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Gwennen Vanora Adda Urrielle Illona Kaelina Serènne.

2 participants

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Gwennen Vanora Adda Urrielle Illona Kaelina Serènne. Empty Gwennen Vanora Adda Urrielle Illona Kaelina Serènne.

Message par Zodiac Mer 25 Mar - 3:40

Une femme elfe aux cheveux sombres s'était assise sous un arbre dans le parc municipal de Clantor. C'était le seul endroit qui lui rappelait la forêt de Sunwood dans cet univers de briques et de mortier. Elle sortit de son sac un vieux livre et se mit à le parcourir avec émotion. Les essais avaient toujours été son style préféré après les contes. De temps à autre, un écureuil passait sa tête entre deux branches pour l'observer. L'elfe se savait épiée, mais elle ne voulait pas effrayer l'animal, préférant attendre qu'il approche par lui-même. Elle sortit de son sac une petite bourse pleine de noix décortiquées achetées chez un marchand il y a tout juste dix minutes. La vue des noix fit saliver l'écureuil qui descendit de son arbre à toute vitesse pour se poster plusieurs mètres derrière la femme aux cheveux sombres, attendant le meilleur moment pour tenter d'attraper une précieuse noix. Elle lisait, absorbée par la caligraphie, ronde et changeante, pourtant, sur la deuxième de couverture, on pouvait voir que l'écriture prenait une toute autre forme, elle était plus droite, plus soignée, comme si cela avait été expressement voulu.

"Ce livre est dédié à mon amie Gwennen, j'espère qu'elle trouvera ce qu'elle recherche, même si je serais déjà retourné à la poussière au moment où elle y parviendra.  -Armed Meran Ost Kiram* "


L'elfe ferma le livre, une larme à l'oeil, un sourire aux lèvres. Elle tourna la tête, le petit écureuil s'arrêta net, une patte dans la petite bourse au trésors. Elle ne dit rien, tendant juste la main, ce qui fit reculer l'animal. Elle saisit quelques noix et en mangea une avant de tendre le reste au rongeur qui hésita un moment avant de s'avancer et de s'emparer d'un fragment et de le manger. Elle continua ainsi jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien dans le sachet. L'elfe laissa alors l'écureuil grimper le long de sa manche et s'asseoir sur son épaule. Il fixait le livre qu'elle tenait depuis le début.

"Ca ? C'est un cadeau d'un vieil ami... En fait, je ne sais pas vraiment si je peux le considérer comme tel... J'aurais aimé que ce soit quelque chose de plus fort que ça... Mais que veux-tu ? C'était un mortel... Et moi je suis une elfe sylvaine de sang pur... Tu connais Sunwood ? Là où les arbres sont aussi hauts que des montagnes et larges comme des tours ? Je viens de là. C'est là où l'on s'est rencontrés. A vrai dire, je le connaissais déjà grâce à ses livres, mais... Il voulait enquêter sur les Dowinavénars. Connaître l'auteur ce n'est pas connaître la personne..."

Elle s'arrêta un instant pour caresser l'animal qui s'était lové sur ses genoux.

"Je me souviens encore de la première fois où je l'ai vu, il était en train d'être interpellé par une patrouille qui l'avait pris pour un Inquisiteur. Oh, ils avaient en quelque sorte raison, c'était un ancien membre de l'Ordre. Je l'ai revu par hasard le lendemain, près d'un pommier où je venais récupérer des pommes pour les vendre au marché, il s'était perdu dans les bois de Sunwood. Ah... Il n'avait rien du brave chevalier mais il débordait d'énergie, toujours à suivre la moindre piste et s'y accrocher quand il savait qu'il allait pouvoir en tirer quelque chose pour son livre. Oh ! Ne crois pas qu'il faisait ça pour l'argent. La plupart de ses livres ont été ajoutés à la liste des oeuvres hérétiques. Néanmoins, avec le temps, certains ont été autorisés à la vente après avoir été censurés massivement. D'un livre qui faisait plus d'un millier de page il n'en resta qu'une centaine, sans compter les pages qui ont été détruites pendant les razzias des Inquisiteurs dans les bibliothéques privées... Lui, il écrivait parce qu'il voulait partager quelque chose, il voulait simplement dire qu'il existait des possibilités que nous n'avions encore jamais explorées, que le monde ne s'arrêtait pas uniquement à nos frontières. Certains le prenaient pour un idiot, mais à chaque fois qu'on lui faisait la remarque, il se mettait à rire et à rétorquer que lui au moins voyageait et que sa vie ne se résumait pas à un bête emploi du temps. Moi, c'est exactement ce qu'il m'a appris, je suis née à Sunwood et je n'ai jamais voyagé, jusqu'à aujourd'hui..."

Elle soupira, les yeux perdus sur l'étang où nageaient des canards et des cygnes.

"Bien, assez pour aujourd'hui, je reviendrais demain pour te raconter la suite, dac ? Oh, et je t'apporterais des noisettes cette fois."

L'animal, bien sûr, n'avait rien compris à son histoire, mais elle avait comme une aura qui l'avait reposé pendant ces quelques minutes où elle parla. L'écureuil grimpa sur son arbre, jeta un dernier regard sur l'elfe et s'en alla retrouver son habitat. L'elfe aux cheveux sombres leva la tête vers lui et sourit, avant de se diriger vers une auberge où elle pourrait boire un thé et commander une chambre.

#Ô Dieux miséricordieux, accordez-moi la chance de trouver la tombe de mon ami Armed, pour que je puisse au moins fleurir sa tombe et me recueillir en sa mémoire.#


____________

*Armed Meran Ost Kiram, alias Amok pour ceux qui s'en souviennent.

HRP : Loul, ce n'est pas tout ! Neuf pages words que je dois refaire.
Zodiac
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Nom: Karl
Race et classe: Humain Lansquenet
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Message par yellowhub Mer 25 Mar - 20:59

hey hey zodiac ! ça fait un bon baille que je t'ai pas vu moi Smile
content que tu sois revenu
j'aime bcp la fiche, le récit est très bien introduit et captivant ^^
Je me rappel d'amok !!!! <3

donc voilà j'aime bcp ta fiche
qq questions: 
tu comptes rajouter qq habilités ou pas ? 
Pour son histoire personnelle et son objectif dans la "vie" vas tu les donner ? Smile
sinon pas grand chose à rajouter, sauf que j'ai vraiment envie de découvrir ce qui s'est passé entre cet homme et elle !
yellowhub
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Message par Zodiac Mer 25 Mar - 21:47

YEAH ! Content que tu sois le premier à commenter Very Happy

Il y a neuf pages Word qui sont en fait des passages du livre cité plus haut, mais elles doivent d'abord passer à la correction et à la relecture intensive. Oui, elle a des pouvoirs qui serons limités. Quant à son histoire personnelle je préfère ne pas en révéler davantage que ce Amok et elle ont échangés, pour le moment du moins.

Et pour finir, quant à son objectif, je ne l'ai pas encore décidé clairement, mais il y a déjà une chose qui va l'handicaper du début à la fin, c'est qu'elle suit une thérapie et je préfère mettre les choses au clair, ça n'a rien d'une thérapie de psy avec un double esprit maléfique gniagnia, ce serait plutôt comme une tentative pour essayer d'arrêter une certaine "drogue".

Mystère !


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Message par yellowhub Mer 25 Mar - 21:59

woaw je veux veux <3 <3 <3 
ehe ça va être super Wink

ça me fait penser que moi aussi j'ai la masse de truc a mettre au propre pour le fofo (2 gros projets que j'ai fait depuis un moment Wink
yellowhub
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Maître


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Message par Zodiac Jeu 26 Mar - 3:54

Note du bibliothécaire : Les oeuvres d'Armed Meran Ost Kiram sont très rares, les seuls copies restantes sont en très mauvais état. Le livre que vous tenez entre vos mains est la copie d'une copie, seuls quelques passages ont pu être retranscrits. Elles sont numérotées par "passage", nous ne savons rien de la date exacte. Cet ouvrage diffère de l'ensemble de ses travaux, car il contient bon nombre de scènes trop personnelles pour être qualifié comme de la recherche, c'est malheureusement la raison pour laquelle l'Académie a placé ce livre dans la section roman.
 
 
 
Ier passage.
Je n’ai jamais aimé la sorcellerie, et ce bien avant mon formatage par les Inquisiteurs. Obtenir un pouvoir incommensurable en sachant délibérément que le prix est la damnation éternelle, je ne comprendrais jamais cette folie. Mais contrairement aux montons qui obéissent aux ordres sans réfléchir, je me suis posé des questions. Etait-ce vraiment la vérité ? Ne pouvait-il pas y avoir quelque chose de bon dans cette pratique ? Pourquoi craindre la sorcellerie comme l’on peut craindre de trop violentes flammes ? La magie traditionnelle est tout aussi bonne que nocive, tout n’est qu’une question de structure et de discipline. Je ne suis pas sûr que la sorcellerie soit une forme de "magie" à proprement parler, en fait, je dirais que c’est une façon simple d’éviter des mois voire des années de pratique et d’expérience infructueuses. Les archives de la bibliothèque mentionnent une sorcière "faisant partie d’un cercle d’hérétiques qui usaient de leurs pouvoirs pour guérir les plus nécessiteux". C’est une bonne piste pour commencer mes recherches, j’ai rarement entendu parler de "bonnes sorcières", à vrai dire, je n’y crois pas trop, je pense qu’il s’agit plutôt d’une vagabonde qui connaissait la médecine et utilisait des remèdes de grand-mère pour soigner les afflictions. Mais je n’avais aucune autre piste. Les archives mentionnent Sunwood, y aller sera simple, trouver des traces de la "sorcière blanche" serait plus difficile.
 
 
IIème Passage.
Le voyage fut de courte durée, d’autant que ma monture était rapide et endurante. Néanmoins, les bois de Sunwood sont des chausse-trappes dignes d’une salle couverte de verre pilé et de fils invisibles dans lesquels on se prend les pieds avant de se cogner contre des rochers pointus. Mais les dieux soient loués, les habitants ont aménagé des chemins dénués de pièges naturels. Une fois arrivé dans la cité sous les arbres, je suis allé à la bibliothèque en présentant mon ancienne médaille d’Inquisiteur. C’est incroyable à quel point les gens ont peur de cet ordre « protecteur », c’est à peine si le gardien s’est mis à me couvrir les pieds de baisers, il aurait sans doute mérité une enquête au vu des tatouages sur ses mains et son cou, mais je n’étais pas là pour ça. Il me conduit aux archives de la ville où je pus à mon aise retrouver toutes les traces du procès de cette femme nommée Uallera ainsi que les témoignages des "victimes". Je ne sais pas qui était le scribe qui avait rapporté tout ça par écrit, mais je lui aurais collé une leçon d’orthographe. Pourtant, l’écriture était la même que ceux des autres rapports et celle-ci était sans aucune faute. Je me suis   alors souvenu de mes cours de cryptologie, ces erreurs devaient être faites consciemment pour cacher quelque chose. Après une heure à relire le procès en consignant les différentes erreurs sur une feuille. Mises bout à bout, les fautes formaient un message



 
Que l’au-delà te sois supportable ma sœur. G.



 

C’était là mon deuxième indice, une simple initiale qui me mènerait à une des connaissances de la sorcière inculpée. Néanmoins, ce rapport datait de plusieurs décennies. Il était fort possible que cette personne soit décédée. Les scribes de cette ville avaient pour tradition de ne jamais noter leur nom, c’était là leur privilège. Cette enquête s’avère plus difficile que prévue… Fort heureusement, la communauté elfique de cette forêt était plutôt dense, même si ils haïssaient les humains, qu’avais-je à perdre ? Une fois arrivé chez eux, plusieurs volets se clorent à mon approche, le gardien tatoué de la bibliothèque a sans doutes répandu la rumeur qu’un inquisiteur était en ville. Or, les Inquisiteurs sont connus pour être des grands-tueurs de non-humains. Du temps où j’étais des leurs, j’ai bien sûr tué des elfes, mais aussi des humains. Qu’importe, les rues étaient presque désertes, et partout où je passais les regards se tournaient vers moi, me maudissant par la pensée, ma parole, ces gens savaient détecter ceux qui avaient travaillé avec l'Ordre ! Très vite, un groupe de gardes elfes approchèrent et me firent face.




 

"Alors, l’Inquisition vient fourrer son nez dans notre cité ? C’est pour quoi aujourd’hui ? Tuer des bébés accusés d’avoir invoqué des démons ?"
"Laissez-moi passer."
"Et sinon quoi ?"



 
J’avais la main posée sur mon épée, prêt à dégaîner en cas d’une éventuelle attaque lorsqu’une voix féminine raisonna dans la rue.


"Fiwelh, encore à conter fleurette aux étrangers, et si tu retournais voir si ton cousin va bien ?"

"Toi la vendeuse de pommes, tu ferais mieux de te taire !"
"Tu veux que je te dise, tue-le, mais ils en enverrons d’autres, et là on aura un sérieux problème avec l’Inquisition, et je pense que tu seras le premier à aller sur le bûcher ! Ce monsieur là a sans doutes ses raisons d’être ici alors laisse le partir !"




 

Le garde hésita un moment puis fit signe à ses camarades de reprendre leur patrouille. L’elfe qui m’avait évité un sale quart d’heure était de taille normale, à peine plus petite qu’un homme humain, aux cheveux bruns foncés et aux yeux clairs, je n’avais aucune indication sur son âge, mais son regard en disait long là-dessus, elle était bien plus agée que moi.
 
 

"Merci." Dis-je
"Ce n’est rien, mais vous êtes venu dans la mauvaise ville pour faire une enquête, Inquisiteur. »

"A vrai dire je ne suis plus Inquisiteur, je suis un simple bibliothécaire qui aime en apprendre davantage et partager ce savoir au monde. »
"Hum… Et qu’est-ce qui va me fait croire ça ? »

"Vous avez déjà lu les Chroniques sur les Imakandis de Arm…"

"Vous ? Vous voulez me faire croire que vous êtes Armed… Je le pensais un peu plus… Vieux…"
"Pourtant je suis bien Armed… Tenez…"
 
 
J’écrivis rapidement ma signature sur un morceau de papier et lui tendit. Elle haussa un sourcil et sourit avant de le prendre et le ranger dans sa poche.
 
 

"Merci pour l’autographe. Et que venez-vous faire ici ?"
"Je suis à la recherche des sorcières blanches…"
"Eh bien… Bon courage !"



 

Elle se dirigea vers son étal, où des fruits aux couleurs éclatantes attendaient d'être achetés, et me lança une pomme rouge en me faisant un grand sourire.




"Merci… Madame…"

"Mademoiselle S."
 
 
 
Je lui fis un signe d’adieu et me mis à manger ma pomme en continuant d’avancer, sans trop savoir ce que je cherchais, un signe, un indice, des mots échangés, n’importe quoi tant que ça pourrait me mener aux sorcières blanches. J’avais noté les grands moments du procès et là où l’écriture avait changé, signe que le scribe était mort ou avait tout simplement abandonné son poste. Ainsi, je me suis rendu au cimetière pour trouver une tombe qui avait pour initiale un "G" et qui était postérieure à la dernière archive. Le cimetière était immense, à vrai dire, les recherches prendraient des heures. Soit, je suis quelqu’un de patient !
 
 
 
IIIème Passage.
La nuit tombe plus rapidement que prévu, je pense que je me suis perdu dans les bois en m’enfonçant trop profondément dans les bois, la meilleure solution est de trouver un arbre creux et d’y passer la nuit. J’ai du mal à m’endormir, il fait bien trop froid, d’autant que je n’ai pas encore terminé de lire Sunwood, le Bois de non-retour par Mijuael le Jeune. Je sais y faire avec les lycans et autres saletés de la nuit, mais je pense qu’il y a plus dangereux ici que de simples loups-garous.
 
 
 
IVème Passage
J’entendis comme des pas, j’ai tiré mon épée en silence et je m’apprêtais à faire face. A l’instant même où j’ai penché la tête pour voir ce qui était à l’œuvre en dehors, j’ai directement retiré mes yeux de ce spectacle devant moi. Dans de longues toges blanches qui laissait entrevoir des courbes féminines, plusieurs silhouettes marchaient lentement, comme un cortège funèbre. Je n’avais aucune idée de ce qui se passait précisément, mais mon intuition me disait qu’il s’agissait là de celles sur qui j’enquêtais. Je laissais passer le groupe et me mis à les pister de loin. Leurs traces dans la mousse indiquaient qu’elles étaient pieds nus. Après plusieurs minutes à me faufiler d’arbre en arbre, je pus distinguer une lumière au loin, je pourrais donc assister en direct à un Sabbat de sorcière, blanches ou pas, au moins j’aurais un bon départ. La cérémonie prenait place dans une clairière entourée de flambeaux avec au centre un rocher qui semblait rayonner par moment. Je n’avais rien vu de semblable, près de cette stèle se tenait une personne portant un masque à cornes, sa toge blanche était en tout point semblable aux autres si l’on exclut les espèce de décorations faites de branches qui rappelaient les plumes d’un paon. Dès qu’elle se mouvait, les bibelots accrochés aux branches cliquetaient, c’était là le seul son qui crevait le silence, on aurait dit que les animaux s’étaient tus, sous le charme de cette scène si improbable. Pourtant je pouvais apercevoir à la limite de la clairière des petits yeux qui reflétaient la lumière de la pierre centrale. J’étais fasciné par ce spectacle, ne pouvant détacher mon regard de cette pierre qui brillait de plus en plus à mesure que les femmes en toge blanche s’approchaient. Mais mon observation fut de courte durée lorsqu’un cri de chouette alerta ces dernières qui s’enfuirent en courant, je me tournais dans la direction du hululement. A quelques mètres de moi se tenait une des cultiste, qui avait le visage couvert d’un voile blanc. Avant même que je pus ouvrir la bouche pour lui expliquer qu’elle n’avait aucune raison d’avoir peur, elle tourna les talons et courut pour s’enfuir. Si j’avais réfléchi, je n’aurais même pas essayé de la poursuivre, mais l’urgence du moment ne me laissa pas le temps à la réflexion. Je me mis à sa poursuite en me lacérant le visage sur des branches de sapin, alors qu’elle semblait glisser contre les arbres, me semant bien rapidement. Alors que je m’arrêtais pour reprendre mon souffle, je constatais que j’étais complètement perdu dans les bois de Sunwood. « Bah, me dis-je, je retrouverais mon chemin quand il fera jour ». Si vous vous perdez un jour dans ces bois, ne cédez surtout pas à la panique et souvenez vous que la mousse des arbres est toujours du coté Nord. Pour tout ceux qui s’intéressent à la survie en terrain sauvage, je leur conseille de lire mon Traité sur les différents types de terrains. Néanmoins, je ne sais pas si le Destin a voulu me jouer un mauvais tour, mais la mousse était omniprésente de tous les cotés des troncs, damnée soit le printemps et l’humidité étouffante de cette maudite forêt ! Et pour couronner le tout, la cime de ces mêmes troncs ne permettaient pas de distinguer clairement le Soleil. Ainsi soit-il, personne ne partirait à ma recherche et je préfère tenter de retrouver mon chemin que d’attendre que les lycans me trouvent endormi le soir. Ma destination était toute simple. Tout droit… Alors que la faim me tenaillait depuis une bonne heure il me semble, je me arrivé devant un immense pommier dont les fruits me faisaient saliver d’avance. Mais il y avait un hic, Les branches étaient à plusieurs dizaines de mètre et aucun n’était tombé ! Je tentais donc de les décrocher en lançant des pierres, mais je n’étais pas un bon lanceur et il me semblait que même si je touchais les fruits, ceux-ci ne se décrochaient pas. J’étais presque tombé en larmes lorsqu’une voix familière me fit ravaler mes sanglots.
 

"Tiens, vous ici ! Je croyais que vous enquêtiez sur des sorcières, pas sur des pommiers !"
 
 
 
Mademoiselle S., un panier à la main, s’approcha du pommier et caressa l’écorce du bout des doigts. Une des branches s’agita et descendit lentement pour qu’elle puisse être en mesure de cueillir les pommes. Elle lança un grand sourire à l’arbre et le remercia chaleureusement. Son panier plein, elle me regarda et me souhaita une bonne journée avant de tourner les talons.
 
 
 

"Attendez ! Je… Je n’ai pas d’argent sur moi mais…"
" Vous voulez une pomme ? Vous n’avez qu’à lui demander !"
"Excusez-moi mais je ne suis pas issu de la culture elf… Ahem… Bon très bien."
 
 
 
Je m’approchais de l’arbre et répétais les mouvements de la femme elfe. Elle avait vu juste, une branche se pencha comme auparavant et je pu cueillir une pomme. Je restais sans voix, mais les sourcils froncés de S. me rappelèrent la dernière étape du protocole.
 

"Merci !"
 
 
Je mangeais la pomme après l’avoir essuyée avec ma manche. Elle était délicieuse, parfumée, douce comme du miel dans ma gorge.



 
 

"C’est donc-là où vous trouvez vos pommes ? Vous ne les cultivez pas ?"
"Oh, cet arbre est très généreux et je n’abuse pas de sa gentillesse, il est même heureux de me rendre service, et puis, je suis la seule à le connaître. »
"Et pourquoi cet attachement ?"
"Parce que je suis une elfe sylvain !"
"Ah oui bien sûr… Eh bien, ça fait que la deuxième fois où vous me sauvez la vie…Dites, je peux faire un bout de chemin avec vous, je suis comme qui dirait… Perdu."
"Bien sûr, bien sûr, mais évitez d’effrayer les oiseaux en faisant du bruit, c’est la saison des amours. Laissez-leur un peu d’intimité."
"Eh bien, vous êtes vraiment très attachée à la nature."
"Que voulez-vous, c’est dans ma façon d'être, comme c’est dans la votre de faire des découvertes et d’en faire des livres."
"Tous les elfes sylvains sont-ils comme vous ?"
"Oui et non, il y a bien ceux qui sont très ancrés dans les traditions et ceux qui s’en fichent. Disons que je suis de la vieille école. Bref, comment avancent vos recherches ?"
"J’ai cru voir quelque chose hier soir, mais j’ai été repéré et je n’ai pas pu en apprendre davantage."
"Quel dommage, j’aurais bien aimé connaître en avant-première des passages de votre livre."
"Hum… Je suis désolé, je n’aime pas trop en discuter tant que je ne suis pas sûr que je pourrais en faire un livre."
"Je comprend, je comprend."

 
 
Vème Passage.
Quel intérêt de mettre cette discussion par écrit ? Je pense que vous connaissez déjà la réponse. Après que je sois retourné en ville, S. pris congé et je pus me diriger vers une auberge où je pris une chambre ainsi qu’un bon repas. Si jamais je fais un livre de cuisine, je pense consacrer un chapitre entier à la cuisine de Sunwood tellement leurs plats sont riches en arômes mais pourtant d’une simplicité étonnante. Si jamais vous descendez un jour à l’Auberge du Chasseur Borgne, commandez leur jarret de porc aux champignons, c’est un régal. Le secret réside dans la viande, les porcs sont nourris exclusivement avec des glands pour rendre leur viande corsée mais pas moins succulente. Quant à la sauce aux champignons, elle se marie parfaitement au reste. Je ne suis pas critique culinaire, mais j’attribuerais franchement une note de cinq sur cinq à leur cuistot !
 
 
C’est aussi ici que j’ai pu me renseigner sur mon prochain rendez-vous avec les sorcières blanches. C’est un ancien chasseur de sorcières un peu ivre qui parlait de ses aventures. Je me suis approché de lui, pour deux bières, j’ai pu apprendre que les sorcières se réunissaient le Vendredi soir. Mais quand je lui ai demandé si il connaissait les sorcières blanches, il m’a regardé comme la peste incarnée et m’a dit de dégager. Je ne comprend pas très bien, on dirait que les sorcières dites "maléfiques" sont un sujet parfaitement commun, mais les "blanches" sont comme qui dirait un sujet tabou. Bon sang, cette enquête n’avance pas. Dès que je fais un pas en avant, je me heurte contre un mur et je perds des heures à le contourner ! Je n’avais aucune piste susceptible de me conduire vers un semblant d’indice. Cette nuit, je resterais éveillé pour observer les alentours, d’autant que ma chambre donne sur le centre-ville.
 
 
 
VIème Passage.
Et croyez-le ou non, ça m’a sauvé la vie. J’ai rapidement aperçu un rassemblement de torches sur la grand-place. J’ai beau avoir été Inquisiteur, je n’avais pas besoin de mon expérience pour comprendre ce qui se tramait. Ils allaient venir et me faire subir les tourments que mes anciens collègues avaient fait subir à leur cité. Par chance, je garde toujours mes effets personnels dans mon sac, je les range toujours directement après usage.
 
 
Alors même que je sortais tout équipé de ma chambre, un sifflement réveilla en moi un vieux réflexe, "baisse-toi sinon tu crève". Au dessus de ma tête était planté une hachette. Plus loin dans le couloir se dressait le chasseur de la veille. Je n’avais pas de temps à perdre. Il lança la charge mais j’invoqua rapidement un mur magique durable qui le stoppa net. Il tomba sur le dos et me fixa en toussant.
 

 

"Un tueur de mage qui utilise la magie. Pfeuh ! Toi, tu ne l’utilises pas pour le bien du peuple ! T'es bien l'un de ces pourris d'Inquisiteurs."

 
 
Je me retournais vers l’autre bout du couloir où se trouvait mon salut, une fenêtre qui donnait sur la cour arrière. Je faisais sauter la clenche d’un simple mouvement des doigts et profita de mon élan pour sauter. Par chance la chute ne fut pas trop lourde, je suis tombé dans le local à ordures… C’est avec une odeur affreuse et le manteau couvert d’épluchures que je me suis dirigé vers le quartier des elfes où se trouvait la seule personne que je connaissais. J’entendais des cris et des ordres dans toutes les rues "Trouvez-le !". Par chance, la lueur des torches me permettait de voir mes poursuivants à longue distance. Je n’avais pas besoin de lumière, mes yeux ont été habitués à l’obscurité dans le cadre d’un entraînement. Très rapidement, j’arrivais au quartier elfique, mais où habitait-elle ? Alors que j’entendais des voix s’approcher, une porte s’ouvrit et me fit signe d’approcher. Avais-je vraiment le choix ? Je me suis dépêché d’entrer. C’était la troisième fois qu’elle me sauvait la vie.
 
 
 

"Bon sang mais vous avez le chic pour vous attirer des ennuis !"
"Et qu’est-ce qui me dit que ce n’est pas un piège ? Pourquoi êtes-vous si gentille avec moi alors que vos congénères ont souffert l’Inquisition ?"
"Parce que je sais qui vous êtes réellement et je respecte votre ambition de faire connaître des cultures différentes au plus grand monde. Je sais que vous n’êtes plus Inquisiteur."
 
 
Je restais silencieux, qu’est-ce que je pouvais lui dire ? Je posais mon sac sur le plancher et m’assit sur une chaise. S. partit me chercher des vêtements propres et du thé. J’observais alors le vestibule de sa maison de bois, un intérieur très sobre, mais parfumé par des dizaines de plantes en pots. J’aurais voulu m’attarder plus en longueur sur ces merveilles fleuries, mais la femme elfe m’interrompit. Elle revint avec un peignoir en lin et me fit signe de venir dans un petit salon qui sentait le romarin. Elle se retourna et je pus me changer, mais je senti son regard se poser sur moi lorsque mon torse était à nu, couvert de cicatrices. Je pris place dans un vieux fauteuil tandis qu’elle se plaça en face de moi pour servir le thé.
 
 
 

"Il est délicieux. Merci."
"Pas de quoi."
"Vous avez vraiment de jolies plantes, elle me rappelle le temps où je faisais du jardinage avec ma mère."
"Y a-t-il quelque chose que vous n’avez pas fait ? »
"Jusqu’à hier j’aurais pu vous dire ‘être la proie d’une chasse aux sorcières’. Ah et trouver les sorcières blanches aussi."
"Abandonnez, ça vaut sans doute mieux."
"C’est la première fois que je patine autant dans une recherche. J’ai l’impression que ces sorcières sont comme protégées par une sorte de malédiction."
"Peut-être… Peut-être… Bon, finissez votre thé et allez-vous coucher, vous devez partir tôt demain matin pour éviter vos poursuivants."
 
 
 
Elle me montra une chambre où je pu finir la nuit, même si mon sommeil fut de courte durée, non pas parce que les recherches battaient leur plein, mais parce que S. me réveilla, me présentant mes vêtements, lavés et mon sac recousu. Je ne savais pas trop comment la remercier, mais je pense que si je pouvais trouver une nouvelle race à étudier, je lui offrirais le manuscrit. C’est donc à l’aube que j’ai quitté Sunwood, laissant derrière moi ces interminables énigmes. Le cas des sorcières blanches resterait donc un mystère…
 
 
VIIème Passage.
J’ai rebroussé chemin pour retourner vers Clantor, à pied. Je n’avais aucune provision sur moi, mais le conseil que S. m’avait donné me permit de me régler ce problème. En fait, je ne sais pas si c’est parce quelque chose à l’intérieur de moi me disait de ne pas abandonner mais… J’ai demandé à un pommier s’il connaissait la clairière des sorcières blanches. Au début, j’ai cru que c’était le vent qui agitait ses branches, mais il m’indiqua une direction en se tordant d’un côté. Je le remerciais et suivit ses indications. Il me fallut bien une demi-heure pour retrouver cette clairière. Je sus que je m’en approchais lorsque le chant des oiseaux se fit distant. J’y étais enfin arrivé. Même si je n’en apprendrais pas beaucoup, je pourrais au moins satisfaire ma curiosité. J’examinais la pierre centrale, elle brillait bel et bien. J’observais alors les signes tracés à même la terre et tentait de les reproduire sur une feuille. Une étoile à dix branches liées par un cercle. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Je pensais que les sorcières étaient des adoratrices des démons souterrains. Serait-il possible que ce rocher soit une étoile ? Je remarquais alors des feuilles de thé séchées sur une pierre. Après examen, son odeur me semblait étrangement familière. D’une simple poignée de thé, j’avais finalement fait tous les liens. Je me maudits de ne pas y avoir songé plus tôt. S., elle m’avait menti tout du long, elle savait où me trouver, elle savait que j’allais m’attirer des ennuis en cherchant ses semblables. Je rebroussais chemin à nouveau, vers Sunwood, bien déterminé à obtenir des réponses.
 
 
VIIIème Passage
Une fois arrivé, je retournais ma veste pour qu’on évite de me reconnaître trop facilement et relevais ma capuche et mon col. Me cacher dans la foule n’a jamais été mon fort, mais je marchais assez vite pour ne pas qu’on s’attarde sur moi. Dès que je fus arrivé dans le quartier elfe, je me rendis directement chez S. Par chance, il était cinq heures, elle devait sans doute avoir terminé sa journée. Je toquai nerveusement et attendit qu’on m’ouvre, dès qu’elle me vit, elle ne referma pas la porte, ne dis rien, m’observant juste de pied en cap, avant de me faire signe d’entrer. Sur son regard, je pus lire qu’elle savait exactement pourquoi j’étais revenu.
 
 
 

"Eh bien, j’aurais cru pouvoir me débarrasser de vous… Vous êtes plutôt coriace en fait !"

"Pourquoi cherchiez-vous tant à me cacher tout ça ! Vous savez qui je suis ! Vous savez parfaitement que je ne veux pas vous nuire, ni vous ni personne ! Pourquoi tant de secrets !"
"Calmez-vous Armed, venez en discuter avec moi autour d’une tasse de thé, ma journée a été longue."
 
 
 
Elle avait raison, ça ne servait à rien de s’énerver. Je la suivis donc et prit une tasse de thé avec elle, toutefois je ne pouvais m’empêcher de renifler ma tasse avant de boire, question de précaution.
 
 
 

"Bien… Nous y voilà. Que voulez-vous savoir ?"
"Qui êtes-vous vraiment ?"
"Je suis l’une de ce que vous appelez grossièrement ‘’sorcière blanche’’, mais nous préférons nous appeler les Dowinavénars, les enfants des étoiles"
"Etiez-vous présente lorsque Uallera a été exécutée ?"


"Oui, j’étais là pendant sa condamnation par l’Inquisition. Mais je ne vous en veux pas, je leur ai pardonné."
"Vous êtes bien empathique."
"C’est une des valeurs des  Dowinavénars, pour tout vous expliquer, oui j’ai fait un pacte avec les démons qui m’ont offert un pouvoir incomparable en échange de mon âme, mais après cent ans, j’ai commencé à prendre peur. J’avais cent vingt ans environ. A vrai dire, notre philosophie se base sur le pardon, car nous cherchons à être pardonnées nous-mêmes aux yeux des dieux."
"Ce n’est pas aussi simple que ça j’imagine."
"Oui en effet, la clairière où vous étiez est un sanctuaire très ancien, c’est là où les premières Dowinavénars ont commencé à faire tomber les étoiles afin de pouvoir absorber leur essence divine."
"On peut ‘’matérialiser’’ une âme à partir d’une étoile ?"
"Ca semble incroyable mais c’est pourtant vrai, les étoiles sont ce qui s’apparente le plus à de la matière divine. Nous ne pouvons pas vraiment dater ce sanctuaire et encore moins dater nos rites. Mais toujours est-il que… C’est là notre seule chance d’éviter les tourments de l’Autre-monde."
"Je… Comprend… Je crois."
"Toujours est-il que nous sommes toujours en proie à un mal qui nous ronge, tous les mois, nous retournons au sanctuaire afin de créer une potion qui nous permet de ne pas devenir folles. C’est un peu comme une… Thérapie."
"Combien de temps dure-t-elle ?"
"Nous avons besoin de vingt-et-une étoiles, sachant que nous sommes en mesure d’en faire tomber une tous les onze ans cette thérapie dure… Deux-cent-trente-et-un ans…"
"J’imagine que votre sang elfique vous donne droit à une longévité qui vous permette d’atteindre ce moment…"
"Oui et non. Je n’ai pas perdu tous mes pouvoirs. A dire vrai, je dispose toujours de ma longévité de ‘’sorcière’’ ainsi que ma ‘’magie’’. Néanmoins, mes sœurs et moi avons jurés de ne pas utiliser nos capacités pour faire le mal, au contraire, nous sommes plus des guérisseuses et des gardiennes de la forêt plutôt que des monstres sans cœurs qui cherchent à devenir puissantes et influentes. Mais l’Inquisition a du mal à comprendre ça, tout comme certaines personnes seraient tentées de vendre leur âme pour bénéficier d’un grand pouvoir en se disant qu’il existe un moyen pour… Avoir le pouvoir sans avoir à payer… Mais notre situation n’est en rien enviable, si la moindre erreur est commise, la sentence est la damnation éternelle. Les faits restent les faits, nous avons pactisés, je comprends que les Inquisiteurs puissent nous en vouloir. Leurs actes ne sont pas foncièrement mauvais, mais ils agissent parfois, a vrai dire trop souvent, sans essayer de comprendre. Ils préfèrent couper la jambe gangrenée que d’essayer de la sauver. J’imagine que vous comprenez."
"Oui, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai quitté les Ordres pour devenir bibliothécaire. Même si c’est dans ma nature de voyager en permanence et de chercher à approfondir mes connaissances. Généralement, ceux qui rejoignent l’Inquisition ont souffert de ce qu’ils cherchent à éradiquer."
"Et vous, quel mal a fait que vous ayez rallié l’Ordre ?"
"Quelque chose, ça n’a pas d’importance, au moins j’ai pu apprendre à me défendre et à élargir mes connaissances grâce à eux. Bref, parlez-moi plus en détail de vos pouvoirs, comment se manifestent-ils ?"
"L’affinité avec les plantes en est un en quelque sorte. Nous savons aussi créer des cataplasmes, potions et charmes aux nombreux usages, mais nous avons refusé de produire ceux destinés à blesser autrui. En règle générale ils servent à guérir ou bien éloigner les monstres, ce sont les habitants de Sunwood qui nous passent des commandes, et ils nous laissent en paix. En fait, ils nous protègent."
"Concernant vos services, quel est celui avec la plus grande demande ? »
"Des produits contre… L’infertilité ou des aphrodisiaques."
"Ah…"
"Et donc pour continuer, nous avons toujours la capacité de contrôler une certaine forme de magie pour nous défendre, et seulement pour nous défendre, le plus souvent, nous créons un rayon destiné à aveugler ou brûler, mais si la menace est trop élevée, nous avons le droit de… D’ôter la vie."
"Cette idée ne semble pas vous réjouir…"
"Je n’ai jamais tué quiconque depuis que j’ai commencé ma ‘’thérapie’’, mais… Les visages de ceux à qui j’ai fait du mal ne cessent de me hanter. Si seulement je pouvais revenir en arrière et ne jamais avoir pactisé…"
"Qu’auriez-vous fait ?"
"Je n’en sais rien, j’aurais découvert le monde, j’aurais fait la connaissance de pleins de gens."
"Qu’est-ce qui vous en empêche ?"
"Je ne sais pas trop. Pour l’instant, j’essaye simplement de vivre ma vie et de faire le bien autour de moi..."
"Vous passez votre temps à aider les autres sans jamais prendre de temps pour réfléchir sur votre propre vie S., vous pouvez toujours essayer de voir le monde, histoire de vous en donner une idée."
"Facile à dire, vous ne savez pas ce que c’est que d’être tenté."
"Hum… La seule fois où j’ai cédé à la tentation, j’ai été entrainé dans un flot de trahisons, d’exils à répétitions pour connaître l’effroi des autodafés et des massacres d’innocents."
"Je vous crois. Même si vous n’avez pas mon âge je pense que vous avez bien vécu pour un humain. Au fait, quel âge avez-vous ?"
"Oh c’est un peu mystérieux… Enfin je veux dire, que… Je préfère ne pas le révéler pour des raisons d’anonymat…"
"Vous êtes traqué par l’Inquisition ?"
"Oui, depuis que j’ai publié mon livre Torsehn et Gheyts. Ils n’ont pas vu d’un bon œil qu’il existe pareille société qui ait un jour créé toutes les choses… Ils l’ont qualifié d’œuvre hérétique et l’ont jeté aux oubliettes…"
"L’hérésie étant de dire que les humains ne sont pas le produit de la main des dieux mais de d’êtres difformes qui constituent une société sans faille ? »
"Oui, c’est à peu près ça. Mais les Gheyts au moins ne tuent pas leurs semblables."



Le silence s’installa pendant un long moment. Nous étions tous deux des renégats traqués par la même entité, nous étions simplement deux personnes qui cherchons à vivre en paix, mais les choses étant ainsi, nous ne pourrions jamais l’être… Alors que j’étais perdu dans mes pensées, à me souvenir du regard des condamnés sur le bûcher qui me maudissaient, S. posa sa main sur la mienne et planta ses yeux dans les miens.
 

"Désormais vous êtes un homme qui cherche à rassembler les connaissances du monde entier pour qu’Ils puissent un jour être en mesure de changer en s’inspirant des autres sociétés."
"Je l’espère Mademoiselle S., je l’espère de tout mon cœur."


IXème Passage
Je le dis sans doute à chaque fois que je pars d'un lieu où j'ai élargi mes connaissances mais... Le départ fut difficile. Les Dowinavénars me manquerons, mais je ne peux pas rester ici plus longtemps, les habitants se méfient toujours de moi et Hendrick Terwilliger dit ''Le Chasseur'' m'a envoyé mille et une menaces depuis notre altercation à l'auberge. C'est le coeur lourd que j'écris ces mots dans mon journal... Mais je sais au moins qu'un jour, S. viendra me voir dès que ce livre sera en vente, même si je lui offrirais le manuscrit. J'ai préféré ne rien lui montrer de mes travaux, toutes les corrections ont été faites par une de ses soeur de culte. J'espère seulement qu'elle viendra vite... Jamais je n'avais rencontré quelqu'un d'aussi sensible et d'aussi compatissant, malgré ces critères, elle reste une sorcière, une qui a pactisé avec les démons et c'est malheureusement pourquoi l'Inquisition l'effacerait si ils en avaient l'occasion. Je ne comprend pas. Pourquoi ne font-ils aucun tri ? Mon supérieur avait pour devise "Tuez-les tous, Tyr fera le tri". Mais de plus en plus, cette phrase me laisse un goût amer en bouche, pourquoi faudrait-ils tous les tuer ? Quoi qu'il en soit, le monde doit connaître qui sont ces Dowinavénars. Elles au moins m'ont appris à pardonner et à respecter le monde qui m'entourait. Traitez-moi de fou, mais je respecte plus ces personnes là que les ''Protecteurs de l'Humanité". Dieux, ne les pardonnez pas, car ils savent eperdument ce qu'ils font.


#Il manque une grande partie de l'oeuvre qui décrit les Dowinavénars en détails.#




Traité sur les Sorcières Blanches ou Dowinavénars, par Armed Meran Ost Kiram
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Message par yellowhub Sam 4 Avr - 0:35

voilà j'ai enfin pu finir de lire tout ça
Zodiac c'est juste EXCELLENT !!!! je n'ai rien à dire sauf donne moi rapidement ses capacités (en tant que inquisiteurs qu'a t-il appris ? ) 
sinon, je valide DIRECT 
(encore bravo hein Wink
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Message par Zodiac Lun 6 Avr - 23:57

Merci ! Very Happy 

Mais je dois rectifier quelque chose.
C'est simplement une façon de présenter Gwennen. Armed (Amok) n'est plus de ce monde, j'ai juste essayé de reprendre ce que j'avais fait avec la présentation de Dialak l'Imakandi en allant plus loin.

Pour résumer Gwennen et ses capacités je le fais en quelques lignes alors :

- Pouvoirs de la classe : Alchimie (potions, cataplasme etc), magie blanche (lumière brûlante, soins, ondes de choc), sait reconnaître une sorcière rapidement.

- Racial : En tant qu'elfe sylvaine de sang pur, elle a une affinité forte avec la nature ce qui lui permet de discuter avec les plantes et certains animaux herbivores. L'expérience de sa longue vie (+200 ans) lui a permis d'apprendre de nombreuses choses.
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Message par yellowhub Mar 7 Avr - 23:19

d'acc 
j'attend que tu fasses ce que tu veux et je te valide ça d'accord Wink 
(stp mets tout ds un post ça serait mieux ^^

et encore bravo pour ton boulot
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Message par Zodiac Jeu 23 Juin - 16:22

Il se réveilla en sueur, ses yeux fixèrent la fenêtre, la lumière traversant les volets pour seul repère. Il se releva à moitié et se tourna vivement vers sa droite pour s’assurer que ce n’avait été qu’un cauchemar. Ce qu’elle était belle quand elle dormait, l’expression apaisée sur son visage lui donnait l’air d’une chatte qui ronronnait. Pourtant, seul le souffle lent de sa respiration crevait le silence. Amok se leva sans un bruit et descendit dans la cuisine où il but un fond de thé de la veille. Bien qu’il soit glacé et trop infusé, il restait délicieux. Dans le salon, il ramassa ses notes et fit le tri parmi celles couvertes d’encre en souriant. Dire que la soirée avait commencé comme ça, sans prévenir, oubliant son travail pour quelque chose de bien plus amusant avec Gwen’, mais tout aussi sérieux. Il se mit à jurer en regardant sa thèse sur l’existence d’un être supérieur aux Dieux réduite à néant, tant pis, ça peut se réécrire. Il sentit deux bras glisser sur son ventre et un menton se coller contre son omoplate.

« Bien dormi ? »

« Plutôt, et toi ? »

« Hum hum. Désolé pour ta thèse. »



Il se retourna et l’embrassa sur le front, ce qu’elle était belle quand elle faisait cligner ses yeux au ralenti, dans son kimono vert et noir.




« C’est pas grave. On va manger ? »
« Va t’habiller et par pitié, arrête de boire autant de thé, ça va te rendre hyperactif. »
« Ca avait pas l’air de te déranger hier soir pourtant. »




Il se retourna avant de disparaître dans l’escalier. Ce qu’elle était belle lorsqu’elle penchait légèrement la tête en levant un sourcil, c’était sa façon de rigoler à ses taquineries.  Amok se prépara, revêtant son pantalon, ses bottes, sa chemise et son manteau en peau. Il faillit remettre son épée à sa ceinture, mais les habitants n’aimaient pas que les étrangers portent les armes dans leur ville. Dès qu’il s’approcha du miroir pour observer si sa coiffure était correcte, il sentit comme un engourdissement au niveau du bras gauche, suivit par une violente contraction du ventre. La douleur le força à poser un genou à terre, tentant de rester debout en se tenant à la commode. Que se passait-il ? La peur l’envahit, allait-il mourir ? Non… La douleur s’effaça peu à peu, le laissant là, à bout de souffle.


« Amok, tu es prêt ? »

« J’a… J’arrive ! »




Il se redressa et se recoiffa d’un coup de brosse. Vite, elle allait se poser des questions, et il ne voulait pas l’inquiéter. Elle était déjà prête, manteau sur les épaules, écharpe au cou. Amok détala l’escalier et releva sa capuche. Gwen’ ouvrit la porte, l’air glacé qui annonçait l’arrivé de l’hiver le fit tressaillir. Ils sortirent donc en direction de leur salon de thé préféré. Amok resta silencieux, cette douleur qu’il avait ressenti devant le miroir le laissait perplexe, se pouvait-il que ? Non, les probabilités qu’il partage le même mal que sa mère était trop basses pour être prises en compte. Pour sa part, Gwennen marchait à son niveau, observant les alentours pour essayer de prédire les prochaines neiges, saluant parfois de vieilles connaissances d’un simple sourire.





« Amok ? Tu es sûr que ça va ? »
« Oui, oui, j’ai un peu froid. »

« En même temps, quelle idée de pas prendre d’écharpe. »
Dit-elle en glissant ses doigts entre les siens.






La pancarte avait la forme d’un cerf, dessus on pouvait lire ‘’Ohdeer’’. Ils entrèrent et s’installèrent près de la cheminée. Gwennen et Amok étaient des habitués et des amis du propriétaire, ils venaient là tous les matins, pour manger une part de crumble aux pommes autour d’une tasse de chocolat chaud. Il adorait le crumble d’ordinaire, mais il avait comme un gout de cendre en bouche.

« Amok ? Tu as encore fait un cauchemar ? »

« Oui… Encore le même… »
« J’aimerai que tu m’en parle, arrête de vouloir me le cacher. »

« Hors de question, je… Je ne veux pas en parler. »
« Comme tu veux. »


Elle était belle, malgré la colère qu’elle tentait d’étouffer d’un soupir agacé. Il attrapa sa main et la regarda droit dans les yeux.







« Ecoute Gwen’, je veux pas t’inquiéter, c’est tout. Tu as déjà tes propres problèmes, arrête de vouloir essayer de régler les miens. Je... Ca va aller, je te le promet. »


Elle n’était pas en colère au fond, elle avait simplement peur pour lui. Elle savait que son passé ne le laisserai jamais en paix, rien que les cicatrices sur sa chair attestaient que son parcours n'avait pas été des plus simples.



_______________________________________________________________

 




« De toute ma carrière, je n’aurais jamais cru voir ça. Vous avez le syndrome de l’Homme-de-Pierre. Vous allez vieillir prématurément et perdre peu à peu l’usage de vos membres jusqu’à ce que votre cœur s’arrête… Il n’y a pas de remède connu. Je suis désolé. »

Amok passa sa main sur son visage, c’était donc vrai, il avait hérité de la maladie de sa mère. Combien de temps lui restait-il ? Qu’allait-il dire à Gwennen ? Il ne pourrait bientôt plus voyager.


« Combien de temps me reste-t-il ? »

« C’est dur à dire, votre condition physique reste pourtant exceptionnelle, vous étiez soldat ? »

« Oui en quelque sorte et j’ai beaucoup voyagé. »

« Malheureusement, pour les rares cas observés, les symptômes apparaissent du jour au lendemain. Votre douleur à la poitrine est le premier d’une tristement longue série. »

« Y’a pas à dire docteur, vous êtes un as pour redonner la pêche. »

« Désolé mon vieux, j’aime être franc. »
« En tout cas je vous remercie, vous auriez un conseil à me donner ? »

«  Vous aimez les navets ? »
« Non. »

« Eh bien ils pourraient vous aider à retarder les effets. »



_______________________________________________________________




Amok sortit du cabinet et se mit à pleurer en silence, le vent glacial sur son visage n’arrangeant rien. Dès qu’il fut rentré, il s’assit à son bureau et observa ses travaux, vide… Vide… Vide de tout sentiment, comme si la maladie le rongeait déjà jusqu’à l’âme. Il observa le dessin qu’il avait fait la veille. A partir de bout de fusain et d’un peu d’encre, il avait représenté Gwennen et lui ensembles. Face à face, souriants, insouciants. Il imagina alors leur futur ensemble. Une vision d’horreur le fit tressaillir. Si elle savait pour sa maladie, elle allait tout mettre en œuvre pour essayer de le sauver, jusqu’à redevenir une sorcière pour acquérir la puissance requise. Amok écarquilla les yeux et rangea ses notes en hâte, il devait partir, il ne voulait pas la voir comme ça.





 Il avait traversé le seuil, n’accordant aucun regard derrière lui, il avança dans la rue, sac sur le dos, capuche relevée. Loin derrière lui, il entendit un rire familier, Gwennen discutait avec une de ses amies. Elle ne l’avait pas vu et elle ne le reverrait plus jamais. L’explorateur l’observa une dernière fois, elle tenait un panier d’où dépassaient une bouteille de vin et quelques bougies. Il mourait d’envie d’aller lui parler et profiter de cette belle soirée qui s’annonçait, mais il était trop tard, il tourna les talons et s’en alla pour toujours. Si les cieux le voulaient bien, il trouverait un remède et pourrait revenir sur ses pas.
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Message par Zodiac Ven 24 Juin - 18:41

Gwennen eut un mauvais pressentiment en ouvrant la porte, mais elle cria, enjouée;

"Amok ! Je suis rentrée !"


Aucune réponse, il devait être en train de dormir, il semblait fatigué ces derniers temps, peut-être était-il malade. Elle monta les marches en silence, histoire de lui faire une surprise à son réveil, s'allonger à ses côtés, le voir ouvrir les yeux et sourire, lui qui montrait rarement ce qu'il ressentait vraiment. Elle poussa la porte de leur chambre sans bruit, malgré la faible lueur du jour mourant, elle put voir qu'il n'y avait personne. Elle haussa un sourcil et redescendit, cette fois sans faire attention, un doute l'habitait.

Une fois arrivé au niveau du bureau dans le salon, elle lâcha le panier. Tous ses papiers avaient disparu, excepté une lettre sur laquelle Gwennen bondit, dans l'espoir de trouver la moindre explication sur son absence. Elle déplia la feuille d'une main. Ses yeux s'écarquillèrent. Au fil des lignes, ses joues se mouillèrent. Dès qu'elle en arriva à la fin, elle perdit toute forces, lâchant le panier qu'elle tenait. La bouteille se brisa, déversant un flot vermeil sur le plancher. L'elfe sylvaine croisa les bras sur le bureau et se mit à pleurer. Il était parti... Ces mots raisonnaient dans sa tête. Il n'avait pas livré la vraie raison et elle le savait, mais elle ne pouvait questionner ses choix, il n'agirait jamais d'un coup de tête, elle le savait prudent et raisonné. Pourtant, elle aurait préféré entendre la vérité.



Elle riva ses yeux sur le mur où il accrochait ses dessins, ils avaient tous disparus. C'est comme si il avait décidé de disparaître à jamais de sa mémoire. C'est comme si il avait peur de quelque chose qui le dépassait.
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