Re: Le vieux marais

[Melkerah]

Uri tressaillit violemment en sentant les mains de Marik sur ses épaules. Non seulement elle ne s'était pas rendu compte qu'il était arrivé jusqu'à elle, mais les contacts physiques la gênaient encore parfois, et l'air bienveillant de l'homme la dérangeait beaucoup.

-Ne me prends pas pour une idiote, fit-elle un peu sèchement. Je sais que je suis dans une illusion. C'est justement parce que je le sais et que je ne me fie pas à ce que je vois que je t'ai appelé.

S'il y avait bien une chose qu'elle ne pouvait pas supporter, c'était qu'on la traite comme une gamine effrayée et étourdie qui ne sait pas ce qu'elle fait. Elle tenta de calmer la bête qui s'agitait en elle et avait furieusement envie d'attaquer celui qui doutait de ses capacités. C'était bien le moment...!

-Je vous suis, dit-elle d'un ton plus maîtrisé, je crains de ne pas être en état de me contrôler suffisamment pour me débarrasser des images de cette créature.

Ne cherchant même pas à réprimer son instinct de lycan, elle prit sa forme lupine, l'échine hérissée comme sous l'effet de l'électricité statique. Mais à peine la transformation achevée, elle revint à une forme lui permettant de s'exprimer.

-Il y a deux traces olfactives qui se dirigent par là, dit-elle en désignant la direction de la ruine qu'elle n'arrivait qu'à peine à voir, une plutôt humaine, et l'autre que je n'identifie pas... Sûrement la créature qu'on cherche.

Et encore un instant plus tard, elle remarqua l'odeur de Marik. Absolument pas humaine... Elle le regarda fixement, bénissant son visage à moitié animal qui camouflait ses expressions faciales.

[Andar Nerland]

Marik avait lâché Uri soudainement suite à sa remarque. Il était rare qu'il entreprenne un contact physique avec autrui. À vrai dire, c'était la première fois depuis des années. D'ordinaire, il n'aimait pas ça. Les gens étaient sales, incommodant et manipulateur. Et, la distance était le meilleur moyen d'éviter les ennuis suite à son aspect physique. Ce qui avait poussé le Tieffelin à agir de la sorte avec Uri était un mystère pour lui. Il s'était senti dans l'urgence. Face à un danger qu'il avait pu évaluer tandis que celle qui l'accompagnait ne l'avait pas ressenti. Du moins, était-ce là l'idée qu'il s'était faite de la situation dans laquelle ils étaient. Celle-ci lui avait rappelé des souvenirs, des mauvais souvenirs et sa réaction à été d'agir d'instinct.

S'écartant de Uri, il baissa la tête comme s'il avait honte et tira sur sa capuche afin de la mettre devant ses yeux. C'était un réflexe qu'il avait lorsqu'il voulait se faire oublier, passer inaperçu. Malheureusement pour lui, ce n'était pas chose facile la plupart du temps.

Laissant Uri faire ses manipulations et ses transformation, Marik ne savait pas quoi faire. Il voyait le monde tel qu'il était contrairement à Uri qui, d'après ce qu'elle disait, voyait plutôt avec son flair. Il s'imaginait un instant ce qu'était la sensation de voir avec son flair. Cela devait être bizarre, inconvenant finalement à la vie sociale. Lorsqu'elle pointa ce qu'elle avait ressenti avec son odorat, Marik compris bien vite que la créature n'était pas loin. Se baissant intuitivement, il fit signe à Uri de se taire d'un geste de la main assez autoritaire. Il chuchota ensuite.

"Nous devons sortir de l'eau. Ces créatures perçoivent les vibrations et les ondes dans leur milieu naturel"

Sans un mot de plus, il s'avança au sec et atteint les ruines rapidement. La phrase d'Uri l'avait interpelé. La créature n'était pas seule. Le danger pouvait-être partout au alentour. Restant sur ses gardes, Marik réfléchissait en avançant vers les ruines. Qui pouvait-bien accompagner cette vile créature ? Soudain, Marik marcha sur un sac au sol. D'un geste rapide, il l'attrapa et le regarda avec attention. Il s'agissait d'un sac d'aventurier classique. Mais à qui pouvait-il bien appartenir...

[Melvinn]

Le charme avait reprit dessus, ne pensant qu'à satisfaire sa belle.
La sirène la griffa de partout comme si c'était un vulgaire gibier. Du sang coula, Ravilla ressembla plutôt à un sado qu'une personne normale.

Il ria de plaisir, demandant encore et encore.
Son sexe était dur comme un piquet de fer. Le corps humain est un mystère, comme quoi, on a toujours un part animal en nous.

La bestiole aquatique se lécha les babines et prit son pied.
Ensuite, elle lui fit l'amour comme une cinglé, hurlant qu'on lui déchire la vulve.
Elle était fière de sa chose, car elle a failli toucher le 7ème ciel.

Puis, la sirène s'était matérialisé une queue de serpent, encercla le pirate. Elle voulait lui croquer les os, mais se retena.
Elle devait d'abord lui voler son pouvoir, avant de le tuer ...

Le sexe était une étape primordiale pour son rituel. Il faut que l'homme soit soumis à la femme. ça renforçait d'avantage son charme.

[Melkerah]

La noctalienne, agacée de sa propre attitude envers Marik qui ne faisait que de son mieux dans une situation complexe, suivit ses instructions muettes sans protester. Elle marcha aussi silencieusement qu'une ombre, aidée en cela par le pas leste et équilibré de sa forme lupine, à la suite de son compagnon.
En avançant prudemment, l'homme tomba sur un objet insolite en ce lieu : un sac d'aventurier couvert de boue. Alors que Marik l'examinait du regard, Uri y porta sa truffe et le flaira soigneusement. Puis elle reprit un visage plus humain pour articuler silencieusement "l'humain qui accompagne la créature", espérant qu'il savait lire sur les lèvres.
Se sentant déjà nettement plus calme que précédemment, Uri tenta de se concentrer pour se débarrasser des image illusoires qui s'imposaient à son esprit. Elle pensa à ce qu'avait décrit Marik : la bâtisse en ruines, le paysage toujours boueux et fangeux... Elle y mit autant d'énergie que possible, les yeux fermés... Quand elle les rouvrit, le paysage avait changé. L'odeur aussi. Le sol était gluant, sentait la vase et la décomposition, tout n'était que désolation. Seule la bâtisse manquait encore, mais sans doute était-ce ce talus de forme étrange qui gardait des airs trompeurs. C'était un début!
Songeant qu'elle risquait d'avoir à se battre dans peu de temps, la noctalienne se métamorphosa pour reprendre son apparence naturelle. Elle sortit son sabre gravé d'une tête de loup à la base de la lame, qu'elle s'était entraînée à manier, et reprit la progression vers le talus. Saisie d'un doute, elle lança un regard interrogateur à Marik en désignant ledit talus. Était-ce bien la ruine qui s'y cachait?

[Andar Nerland]

hrp: Dans le cadre de l'idée générale qui a été donnée sur la ChatBox, je vais écrire des passages en couleur "Olive". Ces passages sont des passages de MJ qui permettront de mettre en avant la trame de l'histoire. Je reprends donc les codes utilisé dans ma campagne libre du forum, je jouerai les adversaires et les protagonistes tout autant que l'environnement. Je jouerai sur le même post mon personnage qui aura les codes de couleurs habituels

Marik regardait au alentour de l'endroit ou cette sacoche avait été laissé. Si un humain était passé par là, des traces devaient bien exister. Le pauvre homme ne pouvait pas voler et un tel environnement ne pouvait que laisser ses marques sur un individu lambda, sans compter la créature. Regardant précautionneusement pendant que Uri lui indiquait le Talus, le magus ne que peu de traces là ou se trouvait la sacoche. C'était bien difficile de repérer ces quelques traces dans un endroit pareil.

tendant le sac à Uri qui semblait capable de sentir les odeurs qui en émanait, Marik était inexorablement attiré par l'intérieur de ces ruines. Peut-être était-ce là la clé de toutes ses recherches... Enfin. Sans vraiment faire attention à Uri, il s'engouffra dans ce qui semblait être un vieil escalier moisi en pierre qui descendait dans des tréfonds noirs et peu engageant. Sa vue lui permettait de voir distinctement le long escalier qui se profilait encore devant lui.


L'entrée des ruines semblent complètement à l'abandon dans ce vaste marais dans lequel vous vous êtes aventuré. Les quelques traces qui marquent le sol sont vieilles et difficile à déchiffrer. La terre boueuse et l'eau ont marqué de nombreux ravage ces quelques pas de pierre qui forme l'accueil de ce qui semble être une ancienne place civilisée entourée de vieilles maisons maintenant détruites ou érodées par le temps et les ravages des passages destructeur des aventuriers et/ou monstres qui vivent dans ces marais. Devant vous, seul un trou dans la pierre légèrement renfoncé semble s'enfoncer dans les profondeurs de la terre à l'aide d'un long et étroit escalier de pierre dont les marches n'étaient plus très sure. L'odeur acre et spécifique des hommes semble provenir de cet endroit. D'autres odeurs attirent votre attention. Une odeur forte et désagréable vous fait penser que la mort a pris possession de l'endroit, transformant ces ruines en un véritable tombeau...


Image de l'entrée des ruines.

[Melkerah]

Uri suivit à contrecœur son compagnon d'infortune, songeant avec anxiété que Marik était soudain fort précipité. L'illusion pouvait-elle avoir vaincu la volonté de l'homme ? Elle n'en savait rien, et n'ayant de toute façon aucun bon moyen de le savoir, elle se contenta de rester à sa suite.
L'atmosphère du lieu faisait froncer le nez de la lycanthrope.

-Ca sent... la mort, ici, fit-elle à voix basse, il faut qu'on se méfie...

Elle faillit manquer une marche, mais son expérience du cambriolage furtif lui permit de se rattraper sans faire trop de bruit. Elle manquait de concentration sur ses gestes. L'escalier lui parut descendre pendant une éternité, et seule l'habitude permit à ses nerfs de ne pas lâcher. Cependant, une question la troubla encore un peu : que cherchaient-ils précisément ?

[Andar Nerland]

S'enfonçant plus profondément dans les méandre de cet escalier qui n'en fini pas, les deux aventuriers débouchèrent enfin sur une surface plane. Le couloir est étroit et vous vous sentez confiné dans cet endroit où l'atmosphère pesante vous étouffe de son humidité moisie.

Ayant tous les deux des yeux Nyctalopes, Vous voyez un grand et long couloir s'enfonçant dans les ténèbres à perte de vue. Les murs semble s'effriter sur les coté bien qu'ils soient fait de pierre qui semble tout-à-fait solide. Le temps a eu raison des magnifiques dessins qui les ornent. En y regardant de plus près, ces dessins semble représenter des créatures semblable à des hommes. Quelques annotation commente chaque dessin, mais l'écriture, partiellement effacée est illisible et écrite dans une langue qui vous est inconnue à tous les deux.

Les plafonds semblent monter suffisamment haut pour que vous ne sachiez pas où ils se terminent et au loin, dans ce gigantesque couloir, vous appercevez sur un côté un trou dans le mur. Sans doute d'autres couloirs de ce temple étrange...

Carte :

[Melvinn]

Thècle était hors de contrôle. Le sexe lui avait détruit toute chance de ressortir de ce piège inhumain.

La sirène commençait à réciter des textes sataniques pour aider le pirate à entrer à vibration avec les forces obscures.

Ô toi, le plus savant et le plus beau des Anges, Dieu trahi par le sort et privé de louanges, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Ô Prince de l'exil, à qui l'on a fait tort, Et qui, vaincu, toujours te redresse plus fort, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui sais tout, grand roi des choses souterraines, Guérisseur familier des angoisses humaines, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits, Enseignes par l'amour le goût du Paradis, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Ô toi qui de la Mort, ta vieille et forte amante, Engendras l'Espérance, - une folle charmante! Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui fais au proscrit ce regard calme et haut Qui damne tout un peuple autour d'un échafaud, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui sais en quels coins des terres envieuses Le Dieu jaloux cacha les pierres précieuses, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi dont l'oeil clair connaît les profonds arsenaux Où dort enseveli le peuple des métaux, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi dont la large main cache les précipices Au somnambule errant au bord des édifices, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui, magiquement, assouplis les vieux os De l'ivrogne attardé foulé par les chevaux, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui, pour consoler l'homme frêle qui souffre, Nous appris à mêler le salpêtre et le soufre, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui poses ta marque, ô complice subtil, Sur le front du Crésus impitoyable et vil, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui mets dans les yeux et dans le coeur des filles Le culte de la plaie et l'amour des guenilles, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Bâton des exilés lampe des inventeurs, Confesseur des pendus et des conspirateurs, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi, qui me donne la force de dépasser l'impossible, donnes moi la force de corrompre ce corps fragile, donnes moi le pouvoir de voler son âme et de dévorer son pouvoir, pour qu'il soit miens et à jamais dans mon corps dédié à Satan.

(j'ai un peu modifié la fin huhu)

Son âme se détacha du corps physique et s'apprêta à sortir pour voyager dans un monde transcendant.
La sirène se léchait les babines, voyant cette belle âme sans défense.

Elle dégaina un couteau magique et s'approcha d'elle pour la couper de son calice humanoïde. Ensuite, il ne resta plus qu'à la dévorer et à moi le pouvoir rigola-t-elle.

(je vous laisse jouer, prenez votre temps. Pour l'instant mon personnage est out. Vous viendrez juste avant qu'elle me coupe mon âme. N'oubliez pas de m'envoyer un MP quand il faudra que je réapparaisse.)

[Andar Nerland]

Marik s'avança doucement dans le couloir, tentant tant bien que mal de rester le plus discret possible. Il n'était pas toujours facile de l'être quand on avait autant d'équipement sur son dos. Surtout quand l'environnement était aussi calme et froid. Faisant quelques pas, il espérant ne pas avoir de vision d'horreur en regardant dans l'angle de ce croisement. L'avertissement de Uri avait de quoi faire froid dans le dos et même si Marik y était habitué, il n'était pas certain d'être prêt à tout voir.

[Melkerah]

Percevant l'inquiétude de Marik, Uri lui fit signe et passa devant. Sa discrétion naturelle faisait de toute façon d'elle le meilleur éclaireur des deux. Elle se rendit invisible et avança silencieusement dans le couloir obscur, utilisant sa fumée noire comme moyen de communication avec Marik de la même façon que dans le marais, peu avant.
Curieusement, l'ambiance pesante la mettait presque à l'aise. En circonstance normale, comme tout le monde, la noctalienne se serait sentie terriblement oppressée, angoissée, mais à ce moment, elle retrouvait les sensations de ses cambriolages d'enfance. Ce n'étaient pas vraiment de bons souvenirs, même si elle était alors fière de son rôle dans le clan Umbra, mais la concentration dont elle avait toujours fait preuve en ces occasions lui revenait et lui donnaient confiance en ses compétences. Bien sûr, une confiance toute relative : Uri n'ignorait pas que de sous-estimer les risques était le meilleur moyen de se mettre en danger bêtement. Elle le savait d'expérience.
Elle avança ainsi jusqu'au couloir. Au coin du mur, elle s'arrêta et se colla aux pierre friables avant de se pencher pour regarder. Bien qu'étant invisible, elle gardait toute sa méfiance.

[Andar Nerland]

Avançant avec précaution dans ces ruines, Uri voit au font du couloir adjacent, une étrange pièce où un siège semblant être entièrement taillé dans la pierre orne la pièce. Autour de celui-ci, des runes étranges avec des ronds à intervalles réguliers qui forment un étrange sigle au sol. La vision de Uri et Marik était en noir et blanc à cause du manque de lumière flagrant. pourtant, ces étrange rond semblent colorés et directement relié à la chaise.

Les murs qui forment cette pièce sont un peu plus ferme, plus entretenu que ceux du couloir. C'est étrange de trouver ce genre de chose dans pareil endroit...

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[Melkerah]

La noctalienne fronça les sourcils, ne sachant que penser de ce qu'elle apercevait. Elle fit signe à Marik pour qu'il vienne et lui donne son avis, il n'y avait de toute façon pas d'ennemi en vue. Elle s'engagea dans le couloir qui menait au siège mystérieux et redevint perceptible à la vue afin de pouvoir parler avec son compagnon plus aisément.
En l'attendant, elle fit un point rapide de la situation.
Elle se trouvait donc dans un souterrain dissimulé dans un marais défendu par une puissante illusion, où elle était venue trouver une créature mystérieuse et avait rencontré un non-humain qui cherchait lui un temple corrompu, qui était probablement lié avec son propre objectif. Elle avait gravement manqué de prudence et s'en rendait compte. Mais il était trop tard pour s'en vouloir, il ne restait plus qu'à faire ce pour quoi elle était là avec l'aide de Marik avec toute la circonspection de circonstance.
Puis elle cessa ses réflexions inutiles et avança encore, à pas prudents, vers le siège entouré de symboles,se disant que cet espèce de trône était assurément magique, vu les points multicolores qui luisaient autour. D'expérience, elle se méfia : ce genre de choses était souvent protégé d'une façon ou d'une autre, souvent afin de prendre les intrus en traître. Elle se dématérialisa de façon à passer au travers de la pierre du mur, afin de vérifier s'il était imprégné d'une magie qu'elle soit capable de percevoir. Sa main passa sans la moindre résistance, sans aucune étrangeté.
Toujours pas convaincue, elle attendit Marik.

[Andar Nerland]

Le Tieffelin regardait avancer Uri avec une certaine appréhension. Il ne savait pas ce qu'il allait se passer et seul ses yeux magiques le guidait dans l'entreprise qu'ils avaient tous les deux commencé. Il était mal à l'aise et cela se voyait. Le siege qui était devant lui était bel et bien magique à ses yeux, mais il lui était difficile de savoir s'il s'agissait d'un piège ou non. Restant dans le coin, mais hésitant à s'approcher, Marik regarda Uri s'avancer encore et tester les murs. Lorsqu'elle s'arrêta, il compris bien vite qu'il devait la rejoindre, ce qu'il fit le plus vite possible.

En s'approchant, il n'hésita pas à dire ce qu'il pensait de cette pièce qui semblait tout à fait incongrue.

"Ne t'approche pas trop, cette pièce est remplie de magie. Une magie qui m'est hélas inconnue. Je ne sais pas exactement à quoi elle sert, il me faudrait l'étudier pour cela."

Il semblait un peu plus sur de lui en s'approchant de la femme louve. Suffisamment sur pour tenter le diable. S'avançant encore, Marik pénétra dans la pièce tout en dissipant sa perception magique. La pièce était emplie de magie ce qui ne rendait pas facile la vision magique à laquelle il s'était enchanté

[Melkerah]

Uri suivit le conseil de Marik et resta sur place, mais ne put s'empêcher de tressaillir en le voyant avancer directement dans la pièce dont il admettait tout ignorer. Encore une fois, elle douta de la prudence dont était capable cet homme ; mais elle n'avait de toute façon plus le choix. Elle le suivit à pas de loup, à distance respectable au cas où, supposant que tant qu'il ne lui arrivait rien, il devait en être de même pour elle.
Quand il fut dans la pièce elle-même, elle hésita avant d'y pénétrer à son tour. Mais elle dut s'y résoudre : hésiter ne faisait jamais avancer les choses. Elle avança, se surveillant soigneusement afin de déceler toute sensation suspecte qui signalerait une magie à l'oeuvre. Rien. La curiosité prit donc le dessus et elle s'approcha du siège, sans toutefois passer le cercle aux points colorés. Elle en fit le tour, cherchant vaguement une logique dans ce qu'elle voyait, le tracé du cercle, une trace sur le siège, sa forme, l'ordre des couleurs, n'importe quoi qui lui apprenne quelque chose sur cette étrangeté.


-Tu as une idée de ce que c'est...? demanda-t-elle à Marik en chuchotant.

[Andar Nerland]

pénétrant dans cette pièce, tous les deux ressentent une étrange impression d'oppression assez forte. Vous avez l'impression de peser presque deux fois plus lourd. Cependant, cette étrange impression n'altère pas vos mouvements. Le siège qui est au centre semble fait d'une seule pièce et est très imposant. La pierre utilisée est lisse et parfaite. Elle est composée exclusivement de granit.

Lorsque Uri s'approche du siège, des petits éclairs se forment non loin d'elle, effleurant son visage. Elle ne doit son salut qu'à ses réflexes très aiguisés et à ses yeux à l'affut de tout qui lui permirent de voir venir l'espace d'un instant la trajectoire de l'électricité. Ce n'est qu'après qu'elle peut voir sur le devant du siège des petites lignes quasi imperceptible qui forment un faisceau et partent dans tous les sens vers les différents ronds qui jonchent le sol.

Marik, rentrant dans la pièce peut sentir l'énergie qui s'échappe de chaque rond au sol. C'était difficilement observable, mais sa connaissance dans la magie lui permit de repérer les indices primordiaux à ces phénomènes. Il voit également le lien entre chaque rond et comprend très vite que l'objectif de cette rune formée par au sol à une fonction de permanence. De là à en dire plus, il faudrait faire autre chose que jeter un simple coup d’œil...

[Melkerah]

Par réflexe, Uri avait dressé son bouclier de noirceur devant elle en même temps qu'elle bondissait en arrière pour éviter les éclairs qui fonçaient droit vers elle. Elle ne savait d'ailleurs pas comment son pouvoir réagissait à l'électricité... A étudier.

-Qu'est-ce que c'est que ça? gronda-t-elle.

Elle resta à bonne distance du phénomène magique, toute ses sens aux aguets. Jetant un regard à Marik, elle espéra qu'il aurait une idée. Et peut-être aussi sur cette sensation de pesanteur, qui la mettait très mal à l'aise même si ses mouvements n'en étaient pas altérés. De son côté, elle avait beau fouiller ses souvenirs, même au temps où elle vivait au service d'un magicien elle n'avait jamais rien vu de tel.

[Andar Nerland]

Marik se releva rapidement en voyant les éclairs scintiller autour du trône. Il avait été surpris par ce piège qu'il n'avait pas vu de prime abord. C'était assez gênant de se retrouver face à son incompétence. Surtout dans une matière dans laquelle il excellait. Sans détour, le Tieffelin se colla au mur et fit un pas de coté pour voir comment s'en était sorti Uri. Ce genre de sort pouvait faire des ravages et dans les pires des cas, provoquer des lésions mortelles.

"Tout vas bien ?"

s'approchant encore un peu d'Uri, il l'examina de loin. Elle l'avait échappé belle, mais elle semblait en parfaite santé et il se ravisa à aller plus loin dans l'inspection. La jeune femme semblait ne pas accepter le moindre contact avenant avec lui et il ne désirait pas se détourner de son objectif principal. Après tout, il avait d'autres choses à faire.

Au regard insistant de Uri, Marik lui répondit en s'abaissant près d'un des ronds.

"Il s'agit clairement d'une sorte de rituel magique. Chaque rond que tu vois semble se comporter en artefact. Il émet de la magie en concomitance avec les autres cercles pour former cette rune. L'objectif est d'unifier les flux magique pour sans doute donner un effet particulier au sort qui passe par le cercle. Un peu comme un catalyseur si tu veux, mais sous la forme d'un flux magique qui capture celui du lanceur de sort. C'est à travers ces flux qui sont enfermé dans cette rune que la magie semble s'évader..."

Il regarda plus attentivement la runes et suivit les quelques traits magiques qui en partaient.

[Melkerah]

Uri se remettait du choc qu'avaient causé les éclairs mortels qui l'avaient frôlée. Des frissons la parcouraient encore de temps à autres.

-Tu as une idée de l'utilité de ce... cet artefact ? demanda-t-elle.

Elle appréciait les connaissances de Marik, qui s'avéraient bien utiles malgré les doutes qui subsistaient.

-Est-ce qu'il a un rapport avec ce que nous cherchons selon toi ? Doit-on l'étudier avant de continuer ?

Elle s'accroupit dans un coin de la pièce, s'efforçant de trouver quelque chose d'utile à faire. En attendant, elle sortit une de ses galettes de céréales sans goût qui constituaient les trois quarts de son alimentation et la mangea sans enthousiasme, juste pour se calmer. Pourquoi n'avait-elle toujours pas pris l'habitude d'emmener de la viande, depuis le temps que Kheirest l'avait transformée ?

[Andar Nerland]

Cette sensation de pesanteur étant toujours présente, Marik et Uri sentent le malaise qui les envahit. Cette magie semble puissante à tel point que, depuis que le piège s'est déclenché, un bruit sourd et régulier se fait entendre. Celui-ci vient directement du centre de la pièce.

Marik, dans ses recherches sur ces étranges lignes, peut observer qu'elles se rejoignent toutes au même endroit. De cet endroit émane le centre magique de toute la rune. Mieux encore il peut remarquer que la mise en forme des symboles rappelle la magie d'illusion. Étant donné la puissance de cet artefact, il peut facilement supposer que la magie qui s'en dégage doit s'exercer depuis très très longtemps et sur une zone sans doute assez élargie. Cet artefact était prévu pour accueillir un magicien sur cette chaise afin qu'il puisse imprégner celui-ci du sort qu'il voulait.

[Melkerah]

La noctalienne se sentait tendue au point que ses muscles lui faisaient mal. L'espèce de puissante vibration qui s'était déclenché après que les éclairs aient failli la tuer l'avait d'abord simplement agacée, puis comme ça durait, l'angoisse remplaça l'irritation. Elle se maîtrisait de toute sa volonté, mais le loup en elle, qui s'était déjà manifesté avec force un peu plus tôt, était encore sur le point de la submerger et lui donnait furieusement envie de se transformer et de bondir sur le siège pour tenter de le détruire à la seule force de ses muscles, ou encore de gronder pour forcer la menace à se dévoiler clairement. Mais fuir n'était toujours pas une option envisageable.
Malgré tout, les crocs, les oreilles et les doigts de Uri prenaient peu à peu une forme animale.

-Qu'est ce que c'est ? cria-t-elle à moitié à Marik.

Elle espérait qu'il ne se formaliserait pas de sa soudaine brusquerie.

[Andar Nerland]

Marik était plongé dans ses pensées. Il était face à une œuvre qu'il n'avait jamais vu auparavant, un catalyseur magique des plus puissant qui lui avait été donné de voir. Un tel objet devait avoir une valeur incroyable. La magie qui s'en dégageait lui était plutôt familière et il ne pu s'empêcher de s'approcher de ces étranges marques afin de mieux les analyser encore. Il avait compris pas mal de chose, mais semblait complètement pris par ces analyse.

Sortant de son sac à dos un cahier de note à la va vite ainsi qu'une plume qu'il trempa rapidement dans une fiole d'encre, Marik commença à recopier ces dessins soigneusement. Un amplificateur. Voilà où il en était arrivé. Et pas n'importe quel type d'amplificateur. Chaque cercle au sol devait faire office d'amplificateur et tous étaient reliés dans un rituel qui ne devait pas avoir bougé de là depuis de nombreuses années. C'était magnifique...

Soudain, il sorti de ses pensées quand Uri commença a crier un peu violemment. Se retournant l'air étonné de cet excès de rage, Marik se ressaisi quelques secondes avant de lui répondre.

"Ce n'est pas dangereux, du moins, plus maintenant je pense. Tu as du déclencher le seul piège magique qui le protégeait. C'est tout de même étonnant de voir que ce piège fonctionne encore après toutes ces années. Le magicien qui a fait ça doit être remarquable."
 
Il reporta son attention sur les runes au sol et continua à dessiner.

"Pour répondre à ta question, il s'agit d'un amplificateur de magie a effet permanent. Du moins, ça en a tout l'air. Ne te fait pas avoir par la dénomination "permanent", il s'agit plus souvent d'un effet étendu de la durée de la magie utilisée. Bien qu'ici, la magie doit être en activité depuis très très longtemps... Il s'agit d'ailleurs de magie de type illusion. Sans aucun doute était-ce une magie destinée à tromper les malvenus qui arrivaient dans la région. Sans doute la source de cet étrange magie qui sévissait dehors."

[Melkerah]

Malgré ses pensées brouillées par de puissantes envies de violence, de sang et de cavalcades effrénées en pleine nature, Uri comprit sans trop de difficultés ce qui lui expliquait Marik. Et en fut prodigieusement intéressée. Elle s'approcha à nouveau du siège, fumée de noirceur prête à se solidifier pour la protéger, et l'observa de toute son attention.

-J'ai vaguement entendu parler de ce genre d'artefacts, dit-elle. Si j'ai bien compris, un magicien qui s'assied sur ce siège voit ses pouvoirs démultipliés par les runes... Et l'effet dure selon la puissance donnée. C'est ça ?

Dans ses yeux brillait, au-delà de l'intérêt presque avide, un espoir profond.

[Andar Nerland]

Marik se releva.

"C'est exactement ça. Il est d'ailleurs encore en activité à l'instant"

[Melkerah]

La jeune femme réfléchit un petit instant.

-Et peut-on le désactiver ? s'enquit-elle. Ça fera une difficulté de moins pour continuer à explorer cet endroit.

Ses oreilles, noires et pointues à présent, étaient couchées, et sa lèvre supérieure se retroussait involontairement, l'instinct d'Uri la préparant au combat. Elle ne s'en rendait pas vraiment compte, bien qu'elle soit pleinement consciente de l'éveil de sa lycanthropie.

[Andar Nerland]

Marik tiqua sur cette dernière phrase. Ils venaient à peine de trouver quelque chose d'inestimable et voilà déjà les propositions pour le réduire à néant tomber du ciel. Il réfléchi un instant, troublé par cette demande, à une solution qui lui serait favorable. Ce genre d'objet n'est pas à prendre à la légère ni à détruire sciemment. Mettant sa main à son menton l'air songeur, il regarda le plafond perdu dans ses pensées avant de réagir.

"hmm, je pense pouvoir tenter de détourner sa puissance. L'arrêter par contre, c'est une autre histoire. Sans doute est-ce de la volonté de celui qui a créé le sort en lui-même. Ou alors, je crée une zone d'anti-magie. Mais elle réprimera également la mienne."

Il s'avança ensuite près de siège magique et se tâta quelques secondes. Il ne savait pas s'il avait envie de prendre le risque. Après tout, il ne connaissait pas grand chose de cette machine et un accident magique est vite arrivé. Tournant la tête vers Uri, il la regarda l'air sérieux et ajouta tout en amorçant le mouvement pour s'assoir sur la chaise.

"Il serait intolérable de le détruire. Je vais essayer autre chose. Si ça tourne à l'imprévu, essaye d'élucider ce mystère. D'accord ?"

Sans attendre de véritable réponse, il pris place sur la chaise et commença un rituel pour réprimer la magie.

"Whedab arcaniss, petranas leor sari wer whedabra uthwix goawy de svaklar wux confn !"

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