Re: [Taverne]L'auberge de Vapeur

par **Aurom** Mer 15 Mai - 19:36

"Il braille encore celui la" murmura Thorsten dans sa chope. Bah, tant pis, ça devrait suffire pour l’empêcher de l'insulter à nouveau.

Il essaya de se calmer avec une autre bière.

par Celearys Mer 15 Mai - 23:03

Ria revint avec l'hydromel qu'elle mit dans la main du skald en effleurant (accidentellement bien sûr) délicatement ses doigts. Clodomir jeta un oeil vitreux sur la salle pour s'en revenir à la table du gros baraqué.

- Fallait pas mal le prendre, l'ami.

... Dit-il avec un haleine empestant l'alcool pur à trois kilomètres.

- J'te joue un p'tit air de barbare si tu veux... Ahem... "Bob Lennon, Bob Lennon, c'est un pyrobar"... attends je me trompe là.

Un hoquet agita son corps.

- Meeerde j'suis trop saoul.

Il avala son hydromel cul sec et s'en sortit dans la fraîcheur de la nuit pour aller se rafraîchir la tête à l'abreuvoir des chevaux.

par **Aurom** Jeu 16 Mai - 20:25

Thorsten regarda l'ivrogne s'en aller.

"Tant mieux." lança t'il en direction de la porte par lequelle ce dernier était parti.

"Barman, une autre !" ajouta t'il en abattant sa chope sur la table.

par Celearys Jeu 16 Mai - 23:54

Clodomir revint dans la taverne à demi débarbouillé mais complètement trempé. Il tituba vers la table et se ramassa par terre juste à temps pour éviter une cruche de ce qui était certainement de l'hydromel. Manque de pot, la cruche s'écrasa dans la nuque du baraqué.

Clo s'affala sur la table voisine et se retourna pour observer avec attention la réaction du coupable. Il avait une espèce de grosse verrue à la place de pif et les petit yeux d'un porc. Sa petite bouche semblait emplie de dents presque pointues et mal rangées. Il pâlissait à vue d'oeil.

Le skald lança un regard incertain en arrière avec un sourire de compassion.

par **Aurom** Ven 17 Mai - 0:14

Thorsten reçut quelque chose dans la nuque, qui se brisa, répandant un liquide collant, odeur de miel sur son dos.

"Qui a fait ça ?" tonitrua le colosse, en se levant brutalement et en parcourant la taverne du regard. "Qui ?!" ajouta t-il en fracassant la table sur laquelle il était appuyé l'instant auparavant.

L'homme qui avait lancé cette bouteille allait le regretter toute sa vie, même si elle avait de bonne chance de finir cette nuit.
Thorsten continuait de parcourir la salle du regard. "Alors ! Qui ?"

par Celearys Ven 17 Mai - 18:23

En voyant la furie du colosse, Clodomir fut tenté de lancer une vanne pourrie concernant le teint de tomate que la colère avait fait prendre au géant. Mais il se tut. Probablement parce qu'il sentait bien malgré l'alcool que le moment des pitreries était passé. Il se tourna vers le coupable qui, aurait-on dit, s'était littéralement vidé de son sang. Il était blanc comme un linge. Mais comme la moitié de l'assistance était aussi décomposée que lui et qu'un silence de mort s'était abattue sur la taverne au moment où le géant s'était levé, l'homme passait presque inaperçu.

Presque... parce qu'une laideur pareille ne passe pas vraiment inaperçue...

Cela dit, une délation eut lieu et la moitié de la foule amassée pointa du doigt l'horrible monsieur coupable d'un attentat à l'hydromel contre la personne d'un guerrier faisant au moins deux fois son poids.

Un accès de courage et le laid bomba le torse pour se donner une contenance et avança parmi la foule. Un sourire au lèvres, Clo admira la façon dont ses pas ralentissaient à mesure de sa progression... Tout comme son aspect qui donnait l'impression de rapetisser face au colosse.

- C... c'est moi, fit le moche avec une voix beaucoup trop aiguë qui sembla le déconcerter lui-même.

Clodomir était pourtant persuadé qu'avant de s'avancer, le laid voulait faire une provocation... Il semblerait que ça lui était passé de voir son adversaire de plus près.

par **Aurom** Sam 18 Mai - 17:30

Après avoir été dénoncé par la moitié des personnes présentes, le coupable s'était avancé vers Thorsten, ce dernier fulminant de rage.

Le moche s’arrêta a mi-distance après s’être définitivement déclaré coupable. "Ta face est pas déjà assez ravagée comme ça ?" lança Thorsten a son adversaire, espérant le faire réagir. Et il réagit. Mais pas de la façon voulue, il avait juste blêmit encore plus, à un teint presque cadavérique.

Devant le peu de cran du laideron, Thorsten perdit l'envie de se battre (pas sa colère par contre).

"Si tu n'approche pas, c'est moi qui viendrait te chercher et ce sera surement pire !" Plus personne ne bougeait dans la salle. Même le tavernier n'essayait pas d’empêcher le combat.

L'homme ne bougea pas, toujours plus livide.

Lorsque Thorsten en eut assez d'attendre, il se mit à avancer puis s’arrêta soudain. "Putain ! C'est quoi cette odeur ?" dit-il, en pourtant une de ses énormes mains a sa bouche. "Ça sent la pisse, non ?" lança t'il au silence ambiant. Et c'était bien ça, l'homme qui avait signé son arrêt de mort, n'avait pu résisté a la peur et a la boisson qu'il avait ingurgité, créant une flaque sur le sol de l’établissement.

Il n'y avais toujours pas un bruit dans la salle, hormis les tremblements de l'incontinent.

par Celearys Dim 19 Mai - 17:06

Clodomir sentit l'odeur de pisse envahir la pièce avant le géant. Clo s'assit sur une table. Il avait l'habitude de marcher dans toutes sortes de déchets organiques, mais si il pouvait l'éviter, il aimait autant. Le tavernier regarda la flaque qui s'étalait d'un air dépité. Il se tourna vers sa fille Ria qui était déjà partie chercher de quoi éponger.

- Ça s'annonce épique, fit Clodomir avec moquerie.

Il se tourna vers le géant qui semblait très en colère. Qui ne le serait pas ?

- Allons ami géant. Je pense que ce devait être un accident. Epargne-le, je ne pense pas qu'il soit un adversaire à ta hauteur...

Clodomir leva les mains devant lui en signe d'apaisement. Il espérait que le géant ne ferait pas attention au jeu de mot involontaire qu'il venait de faire sur sa taille. Un déformation professionnelle, sans doute.

par **Aurom** Dim 19 Mai - 19:23

Thorsten n'avait vraiment plus envie de se battre. L'odeur dégagée par l'incontinent était bien trop forte, il n'avait même pas envie de le lancer en dehors de l'établissement afin d'aider le tavernier.

"Je laisse passer pour cette fois, mais que je ne te recroise pas ou sinon..." rouspéta t-il, le poing levé, en direction de l'homme qui avait lancé la bouteille.

par Celearys Lun 20 Mai - 21:23

Clodomir regarda le coupable pâlir d'un coup. Celui-ci se retourna pour sortir avec une démarche titubante. Clo aurait juré qu'il était en train de pleurer...

Il se retourna vers le tavernier pour commander un autre hydromel et fit un clin d'oeil à Ria qui passa à côté de lui en rougissant comme une pivoine.

Jolie pivoine.

Sa commande en main, il ignora le "et cette fois tâche de ne rien me casser" du tavernier et choisi une table et un siège au hasard pour y reposer son séant et déguster sa boisson.

par **Aurom** Mar 21 Mai - 18:43

Thorsten se dirigea vers une nouvelle table libre et se rassit, avant de commander une énième bière.
"Tsss, j'aime pas les pleutres." murmura t-il en remettant ses bracelets en place.

par Samy Jeu 23 Mai - 22:04

Ethan entra dans l'auberge. Son voyage avais été long et une seule idée lui hantais l'esprit, dormir au chaud après avoir savouré quelques alcools de la région. C'est ainsi donc qu'elle commanda au patron une bouteille et alla s'assoir à une table vide. Observant les clients de l'endroit. On distinguait facilement les habitués des simples voyageurs ou passants. Les bardes jouaient les louanges de héros légendaires ayant un jour mystérieusement disparus. La jeune femme se laissa bercer par la douce musique que chantais la belle nymphe de la troupe.

Spoiler:

Elle ouvrit la bouteille et se servit un verre.

par **Aurom** Jeu 23 Mai - 22:09

Une femme louche était entrée dans la taverne. Thorsten la surveilla du coin de l’œil tout en continuant de boire sa bière, comme si de rien n'était. Il en avait marre des troubles-beuverie, surtout dans sa taverne préférée.

par Immoskyl Jeu 27 Juin - 11:09

Raulf était entré dans cette taverne, ou l'agitation passée avait fait place au calme des habitués. Il n'y avait en effet plus cette atmosphère bruyante d'autrefois. Quelques rires, de nombreuses discutions calmes mettaient à profit la quiétude de la taverne et le repos de ses hôtes.

Le gnoll demanda le repas et la gamelle. Il mangeait aussi proprement qu'il lui était permit de manger, tout en observant les autres personnes présentes dans l'établissement.

par **Emy** Dim 30 Juin - 11:58

Alys venait d'arriver à Clantor. C'était une ville qu'elle ne connaissait absolument pas, puisqu'elle n'était pas vraiment du même coin. Décidant d'aller visiter un peu, elle entra dans une Taverne qui se trouvait devant elle. Ce n'était pas son genre, puisqu'elle venait d'un milieu plutôt noble, mais quitte à visiter, autant se fondre dans la masse. Enfin, se fondre dans la masse n'était pas vraiment très approprié, puisqu'elle portait des habits plutôt chers, et de bonne facture, ne ressemblant pas du tout à ceux que l'on pourrait trouver dans une taverne. En entrant dans la taverne, elle observa les gens qui l'entouraient. Contrairement à ce qu'elle avait pu penser, cet endroit était plutôt calme. Les gens étaient la plus part du temps assis à leur table, chacun dans leur coin, à siroter leur bière. Elle s'approcha d'une table, occupée par une sorte de mi-homme, mi-chien. C'était une chose qu'elle n'avait encore jamais vue, puisqu'elle était la plus part du temps entourée par des Elfes et des Humains. Elle alla s'asseoir à côté de lui, l'air un peu gênée.

«Hum.. Bonjour, puis-je savoir de quelle race vous êtes ? Je n'ai jamais vu de personne, comme vous..»

par Immoskyl Dim 30 Juin - 12:46

Le gnoll, surprit qu'une telle personne vienne s'asseoir au débotté à sa table marqua un temps d’arrêt. Mais lorsqu'il s’aperçut que la jeune elfe était tout aussi gênée que lui, il se rassura et prit un air enclin à la discution.

D'une voix qu'il fit la plus compréhensible possible, il répondit:

"Hum, je suis un... Gnoll. Cela est normal que vous n'ayez jamais rencontré quelqu'un de mon espèce. Nous autres sommes considérés comme des monstres, en dehors des villes, et beaucoup ne vivent que par la violence."

Il fit une pause, pour reprendre son souffle; il n'avait pas l'habitude de parler, mais sentait que cette rencontre pouvait l'aider dans son insertion. Il se devait donc de faire des efforts. D'autant plus que ce regard, profond, étincelant, semblait engloutir son âme. Une sensation inédite.

"Raulf est mon nom. Je... j'ai décidé de venir dans cette ville pour échapper au sang et aux combats. Je travaille au cimetière. Mais... mis à part ce quartier, je connais rien de la ville. Êtes-vous d'ici?"

Il voulait en savoir plus sur cette étrange personne.

par **Emy** Dim 30 Juin - 14:02

Alys était très fascinée par ce Gnoll qui se trouvait en face d'elle. Apprendre de nouvelles choses étaient quelque chose qu'elle adorait.

«Considérés comme des monstres ? Eh bien, les personnes ne sont vraiment pas respectueuses, dans ce monde.. C'est bien dommage, d'ailleurs ! Je suis Alys de la maison Arandar», dit-elle, baissant la tête comme pour s'incliner, chose qu'elle avait apprise dans sa famille. «A vrai dire, je ne connais rien du tout d'ici... Je viens d'une famille noble, qui possède un grand terrain, très loin d'ici. Je n'ai connu quasiment que des Elfes et des Humains, qui venaient pour des échanges commerciaux. Mais, dites-moi.. Travailler au cimetière, ce n'est pas un peu.. dégradant, pour vous ? Je veux dire que.. vous êtes entourés de morts et de tombes, et.. Ce n'est pas un vrai travail !»

par Immoskyl Dim 30 Juin - 14:49

Avant de répondre à nouveau à Alys, il s'inclina lui aussi. Ayant au premier abord remarqué l'habit noble que portait l'elfe, il comprenait maintenant la dimension de son étique. Mais au moins une chose commune unifiait les deux personnes: elles étaient étrangères au monde les entourant. Que l'on soit bête ou princesse, l'agitation frénétique de la ville n'étaient pas un terrain connu, et encore moins un milieu de prédilection.
Il se sentait rassuré de point de vue, et parla sans crainte de jugement.

"C'est une tache à accomplir, chère elfe. Et il en va de plus d'honneur de rendre leur dernière demeure aux défunts que bien des métiers ici.
Si jamais je venais à mourir demain. Personne ne prendrait soin de mon repos éternel... si ce n'est les services de la voirie qui... me jetteraient dans les fosses communes. Mais ceux qui ont payé pour leur dernière volonté, de reposer en paix... jusqu'à ce que les Dieux prennent en main leur âmes... méritent une attention toute particulière."

Raulf reprit rapidement son souffle.

"Je suis fier d'occuper ce rôle, car la mort est universelle, et même si nous n’honorons pas les mêmes dieux... et n'avons pas les mêmes rites, le respect du aux trépassés est, je pense, comparable.
Certains me parlent, certains me hantent... Des voix venues d'outre tombes, et je les comprends."

Raulf parlait d'une voix rauque. Il s’arrêta, car il ne voulait pas apeurer la jeune femme. Elle n'avait pas l'air d’apprécier, sinon de connaitre, le monde mi mort, mi vivant du fossoyeur, et c'aurait été bête de la faire fuir en parlant un peu trop. Il attendait d'abord sa réaction, prêt à se rattraper en cas de maladresse verbale de sa part.

"D'ailleurs, quels rites et usages usez-vous, en votre pays, damoiselle, concernant vos défunts?" Tenta-t-il.

par **Emy** Dim 30 Juin - 14:59

Visiblement, Raulf aimait le travail qu'il faisait, et Alys commençait à voir ce métier d'une bonne façon. Il est vrai que cela permet un respect du repos du défunt, et on lui assure une bonne place dans ce monde, plutôt que de le jeter dans les fosses communes.

«Maintenant que vous le dites, je pense que vous n'avez pas tort. Il est bien de rendre hommage aux morts, en les honorant. Chez moi, c'est un peu différent.. Disons que, nous ne communiquons pas avec les autres personnes vivant sur le territoire. Nos terres sont un peu reculées, et seuls les membres de la famille sont enterrées dans le jardin. Il est vrai que nous leur rendons hommage en faisant des obsèques digne de ce nom.»

Le Gnoll semblait plutôt intéressé par Alys, et lui montrait de l'attention, chose qu'elle n'avait jamais connu avec d'autres personnes que les membres de sa famille.

par Immoskyl Dim 30 Juin - 15:19

"Je vois. Et de ce fait, que faites-vous aussi loin de votre demeure?" s'enquit le Gnoll, intéressé.

par **Emy** Dim 30 Juin - 15:27

Alys ne s'attendait pas à cette question, aussi elle prit un air un peu surpris, sans faire attention.

«Eh bien, disons que.. malgré mes origines nobles, je suis une Elfe qui aime bien l'aventure. Et... après avoir passé 19 ans dans mon château, je me suis décidée à partir, pour rencontrer des gens, le Monde.. Rien de bien grandiose, vous savez !» dit-elle, en souriant.

par Immoskyl Dim 30 Juin - 16:33

"Oh, je vois, une aventurière!"

Raulf était surprit de cette déclaration. Rares étaient les nobles, pour le peu qu'il connaissait, qui s'adonnaient à la découverte du monde, soit-il urbain ou sauvage.
Enfin, les voyages forment la jeunesse, comme disait la maxime. Et bien à elle si elle était tentée par l'appel de l'aventure, de l'argent et de la gloire. Au fond, n'était-ce pas ce que tous voulaient? Raulf laissa échapper un éclat de rire.

"Ici, on surnomme cette cité 'la ville des aventuriers'. Je ne sais pas pourquoi, mais vous allez surement trouver la réponse!"

Raulf regarda l'Elfe à nouveau, mais mis à part ces yeux envouteurs, le Gnoll ne lui reconnaissait rien de particulier, rien en tout cas qui pourrait lui servir en cas d'affrontement, comme il était d'usage hors de la vile, et de plus en plus fréquemment, à l’intérieur...

"Et si votre chemin venait à vous pousser au combat, comment allez vous vous défendre? Je ne vois aucune arme, et je ne vous estime guerre combattante, si vous me permettez l’expression"

Au delà de la simple question, il en allait surement de sa vie. On ne savait jamais quand et dans quelles circonstances on pouvait mourir. E en tant que fossoyeur, il en connaissait en rayon...

par **Emy** Dim 30 Juin - 18:48

Alys pensait aux personnes qu'elle allait rencontrer. Il est vrai qu'elle pouvait tomber sur de bonnes personnes, comme des mauvaises.

«Ne vous inquiétez pas pour ma sécurité. Je sais utiliser la Nature et la Lumière pour me défendre. Et puis.. Tiens ! En parlant d'aventures, est-ce que cela vous dirait de venir avec moi ? Je comprendrais sans problèmes si vous refusez, c'est votre droit.» dit-elle, en souriant.

Elle commanda un verre d'eau, pour se désaltérer. C'était une des seules choses qu'elle buvait car on lui avait appris que c'était la boisson la plus pure qui existe. En fait, elle n'avait jamais vraiment goûté à autre chose... Peut-être un jour.

par Immoskyl Dim 30 Juin - 19:22

Le Gnoll était étonné de cette proposition, mais elle semblait lui être franche. Il repensa à ses obligations, au cimetière, aux morts.

"Mmh, voila une chose intéressante. J'ai été obligé de fuir les batailles et les voyages pour acquérir une vie paisible ici. Et voici que vous me demandez de venir avec vous parcourir ces mêmes terres."

Il voyait cette proposition comme un choix.
Fuir après la violence qui avait bercé son enfance, les guerres de clan, les embuscades, les exécutions. Trouver un endroit qui l’accueillerait sans trop poser de questions. Obtenir un moyen décent de subvenir à ses besoins. Trouver à défaut de la tranquillité, la paix.

Il avait vu ça comme un but, un idéal, pendant longtemps. Et il l'avait enfin trouvé il y a peu.

"Mais la paix que j'ai pu acquérir n'a pas duré..." marmonna-t-il.

Il repensa encore à ces visons, à ces cris.

"Dans les cimetières, il y a les morts et les vivants. Ceux qui vont reposer pour l'éternité, et ceux qui les aident à trouver cette voie.
Mais entre bières et cercueils, il y a... des âmes égarées. Des esprit restant à errer entre les limbes et... la terre.
J'entends leurs peurs, leur détresse. Il le savent, ils m'agressent, dès fois.
La nuit, je côtoie les vivants, le jour, je travaille au milieu de trépassés. Ils me tiennent compagnie mais torturent mon esprit.
Si j'arrive à raisonner certaines d'entre elles, beaucoup ne peuvent se contenir.
Après leur passage, je redeviens bestial, je souffre.
Je les ai entérré mortes, défigurées, maladives.
Et pourtant elles reprennent consistance, elles retrouvent leur souffle."

Un long moment de silence passe, sans que son interlocutrice ne sache vraiment comme réagir. Le gnoll avait baissé la tête et semblait afficher une expression de dégout.
Cette stase malsaine vola en éclat lorsque, dans un souffle, il continua:

"J'ai peur. J'ai peur de devenir fou."

Est-ce que le combat psychologique qu'il menait lui faisait moins peur que les affrontements guerriers qu'il avait tant connu dans le passé? Trouverait-il enfin la paix quelque part?
Qu'est-ce qui le retenait ici? Il n'avait aucune réelle possession, aucune personne à qui il était attaché.

Il releva son regard, et observa le visage d'Alys. ~~(au pays des merveilles)~~

Il avait trouvé un petit recoin de paix chez cette fille.
A vrai dire, il l'avait rencontré depuis quelques minutes à peine, et pourtant sa fraicheur, son ton, ses yeux, l’apaisaient. Ce devait être sa nature elfique, et ses pouvoirs qui dispensaient une aura de tranquillité.

D'une voix plus claire, il fit: "C'est mon droit de décliner votre offre, en effet. Mais je... je viendrais volontiers! Je ne connais guère mieux cette ville que vous, et nous pourrions nous porter mutuellement assistance si une quête nous appelait."

De toutes façons, rien n'engage à rien, et il n'avait décidément rien à perdre à se lancer à l'aventure.

Le gnoll essaya de sourire.

par **Emy** Dim 30 Juin - 19:48

Alys sirotait tranquillement son verre d'eau, observant le Gnoll en pleine réflexion. Sa question avait visiblement fait remonter certaines questions et souvenirs dans l'esprit de son compagnon de table. Il avait visiblement certains problèmes psychologiques à cause des morts, qu'il côtoyait tous les jours. Alys tenta donc de lui apaiser l'esprit comme elle le pouvait, grâce à la Nature. Visiblement après un petit moment, il s'était détendu et avait fait son choix.

«Bien, très bien ! Vous avez fait un bon choix, mon cher !» dit-elle, laissant échapper un petit rire cristallin. «Découvrir les endroits, ça ne vous passionne pas ? C'est quelque chose de... magnifique, et de magique. On voit et on apprend toujours !»

par Contenu sponsorisé