Celui qui hante
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Celui qui hante
Un fantôme ? Un esprit damné ? L'incarnation d'une divinité ? On sait peu de choses sur celui qui apparaît la nuit, on ne voit passer qu'un homme sans âge ni visage, l'ombre faisant office de voile, les longues marches le long des rues vides de toutes vies faisant son passe-temps. Cet être était apparu il y a quelques mois déjà, mais on rapportait des gens devenus fous à cause d'une "ombre", on ne pouvait y croire, certains y voyait une bête pleine de dents crachant une noire fumée, d'autre perdait la raison devant l'apparition de leur proche pourtant décédé. Il avait beau être immatériel, il avait toutes les formes.
Pourquoi aimait-il hanter ainsi les consciences ? Par aspiration à la vendetta ? Par pur plaisir ? Lui-même ne semblait pas le savoir et personne assez courageux pour affronter son regard jaune, la seule lueur de cette masse fantomatique, n'avait pu tirer quoi que ce soit d'intéressant sinon un sourire faussement bienveillant. Le jour semblait-il que dans certaines rues, on entendait les pavés tinter sous ses pieds alors même qu'il était invisible. De toutes ses balades, la plus répétée était celle autour de la vieille église, était-ce un ancien prêtre ? Un hérétique qui cherchait désormais à se faire pardonner ? Des questions, pas de réponse. Un esprit, pas de corps. Des cauchemars, d'autres à venir.
Pouvoirs :
Immatériel aux milles et unes formes, cherchant dans l'esprit de ses victimes la plus petite trace de peur et de traumatisme pour les plonger dans un état de choc des plus virulents. Est incapable de se matérialiser, seulement des petits chocs, des petits bruits inquiétants, mais il arrive que l'angoisse générée lui permette de causer des blessures physiques, cicatrices qui resteront les traces de son apparition à ses victimes. La façon la plus simple de l'identifier est le fait qu'il n'ait pas d'ombre, il est lui-même ombre. Cependant la lumière très vive semble l’entraver dans ses manœuvres, chaque victime raconte que les faits se sont produits en pleine nuit.
Histoire :
L'un des exemples des plus tristement célèbre actes de cet être est celui du jeune noble Endrikson Van Graff.
Il a raconté dans son dernier moment de lucidité avoir suivi un vieil homme le soir qui semblait mal en point, cherchant à fuir le regard des autres dans une ruelle vide. Dans un élan de bonté, il a couru à son secours. Or, une fois arrivé à son niveau, il lui sembla que l'homme s'était retourné et l'avait lorgné sous toutes les coutures, comme si il redoutait que ce fut un potentiel agresseur. Puis plus rien, la lueur d'une lanterne allumée posée à l'instant même à la fenêtre l'avait fait disparaître dans la nuit, comme la fumée légère que l'on balaye d'un mouvement de main. Perplexe, Endrikson passa une main dans ses cheveux en tournant les talons, lorsqu'il releva la tête, l'homme était là, ce n'était pas le même, mais il le sentait. Ses cheveux se dressèrent sur sa tête, son pouls accéléra, ses jambes lui firent défaut. L'être sembla l'envelopper de ses bras comme si il voulait l'embrasser, mais ce n'était en rien des bras, c'était des ailes qui dessinèrent un linceul autour du jeune homme. Comme dans un rêve, il s'éveilla en pleine rue. Pensant la cause de sa vision furent les vapeurs d'opium qui s'échappaient de la fumerie non loin. Il se leva tranquille, rassuré et se mit à marcher d'un pas vif vers sa demeure, ses parents seraient sans doutes fous de rage de son retard. Le jeune Van Graff aurait affronté mille fois ses parents si il avait su ce qui l'attendait le soir d'après.
Comme toujours après son travail au tribunal en tant que greffier, il passa par la rue dans laquelle il avait vu le vieil homme. Ses yeux s'agrandirent alors que dans sa direction marcha celui qu'il avait vu la veille. Il s'arrêta, tétanisé. L'autre s'avançait toujours, comme si il ne l'avait même pas vu. Au moment même où leurs deux corps faillirent se cogner, un nuage de fumée noire explosa autour du jeune homme et l'enveloppa à nouveau. Mais cette fois, il ne crut pas à un rêve. Dans son esprit se dessinèrent de noires monolithes sur un désert de cendres, des centaines de corps mutilés cloués à ces masses sombres, semblant hurler de terreur silencieusement, figé dans l'éternel sommeil. Ne comprenant rien de ce qui lui arrivait, il ne sortit de sa rêverie que lorsqu'une main faite d'ombre se posa sur son épaule. Il se retourna pour voir un avant goût de l'enfer. Il s'agissait de son père. Endrikson l'avait toujours détesté, un général qui se souciait peu de ses soldats, préférant faire des exemples que féliciter ses troupes. Il avait toujours été terrorisé par son aura naturelle de meneur. Or, de voir son père ainsi dessiné, comme le bourreau qu'il voyait en lui, lui glaçait le sang. Une goutte de sueur froide coula sur sa tempe. L'être près de lui le prit alors furieusement sur son épaule comme un simple sac et malgré les coups du jeune homme en larme, le lança dans une fosse pleine de membres tranchés et putréfiés. Tentant en vain de sortir en criant à l'aide, il s'écorcha les doigts sur la paroi rugueuse en voulant s'échapper d'ici. Les odeurs des miasmes et le bourdonnement sourds des morts le firent vomir. Fixant alors ses restes, il constata avec horreur que les bras sous ses pieds se mirent à s'agiter, à bouger. Des dizaines de membres agrippèrent et le forcèrent à rejoindre les restes. La dernière vision qu'il eut avant que ses yeux furent noyés sous la chair morte fut celle de son père, les bras croisés, le regardant de haut, puis s'éloignant dégouté par son fils.
Il se réveilla en sueur dans son lit, la fièvre l'habitait, des griffures scarifiaient son corps. Les médecins crurent à de l'hystérie, il n'en était rien. Lui seul savait et tenta des centaines de fois d'expliquer ce qui lui était arrivé, personne ne l'eut entendu... Comme personne ne l'eut entendu le jour où il mit la corde autour de son cou et fit tomber le tabouret...
A suivre
Hors Background : Merci beaucoup pour vos commentaires, ça fait chaud au cœur
Pourquoi aimait-il hanter ainsi les consciences ? Par aspiration à la vendetta ? Par pur plaisir ? Lui-même ne semblait pas le savoir et personne assez courageux pour affronter son regard jaune, la seule lueur de cette masse fantomatique, n'avait pu tirer quoi que ce soit d'intéressant sinon un sourire faussement bienveillant. Le jour semblait-il que dans certaines rues, on entendait les pavés tinter sous ses pieds alors même qu'il était invisible. De toutes ses balades, la plus répétée était celle autour de la vieille église, était-ce un ancien prêtre ? Un hérétique qui cherchait désormais à se faire pardonner ? Des questions, pas de réponse. Un esprit, pas de corps. Des cauchemars, d'autres à venir.
Pouvoirs :
Immatériel aux milles et unes formes, cherchant dans l'esprit de ses victimes la plus petite trace de peur et de traumatisme pour les plonger dans un état de choc des plus virulents. Est incapable de se matérialiser, seulement des petits chocs, des petits bruits inquiétants, mais il arrive que l'angoisse générée lui permette de causer des blessures physiques, cicatrices qui resteront les traces de son apparition à ses victimes. La façon la plus simple de l'identifier est le fait qu'il n'ait pas d'ombre, il est lui-même ombre. Cependant la lumière très vive semble l’entraver dans ses manœuvres, chaque victime raconte que les faits se sont produits en pleine nuit.
Histoire :
L'un des exemples des plus tristement célèbre actes de cet être est celui du jeune noble Endrikson Van Graff.
Il a raconté dans son dernier moment de lucidité avoir suivi un vieil homme le soir qui semblait mal en point, cherchant à fuir le regard des autres dans une ruelle vide. Dans un élan de bonté, il a couru à son secours. Or, une fois arrivé à son niveau, il lui sembla que l'homme s'était retourné et l'avait lorgné sous toutes les coutures, comme si il redoutait que ce fut un potentiel agresseur. Puis plus rien, la lueur d'une lanterne allumée posée à l'instant même à la fenêtre l'avait fait disparaître dans la nuit, comme la fumée légère que l'on balaye d'un mouvement de main. Perplexe, Endrikson passa une main dans ses cheveux en tournant les talons, lorsqu'il releva la tête, l'homme était là, ce n'était pas le même, mais il le sentait. Ses cheveux se dressèrent sur sa tête, son pouls accéléra, ses jambes lui firent défaut. L'être sembla l'envelopper de ses bras comme si il voulait l'embrasser, mais ce n'était en rien des bras, c'était des ailes qui dessinèrent un linceul autour du jeune homme. Comme dans un rêve, il s'éveilla en pleine rue. Pensant la cause de sa vision furent les vapeurs d'opium qui s'échappaient de la fumerie non loin. Il se leva tranquille, rassuré et se mit à marcher d'un pas vif vers sa demeure, ses parents seraient sans doutes fous de rage de son retard. Le jeune Van Graff aurait affronté mille fois ses parents si il avait su ce qui l'attendait le soir d'après.
Comme toujours après son travail au tribunal en tant que greffier, il passa par la rue dans laquelle il avait vu le vieil homme. Ses yeux s'agrandirent alors que dans sa direction marcha celui qu'il avait vu la veille. Il s'arrêta, tétanisé. L'autre s'avançait toujours, comme si il ne l'avait même pas vu. Au moment même où leurs deux corps faillirent se cogner, un nuage de fumée noire explosa autour du jeune homme et l'enveloppa à nouveau. Mais cette fois, il ne crut pas à un rêve. Dans son esprit se dessinèrent de noires monolithes sur un désert de cendres, des centaines de corps mutilés cloués à ces masses sombres, semblant hurler de terreur silencieusement, figé dans l'éternel sommeil. Ne comprenant rien de ce qui lui arrivait, il ne sortit de sa rêverie que lorsqu'une main faite d'ombre se posa sur son épaule. Il se retourna pour voir un avant goût de l'enfer. Il s'agissait de son père. Endrikson l'avait toujours détesté, un général qui se souciait peu de ses soldats, préférant faire des exemples que féliciter ses troupes. Il avait toujours été terrorisé par son aura naturelle de meneur. Or, de voir son père ainsi dessiné, comme le bourreau qu'il voyait en lui, lui glaçait le sang. Une goutte de sueur froide coula sur sa tempe. L'être près de lui le prit alors furieusement sur son épaule comme un simple sac et malgré les coups du jeune homme en larme, le lança dans une fosse pleine de membres tranchés et putréfiés. Tentant en vain de sortir en criant à l'aide, il s'écorcha les doigts sur la paroi rugueuse en voulant s'échapper d'ici. Les odeurs des miasmes et le bourdonnement sourds des morts le firent vomir. Fixant alors ses restes, il constata avec horreur que les bras sous ses pieds se mirent à s'agiter, à bouger. Des dizaines de membres agrippèrent et le forcèrent à rejoindre les restes. La dernière vision qu'il eut avant que ses yeux furent noyés sous la chair morte fut celle de son père, les bras croisés, le regardant de haut, puis s'éloignant dégouté par son fils.
Il se réveilla en sueur dans son lit, la fièvre l'habitait, des griffures scarifiaient son corps. Les médecins crurent à de l'hystérie, il n'en était rien. Lui seul savait et tenta des centaines de fois d'expliquer ce qui lui était arrivé, personne ne l'eut entendu... Comme personne ne l'eut entendu le jour où il mit la corde autour de son cou et fit tomber le tabouret...
A suivre
Hors Background : Merci beaucoup pour vos commentaires, ça fait chaud au cœur
Dernière édition par Songe le Ven 1 Nov - 12:30, édité 2 fois
Songe- Nouvel arrivant
Re: Celui qui hante
Ça me semble être un préambule prometteur. Il ne te reste plus qu'à écrire la fiche avec les pouvoirs, l'histoire (étant donné la nature de ton personnage, l'histoire pourrait être des anecdotes de victimes ou quelque chose de plus abstrait afin de garder un minimum de mystère) et une description succincte.
Bonne chance à toi !
Ps : J'ai repéré deux ou trois fautes d'orthographe. Elles ne gênent pas la lecture, mais c'est toujours mieux quand c'est épuré. ^^
Bonne chance à toi !
Ps : J'ai repéré deux ou trois fautes d'orthographe. Elles ne gênent pas la lecture, mais c'est toujours mieux quand c'est épuré. ^^
Andar Nerland- Maître
Songe- Nouvel arrivant
Re: Celui qui hante
Bravo pour cette idée. C'est très bien écrit, il manquerait l'alignement mais on devine que c'est chaotique mauvais. Le genre de créature que j'aimerais pas rencontrer... Ce doit sûrement être dur à jouer, puisqu'il est immatériel, il n'existe pas vraiment, mais si tu y arrives, je vois pas pourquoi on t'en empêcherait.
Juste un problème : est-ce que tu pourrais éditer ton premier message pour y mettre la suite, au lieu de faire des double-posts ? Ca faciliterait les choses.
Sur ce,
Je tire ma révérence.
Juste un problème : est-ce que tu pourrais éditer ton premier message pour y mettre la suite, au lieu de faire des double-posts ? Ca faciliterait les choses.
Sur ce,
Je tire ma révérence.
Ellana- Apprentie Marchombre
Re: Celui qui hante
Mec ! Je te fais une révérence. Ton personnage est très original. J'ai hâte de le voir à l'oeuvre. Voir comment il va se débrouiller dans une aventure et surtout en plein combat
J'ai juste quelques questions. Est-ce que la lumière du jour est un facteur nuisible ? Est-ce que dans le noir, est-il visible ? Est-ce qu'on peut voir son ombre ? Pas besoin de rajouter à ta fiche, tu peux répondre après.
Je valide ta fiche.
J'ai juste quelques questions. Est-ce que la lumière du jour est un facteur nuisible ? Est-ce que dans le noir, est-il visible ? Est-ce qu'on peut voir son ombre ? Pas besoin de rajouter à ta fiche, tu peux répondre après.
Je valide ta fiche.
Melvinn- L'Architecte
Fiche de personnage
Nom: Berjorak
Race et classe: Ensorceleur-Barde
Compétences:
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