Une chope pour l'honneur [ouvert et libre, ouais les deux]
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Une chope pour l'honneur [ouvert et libre, ouais les deux]
Ça faisait un moment que Calista patientait dans ce trou pourri. Une bonne heure et demi qu'elle avait franchi le pas de la porte de la vieille gargote miteuse et parlé au fossile qui tenait lieu d'aubergiste pour que celle-ci lui confirme que son acolyte n'était pas encore arrivé. La guerrière avait alors regardé autour d'elle, observé la salle vide et entendu le silence émit par des clients absents en tâchant d'ignorer les toiles d'araignées pendues sur quelques chaises. Elle s'était installée près du feu qui brûlait paresseusement dans un trou du mur qui tenait sûrement lieu de cheminée (si ce n'en était pas une, il aurait fallu s'en inquiéter). Elle tentait de ne pas trop bouger sur son siège vu les bruits de craquements qu'elle faisait, en sirotant doucement sa bière au goût de pisse dans une chope en étain.
Criz'ol se pointait au moment où l'aubergiste crachait un mollard sur son comptoir pour ensuite le nettoyer avec son chiffon jaunit. Il eut un mouvement de recul avant d’apercevoir la guerrière dans son coin qui posait sa bière d'un air dégoûté. Ignorant le fossile affairé à son "ménage" immonde, le nain s'avança de sa démarche bourrue.
- T'as pris ton temps Criz'ol. Je commençais à croire que je verrais pas ton groin avant demain.
- Fépatachieuz, grogna le nain en réponse.
Il s'assit sur une chaise et Calista regarda les pieds de l'objet se plier et trembler sous le poids du séant nanesque (nanique ?) sans se casser. La barbe noire de Criz’ol frémissait et ses sourcils en broussailles cachaient presque ses yeux d’obsidienne.
- Tu fronces tellement les sourcils que je les entends. Qu’est-ce qu’il t’arrive pour que tu me demandes de venir perdre mon temps ici ?
- B’zoin d’aide.
- Ça, je me doute.
- S’agit d’une chope.
Il observa un silence religieux (ou un silence de suspense théâtral ?).
- Je veux bien t’en payer une si t’aimes le goût de la pisse de Gobelin.
Le nain balaya la remarque de la guerrière d’un geste de la main.
- J’te parle d’une vraie chope. Eu’l’goblé !
- Ah, le verre.
- Ouala.
- Et ?
- Ben cé un bijoux d’famille, tu oua. L’problème c’est que j’lé perdu au jeu. Et j’veux qu’tu m’aide à l’récupérer.
- Normalement, je fais pas dans le vol.
- La tête de Meuret ça t’dit queq’choz ?
- Ah ben je comprends mieux…
Meuret était un nain connu pour sa fourberie. On lui connaissait des coups assez grandioses comme le détroussage d’une calèche royale d’un des pays du Sud ou encore le casse d’un monastère gardé pour un papelard dont il s’était servi pour l’obtention d’un trésor inestimable et dont les détails restaient obscurs. Si, en général, ce genre d’histoire tenait plus du conte que de la réalité, Calista avait déjà vu Meuret en action par le passé. Une histoire de bijou dérobé dont elle évitait de se vanter devant les gardes. Plus récemment elle avait entendu des rumeurs disant que Meuret s’était mis à l’escroquerie de masse avec les jeux d’argents. Et sa célébrité avait fini par mettre sa tête à prix.
L’histoire de Criz’ol venait donc corroborer les on-dit.
- Tu sais qu’on peut pas s’attaquer à Meuret comme ça ? Il est plutôt doué dans son genre…
- Chébien. Mais j’me suis dit que comme tu le connaissais…
- Désolée on se connaît pas vraiment. Lui et moi ça fait un bail qu’on s’est pas vus. Une fois notre… arrangement terminé, on est parti chacun de son côté.
- Bé accorde moi une faveur alors.
Calista réfléchit. Elle connaissait Criz’ol depuis un certain temps déjà et on pouvait presque affirmer qu’ils étaient amis même si ils ne se fréquentaient pas particulièrement. La jeune femme haussa les épaules avec désinvolture.
- Je ne sais pas si je te serais d’une grande aide, mais je peux toujours essayer.
La barbe de Criz’ol frémit de nouveau et ses yeux apparurent un peu sous l’épaisse forêt de sourcils. Calista interpréta ces changements comme un sourire sur le visage du nain. Criz’ol et elle se levèrent sans préambule et, abandonnant avec soulagement sa chope de bière, la guerrière et son acolyte quittèrent l’auberge.
La jeune femme suivit le nain à travers le dédale des rues de Clantor jusqu’à une auberge bien moins poisseuse que celle qu’ils venaient de quitter. Calista s’arrêta une petite minute pour reprendre son souffle. Elle avait été surprise de constater que malgré que le nain soit court sur pattes, il avançait vite. La guerrière sentait un point de côté commencer à se manifester mais elle fit comme si de rien n’était. Elle camoufla sa fatigue en faisant celle qui admirait l’architecture de l’endroit. La ruelle était petite et assez discrète pourtant elle aurait parié que c’était bondé à la nuit tombée. L’auberge était dans une maison haute à colombages recouverte en partie par du lierre et protégée des intempéries par une treille. La porte en bois massif sculpté était un des témoins de la richesse du propriétaire, au même titre que les fenêtres à petits carreaux ornant ça et là la façade.
Criz’ol franchit le seuil et tint la porte à Calista. Si Calista s’accordait relativement à la décoration intérieure avec sa chemise blanche ouverte et son pantalon de laine bouillie, Criz’ol détonait totalement. Sa chemise en lin reprisée maintes fois avait perdu sa couleur, on ne savait pas si à la base elle était jaune tâchée de blanc et de marron, blanche tâchée de marron et de jaune ou marron tâchée de jaune et de blanc (<- ça va, on suit ?). Son pantalon (un pantalon de nain, hein) était couvert de terre et d’un peu de ce qui semblait vaguement être du sang.
L’aubergiste faillit faire une syncope en apercevant le nain mais il disparut dans l’arrière-boutique en grognant, peu désireux de se frotter à un nain visiblement mal luné.
Meuret, dans un coin, les mains sur le ventre, sirotait de l’hydromel dans une belle chope, ses petits pieds potelés posés sur un pouf devant une majestueuse cheminée.
- Mécémachop ! C’t’empaffé déguste même pas d’la bière.
Avant que la guerrière n’ait pu l’en empêcher, Criz’ol s’était élancé vers Meuret.
- Didoncsalopio ! Renmoamachop !
Meuret tourna à peine sa tête à la tonsure prononcée, son bidon frétilla et ses mains eurent un réflexe spectaculaire qui envoya valser la chope qu’elles tenaient. Criz’ol rattrapa la chope au vol et les deux nains se toisèrent avec un air de défi.
Criz'ol se pointait au moment où l'aubergiste crachait un mollard sur son comptoir pour ensuite le nettoyer avec son chiffon jaunit. Il eut un mouvement de recul avant d’apercevoir la guerrière dans son coin qui posait sa bière d'un air dégoûté. Ignorant le fossile affairé à son "ménage" immonde, le nain s'avança de sa démarche bourrue.
- T'as pris ton temps Criz'ol. Je commençais à croire que je verrais pas ton groin avant demain.
- Fépatachieuz, grogna le nain en réponse.
Il s'assit sur une chaise et Calista regarda les pieds de l'objet se plier et trembler sous le poids du séant nanesque (nanique ?) sans se casser. La barbe noire de Criz’ol frémissait et ses sourcils en broussailles cachaient presque ses yeux d’obsidienne.
- Tu fronces tellement les sourcils que je les entends. Qu’est-ce qu’il t’arrive pour que tu me demandes de venir perdre mon temps ici ?
- B’zoin d’aide.
- Ça, je me doute.
- S’agit d’une chope.
Il observa un silence religieux (ou un silence de suspense théâtral ?).
- Je veux bien t’en payer une si t’aimes le goût de la pisse de Gobelin.
Le nain balaya la remarque de la guerrière d’un geste de la main.
- J’te parle d’une vraie chope. Eu’l’goblé !
- Ah, le verre.
- Ouala.
- Et ?
- Ben cé un bijoux d’famille, tu oua. L’problème c’est que j’lé perdu au jeu. Et j’veux qu’tu m’aide à l’récupérer.
- Normalement, je fais pas dans le vol.
- La tête de Meuret ça t’dit queq’choz ?
- Ah ben je comprends mieux…
Meuret était un nain connu pour sa fourberie. On lui connaissait des coups assez grandioses comme le détroussage d’une calèche royale d’un des pays du Sud ou encore le casse d’un monastère gardé pour un papelard dont il s’était servi pour l’obtention d’un trésor inestimable et dont les détails restaient obscurs. Si, en général, ce genre d’histoire tenait plus du conte que de la réalité, Calista avait déjà vu Meuret en action par le passé. Une histoire de bijou dérobé dont elle évitait de se vanter devant les gardes. Plus récemment elle avait entendu des rumeurs disant que Meuret s’était mis à l’escroquerie de masse avec les jeux d’argents. Et sa célébrité avait fini par mettre sa tête à prix.
L’histoire de Criz’ol venait donc corroborer les on-dit.
- Tu sais qu’on peut pas s’attaquer à Meuret comme ça ? Il est plutôt doué dans son genre…
- Chébien. Mais j’me suis dit que comme tu le connaissais…
- Désolée on se connaît pas vraiment. Lui et moi ça fait un bail qu’on s’est pas vus. Une fois notre… arrangement terminé, on est parti chacun de son côté.
- Bé accorde moi une faveur alors.
Calista réfléchit. Elle connaissait Criz’ol depuis un certain temps déjà et on pouvait presque affirmer qu’ils étaient amis même si ils ne se fréquentaient pas particulièrement. La jeune femme haussa les épaules avec désinvolture.
- Je ne sais pas si je te serais d’une grande aide, mais je peux toujours essayer.
La barbe de Criz’ol frémit de nouveau et ses yeux apparurent un peu sous l’épaisse forêt de sourcils. Calista interpréta ces changements comme un sourire sur le visage du nain. Criz’ol et elle se levèrent sans préambule et, abandonnant avec soulagement sa chope de bière, la guerrière et son acolyte quittèrent l’auberge.
La jeune femme suivit le nain à travers le dédale des rues de Clantor jusqu’à une auberge bien moins poisseuse que celle qu’ils venaient de quitter. Calista s’arrêta une petite minute pour reprendre son souffle. Elle avait été surprise de constater que malgré que le nain soit court sur pattes, il avançait vite. La guerrière sentait un point de côté commencer à se manifester mais elle fit comme si de rien n’était. Elle camoufla sa fatigue en faisant celle qui admirait l’architecture de l’endroit. La ruelle était petite et assez discrète pourtant elle aurait parié que c’était bondé à la nuit tombée. L’auberge était dans une maison haute à colombages recouverte en partie par du lierre et protégée des intempéries par une treille. La porte en bois massif sculpté était un des témoins de la richesse du propriétaire, au même titre que les fenêtres à petits carreaux ornant ça et là la façade.
Criz’ol franchit le seuil et tint la porte à Calista. Si Calista s’accordait relativement à la décoration intérieure avec sa chemise blanche ouverte et son pantalon de laine bouillie, Criz’ol détonait totalement. Sa chemise en lin reprisée maintes fois avait perdu sa couleur, on ne savait pas si à la base elle était jaune tâchée de blanc et de marron, blanche tâchée de marron et de jaune ou marron tâchée de jaune et de blanc (<- ça va, on suit ?). Son pantalon (un pantalon de nain, hein) était couvert de terre et d’un peu de ce qui semblait vaguement être du sang.
L’aubergiste faillit faire une syncope en apercevant le nain mais il disparut dans l’arrière-boutique en grognant, peu désireux de se frotter à un nain visiblement mal luné.
Meuret, dans un coin, les mains sur le ventre, sirotait de l’hydromel dans une belle chope, ses petits pieds potelés posés sur un pouf devant une majestueuse cheminée.
- Mécémachop ! C’t’empaffé déguste même pas d’la bière.
Avant que la guerrière n’ait pu l’en empêcher, Criz’ol s’était élancé vers Meuret.
- Didoncsalopio ! Renmoamachop !
Meuret tourna à peine sa tête à la tonsure prononcée, son bidon frétilla et ses mains eurent un réflexe spectaculaire qui envoya valser la chope qu’elles tenaient. Criz’ol rattrapa la chope au vol et les deux nains se toisèrent avec un air de défi.
Celearys- En apprentissage
Re: Une chope pour l'honneur [ouvert et libre, ouais les deux]
[HRP] J'ai pas bien compris si ça se passait dans la belle taverne mais je m'incruste \o [/HRP]
C'est alors qu'entra Kheirest d'un grand coup de pied dans la porte. Toisant avec mépris les alcooliques dans leurs beaux sièges de riches, il avança seulement jusqu'au comptoir pour commander une bière bien forte. Personne n'était derrière le bar. Lorsque les bruits sortirent de l'arrière boutique il ne s'inquiéta pas outre-mesure, mais il commençait déjà à se demander ce que foutait l'aubergiste. D'une voix rauque, il dit entre ses dents :
"Eh tavernier, ça vient pour prendre ma commande ? C'est pas que j'ai l'impression d'attendre hein, surtout pas, faut pas te presser !"
Il n'avait à proprement parler aucune raison de se trouver dans une auberge de ce calibre mais il avait des envies de riche ces derniers temps, bien qu'il vécût sans le sou grâce aux maigres rentes des quêtes ridicules qu'il avait faites récemment, après l'incident du monstre de la clairière.
D'un naturel peu patient il contourna le comptoir et jeta un oeil dans la pièce se trouvant derrière. Il aurait pu recevoir une chope dans la figure si elle n'avait pas été habilement rattrapée par un nain. Il décida donc de rester un peu en retrait d'une éventuelle dispute tant qu'on ne l'avait pas mis en cause dedans (ce qui était inhabituel pour lui).
C'est alors qu'entra Kheirest d'un grand coup de pied dans la porte. Toisant avec mépris les alcooliques dans leurs beaux sièges de riches, il avança seulement jusqu'au comptoir pour commander une bière bien forte. Personne n'était derrière le bar. Lorsque les bruits sortirent de l'arrière boutique il ne s'inquiéta pas outre-mesure, mais il commençait déjà à se demander ce que foutait l'aubergiste. D'une voix rauque, il dit entre ses dents :
"Eh tavernier, ça vient pour prendre ma commande ? C'est pas que j'ai l'impression d'attendre hein, surtout pas, faut pas te presser !"
Il n'avait à proprement parler aucune raison de se trouver dans une auberge de ce calibre mais il avait des envies de riche ces derniers temps, bien qu'il vécût sans le sou grâce aux maigres rentes des quêtes ridicules qu'il avait faites récemment, après l'incident du monstre de la clairière.
D'un naturel peu patient il contourna le comptoir et jeta un oeil dans la pièce se trouvant derrière. Il aurait pu recevoir une chope dans la figure si elle n'avait pas été habilement rattrapée par un nain. Il décida donc de rester un peu en retrait d'une éventuelle dispute tant qu'on ne l'avait pas mis en cause dedans (ce qui était inhabituel pour lui).
Doktor Bizigu- En formation de Maître
Fiche de personnage
Nom:
Race et classe: Lycanthrope guerrier - Cambion (Nevaël)
Compétences:
Re: Une chope pour l'honneur [ouvert et libre, ouais les deux]
[HRP : oui, on démarre dans une auberge pourrie puis on arrive dans une belle auberge ]
Calista observa la bataille silencieuse qui se déroulait entre les nains. Leurs regards semblaient s’affronter à qui baisserait les yeux en premier. Connaissant les deux loustics, la guerrière savait qu’il lui pousserait des ailes avant que l’un des deux n’en soit vainqueur. Elle soupira. Au final elle était venue pour rien, Criz’ol s’était très bien débrouillé tout seul et elle n’avait qu’une envie : laver sa bouche du goût de pisse qu’avait laissé la bière de l’autre auberge. Une bonne bière ne lui ferait pas de mal. Elle allait se retourner vers le comptoir quand Meuret se décida enfin à parler.
- Didonc Criz. T’as pas l’impression qu’tu m’déranges ?
- Sal’escroc ! Jveujustmachop ! Tu m’l’as volée !
- Cékunechop !
Force était de constater que Calista était bien d’accord avec Meuret. Inutile de faire tant de remue-ménage pour une simple chope.
- Justement situcroikcékunechop, j’la r’prend, Grobid !
Le visage de Meuret passa de sa couleur de peau tannée à rouge tomate. Le nain bedonneux ne semblait pas apprécier qu’on lui fasse remarquer la taille exceptionnelle de sa panse. Il émit un sifflement aigu sans même pincer les lèvres. Calista n’aurait su dire comment il avait pu produire ce son mais quasiment de nulle part surgit derrière Meuret un homme en armure de peaux qui devait bien faire au moins 2 mètres.
Criz’ol, qui avait visiblement comprit le danger, interpella la guerrière pour qu’elle lui vienne en aide. La jeune femme, qui commençait à comprendre la raison de sa présence, contourna les nains et attrapa le garde du corps par la taille pour l’empêcher d’aller secourir Meuret. Celui-ci, surprit, se retourna pour découvrir la jeune femme, chemise ouverte sur une vue plongeante qui l’enlaçait. Calista lui fit un clin d’œil aguicheur et le garde sembla hésiter à abandonner son maître mais il se reprit et, en bredouillant un mot d’excuse, se retourna pour aller prêter main-forte au nain gras-du-bide. Calista en profita qu’il ne regardait plus pour se saisir d’une chaise qui traînait (dans une auberge il y en a beaucoup) et la lui fracasser sur le crâne. Le garde tomba, inconscient.
- Pfff, amateur.
Elle arriva derrière Meuret et le tira par le col serré de sa chemise en velours vert. De mauvaise grâce, il abandonna la bataille qu’il menait avec Criz’ol pour aviser son garde à terre, les seins de Calista et, finalement, Calista elle-même.
- Cétoi !
-Tu crois ?
- Késtuféla ?
- J’étais venue aider Criz’ol à récupérer le bien que tu lui as dérobé !
- Mécékunechop !
La guerrière haussa les épaules, faisant rebondir sa poitrine généreuse qui fit rougir le nain qu’elle tenait toujours à bout de bras.
L’aubergiste, qui avait sûrement entendu le tintouin dans la salle, revint. Il balbutia quelque chose, avant de s’avancer, son visage changeant plusieurs fois de couleurs, puis de repartir dans l’arrière-boutique en grommelant quelque chose comme « encore une chaise cassée, blablabla marre des bagarres d’ivrognes blabalabla changer de pays».
Le regard de la guerrière tomba alors sur un potentiel client que l’aubergiste semblait avoir abandonné à sa soif. Il les regardait et Cal n’aurait su dire ce qu’elle voyait dans son regard mais elle avait bien conscience que la scène qui se déroulait avait un aspect des plus grotesques.
Criz’ol semblait plongé dans un monologue concernant l’importance de cette chope à ses yeux et ses particularités mais Calista n’écoutait plus. Elle lâcha Meuret, s’épousseta et s’avança vers le comptoir. Elle sourit à l’inconnu et gueula pour appeler l’aubergiste qui refit son apparition timidement en la regardant comme si elle comptait l’égorger. Elle lui fit signe de s’occuper de son client.
- Salut. Moi c’est Calista, fit-elle à l’inconnu.
La voix de Criz’ol lui parvint.
- Oh, la nymphomane, tu crois vrément kcél’moment ?
Elle tourna son regard vers son acolyte et le découvrit en train de tenir fermement Meuret… Enfin, en fait, il s’était assis sur le ventre du gros nain dont les pieds et les mains potelées se débattaient pour faire lever son geôlier. Criz’ol haussa les épaules, l’air de dire « tétélàpourmédénon ? ».
La guerrière s’en retourna vers l’inconnu, l’aubergiste avait à nouveau disparut.
Calista observa la bataille silencieuse qui se déroulait entre les nains. Leurs regards semblaient s’affronter à qui baisserait les yeux en premier. Connaissant les deux loustics, la guerrière savait qu’il lui pousserait des ailes avant que l’un des deux n’en soit vainqueur. Elle soupira. Au final elle était venue pour rien, Criz’ol s’était très bien débrouillé tout seul et elle n’avait qu’une envie : laver sa bouche du goût de pisse qu’avait laissé la bière de l’autre auberge. Une bonne bière ne lui ferait pas de mal. Elle allait se retourner vers le comptoir quand Meuret se décida enfin à parler.
- Didonc Criz. T’as pas l’impression qu’tu m’déranges ?
- Sal’escroc ! Jveujustmachop ! Tu m’l’as volée !
- Cékunechop !
Force était de constater que Calista était bien d’accord avec Meuret. Inutile de faire tant de remue-ménage pour une simple chope.
- Justement situcroikcékunechop, j’la r’prend, Grobid !
Le visage de Meuret passa de sa couleur de peau tannée à rouge tomate. Le nain bedonneux ne semblait pas apprécier qu’on lui fasse remarquer la taille exceptionnelle de sa panse. Il émit un sifflement aigu sans même pincer les lèvres. Calista n’aurait su dire comment il avait pu produire ce son mais quasiment de nulle part surgit derrière Meuret un homme en armure de peaux qui devait bien faire au moins 2 mètres.
Criz’ol, qui avait visiblement comprit le danger, interpella la guerrière pour qu’elle lui vienne en aide. La jeune femme, qui commençait à comprendre la raison de sa présence, contourna les nains et attrapa le garde du corps par la taille pour l’empêcher d’aller secourir Meuret. Celui-ci, surprit, se retourna pour découvrir la jeune femme, chemise ouverte sur une vue plongeante qui l’enlaçait. Calista lui fit un clin d’œil aguicheur et le garde sembla hésiter à abandonner son maître mais il se reprit et, en bredouillant un mot d’excuse, se retourna pour aller prêter main-forte au nain gras-du-bide. Calista en profita qu’il ne regardait plus pour se saisir d’une chaise qui traînait (dans une auberge il y en a beaucoup) et la lui fracasser sur le crâne. Le garde tomba, inconscient.
- Pfff, amateur.
Elle arriva derrière Meuret et le tira par le col serré de sa chemise en velours vert. De mauvaise grâce, il abandonna la bataille qu’il menait avec Criz’ol pour aviser son garde à terre, les seins de Calista et, finalement, Calista elle-même.
- Cétoi !
-Tu crois ?
- Késtuféla ?
- J’étais venue aider Criz’ol à récupérer le bien que tu lui as dérobé !
- Mécékunechop !
La guerrière haussa les épaules, faisant rebondir sa poitrine généreuse qui fit rougir le nain qu’elle tenait toujours à bout de bras.
L’aubergiste, qui avait sûrement entendu le tintouin dans la salle, revint. Il balbutia quelque chose, avant de s’avancer, son visage changeant plusieurs fois de couleurs, puis de repartir dans l’arrière-boutique en grommelant quelque chose comme « encore une chaise cassée, blablabla marre des bagarres d’ivrognes blabalabla changer de pays».
Le regard de la guerrière tomba alors sur un potentiel client que l’aubergiste semblait avoir abandonné à sa soif. Il les regardait et Cal n’aurait su dire ce qu’elle voyait dans son regard mais elle avait bien conscience que la scène qui se déroulait avait un aspect des plus grotesques.
Criz’ol semblait plongé dans un monologue concernant l’importance de cette chope à ses yeux et ses particularités mais Calista n’écoutait plus. Elle lâcha Meuret, s’épousseta et s’avança vers le comptoir. Elle sourit à l’inconnu et gueula pour appeler l’aubergiste qui refit son apparition timidement en la regardant comme si elle comptait l’égorger. Elle lui fit signe de s’occuper de son client.
- Salut. Moi c’est Calista, fit-elle à l’inconnu.
La voix de Criz’ol lui parvint.
- Oh, la nymphomane, tu crois vrément kcél’moment ?
Elle tourna son regard vers son acolyte et le découvrit en train de tenir fermement Meuret… Enfin, en fait, il s’était assis sur le ventre du gros nain dont les pieds et les mains potelées se débattaient pour faire lever son geôlier. Criz’ol haussa les épaules, l’air de dire « tétélàpourmédénon ? ».
La guerrière s’en retourna vers l’inconnu, l’aubergiste avait à nouveau disparut.
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