Dans une forêt verdoyante non loin de la Capitale

[Tinùviel]

Un éclair d'un blanc pur et lumineux troubla la quiétude dans une forêt verdoyante, non loin de Clantor, la capitale Zaerodienne. 

Quand cette lumière, incongrue dans les rayons dorés et rougeoyants du soleil en cette fin d'après midi, se dissipa, elle laissa voir, étendue sur les herbes sèches et la mousse, une jeune fille a la chevelure rousse flamboyante, pourvue d'oreilles et d'une queue de renard, roux eux aussi.

La jeune fille semblait dormir, nue sur cette paille, mais à y regarder de plus près, elle ne bougeait pas, elle était inconsciente. 

Comment une si belle jeune fille, totalement nue, de surcroît, avait bien pu arriver en ces lieux ? Telle aurait été la première question qui serait venue à l'esprit d'un éventuel promeneur ou d'un paysan. Peut-être l'éclair l'avait-il tuée ? Non, peu probable, car on pouvait la voir respirer, bien qu'aucune autre partie de son corps ne bougea.

Les rayons du soleil commençant à se coucher s'accrochaient dans ses cheveux roux et dans sa fourrure de renard.

La jeune fille renarde:

[Zorgune]

Hs Puis-je m'incruster ? Hs

[Bartolz]

puis je venir également avec bartolz?

[Tinùviel]

Zorg : Oui  Premier arrivé, premier servi.

Néfis : Non, désolée, je préfère les rps en duo, j'ai du mal a gérer quand il y'a plus de monde et Zorg était là en premier.

[Bartolz]

ok pigée...

[Tinùviel]

A toi de rep, Zorg

[Zorgune]

Téïde n'était pas exactement quelqu'un que l'on pouvait qualifier de sain d'esprit. Il n'était pas non-plus quelqu'un de mauvais.
En fait, il était l’archétype exact du voyageur neutre et vaguement misanthrope.

Relativement grand, il cachait son crâne sous un chapeau à bord long et son corps était drapé dans une lourde cape brune. Relativement jeune, son visage blafard affichait présentement une expression de totale concentration.

Et ce non sans raison.

Il avait vu au loin tomber ce qui ressemblait fort à un éclaire, en plus doux. Il n'y eu pas de déflagration audible, ou du moins il ne l'entendit pas. Intrigué, il attrapa un glaive qui pendait jusque-là à sa ceinture et s'enfonça plus profondément dans les bois jusqu'à trouver.

... Diantre, cette jeune femme était-elle morte ?

Non, elle respirait encore, mais alors...

Levant les yeux vers le ciel, l'explorateur sorti une paire de lunette carrée qu'il plaça sur le bout de son nez et plissa les yeux. Soudainement, il se reconcentra sur la ville. Peu importe ce qu'elle faisait ici, elle devait mourir de froid, consciente ou pas.

Ainsi, il défit la boucle de sa lourde cape et vint la poser sur la femme renarde, quel étrange mélange soit-dit en passant, peu soucieux de connaitre sa nature et ses origines. Lorsqu'il eu terminé de la couvrir, révélant au même coup une tunique sombre couverte de poche, il prit place à côté de la créature. Il fut un temps tenté d'allumer une une cigarette mais se rendit compte qu'il risquait juste de mettre feu à la paille, aussi se contenta-il d'un morceau de paille qu'il machonna d'un air distrait.

[Tinùviel]

La jeune kitsune se réveilla dans la forêt, aux côtés d'un homme qu'elle ne connaissait pas. Elle ne savait pas comment elle était arrivée là, ne se rappelait rien de sa vie, juste son nom : Rūsu. Elle ne savait pas non plus qui elle était vraiment, elle avait juste la vague impression d'être souillée. Mais elle n'aurait su dire d'où cette impression lui venait.

Elle observa l'homme, qui mâchonnait un brin de paille : grand, jeune, plutôt pâle de peau, il portait une tunique sombre garnie de nombreuse poches et un chapeau a bord larges dissimulait son visage dans les ombres, grandissantes en cette ambiance crépusculaire dorée et rubiconde.

La jeune femme se redressa et s'assit sur ses talons, délaissant la cape qu'il avait posée sur elle. Et se moquant de sa totale nudité. Elle n'avait pratiquement aucune pudeur.

Rūsu secoua la tête pour essayer de se rappeler quoi que ce fut d'autre que simplement son nom. Mais rien. Elle n'avait aucun autre souvenir. Sa mémoire était aussi vierge que celle d'un enfant venant tout juste de venir au monde.

Elle regarda le jeune homme, la tête penchée de côté, avec un sourire :

- Bonsoir ! Qui es-tu ? Que fais-tu là ? Pourquoi tu reste avec moi ? Moi, c'est Rūsu. Voudrais-tu bien m'aider à me rappeler qui je suis... ? Je n'ai aucun souvenir... Qu'est-ce que je fais là... ? sa voix était passé d'une fougue enfantine à un questionnement troublé.

La kitsune leva les yeux vers le ciel, quelque peu obstrué par les arbres, qui commençait a s'assombrir. Elle se surpris a verser des larmes :

- Qu'est-ce que je fais ici... ? Qu'est-ce qui m'est arrivé... ? Qui suis-je... ? Je n'arrive pas a me rappeler... Il faut que je me rappelle qui je suis...

Elle porta les mains a sa tête, se balançant d'avant en arrière sur ses talons, totalement perdue.



[HRP : désolée de l'attente Zorg, je n'avais pas trop d'inspiration en ce moment...]

[Zorgune]

Pour toute réponse, Téïde se leva et retira la paille d'entre ses lèvres d'un geste sec et habitué. Faisant tourner la tige sèche entre ses doigts, il approcha de sa cape et la récupéra pour la jeter sur son épaule.

-Je ne puis répondre qu'à trois de vos questions.

Il avait le ton grave de ceux qui ne parlent jamais pour rien dire, ce qui ne signifiait pas pour autant que l'aventurier chérissait le silence, loin s'en faut. Il se mit en face et la kitsune et la fixa dans les yeux. Ses pupilles, couleurs aciers, reflétaient un curieux mélange de détermination et de détachement. Curieux mélange que l'on retrouvait d'ailleurs dans chaque mouvement de cet homme.

-Je suis Téïde Marak.  Je voyageais quand j'ai apperçu un éclair silencieux, et à son point d'impact, vous. Je suis resté ici car j'ai pour habitude d'aider les démunis.

Il laissa planer un bref silence et jeta un bref regarde à ce qui se situait sous la base du coup de l'amnésique, haussant du même coup un sourcil.

-Vous êtes sûr de ne pas avoir froid ?

[Tinùviel]

Rūsu cessa de se balancer et regarda Téïde, d'un air troublé :

- Un éclair silencieux... ? Je serait donc tombée du ciel... ? Mais pourquoi... ?

Ses larmes s'étaient taries aussi vite qu'elles étaient venues inonder ses  joues.

- Tu... as pour habitude d'aider les démunis... ? Alors, voudrais-tu bien m'aider a trouver une ville, pour que je puisse manger... ?

Elle leva une nouvelle fois les yeux sur le ciel où brillait déjà des étoiles, puis voyant une lueur émaner de quelque chose sur elle, baissa les yeux sur sa poitrine et y vit une sphère lumineuse bleue sertie a un chaton attaché a une chaîne ouvragée, autour de son cou.

Puis elle entendit Téïde :

- Non, enfin, pas vraiment, pourquoi cette question... ?

[Contenu sponsorisé]