devant elle.

Physiquement, la "chose" était simplement répugnante. Par tous les esprits, que cet homme était laid ! Probablement aussi laid qu'il n'était bon assassin. Il portait une sorte de masque immonde de morceaux de peau rapiécés. Face à ce spectacle hideux, la belle Elfe Sauvage ne tenta même pas de réprimer le plissement de ses yeux et le retroussement de son nez de dégoût...

Sans lui adresser la parole elle tenta néanmoins de communiquer avec ce dernier. Elle lui adressa tout d'abord un sourire amusé accompagné d'un haussement de sourcil impressionné signalant l'effet qu'avait produit sur elle son entrée fracassante. Puis elle désigna du menton les nombreux gardes qui le tenaient en joue, comme pour lui signifier qu'il n'en avait plus pour très longtemps. Elle conclu son petit manège par un clin d’œil taquin comme pour ironiser de la situation et de son issue irrémédiable.

Le voir périr devant elle l'amuserait beaucoup.

[swipp]

Götz malgré lui se crispa sur le manche lorsque l'elfe lui adressa le message silencieux. Tout ses sens l'avertissaient de la menace cachée sous cette apparence juvénile. De nombreuses personnes avaient du amèrement regretter de l'avoir sous-estimée, mais il ne fera pas cette erreur. Il devait utiliser ses atouts rapidement mais avec intelligence.
Presque amoureusement, ses doigts caressaient inconsciemment le visage sanglant de Thorel.
Sentant que les gardes avaient finalement construit assez de conviction pour lui sauter dessus, il décida de rompre le silence avant de perdre toute chance de jamais pouvoir reparler.



"J'espère que je n'ai pas interrompu quelque chose d'important? Croyez moi, je n'apprécie guère non plus d'être dans cette situation." Götz s'exprimait volontairement avec une intonation désagréable, comme dépouillée de tout accent et profondeur. Il pencha la tête pendante de l'érudit sur le côté et d'un geste contrôlé, releva juste le bas du masque.
Des pointes d'aciers tremblèrent lorsque une langue hypertrophiée émergea d'un rideau de brume noir et lécha le sang frais. Il remit son masque et reprit la parole, cette fois en trainant les mots en longueurs, sachant que son petit spectacle avait eu son effet.

"Voyez vous, je suis quelqu'un de plutôt réservé. J'arrive et repart, le travail accomplit et personne pour témoigner. Une vie plus simple que la plupart des personnes présentes ici-même si j'ose dire. Pourtant, je suis là, offert sur un plateau d'argent. Oui, c'était l'objectif. Il est si difficile de gagner le droit d'entrer à votre table que l'on en est réduit à ses mesures extrêmes.
Mais inutile de rester debout pour parler alors que des sièges confortables sont à notre disposition. Après tout, personne n'entrera ou ne sortira pendant au moins dix bonnes minutes."


Götz laissa tomber plus qu'il ne poussa Thoriel et pointa un doigt ganté vers un garde d'on le sourire narquois l’agaçait particulièrement.

"Tu penses que je suis un idiot. Essaye donc d'ouvrir la porte."

[yellowhub]

Le garde recula d'un pas face au regard du meurtrier 
A part Naevia, les occupants de la salle semblèrent réagir au ralentit après l’apparition de l’assassin. Cet instant ne fût que de quelque secondes, mais il permit à Gotz de se préparer à toutes contre-attaques.


Enfin les membres du conseil prirent action. La grande prêtresse de Tarpe Angela Heren cria la première
« Gardes assurez la sécurité de la victime que l’on essaie de lui sauver la vie, il peut toujours nous être important ! ».

Les 5 gardes s’élancèrent en direction de l’assassin, épées aux poings, Naevia voulu les suivre mais la maître espionne, Doriel Valmacalen lui ordonna de rester sur place
« Nous avons besoin de vous vivante et pas d’un cadavre, de plus nous ne connaissons pas les pouvoirs de notre ennemi, peut-être cache-t-il encore une botte secrète… »

D’une voix calme et autoritaire, elle dit
« Maître Dolgarund ! Protègez la jeune elfe, les informations et son aide nous seront surement utiles pour plus tard gardez la sureté. Nous ne savons pas si d’autres ennemis rodent dans les parages… Notre principale priorité est de distraire l’assassin, essayé de sauver Thorel et d’alerter la garde…

L’épéiste mécontent d’avoir été ordonné d’une telle manière, obtempéra toute fois et se plaça devant la jeune elfe, sa silhouette massive parue envahir le champ de vision de celle-ci.

Gotz observa toute cette activité, d’une manière attentive, il gardait en tête qu’il fallait accomplir sa mission et ne pas s’amuser avec ces incompétents.

Les gardes étaient presque sur lui....

[Mortelune]

[Hrp : Yellow, juste deux remarques. En premier, mon perso s'appelle Naevia, avec un i, ou Naev' ^^. Deuxième truc, évite de faire penser ou agir mon perso à ma place. Par exemple quand tu dis "Naeva voulu les suivre mais la maître espionne, Doriel Valmacalen lui ordonna de rester sur place"... En fait, Naevia était bien décidée à ne rien faire du tout, à ne pas bouger et à regarder ce qui se passe avant d'agir. Donc il était hors de question pour elle de suivre qui que ce soit. Du coup, tu induis une action que moi, je ne souhaitais pas et la remarque de la maître espionne à son attention est de ce fait, hors de propos. Je vais adapter ma réponse, mais bon... essayons d'éviter cela à l'avenir Ah et Swipp, j'ai du mal à lire la police en rouge sur fond noir.. mes yeux se font vieux désolé :p /hrp]

Naevia toisa, toujours amusée, l'assassin qui venait de prendre la parole. Elle eut de prime abord du mal à savoir s'il s'adressait à elle ou à l'assemblée entière... Peut-être un peu des deux, pensa-t-elle. Elle ne pu s’empêcher de réagir à sa première intervention.

-"Les assassins de nos jours, quand même, c'est quelque chose ! Il faut être sacrément dérangé pour oser se plaindre de se retrouver dans une situation que l'on a soi même provoqué... Si vous vouliez une vie plus simple, il fallait élever des poules..."

Puis, s'en suivi une situation quelque peu agitée et imprécise. La garde s'affola quelque peu face à l'étrange spectacle offert par l'individu et sa langue qui n'avait rien d'humain. Une poignée d'entre eux s’élança sur le coupe jarret. 

Quelle idiotie pensa la Graine qui dans le même temps soupira face à cette initiative irréfléchie marquée du sceau de la bêtise. Ce fut peut-être ce soupir un peu trop démonstratif qui provoqua l'intervention de la Maître Espionne et lui imposa la protection d'un garde rapproché...Un certain Dolgarund, qui semblait aussi ravi qu'elle de l'initiative.

Folle de rage face à cette ingérence infantilisante, l'elfe sauvage maugréa à l'attention de la femme dont elle semblait largement remettre en question les compétences stratégiques.

-"J'apprécie votre sollicitude, mais je n'ai pas pour habitude d'avoir besoin d'un chaperon pour me tenir la main ou me protéger des rayons du soleil... ne vous en déplaise. Et pour ce qui est de votre pauvre Thorel, si le sieur assassin est un tant soit peu professionnel, il est déjà mort... ou en passe de l'être. Et puis, allons, vous êtes dix fois supérieurs en nombre... Diable, de quels renforts avez vous besoin pour maîtriser un cloporte !!! Ces individus là se déplacent seuls... par soucis de furtivité. Il n'a pas de complices dans les parages, c'est certain, ce serait une hérésie pure. Si c'est ainsi que vous, vous gérez vos infiltrations, rappelez-moi à l'occasion de ne jamais faire appel à vous pour des missions discrètes, Maître ESPIONNE" conclu-t-elle en insistant bien sur le dernier mot, ironisant au possible.

[yellowhub]

Le sourire de doriel valmacalen se crispa face a la remarque cinglante de l elfe. Elle était insolante et quelle que soit la situation elle se trouvait en face de son supérieur, enfin .... 
Effrontée certes, mais elle n avait pas totalement tort. Cependant a l avenir La petite elfe devra s habituer : a l'ordre, la prudence était de mise et l expérience de ses années en tant qu espionne expérience n avaient que renforcé cette pensée .
Pour faire bonne mesure et ne pas perdre face , elle se rapprocha du tueur avec les gardes , de sa démarche fluide et silencieuse , deux dagues effilées aux mains . 

[swipp]

Leur posture équilibrée, leur agressivité contenue... Tout faisait dire à Gotz qu'il faisait face à des gardes expérimentés. Leurs belles armures de plates étaient conçus pour la mobilité et l'affrontement frontal, chose qu'il arborait par excellence.

Il déglutit sous son masque et projeta fébrilement vers l'opposant le plus proche sa cape noire.
L'homme écarta calmement l'objet d'un balayage de son épée et fut surprit par une projection de liquide. L'instant d'après, des flammes avides prirent naissance partout à la fois et l'avalèrent dans un crépitement de buche.
Mais déjà, Götz torse nu tournait sur lui même et d'un pas de côté, évita de peu une Claymore qui l'aurait facilement fendu en deux. L'homme, un imposant colosse tout de métal, était d'une vélocité étonnante pour sa carrure et suivant son ennemie dans l'esquive, balança de son autre bras son bouclier rond en plein vers l'arcade sourcilière de l’assassin.

Götz réagit instantanément en cassant la capsule dans sa bouche. Dissimulé dans un souffle de brume noire qu'il expira en pleine face, le poison aérien s’engouffra dans les fentes du casque. Il ne pouvait cependant éviter l'attaque et tenta du mieux qu'il put d'amortir avec sa dague. La puissance du choc le propulsa en arrière, partiellement sonné et le gout du sang en bouche.
Le garde, soudain pris de convulsions, créa autour de lui un espace immense où son épée moulinait désespérément dans le vide. Il laissa finalement tomber son arme, et difficilement, détacha la lanière de son casque.

Götz, aidé par la douleur qui lui ravageait le crane, matérialisa au même moment les flux bouillonnant d'Abysse qui s'échappèrent en volutes spiralés de tous ses pores de peau exposés.
Tous les soldats proches sautèrent en arrière alors que la brume venait lécher leurs bottes. La victime, tête nue et yeux fous poussa un râle d'agonie alors que la brume s’engouffrait dans sa gorge.

-Touchez moi et vous périrez pathétiquement, la merde au cul et suppliant de me laisser vous achever! Approchez vous encore et c'est toute la pièce que je plongerai dans ces ténèbres. Vous avez bien assisté au spectacle j'espère. Ma brume EST MON ARME, un poison à la vie elle même et nul prêtre ne saurai l’arrêter! Maintenant, je prends les commandes! Doriel, êtes vous prêtes à pariez que votre dague sera assez mortel pour m’arrêter à temps? Restez dans mon champs de vision, sinon je promets de tuer tous ceux pour qui vous avez prêté serment de protection.
Bien, donc comme je disais. Toi, le molosse du fonds, dirige toi vers la porte et essaie de l'ouvrir. Tu verra qu'elle est bloquée.
Oui! Vous êtes enfermés avec moi! Mais seul Thoriel était ma cible. Maintenant parlons avant que je ne change d'avis! Parlons de magie ancienne plutôt! Après tout, je m'intéresse particulièrement à vos théories sur les récents évènements tragiques.


Les tentacules de brumes se rétractèrent progressivement pour finalement formé un rideau vivant sur son torse. Götz était dans un état d'angoisse totale qui se lirait sur tous les traits de son visage s'il ne portait de masque.

Il bluffait. Le poison caché dans la brume avait tué l'homme par asphyxie. La fumée de l'Abysse n'était qu'un symptôme de sa nature pervertie mais n'avait rien de dangereux. Il devait continuer de gagner du temps, car l'arrogante elfe avait partiellement raison. Il n'avait pas d'allié, du moins pas à proximité immédiate.

[Mortelune]

Il serait inutile et fastidieux de tenter de traduire les expressions sylvaniennes fleuries qui traversèrent l'esprit de Naevia lorsque celle-ci constata pèle-mêle l'habilité manifeste de l'assassin, la débilité des gardes qui se jetaient sur lui chacun leur tour, comme dans une mauvaise pièce de théâtre, au lieu de fomenter un assaut massif et frontal.. Ils auraient voulu mettre en valeur le maraud qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement... Quelle brochette d'abrutis finis... Et l'autre tanche de Maitre Espionne qui se croyait au dessus de tout... Quelle niaise.


Le sourire amusé qui caressait jusqu'à lors les lèvres de la Graine de Sylvareth se mua lentement en grimace agacée. Un frisson lui parcourra l'échine en s'imaginant contrainte de croiser finalement le fer avec cette apparition morbide, et ce, dépourvue de ses pouvoirs commandant à la Nature. En pleine possession de ses moyens, il ne faisait pas de doute pour Naev' que ce vil assassin ne ferait pas un plis... du moins, c'est ce qu'elle en pensait. Mais démunie de ses forces surnaturelle, son contrôle des plantes, sa peau d'écorce... l'entreprise serait bien plus risquée.


Elle serra encore plus le cuir qui recouvrait le manche de ses armes mortelles et toisa de plus belle l'énergumène qui faisait le fanfaron. Elle aurait bien voulu lui rabattre son caquet dans l'instant, pourquoi pas lui arracher la partie inférieure de la mâchoire ou bien se faire un pantin de sa boite crânienne suspendue à son épine dorsale... Elle avait toujours eu une affection particulière pour les jouets en os que lui rapportait souvent son père. 


Elle chassa très vite de son esprit les images de son paternel, toujours porté disparu à ce jour et dont elle n'avait pas pu finaliser le deuil.


Elle se focalisa à nouveau sur l'assassin. Quelque chose ne collait pas. La magie était sensée avoir disparue, comment diable lui pouvait il ainsi cracher un souffle empoisonné et aller à l'encontre des restrictions actuelles... A moins que le poison ne vienne pas de cette étrange brume noire qui se dégageait de lui...  Après tout un professionnel n'aurait aucune difficulté à empoisonné à distance... Aiguillons, capsules de gaz dissimulées, effluves toxiques mues par des courants d'air... les possibilités étaient multiples. Elle doutait donc de la dangerosité intrinsèque de la brume... Même si elle continuait à être intriguée par le phénomène.


Excitée et inquiète à la fois, elle jugea que ce petit intermède ludique avait assez duré. Le temps passait et elle n'en savait toujours pas plus sur les causes de la disparition de ses pouvoirs.


Les querelles liées à l'Ordre du Phénix ne l’intéressaient pas. Il fallait revenir au sujet principal. Aussi, l'elfe au teint mât interpella à son tour la Maitre Espionne Doriel.


-"Il faut en finir, maintenant... Coordonnez un peu les assauts de vos troupes. Ne voyez vous pas qu'il vous est largement supérieur en combat individuel... Va-t-il falloir que je vous montre comment vous y prendre ? Et après faudra-t-il que je vide vos poubelles également ?"

[yellowhub]

Elhena et la maître espionne s’étaient approchées des grandes teintures qui couvraient les murs de la salle imposante, sans tenir compte des propos de l'elfe. La maître espionne avait un plan, qui pouvait marcher, sinon elle devrait se résigner à combattre l'assassin. Les teintures représentaient des scènes de quêtes à la recherche d’objets mythiques que l’ordre pourchassait toujours… Ces tapisseries avaient été usées par le temps. Bien qu’elles aient toujours leur lustre d’autrefois, les couleurs n’étaient plus aussi vives et elles s’effilochaient à certains endroits. Seul un œil perçant aurait pu distinguer ces détails car les tapisseries s’élevaient sur toute la hauteur des murs qui étaient gigantesques.


Devant la défaite des 3 soldats par l’assassin, elles avaient compris qu’il fallait agir vite. Saisissant chacune des torches, la maître espionne envoya une petite bouteille d’huile qu’elle gardait en tout temps avec elle, sur la tapisserie la plus proche de l’assassin. Simultanément, elle lança d’une main experte la torche enflammée qui après un court arc atteignit sa cible. Avec la torche du paladin qui suivit presque aussitôt la tapisserie s’enflamma brusquement, s’embrasant à une vitesse démentielle. Dans un craquement strident, la teinture s’effondra, s’étalant de toute sa longueur et séparant les gardes de l’assassin.


Celui-ci ne pouvait plus franchir le mur de flamme, sous peine de se brûler atrocement. Les gardes surpris par revirement de la situation se remirent en position.


Au fond de la salle se trouvait une porte, qui donnait accès au cœur de l’ordre, seul Gotz pouvait y accéder, ses ennemis ne pouvaient l’atteindre à travers les flammes.

[swipp]

Götz, encore éprouvé par le précédant coup à la tête et doutant de pouvoir bluffer le monde avec cette maudite elfe dans les parages, laissa tomber. Il avait eu des ordres mais au diable, il ne pouvait ignorer une telle chance de s'échapper.
La porte était ouverte et sans un regard pour le corps de Thoriel qui disparaissait sous les flammes, l'assassin s'engouffra dans les tréfonds de l'ordre.

PS: Désolé pour mon long moment d’absence, j'étais parti en mission. Je pourrais probablement pas me reconnecter avant un petit moment. Je vais envoyer à yellowhub un mp pour lui dire pourquoi je voulais gagner du temps. A lui de voir si il voudra en faire quelque chose. Bonne continuation.

[yellowhub]

Le corps de Thoriel brûlait, et sous les flammes incandescentes une odeur acre de chaire carbonisée se répandait dans la salle.
Les teintures, auront une heure tout au plus pour se consumer entièrement et la muraille de flamme serait alors franchissable pensa la maître espionne. mais pour le moment, rien n'est possible.... En effet les réserves d'eau étaient à sec à cause du tremblement de terre qui à ébranlé Clantor et détruit toutes les réserves d'eau.


Pendant ce temps Gotz après avoir traversé un couloir sombre, déboucha dans une salle de taille moyenne au plafond bas où un grand phénix d'obsidienne trônait, le bec grimaçant ouvert et les serres enfoncées dans le cadavre d'une proie, entre 2 embrasures de portes. 


Chacune des deux entrées étaient différentes, celle de droite ouvrait sur un couloir sombre et humide qui descendait dans le fond des entrailles de l'odre. On pouvait deviner son ancienneté au vu de la mousse qui recouvrait les dalles fendues et la lourde odeur qui en sortait.
L'autre entrée au contraire, était illuminée et le couloir était entretenu, comme si il était souvent utilisé, le couloir montait.

[swipp]

Les pupilles, deux rubis écarlates incrustés dans l'obsidienne, semblaient le lorgner avec voracité depuis sa hauteur. L'envergure des immenses ailes déployées semblait par la noirceur de la pierre se confondre avec l'obscurité, comme si toute la salle était comprise dans sa poigne.
Götz, une pointe d’effroi qu'il ne pouvait expliquer, s'approcha prudemment de l'être minéral.
La faible lumière de son briquet créait des reflets, ondulants sur la surface polie comme si la bête respirait.

Le phénix est le gardien du savoir, une sentinelle éternelle.
L'esprit rationnel de Götz l'encourageait à prendre la voix du haut, certain de pouvoir trouver une fenêtre ou du moins une sortie. Le chemin descendant promettait rien de tout cela, et l’état d'abandon semblait indiquer qu'il risquait de tomber sur une voie sans issue ou scellée.
Pourtant, plusieurs choses ne collaient pas.
La statue est une menace silencieuse, mais elle indique que des secrets sont gardés. Hors le chemin montant est entretenu. Tout secret nécessite l'anonymat.
Hors, Elhena n'aurait pas révéler ce chemin si elle considérait qu'il mettait en péril des secrets vitaux à l'ordre.

"Götz! Élimine ceux qui en savent trop sur la marque! Trouve moi le savoir du Phénix, même si tu dois y laisser ta peau de vermine!"
 
Il frissonna en pensant à SA voix. Il le maudissait, mais lui désobéir le mènerait à un sort pire que la mort, auquel même lui ne pouvait se soustraire. Ce MONSTRE affirme que l'ordre dispose de connaissance sur la situation actuelle, il n'avait pas le droit d'en douter. 
Indépendamment du fil de ses pensées, Götz gratta compulsivement la marque apposée par LUI sur sa nuque, arrachant le fin tissu cicatriciel de nouveau.
Bien que n'ayant suivi qu'une faible portion des discussions, il n'avait pas eu l'impression que l'élite dirigeante de l’organisation sachent réellement l'origine du cataclysme ou dispose d'infirmation cruciale.
Il restait donc par élimination, en supposant que son maitre est raison, l'hypothèse suivante: le secret est si bien dissimulé que même l'ordre en ignore l'existence. Il serait donc antérieure à cette génération, et observant les différences d'architectures entre les couloirs, il pouvait même imaginer que tout le bâtiment fut battit autour d'une ancienne aile abandonnée.
Götz, après une hésitation marquée, s'engouffra dans le royaume souterrain. Avalé par les ténèbres que même son briquet ne pouvait repousser, il n'eut plus comme alors comme compagnie que le courant d'air fétide qui remontait des profondeurs tel l'haleine d'une bête.

[yellowhub]

La fin du couloir n'était pas encore visible, seul le courant d'air pouvait permettre à Gotz de savoir qu'il continuait de s'enfoncer plus profondément.
Les murs étaient étroits, ne dépassant pas une largeur d'épaule d'homme.
Soudain, une marche sur laquelle marcha Gotz s'enfonça profondément, et un déclic sinistre résonna...
s'ensuivit un court silence, puis des carreaux d'arbalètes jaillirent du plafond et tirèrent vers le sol

[swipp]

Götz ne laissa passer au son du déclic qu'un battement de cœur avant de bondir plusieurs marches en arrière. Au même instant, une pluie de trait argenté fila dans l'obscurité avant de venir se briser sur la pierre brute, éclairant d'étincelles éphémères toute la série de marche où il était un instant plus tôt.

Les épreuves du Phénix venaient de débuter et déjà sa survie n'avait tenue qu'à un heureux hasard. La plaque de pression, grippée par l'action du temps, avait résisté un instant à la libération des ressorts, d'où l'instant de calme au moment de l'activation. Sans cette seconde, il serait probablement mort.

Craignant de tomber sur d'autre piège, Götz sorti de sa sacoche une pâte molle. Il l'humidifia un instant avec sa salive, puis se frotta vigoureusement les mains avec. Une fois l'élément devenue une sorte de croute jaunatre couvrant entièrement sa peau, il écarta les bras jusqu’à les plaquer contre le mur.
Ses paumes adhérèrent immédiatement à la paroi et malgré l'humidité de la pierre et le glissant de la mousse, il atteignit rapidement le plafond.
Soupirant devant l'effort physique qui commençait déjà à se faire sentir sur ses avants-bras, il se pencha jusqu'à être à l'horizontal. Répartissant au maximum son poids entre ses jambes et ses bras, Götz reprit alors la descente du couloir non plus comme un homme mais telle une araignée.

PS: bonne année!!! !!!!

[Mortelune]

(Hrp : du coup heu pour Naevia, il se passe quoi ? Parce qu'elle est un peu oubliee là ^^)

[yellowhub]

(salut mortelune, je prévoie un truc pour toi, ds la semaine promis  )

Éreinté mais vivant Gotz atteignit le bout du couloir. 
Celui-ci débouchait sur une petite ou la lumière diffuse d'une lampe à huile éclairait la salle. en Une douleur au bras le lancinait, il s’ausculta et découvrit qu'un des carreaux d'arbalète l'avait profondément éraflé. Le sang gouttait sur le sol et la manche de Gotz ensanglantée diffusait une odeur nauséabonde.
Il s'approcha de la porte et l'examina rapidement, il n'y avait aucunes serrures et pas l'ombre d'une fente pour faire jouer les verrous....
La porte d'aspect métallique était lisse seule en de fines rainures traversaient la porte et convergeaient au sol

Gotz s'appuya un instant sur la porte. Sa main ensanglanté toucha la porte et des gouttes de sangs coulèrent le long des rainures pour arriver au sol, la porte, s'ouvrit de quelques centimètres.....

[yellowhub]

Götz sentit ses forces le quitter au fur et à mesure que son sang était pompé par la porte ensorcelée. Sa vue se brouilla et son cœur, enfin ce qui lui sert d’organe vitale battait à la chamade. Ce battement affolé troublait son ouïe fine qui se focalisait alors sur ce tambourinement effréné. Les extrémités des doigts de Götz devinrent insensibles et petit à petit l’équilibre de l’assassin bascula, faute d’une insuffisance de sang dans son système.

Une voix caverneuse résonna alors dans son esprit embrumé :
« Arrêtes toi, tu ne peux encore mourir….. »

L’abysse s’exprimait et fût entendue. Soudain une nuée noire surgie de nulle part et entoura Götz dans le silence le plus total. Ce dernier, évanoui ne pût rien. La nuée disparue et le corps inanimé aussi.
La porte cependant rougie du sang de l’assassin, s’était ouverte suffisamment pour laisser une personne passer….
 
Pendant ce temps dans la salle le feu avait été maîtrisé et seules des veloutes de fumées s’élevaient des tapisseries consumées. Les dirigeants quelque peu incompétents de l’ordre étaient encore entourés des gardes et ne faisaient pas attention à la Graine de Sylvareth.

La voie était libre

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