Expedition dans le désert gelé.
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Re: Expedition dans le désert gelé.
Navìl termina son rapport et enroula soigneusement le parchemin. Il profita de la bougie posé sur la table pour le fermer d'un sceau de cire où figurait le blason de l'Ordre: un phénix entouré de flammes. Il leva la tête vers Mortelune lorsque celui-ci lui demanda des précisions temporelles, il ne devait pas être très au fait de la géographie locale pour ne pas connaitre la distance de Clantor jusqu'ici. Cette ignorance s'ajouta à la liste des bizarreries que le guerrier relevait chez le thane de Thornsvald.
"Eh bien, réfléchis le nordique, si je trouve une volière qui voudra bien porté ce message par la voie des aires jusqu'à Clantor ce soir, les hommes de l'Ordre seront ici dans quatre à cinq jours. Ils navigueront certainement sur le fleuve et ne tarderont donc pas. On pourrait économiser une grosse journée si je trouvais un mage capable de contacter les sorciers de l'Ordre. Vous ne sauriez pas faire ça vous, interrogea-t-il l'être de métal? Vous me semblez quelque peu magicien, je me trompe?"
"Eh bien, réfléchis le nordique, si je trouve une volière qui voudra bien porté ce message par la voie des aires jusqu'à Clantor ce soir, les hommes de l'Ordre seront ici dans quatre à cinq jours. Ils navigueront certainement sur le fleuve et ne tarderont donc pas. On pourrait économiser une grosse journée si je trouvais un mage capable de contacter les sorciers de l'Ordre. Vous ne sauriez pas faire ça vous, interrogea-t-il l'être de métal? Vous me semblez quelque peu magicien, je me trompe?"
commender003- Apprentissage terminé
Re: Expedition dans le désert gelé.
La mine que le gros soldat afficha en écoutant sa petite tirade fit naître un petit sourire en coin sur la bouche sensuelle de la belle guerrière. Que lui importait le jugement de cet homme? Elle apparaissait sans doute comme une jeune femme naïve sans expérience de vie. Qu'il soit dans l'erreur plaisait à la jeune femme. Elle aimait surprendre, les gens se faisaient si rapidement une opinion les uns des autres qu'il était jouissif de leur montrer qu'ils pouvaient avoir tort. Elle aimait ce jeu, imaginer ce que pourrait être une personne par rapport à ses postures, ses réflexions, son physique... tout ce qu'il pouvait offrir comme indice était bon pour elle. Malheureusement elle se trompait souvent.
Assiah salua le milicien qui partait d'un bref signe de tête. Elle avait déjà trop parlé. Le bon côté de la situation lui apparaissait: elle serait au moins nourrie et logée ... et même armée au frais de la princesse. Pour l'heure, ses lames étaient les seules armes en qui elle ait pleine confiance et elle s'en contentait parfaitement. Par contre elle ne serait pas contre un repas chaud et un bon lit. La soirée avait été mouvementée et la jeune femme voulait se retrouver seule avec elle-même afin de réfléchir calmement à la suite des événements voire à un plan.
L'homme-métal se tourna vers eux et émoustilla sa curiosité toute féminine. Des questions, elle en avait mille... qu'est-ce qu'il était exactement, qui se cachait là-dessous, pourquoi il ne faisait pas de bruits de déglutition en buvant, de quelle contrée venait-il, est-ce qu'il avait un coeur, pourquoi tenait-il à cette mission, pourquoi les avoir choisi, est-ce qu'il enlevait son armure pour faire pipi (hum bon ça peut-être pas en fait)... après tout une seule question lui importait vraiment se rendit-elle compte. Elle finit donc par demander sans préambule:
Qu'est-ce qui motive vos actes?
Assiah salua le milicien qui partait d'un bref signe de tête. Elle avait déjà trop parlé. Le bon côté de la situation lui apparaissait: elle serait au moins nourrie et logée ... et même armée au frais de la princesse. Pour l'heure, ses lames étaient les seules armes en qui elle ait pleine confiance et elle s'en contentait parfaitement. Par contre elle ne serait pas contre un repas chaud et un bon lit. La soirée avait été mouvementée et la jeune femme voulait se retrouver seule avec elle-même afin de réfléchir calmement à la suite des événements voire à un plan.
L'homme-métal se tourna vers eux et émoustilla sa curiosité toute féminine. Des questions, elle en avait mille... qu'est-ce qu'il était exactement, qui se cachait là-dessous, pourquoi il ne faisait pas de bruits de déglutition en buvant, de quelle contrée venait-il, est-ce qu'il avait un coeur, pourquoi tenait-il à cette mission, pourquoi les avoir choisi, est-ce qu'il enlevait son armure pour faire pipi (hum bon ça peut-être pas en fait)... après tout une seule question lui importait vraiment se rendit-elle compte. Elle finit donc par demander sans préambule:
Qu'est-ce qui motive vos actes?
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Expedition dans le désert gelé.
Immobile, les deux mains posées à plat sur la table, Mortelune écouta Navil exprimer son étonnement mêlé d'une pointe d'ironie. La référence que fit l'humain à la magie interloqua quelque peu le robot.
Il avait déjà maintes fois eut vent de ce concept depuis son arrivée en Zaerod, à Thornsvald notamment. Ce n’était pas la première fois que l'on associait le Mécha à la maîtrise de la magie lorsque ce dernier faisait usage de certaines de ses aptitudes ou compétences qui pouvaient sembler bien étranges pour les habitants de ces contrées. Malgré tout, Mortelune n'arrivait pour le moment pas à bien appréhender le terme de magie et la notion qu'elle définissait. Il n'avait jamais été confronté à de la vraie magie et ignorait même si elle existait vraiment.
La lueur de la bougie qui éclairait la pièce commençait à faiblir dangereusement, si bien qu'il faisait de plus en plus sombre dans le sous sol occupé par les aventuriers. Dans cette pénombre, les reflets bleutés des canaux de transmission de Mortelune se distinguaient encore plus. Le mécha tourna les paumes de ses larges mains gantées vers le ciel, tout en haussant les épaules en signe d'impuissance.
-"Messire, vous savez mieux que personne que le temps de ralliement d'un potentiel renfort n'est pas uniquement conditionné par la distance qui sépare sa zone de départ de celle de son objectif. D'autres facteurs, tels que la disponibilité du dit renfort, le délais de sa mobilisation, mais aussi la volonté de votre Ordre de nous porter assistance au vu des priorités à traiter, les conditions climatiques à venir, et j'en passe... Tous ces éléments, qui sont bien plus familiers à vous qu'à moi, rentrent dans l'équation finale et auraient pu vous permettre d'adopter un ton moins ironique à mon égard. Pour finir et répondre à votre question, non, je ne suis pas en capacité de contacter vos mages. Vos techniques de communications rudimentaires ne sont pas compatibles avec celles que j'emploie habituellement. Par ailleurs, pour être clair, je ne suis pas adepte de ce que vous autres appelez magie. Je crains que vous vous trompiez sur ma condition Messire Navil." expliqua Mortelune sur un ton posé et calme.
Dans la foulée, le robot repositionna légèrement son buste pour faire face à Chantelame. Il la sentait visiblement en proie à de nombreuses interrogations puisqu'elle sembla ruminer longuement avant de poser sa seule, mais néanmoins étonnante question. Celle-ci eut le mérite de faire mouliner un moment NAVI. Quelle posture adopter ? Jouer la transparence ? Mentir ? Éluder l’interrogation au risque de laisser planer un doute ?
Analyse en cours
Examen des données contextuelles
Simulation des conséquences
Définition comportementale optimisée
Conclusions disponibles
-"Je vais tenter de répondre simplement à une question compliquée, ce qui n'est jamais chose aisée, Madame. Mes motivations sont telles un large fleuve. Elles trouvent leurs sources en plusieurs endroits. Certaines de ces sources sont connues et apparaissent au vu et au su de tous. Comme évoqué, un artefact a été dérobé dans le village dont je suis récemment devenu Thane. Il est de mon devoir de le récupérer, pour le bien de bon peuple et pour le respect de ma parole donnée. D'autres sources, par contre, sont secrètes, mystérieuses et entendent bien le rester car les révéler pourraient nuire à l'accomplissement de ma mission. Sachez simplement que l'équilibre est une valeur extrêmement importante à mes yeux. Assurer le maintien d'un équilibre, même précaire, des forces en présences est une condition essentielle à l'accomplissement de certains de mes projets."
Le Mécha se tut un moment. L'ombre de la flamme vacillante de la bougie dansait sur le revêtement métallique du robot.
-"J'espère avoir répondu à vos questions. A présent, à moins que vous n'ayez d'autres demandes à formuler, il serait peut être judicieux de mettre nos organismes au repos. Nous aurons demain une rude journée. Il nous faudra préparer la logistique notre départ. Matériels, vivres, embarcation et éventuellement quelques hommes d'équipage. Nous devrons nous occuper de tout cela. Ensuite il nous faudra décider du moment idéal pour lever le camp mais également déterminer la stratégie d'approche à adopter pour rallier le camps des Skalds."
Il avait déjà maintes fois eut vent de ce concept depuis son arrivée en Zaerod, à Thornsvald notamment. Ce n’était pas la première fois que l'on associait le Mécha à la maîtrise de la magie lorsque ce dernier faisait usage de certaines de ses aptitudes ou compétences qui pouvaient sembler bien étranges pour les habitants de ces contrées. Malgré tout, Mortelune n'arrivait pour le moment pas à bien appréhender le terme de magie et la notion qu'elle définissait. Il n'avait jamais été confronté à de la vraie magie et ignorait même si elle existait vraiment.
La lueur de la bougie qui éclairait la pièce commençait à faiblir dangereusement, si bien qu'il faisait de plus en plus sombre dans le sous sol occupé par les aventuriers. Dans cette pénombre, les reflets bleutés des canaux de transmission de Mortelune se distinguaient encore plus. Le mécha tourna les paumes de ses larges mains gantées vers le ciel, tout en haussant les épaules en signe d'impuissance.
-"Messire, vous savez mieux que personne que le temps de ralliement d'un potentiel renfort n'est pas uniquement conditionné par la distance qui sépare sa zone de départ de celle de son objectif. D'autres facteurs, tels que la disponibilité du dit renfort, le délais de sa mobilisation, mais aussi la volonté de votre Ordre de nous porter assistance au vu des priorités à traiter, les conditions climatiques à venir, et j'en passe... Tous ces éléments, qui sont bien plus familiers à vous qu'à moi, rentrent dans l'équation finale et auraient pu vous permettre d'adopter un ton moins ironique à mon égard. Pour finir et répondre à votre question, non, je ne suis pas en capacité de contacter vos mages. Vos techniques de communications rudimentaires ne sont pas compatibles avec celles que j'emploie habituellement. Par ailleurs, pour être clair, je ne suis pas adepte de ce que vous autres appelez magie. Je crains que vous vous trompiez sur ma condition Messire Navil." expliqua Mortelune sur un ton posé et calme.
Dans la foulée, le robot repositionna légèrement son buste pour faire face à Chantelame. Il la sentait visiblement en proie à de nombreuses interrogations puisqu'elle sembla ruminer longuement avant de poser sa seule, mais néanmoins étonnante question. Celle-ci eut le mérite de faire mouliner un moment NAVI. Quelle posture adopter ? Jouer la transparence ? Mentir ? Éluder l’interrogation au risque de laisser planer un doute ?
Analyse en cours
Examen des données contextuelles
Simulation des conséquences
Définition comportementale optimisée
Conclusions disponibles
-"Je vais tenter de répondre simplement à une question compliquée, ce qui n'est jamais chose aisée, Madame. Mes motivations sont telles un large fleuve. Elles trouvent leurs sources en plusieurs endroits. Certaines de ces sources sont connues et apparaissent au vu et au su de tous. Comme évoqué, un artefact a été dérobé dans le village dont je suis récemment devenu Thane. Il est de mon devoir de le récupérer, pour le bien de bon peuple et pour le respect de ma parole donnée. D'autres sources, par contre, sont secrètes, mystérieuses et entendent bien le rester car les révéler pourraient nuire à l'accomplissement de ma mission. Sachez simplement que l'équilibre est une valeur extrêmement importante à mes yeux. Assurer le maintien d'un équilibre, même précaire, des forces en présences est une condition essentielle à l'accomplissement de certains de mes projets."
Le Mécha se tut un moment. L'ombre de la flamme vacillante de la bougie dansait sur le revêtement métallique du robot.
-"J'espère avoir répondu à vos questions. A présent, à moins que vous n'ayez d'autres demandes à formuler, il serait peut être judicieux de mettre nos organismes au repos. Nous aurons demain une rude journée. Il nous faudra préparer la logistique notre départ. Matériels, vivres, embarcation et éventuellement quelques hommes d'équipage. Nous devrons nous occuper de tout cela. Ensuite il nous faudra décider du moment idéal pour lever le camp mais également déterminer la stratégie d'approche à adopter pour rallier le camps des Skalds."
Mortelune- En formation de Maître
Re: Expedition dans le désert gelé.
désolée d'avance mais... on continue pas?
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Expedition dans le désert gelé.
[hrp je suis de retour j'attend le prochain poste de l'un de vous pour y répondre!]
tesserlin- En apprentissage
Re: Expedition dans le désert gelé.
Bah en fait on attend Commender. Mais bon je n'ai pas de nouvelle donc je suis un peu embeté !
Mortelune- En formation de Maître
Re: Expedition dans le désert gelé.
Il n'y eu pas d'autre requête formulée au géant de métal. Après cette réunion noctures, les quatre compères décidèrent de suspendre pour le moment leurs échanges afin de gagner chacun leur chambre et d'y trouver le repos.
La nuit se passa sans encombre pour Mortelune, qui passa une bonne partie de son temps à peaufiner sa stratégie et recalculer un grand nombre de simulations qui pouvaient aussi bien concerner les différents trajets possibles mais également le choix de l'équipement rapporté à la capacité de l'embarcation qu'ils utiliseraient pour se rendre sur les terres Skaldes.
Le soleil se levait à peine lorsque le Mécha décida de rejoindre la salle commune qui se situait au niveau inférieur. Il n'y trouva personne et ne s’étonna guère de ce constat dans la mesure ou il avait conscience que les organismes humains nécessitaient plus de repos que le sien.
il s'installa donc à la même table que celle qu'il avait occupé la veille avait l'arrivée de ses autres compagnons. Il commanda dans la foulée un pichet de lait ainsi que de quoi recharger ses énergies. Une bonne miche de pain frais accompagnée de quelques saucisses grillées ainsi qu'un épais morceau de fromage odorant lui furent apportés.
Le géant métallique remercia le tenancier de sa voix étrange puis se mit à engloutir son repas en attendant ses compagnons.
La nuit se passa sans encombre pour Mortelune, qui passa une bonne partie de son temps à peaufiner sa stratégie et recalculer un grand nombre de simulations qui pouvaient aussi bien concerner les différents trajets possibles mais également le choix de l'équipement rapporté à la capacité de l'embarcation qu'ils utiliseraient pour se rendre sur les terres Skaldes.
Le soleil se levait à peine lorsque le Mécha décida de rejoindre la salle commune qui se situait au niveau inférieur. Il n'y trouva personne et ne s’étonna guère de ce constat dans la mesure ou il avait conscience que les organismes humains nécessitaient plus de repos que le sien.
il s'installa donc à la même table que celle qu'il avait occupé la veille avait l'arrivée de ses autres compagnons. Il commanda dans la foulée un pichet de lait ainsi que de quoi recharger ses énergies. Une bonne miche de pain frais accompagnée de quelques saucisses grillées ainsi qu'un épais morceau de fromage odorant lui furent apportés.
Le géant métallique remercia le tenancier de sa voix étrange puis se mit à engloutir son repas en attendant ses compagnons.
Mortelune- En formation de Maître
Re: Expedition dans le désert gelé.
Tous s'étaient retirés pour prendre un peu de repos avant le grand départ. Pourtant Assiah ne parvint pas à fermer l'oeil de la nuit. Elle ressassait les événements de ces dernières heures tentant de mettre de l'ordre dans ses pensées. Il leur faudrait faire preuve d'audace, d'astuce et de discrétion durant cette mission mais également de discipline. Pourrait-elle s'en remettre à et homme de métal dont elle ne savait rien ou presque et suivre ses instructions sans broncher? Elle devrait arrêter de se poser tout le temps des questions comme ça. Elle tourna et se retourna emmitouflée dans ses couvertures à l'odeur désagréable mais le sommeil ne vint pas.
Aux premières lueurs de l'aurore, la belle s'endormit enfin pour se réveiller en sursaut quelques instants plus tard... nul doute qu'elle était en retard maintenant. Peste soit de cet insomnie et de sa propension a toujours cogiter s'énerva-t-elle. Elle enfila ses vêtements à la hâte, remis de l'ordre dans sa chevelure négligeant d'y remettre ses ornements naturels... pas le temps pour ça... et puis l'avantage de ce genre de parure c'est qu'on en trouve partout sur les chemins. C'est donc les cheveux lâchés et habillées à la hâte qu'elle fit irruption dans la pièce où ils avaient convenus de se retrouver. Il n'y avait là que l'étrange tas de ferralle attablé devant un déjeuner déjà bien entamé.
La belle s'assit face à lui et grogna un bonjour puis elle appela l'aubergiste d'un geste de la main et demanda la même chose que son vis-à-vis. Quand elle eut mangé un morceau et but quelques gorgées elle se sentit déjà mieux, ragaillardie elle sourit enfin à son compère et s'enquit:
"Comment allez-vous en cette belle matinée? Quand partons-nous et comment on s'y prend? Je suppose que vous avez dû y réfléchir non?
Aux premières lueurs de l'aurore, la belle s'endormit enfin pour se réveiller en sursaut quelques instants plus tard... nul doute qu'elle était en retard maintenant. Peste soit de cet insomnie et de sa propension a toujours cogiter s'énerva-t-elle. Elle enfila ses vêtements à la hâte, remis de l'ordre dans sa chevelure négligeant d'y remettre ses ornements naturels... pas le temps pour ça... et puis l'avantage de ce genre de parure c'est qu'on en trouve partout sur les chemins. C'est donc les cheveux lâchés et habillées à la hâte qu'elle fit irruption dans la pièce où ils avaient convenus de se retrouver. Il n'y avait là que l'étrange tas de ferralle attablé devant un déjeuner déjà bien entamé.
La belle s'assit face à lui et grogna un bonjour puis elle appela l'aubergiste d'un geste de la main et demanda la même chose que son vis-à-vis. Quand elle eut mangé un morceau et but quelques gorgées elle se sentit déjà mieux, ragaillardie elle sourit enfin à son compère et s'enquit:
"Comment allez-vous en cette belle matinée? Quand partons-nous et comment on s'y prend? Je suppose que vous avez dû y réfléchir non?
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Expedition dans le désert gelé.
Tesserlin se leva quand il entendit de lourds pas dans le couloir, suivi de plus fluets. Toutes ces vibrations, il les maîtrisaient très bien grâce aux pouvoirs de wey. Il s'habilla, prit sa sacoche et parti discrètement voir ce que les inconnus faisaient.
-" Un lève tôt ces deux là!" nota Wey.
Tesserlin passa devant le robot pour montrer sa présence. Il avait enlevé son capuchon.
-" Vous êtes des lèves tôt vous!" s'exclama Tesserlin.
" Vous êtes des lèves tôt vous". Il venait de commettre l'erreur de répéter les bêtises que rabâchait Wey à longueur de journées.
La conséquence serait à double tranchant:
Wey n’arrêterai pas de sortir de nouvelles bêtises.
Ses équipiers pourraient le prendre pour un débile ou autre chose.
Avant toutes réaction du robot qui continua à manger Tesserlin commanda une salade, et acheta personnellement dix racine de polinaula, un arbuste situés dans les déserts faisant des énormes racines agréables à mâcher et surtout bon pour la santé et s'assit.
-" Un lève tôt ces deux là!" nota Wey.
Tesserlin passa devant le robot pour montrer sa présence. Il avait enlevé son capuchon.
-" Vous êtes des lèves tôt vous!" s'exclama Tesserlin.
" Vous êtes des lèves tôt vous". Il venait de commettre l'erreur de répéter les bêtises que rabâchait Wey à longueur de journées.
La conséquence serait à double tranchant:
Wey n’arrêterai pas de sortir de nouvelles bêtises.
Ses équipiers pourraient le prendre pour un débile ou autre chose.
Avant toutes réaction du robot qui continua à manger Tesserlin commanda une salade, et acheta personnellement dix racine de polinaula, un arbuste situés dans les déserts faisant des énormes racines agréables à mâcher et surtout bon pour la santé et s'assit.
tesserlin- En apprentissage
Re: Expedition dans le désert gelé.
Le visage du mécha se releva vers Chantelame lorsque celle-ci se présenta dans la salle commune qui commençait à s'animer un peu. Elle ne fut pas très prolixe au début. Le géant de métal avait déjà observé pareil comportements humains, peu enclins aux échanges formalisés lorsqu'ils avaient passés une mauvaise nuit.
Navi conseilla à Mortelune de laisser l'humaine observer son "protocole de réveil" en douceur avant de lui adresser la parole. Lorsqu'elle fut enfin dans de bonnes disposition, elle prit elle même l'initiative d'entamer la conversation par de banales politesses.
Le robot ne gouttait guère ce genre de procédures qu'il jugeait à la fois inutiles mais aussi hypocrites dans la plupart des cas. Malgré tout, pour ne commettre aucun impair diplomatique alors qu'ils s’apprêtaient à faire un bout de route ensemble, il répondit de façon politiquement correcte.
-"Je me trouve actuellement dans un état de forme optimal. Je vous remercie pour cette requête visant à vous enquérir de ma condition."
Le Mécha ouvrit alors en grand la cavité qui lui servait de bouche et balança négligemment une saucisse grillée dedans. S'en suivit un faible bruit de turbine qui parvint jusqu'aux oreilles de la jeune femme, et qui semblait témoigner du traitement actuellement réservé à la pauvre saucisse. En vérité, celle-ci était présentement traitée et convertie en énergie pure, qui servait à l'alimentation du robot.
Au même moment émergea Tesserlin, qui s'installa à leur côté, sans les saluer mais ayant néanmoins pris soin de les traiter de lèves-tôt au préalable. Mortelune ne releva pas la remarque du nain et répondit ensuite aux questions posées par la guerrière.
-"Notre heure de départ dépendra de votre faculté à vous y préparer de façon optimale. Comme évoqué lors de notre brief d'hier soir, la constitution de votre paquetage dépend de votre propre responsabilité. Compte tenu de l'objectif, j'estime qu'un quartier libre de deux à trois heures maximum représente un délai nécessaire et suffisant pour vous permettre de vous rendre dans les commerces idoines et d'y faire vos derniers achats. Je ne saurai trop attirer votre attention sur le fait que des vêtements chauds seront à prévoir, sans oublier des rations qui ne craignent ni le froid ni l'humidité. Pour le reste, armes et équipements diverses, vous avez carte blanche. N'omettez pas le fait que vous jouissez d'un crédit conséquent à l'armurerie. Dans tous les cas, il nous faudra nous retrouver fin prêts pour onze heures zéro zéro, à la capitainerie du port d'Altamira. Je vous en dirais plus une fois là bas."
Le Mécha s’était montré clair et concis, comme à son habitude, dans l'explication qu'il délivra, une fois n'est pas coutume, sur un ton monocorde presque déprimant. Il marqua une légère pause au cours de laquelle il détailla le visage de ses interlocuteurs et reprit en demandant alors :
-"Avez-vous des questions avant que nous nous séparions ?"
Navi conseilla à Mortelune de laisser l'humaine observer son "protocole de réveil" en douceur avant de lui adresser la parole. Lorsqu'elle fut enfin dans de bonnes disposition, elle prit elle même l'initiative d'entamer la conversation par de banales politesses.
Le robot ne gouttait guère ce genre de procédures qu'il jugeait à la fois inutiles mais aussi hypocrites dans la plupart des cas. Malgré tout, pour ne commettre aucun impair diplomatique alors qu'ils s’apprêtaient à faire un bout de route ensemble, il répondit de façon politiquement correcte.
-"Je me trouve actuellement dans un état de forme optimal. Je vous remercie pour cette requête visant à vous enquérir de ma condition."
Le Mécha ouvrit alors en grand la cavité qui lui servait de bouche et balança négligemment une saucisse grillée dedans. S'en suivit un faible bruit de turbine qui parvint jusqu'aux oreilles de la jeune femme, et qui semblait témoigner du traitement actuellement réservé à la pauvre saucisse. En vérité, celle-ci était présentement traitée et convertie en énergie pure, qui servait à l'alimentation du robot.
Au même moment émergea Tesserlin, qui s'installa à leur côté, sans les saluer mais ayant néanmoins pris soin de les traiter de lèves-tôt au préalable. Mortelune ne releva pas la remarque du nain et répondit ensuite aux questions posées par la guerrière.
-"Notre heure de départ dépendra de votre faculté à vous y préparer de façon optimale. Comme évoqué lors de notre brief d'hier soir, la constitution de votre paquetage dépend de votre propre responsabilité. Compte tenu de l'objectif, j'estime qu'un quartier libre de deux à trois heures maximum représente un délai nécessaire et suffisant pour vous permettre de vous rendre dans les commerces idoines et d'y faire vos derniers achats. Je ne saurai trop attirer votre attention sur le fait que des vêtements chauds seront à prévoir, sans oublier des rations qui ne craignent ni le froid ni l'humidité. Pour le reste, armes et équipements diverses, vous avez carte blanche. N'omettez pas le fait que vous jouissez d'un crédit conséquent à l'armurerie. Dans tous les cas, il nous faudra nous retrouver fin prêts pour onze heures zéro zéro, à la capitainerie du port d'Altamira. Je vous en dirais plus une fois là bas."
Le Mécha s’était montré clair et concis, comme à son habitude, dans l'explication qu'il délivra, une fois n'est pas coutume, sur un ton monocorde presque déprimant. Il marqua une légère pause au cours de laquelle il détailla le visage de ses interlocuteurs et reprit en demandant alors :
-"Avez-vous des questions avant que nous nous séparions ?"
Mortelune- En formation de Maître
Re: Expedition dans le désert gelé.
La jeune femme pouffa intérieurement: la réponse de Monsieur Métal était tellement vide de sens ou de sentiments que ça lui conférait une crédibilité toute relative qui amusait beaucoup la belle. Somme toute elle avait posé la question pour la forme plus que par réel intérêt et elle se satisfaisait de la réponse "un état de forme optimal" pensa-t-elle quelle phrase alambiquée. Un simple ça va merci aurait suffit.
Quand le petit garçon qui devait les suivre dans leur périple entra scandant à la ronde qu'ils étaient des lèves-tôt elle ne cacha pas son sourire amusé. Dire qu'elle pensait s'être levée après tout le monde! Elle l'accueillit d'un hochement de tête bref et reporta son attention sur l'autre acolyte qui répondait à ses questions. Son humeur s'améliorant considérablement à mesure que leur expédition se précisait Assiah finit par soupirer:
"Il va falloir que vous appreniez à mettre un peu de conviction dans vos dires cher monsieur sans quoi il est fort possible qu'on s'ennuie vite durant le voyage. Je vous préviens d'avance, sans être une boute en train, je ne suis pas non plus partisane des longs voyages ennuyeux où chacun reste dans son coin emmuré dans ses pensées." Un effort c'est pour la bonne cause non?"
Paradoxalement à la façon de s'exprimer de son interlocuteur, la guerrière avait parlé avec emphase, exagérant chaque intonation. Plus par taquinerie que par méchanceté elle sentait que cette aventure allait être intéressante à plus d'un titre. Ses longues mèches qu'elle n'avait pas pris le temps de coiffer dansait au rythme de ses paroles cachant fugacement son visage comme les rayons du soleil qui apparaissent et disparaissent au gré du mouvement du feuillage.
Quand le petit garçon qui devait les suivre dans leur périple entra scandant à la ronde qu'ils étaient des lèves-tôt elle ne cacha pas son sourire amusé. Dire qu'elle pensait s'être levée après tout le monde! Elle l'accueillit d'un hochement de tête bref et reporta son attention sur l'autre acolyte qui répondait à ses questions. Son humeur s'améliorant considérablement à mesure que leur expédition se précisait Assiah finit par soupirer:
"Il va falloir que vous appreniez à mettre un peu de conviction dans vos dires cher monsieur sans quoi il est fort possible qu'on s'ennuie vite durant le voyage. Je vous préviens d'avance, sans être une boute en train, je ne suis pas non plus partisane des longs voyages ennuyeux où chacun reste dans son coin emmuré dans ses pensées." Un effort c'est pour la bonne cause non?"
Paradoxalement à la façon de s'exprimer de son interlocuteur, la guerrière avait parlé avec emphase, exagérant chaque intonation. Plus par taquinerie que par méchanceté elle sentait que cette aventure allait être intéressante à plus d'un titre. Ses longues mèches qu'elle n'avait pas pris le temps de coiffer dansait au rythme de ses paroles cachant fugacement son visage comme les rayons du soleil qui apparaissent et disparaissent au gré du mouvement du feuillage.
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Expedition dans le désert gelé.
L'interface N.A.V.I. de Mortelune reste un moment bugée lorsqu'elle tenta d'analyser les propos de Chantelame.
Pouvait-il y avoir entité plus sûre d'elle que le système d'intelligence artificielle d'un Mécha de combat dernier cri ? Pourquoi alors lui reprocher son manque de conviction ? Il ne faisait aucun doute que ses plans étaient les meilleurs et absolument incontestables, d'ailleurs, il n'avait laissé place à aucune remise en cause possible.
Après analyse NAVI fit le rapprochement avec le ton utilisé par le Mécha pour décrire ses instructions. Les humains attachaient beaucoup d'importance à la façon dont sont déclamés les arguments des uns et des autres. Sa remarque était donc probablement liée à ses défauts d'intonation. Mais du coup, un problème se posait, car Mortelune était bien incapable de moduler sa voix. Et quand bien même en avait-il été capable, il était dans l'ignorance totale pour ce qui était d'associer intonation et sentiments.
Néanmoins, il décida qu'une mise au point s'imposait :
-"Je ne sais pas trop à quoi vous vous attendez Dame Chantelame, à l'évocation de notre prochaine aventure, mais loin de moi l'idée d'en faire un simulacre de classe de neige pour enfants. Ceci étant dit, je prends bonne note de votre doléance et ne manquerait pas de vous faire la conversation lors de nos longues phases de transfert. Avez vous un sujet de prédilection ? Je suis particulièrement prolixe sur les sujets scientifiques : Polymérisation, spectrométrie, chromatographie, topographie, géologie et analyse des sols, entre autres. Vous plairait-il que je vous fasse un exposé sur le sujet"
Si d'aucun aurait pu croire le robot ironique à la suite de sa tirade, c'était bien mal le connaitre, tant il était dépourvu d'auto-dérision....
Pouvait-il y avoir entité plus sûre d'elle que le système d'intelligence artificielle d'un Mécha de combat dernier cri ? Pourquoi alors lui reprocher son manque de conviction ? Il ne faisait aucun doute que ses plans étaient les meilleurs et absolument incontestables, d'ailleurs, il n'avait laissé place à aucune remise en cause possible.
Après analyse NAVI fit le rapprochement avec le ton utilisé par le Mécha pour décrire ses instructions. Les humains attachaient beaucoup d'importance à la façon dont sont déclamés les arguments des uns et des autres. Sa remarque était donc probablement liée à ses défauts d'intonation. Mais du coup, un problème se posait, car Mortelune était bien incapable de moduler sa voix. Et quand bien même en avait-il été capable, il était dans l'ignorance totale pour ce qui était d'associer intonation et sentiments.
Néanmoins, il décida qu'une mise au point s'imposait :
-"Je ne sais pas trop à quoi vous vous attendez Dame Chantelame, à l'évocation de notre prochaine aventure, mais loin de moi l'idée d'en faire un simulacre de classe de neige pour enfants. Ceci étant dit, je prends bonne note de votre doléance et ne manquerait pas de vous faire la conversation lors de nos longues phases de transfert. Avez vous un sujet de prédilection ? Je suis particulièrement prolixe sur les sujets scientifiques : Polymérisation, spectrométrie, chromatographie, topographie, géologie et analyse des sols, entre autres. Vous plairait-il que je vous fasse un exposé sur le sujet"
Si d'aucun aurait pu croire le robot ironique à la suite de sa tirade, c'était bien mal le connaitre, tant il était dépourvu d'auto-dérision....
Mortelune- En formation de Maître
Re: Expedition dans le désert gelé.
Tesserlin assista à la provocation, puis a la réponse, impuissant. Il dit quand même au bout d'un blanc:
-Oulah! mais il est déja 9 heures! Je suis un peu long dans mes achats rendez vous à onze heure!
Tesserlin partit en quasi dételage de l'auberge et vit dehors un spectacle rare et magnifique: la neige tombait mais le soleil brillait laissant un arc en ciel "granuleux" dans le ciel.
Apres contemplation, il se dirigea vers un bric a brac et regarda les objets... Il y acheta des cartes et tomba sur un magnifique poison gelant le sang....
Il sortit de la boutique reprit la rue en direction de l'armurerie...
-Oulah! mais il est déja 9 heures! Je suis un peu long dans mes achats rendez vous à onze heure!
Tesserlin partit en quasi dételage de l'auberge et vit dehors un spectacle rare et magnifique: la neige tombait mais le soleil brillait laissant un arc en ciel "granuleux" dans le ciel.
Apres contemplation, il se dirigea vers un bric a brac et regarda les objets... Il y acheta des cartes et tomba sur un magnifique poison gelant le sang....
Il sortit de la boutique reprit la rue en direction de l'armurerie...
tesserlin- En apprentissage
Re: Expedition dans le désert gelé.
La belle se fendit d'un sourire à la tirade de l'homme-métal nullement vexée par ses propos mais plutôt émoustillée par ce drôle de personnage. Elle ne pouvait concevoir qu'une personne n'ait pas d'émotion et était loin de se douter qu'il n'y avait rien d'autre que des fils et des mécanismes compliqués qui faisait de ce tas de ferraille un être qu'on eut pu dire pensant. Assiah n'était pas pressée de partir elle se considérait prête, son bâluchon et tout son attirail de voyage était déjà empaqueté dans un coin de sa chambre et il lui suffirait de quelques minutes pour aller le prendre.
La jeune femme fit un petit signe de la main au pauvre garçon qui était visiblement gêné du cours que prenait la discussion. Espérant qu'il s'adapterait aux conversations. Quand il faut sortit, elle se tourna à nouveau vers le géant de métal, posa son coude sur la table afin de soutenir sa tête de la main et répondit:
"Vous voyez, vous arrivez presque à faire de l'humour. Je suis vraiment navrée mais vos sujets de discussions sont quelque peu rébarbatifs. On peut aussi parler pour se détendre ou juste pour apprendre à connaître son partenaire de voyage. Par contre je suis sûre que parler avec vous pourrait s'avérer plus qu'instructif et je ne dis jamais non quand il s'agit d'agrandir ma culture."
Elle avait parlé d'un ton doux, presque tendre, elle espérait que Mortelune sortirait un peu de sa réserve et qu'il quitterait ce ton guindé qui l'accompagnait tout le temps. Son humeur toujours égale la perturbait grandement et elle voulait découvrir pourquoi il était comme ça.
La jeune femme fit un petit signe de la main au pauvre garçon qui était visiblement gêné du cours que prenait la discussion. Espérant qu'il s'adapterait aux conversations. Quand il faut sortit, elle se tourna à nouveau vers le géant de métal, posa son coude sur la table afin de soutenir sa tête de la main et répondit:
"Vous voyez, vous arrivez presque à faire de l'humour. Je suis vraiment navrée mais vos sujets de discussions sont quelque peu rébarbatifs. On peut aussi parler pour se détendre ou juste pour apprendre à connaître son partenaire de voyage. Par contre je suis sûre que parler avec vous pourrait s'avérer plus qu'instructif et je ne dis jamais non quand il s'agit d'agrandir ma culture."
Elle avait parlé d'un ton doux, presque tendre, elle espérait que Mortelune sortirait un peu de sa réserve et qu'il quitterait ce ton guindé qui l'accompagnait tout le temps. Son humeur toujours égale la perturbait grandement et elle voulait découvrir pourquoi il était comme ça.
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Expedition dans le désert gelé.
L'analyse de la réponse de la jeune femme cause comme un choc au robot qui n'avait guère pu anticiper de tels propos quant aux sujet qu'il avait proposé de lui présenter.
-"De l'humour ? Mais... comment cela ? Il m'est difficile de comprendre comment on peut émettre une appréciation si péjorative de sujets d'importance primordiale dans le fonctionnement de l'univers. Etes-vous une entité dépourvue de curiosité ? Comment peut-on qualifier la chimie et les sciences d'une façon générale de sujets rébarbatifs ? Il n'y a rien de plus essentiel que cela au monde. Tout n'est que chimie ou physique, vous même Chantelame, n'existez que grâce à cela. Il n'y a que cela qui soit louable. Et rien d'autre."
Tout en expliquant son point de vue à l'amazone, Mortelune agitait ses grands bras pour donner de la contenance à ses mots, provoquant des courants d'air qui venaient balayer les cheveux hirsutes de la guerrière. Ayant achevé son argumentaire il reprit alors plus posément
-"Quel intérêt tirez-vous d'une discussion dont le sujet n'est pas d'ordre essentiel ? J'ai peur de ne pas saisir votre logique. De mon point de vue les échanges verbaux n'ont pas vocation à favoriser la relaxation. Le sommeil ou le repos sont tout indiqués dans ce cas. Quant au fait de connaitre son partenaire de voyage, je pense avoir déjà agrégé les données essentielles vous concernant, à savoir votre nom. Le reste ne revêt pas d’intérêt si l'on considère notre mission et en débattre ne ferait que générer une perte de temps."
N.a.v.i. indiqua aux systèmes analytiques du Mécha que ce dernier risquait de provoquer une réaction de rejet chez Chantelame s'il n'adoucissait pas son discours. L'intelligence artificielle de Mortelune commençait à mieux cerner le caractère et la personnalité de la jeune femme et pouvait dès lors, anticiper dans les grandes lignes ses réactions. Considérant les recommandations de N.a.v.i., le géant métallique entrouvrit une porte "sociale" dans son comportement.
-"Mais je serais d'accord pour vous laisser l'opportunité de me prouver que j'ai tort. Tesserlin vient de partir en courses. De mon côté, mon paquetage est prêt et j'ai l'impression que le votre l'est tout autant. Aussi...." Le robot marqua une pause et sembla rester silencieux une eternité tant le silence se fit pesant entre les deux protagonistes
-"... de quoi voulez vous parler. Nous avons deux heures, trente trois minutes et seize secondes disponibles avant de devoir gagner la capitainerie. Je vous écoute."
-"De l'humour ? Mais... comment cela ? Il m'est difficile de comprendre comment on peut émettre une appréciation si péjorative de sujets d'importance primordiale dans le fonctionnement de l'univers. Etes-vous une entité dépourvue de curiosité ? Comment peut-on qualifier la chimie et les sciences d'une façon générale de sujets rébarbatifs ? Il n'y a rien de plus essentiel que cela au monde. Tout n'est que chimie ou physique, vous même Chantelame, n'existez que grâce à cela. Il n'y a que cela qui soit louable. Et rien d'autre."
Tout en expliquant son point de vue à l'amazone, Mortelune agitait ses grands bras pour donner de la contenance à ses mots, provoquant des courants d'air qui venaient balayer les cheveux hirsutes de la guerrière. Ayant achevé son argumentaire il reprit alors plus posément
-"Quel intérêt tirez-vous d'une discussion dont le sujet n'est pas d'ordre essentiel ? J'ai peur de ne pas saisir votre logique. De mon point de vue les échanges verbaux n'ont pas vocation à favoriser la relaxation. Le sommeil ou le repos sont tout indiqués dans ce cas. Quant au fait de connaitre son partenaire de voyage, je pense avoir déjà agrégé les données essentielles vous concernant, à savoir votre nom. Le reste ne revêt pas d’intérêt si l'on considère notre mission et en débattre ne ferait que générer une perte de temps."
N.a.v.i. indiqua aux systèmes analytiques du Mécha que ce dernier risquait de provoquer une réaction de rejet chez Chantelame s'il n'adoucissait pas son discours. L'intelligence artificielle de Mortelune commençait à mieux cerner le caractère et la personnalité de la jeune femme et pouvait dès lors, anticiper dans les grandes lignes ses réactions. Considérant les recommandations de N.a.v.i., le géant métallique entrouvrit une porte "sociale" dans son comportement.
-"Mais je serais d'accord pour vous laisser l'opportunité de me prouver que j'ai tort. Tesserlin vient de partir en courses. De mon côté, mon paquetage est prêt et j'ai l'impression que le votre l'est tout autant. Aussi...." Le robot marqua une pause et sembla rester silencieux une eternité tant le silence se fit pesant entre les deux protagonistes
-"... de quoi voulez vous parler. Nous avons deux heures, trente trois minutes et seize secondes disponibles avant de devoir gagner la capitainerie. Je vous écoute."
Mortelune- En formation de Maître
Re: Expedition dans le désert gelé.
En plein chemin vers l'armurerie, il fur intercepté par une "chose" qui le traîna jusqu'à dans une ruelle sombre...
"La bourse où t'as plus de tête" Ricana une voix qui lui était familière.
"C'est l'homme que tu a renversé à ton arrivé" Précisa Wey.
"J'attends le nain!"
Tesserlin fit semblant de chercher sa bourse mais il fit tout autre chose: il commença à imbiber un de ses couteaux sur le poison qu'il avait dégoté. Au moment ou l'homme comprit l'entourloupe, Tesserlin lui envoya le couteau au niveau de la main de l'home, ou fulminait une longue et imposante veine: quelques secondes plus tard, la veine se mit à gonfler, fumait, car la glace réagissait avec l'air doux de ce matin, sa main devient bleu, puis ton son corps, il se figea
et tomba raide..
Quand tesserlin voulut enlever le couteau, il vit que le sang était gelé.
"Miam! tu veux du granité de fraise?" ricana Wey.
Tesserlin ne répondit pas.
Il ne pensait plus.
Il avait eut des problèmes avec autrui.
Pour la première fois.
Il avait tué.
Pour la première fois.
Il fendit l'air ne pensa plus à rien et avait encore 45 minutes pour voir l'armurerie et aller à la capitainerie. Il prit des couteaux, encore des poisons, un laine, un spalière en écaille de fer, et rit la diréction de la capitainerie.
"La bourse où t'as plus de tête" Ricana une voix qui lui était familière.
"C'est l'homme que tu a renversé à ton arrivé" Précisa Wey.
"J'attends le nain!"
Tesserlin fit semblant de chercher sa bourse mais il fit tout autre chose: il commença à imbiber un de ses couteaux sur le poison qu'il avait dégoté. Au moment ou l'homme comprit l'entourloupe, Tesserlin lui envoya le couteau au niveau de la main de l'home, ou fulminait une longue et imposante veine: quelques secondes plus tard, la veine se mit à gonfler, fumait, car la glace réagissait avec l'air doux de ce matin, sa main devient bleu, puis ton son corps, il se figea
et tomba raide..
Quand tesserlin voulut enlever le couteau, il vit que le sang était gelé.
"Miam! tu veux du granité de fraise?" ricana Wey.
Tesserlin ne répondit pas.
Il ne pensait plus.
Il avait eut des problèmes avec autrui.
Pour la première fois.
Il avait tué.
Pour la première fois.
Il fendit l'air ne pensa plus à rien et avait encore 45 minutes pour voir l'armurerie et aller à la capitainerie. Il prit des couteaux, encore des poisons, un laine, un spalière en écaille de fer, et rit la diréction de la capitainerie.
tesserlin- En apprentissage
Re: Expedition dans le désert gelé.
Mortelune l'intriguait de plus en plus... la chimie, la biologie, la physique... toutes ces sciences qui refermaient les portes de l'imaginaire de l'homme, il semblait qu'il ne vivait que pour ça. La jeune guerrière se cala plus confortablement dans sa chaise curieuse des réactions qu'elle suscitait chez l'homme-métal. Son regard ne quittait pas des yeux celui qui lui faisait face. Se pouvait-il qu'il ne connaisse que le côté pratique des choses? Que toutes ces dimensions qui donnent du piment et de l'excitation dans une vie il les ignore?
Bien sûr l'étude de la physique et autres sciences est fort intéressante je ne remets pas ça en question mais il y a bien plus intéressant que ça croyez-moi.
Ne vous êtes-vous jamais poser de questions sur la nature humaine? Ce qui différencie les êtres pensant va plus loin que cette propension à toujours vouloir tout expliquer. Ce que je déteste dans les sciences c'est ce caractère immuable qu'elles ont. Il n'y a aucune place pour la fantaisie et l'imagination. Tout est mesurable, explicable... mais non tout ne l'est pas.
Vous est-il déjà arrivé de vous poser quelque part et de juste regarder? Pas pour analyser ou comprendre ou que sais-je... non pour le simple plaisir de rester là et d'apprécier la beauté de l'endroit, du moment, ce calme qui vous envahit et cette sérénité valent mieux que toutes les démonstrations du monde. Il est louable de vouloir percer les secrets de l'univers et de sa composition mais il existe autre chose.
Vous qui aimez tant apprendre il y a pourtant des choses que vous ne pourrez jamais comprendre et même ne serait-ce qu'effleurer de votre conscience. Quand vous voyez deux personnes rire ensemble, ça ne vous intrigue pas? Pensez-vous que leur lien se soient tissés parce qu'ils ont parlé de biochimie ou de sciences?
La belle était passionnée, elle ne pouvait imaginer sa vie sans ces vagabondages de l'esprit, l'enfant qui s'invente tantôt pirate, tantôt soldat, le regard complice des amoureux qui n'ont plus besoin de s'exprimer pour se comprendre, l'amour d'une mère pour son enfant... toutes ces choses que la science ne pourrait jamais donner elle en avait besoin. C'était très bien de savoir comment elle respirait, comment les plantes poussaient, pourquoi l'oiseau volait... mais s'il n'y avait que ça l'être humain ne vivrait pas vraiment.
Bien sûr l'étude de la physique et autres sciences est fort intéressante je ne remets pas ça en question mais il y a bien plus intéressant que ça croyez-moi.
Ne vous êtes-vous jamais poser de questions sur la nature humaine? Ce qui différencie les êtres pensant va plus loin que cette propension à toujours vouloir tout expliquer. Ce que je déteste dans les sciences c'est ce caractère immuable qu'elles ont. Il n'y a aucune place pour la fantaisie et l'imagination. Tout est mesurable, explicable... mais non tout ne l'est pas.
Vous est-il déjà arrivé de vous poser quelque part et de juste regarder? Pas pour analyser ou comprendre ou que sais-je... non pour le simple plaisir de rester là et d'apprécier la beauté de l'endroit, du moment, ce calme qui vous envahit et cette sérénité valent mieux que toutes les démonstrations du monde. Il est louable de vouloir percer les secrets de l'univers et de sa composition mais il existe autre chose.
Vous qui aimez tant apprendre il y a pourtant des choses que vous ne pourrez jamais comprendre et même ne serait-ce qu'effleurer de votre conscience. Quand vous voyez deux personnes rire ensemble, ça ne vous intrigue pas? Pensez-vous que leur lien se soient tissés parce qu'ils ont parlé de biochimie ou de sciences?
La belle était passionnée, elle ne pouvait imaginer sa vie sans ces vagabondages de l'esprit, l'enfant qui s'invente tantôt pirate, tantôt soldat, le regard complice des amoureux qui n'ont plus besoin de s'exprimer pour se comprendre, l'amour d'une mère pour son enfant... toutes ces choses que la science ne pourrait jamais donner elle en avait besoin. C'était très bien de savoir comment elle respirait, comment les plantes poussaient, pourquoi l'oiseau volait... mais s'il n'y avait que ça l'être humain ne vivrait pas vraiment.
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Expedition dans le désert gelé.
L'ardeur dont faisait preuve la jeune femme pour faire valoir ses arguments auprès de l'homme machine interpella ce dernier. Il savait les humains prompts à s'emporter, à agir de façon passionnée ou sous l'emprise de la colère. Il avait plusieurs fois été témoins de telles manifestations durant lesquelles, il estimait que les sentiments biaisaient la raison.
Cela dit, les arguments déployés par Chantelame étaient loin d'être irrecevables. Du moins, même un robot dépourvu d'interfaces émotionnelles était en mesure de comprendre l'idée. Sans bouger le moindre cil (qu'il ne possédait de toute façon pas) Mortelune était resté immobile, bras posés sur la table, placés à équidistance millimétrée du centre de son buste. Malgré son air passif et faussement inactif, il analysait de façon détaillée les mots prononcés par la belle amazone.
Une fois qu'elle eut finit, le Mécha réactiva ses systèmes moteurs et tressaillis quelque peu. Ses systèmes de transmission nerveux, au reflets bleutés qui parcouraient, tels des tranchées, la surface de son armure métallique, semblèrent eux aussi s'agiter vigoureusement. Visiblement Chantelame avait fait cogité le robot, et ce dernier s’apprêtait à répliquer.
-"Votre vision de l'existence et de son intérêt diffère de la mienne. Vous avez un angle d'approche opposable au mien quant à la façon d'appréhender l’intérêt de notre présence ici bas, et peu de choses pourront modifier cet état de fait. La contemplation passive et oisive n'est pas une activité utile et rentable. Du moins... pas pour quelqu'un comme moi. Par ailleurs le caractère subjectif des notions que vous mettez en avant, telles que la beauté, l'imaginaire ou l'amour rend compliqué pour moi leur assimilation. En effet, ce qui est jugé beau par une personne peut aussi être décrit comme extrêmement laid par une autre. Tout est une question de point de vue, de sentiments, de vécu, d’expérience personnelle et d'une multitude d'autres facteurs intrinsèques et personnels. Aussi, vouloir débattre pertinemment de ce qui est beau ou non serait une tentative inévitablement vouée à l’échec. Comme vouloir débattre objectivement de toute autre notion indirectement reliée à des critères subjectifs. Partant du constat de l'inutilité latente de ces notions, j'en conclu que m'y intéresser et chercher à les intégrer serait une perte de temps préjudiciable."
Un petit bruit de cliquetis métalliques se fit entendre alors que le dispositif oculaire de Mortelune zoomait sur le visage de Chantelame.
-"Et pour répondre à votre question, non. Je ne pose pas quelque part juste pour regarder, comme vous dites. Lorsque j'observe un paysage, ce que je vois, ce sont les minéraux, les roches, les éléments et les gaz qui le composent ainsi que ses coordonnées de localisation, sa topographie, son positionnement par rapport au niveau de la mer. Lorsque je vois des personnes rires, je ne fais que constater une contraction de muscles zygomatiques induite par une activité neuronale particulière et la libération d'endorphine. Une simple manifestation physico-chimique en somme. Quand à la cause initiale du rire.... Quelle importance ? Une blague sur les enzymes peut-être ? Ce sont les plus farfelues... Mais de toute façon, cela changera-t-il quelque chose au fait que ces deux personnes rient bel et bien ? Le sujet est superflu."
Bien qu'il eut été illusoire d’espérer en noter les signes sur le visage inexpressif du Mécha, ce dernier était au final assez intéressé par le contenu des échanges. Même si, il était persuadé au final d'avoir raison. Il finit sa tirade en questionnant Chantelame.
-"Mais à mon tour de vous poser une question. Une personne vient à vous et vous dit qu'elle vous aime. Qu'est ce qui importe vraiment au final ? Le fait de son amour ou sa raison ? Qu'est ce qui impactera réellement votre existence ?"
Cela dit, les arguments déployés par Chantelame étaient loin d'être irrecevables. Du moins, même un robot dépourvu d'interfaces émotionnelles était en mesure de comprendre l'idée. Sans bouger le moindre cil (qu'il ne possédait de toute façon pas) Mortelune était resté immobile, bras posés sur la table, placés à équidistance millimétrée du centre de son buste. Malgré son air passif et faussement inactif, il analysait de façon détaillée les mots prononcés par la belle amazone.
Une fois qu'elle eut finit, le Mécha réactiva ses systèmes moteurs et tressaillis quelque peu. Ses systèmes de transmission nerveux, au reflets bleutés qui parcouraient, tels des tranchées, la surface de son armure métallique, semblèrent eux aussi s'agiter vigoureusement. Visiblement Chantelame avait fait cogité le robot, et ce dernier s’apprêtait à répliquer.
-"Votre vision de l'existence et de son intérêt diffère de la mienne. Vous avez un angle d'approche opposable au mien quant à la façon d'appréhender l’intérêt de notre présence ici bas, et peu de choses pourront modifier cet état de fait. La contemplation passive et oisive n'est pas une activité utile et rentable. Du moins... pas pour quelqu'un comme moi. Par ailleurs le caractère subjectif des notions que vous mettez en avant, telles que la beauté, l'imaginaire ou l'amour rend compliqué pour moi leur assimilation. En effet, ce qui est jugé beau par une personne peut aussi être décrit comme extrêmement laid par une autre. Tout est une question de point de vue, de sentiments, de vécu, d’expérience personnelle et d'une multitude d'autres facteurs intrinsèques et personnels. Aussi, vouloir débattre pertinemment de ce qui est beau ou non serait une tentative inévitablement vouée à l’échec. Comme vouloir débattre objectivement de toute autre notion indirectement reliée à des critères subjectifs. Partant du constat de l'inutilité latente de ces notions, j'en conclu que m'y intéresser et chercher à les intégrer serait une perte de temps préjudiciable."
Un petit bruit de cliquetis métalliques se fit entendre alors que le dispositif oculaire de Mortelune zoomait sur le visage de Chantelame.
-"Et pour répondre à votre question, non. Je ne pose pas quelque part juste pour regarder, comme vous dites. Lorsque j'observe un paysage, ce que je vois, ce sont les minéraux, les roches, les éléments et les gaz qui le composent ainsi que ses coordonnées de localisation, sa topographie, son positionnement par rapport au niveau de la mer. Lorsque je vois des personnes rires, je ne fais que constater une contraction de muscles zygomatiques induite par une activité neuronale particulière et la libération d'endorphine. Une simple manifestation physico-chimique en somme. Quand à la cause initiale du rire.... Quelle importance ? Une blague sur les enzymes peut-être ? Ce sont les plus farfelues... Mais de toute façon, cela changera-t-il quelque chose au fait que ces deux personnes rient bel et bien ? Le sujet est superflu."
Bien qu'il eut été illusoire d’espérer en noter les signes sur le visage inexpressif du Mécha, ce dernier était au final assez intéressé par le contenu des échanges. Même si, il était persuadé au final d'avoir raison. Il finit sa tirade en questionnant Chantelame.
-"Mais à mon tour de vous poser une question. Une personne vient à vous et vous dit qu'elle vous aime. Qu'est ce qui importe vraiment au final ? Le fait de son amour ou sa raison ? Qu'est ce qui impactera réellement votre existence ?"
Mortelune- En formation de Maître
Re: Expedition dans le désert gelé.
Ce qui navrait le plus Assiah dans cet échange, c'est que l'homme de métal ne pourrait sans doute jamais comprendre ce qu'elle essayait de lui faire entrevoir. Son emportement et son ardeur à défendre ce en quoi elle croyait ne pourrait pas suffire. C'était un être froid et calculateur. Des principes comme l'amitié et la compassion devaient lui être totalement étranger et devaient même lui sembler sans intérêt, stupides. Sa fougue retomba quelque peu pour laisser place à un autre sentiment. Elle n'aurait jamais pensé ressentir ça pour cet être être qui, si on l'écoutait, n'était rien d'autre qu'une coquille vide en fait. Un amas de connaissances éparses, un espèce de dictionnaire qu'on n'aurait plus besoin d'ouvrir. Pour lui de chaque action découlait une réaction dont il calculait sans doute la probabilité, qu'il calculait. Pour lui, le monde était un algorithme géant.
Dans les yeux de la farouche guerrière un éclair de pitié apparut. Elle commençait à regarder l'être qui lui faisait face autrement. Il ne pourrait sans doute jamais changer sa nature, il avait été construit, fabriqué dans un but précis. Comme elle en prenait conscience une tristesse soudaine l'envahit. Le robot, quant à lui, continuait sur ce ton monocorde, sans la moindre trace de passion ou de conviction pour ce qu'il disait. Il énonçait des faits, rien d'autre. Il avait raison, leur vision et leur intérêt pour le monde était diamétralement opposés. Au moins s'accorderait-il sur ce fait.
Sa dernière question la surprit néanmoins, pourquoi lui poser une question sur ça précisément? Elle prit le temps de l'observer, dubitative quant au réel intérêt du mécha pour la réponse. Elle répondit donc du tac au tac, sans prendre le temps de tourner la langue dans sa bouche.
"Cela m'étonne que vous me posiez cette question. Pourquoi aborder un sujet que vous ne pouvez comprendre? L'amour est un sentiment que vous pourriez analyser comme une réaction chimique je me trompe? Vous n'auriez sans doute pas entièrement tort mais je vous répondrais que l'amour supplante souvent la raison. Alors que m'importe d'en connaître la raison. Souvent l'amour est plus fort que nous, on a beau lutter contre essayer de retrouver son sens commun mais rien n'y fait. Il nous entraîne dans ses chemins. Il serait tellement plus simple de se dire cette personne pense comme moi, nous avons les mêmes goûts, les mêmes centres d'intérêts, la même vision de l'avenir... et donc je l'aime..."
La jeune femme avait parlé de moins en moins fort pour finalement se taire les yeux dans le vague, fixant un point imaginaire au-dessus de l'épaule droite de son compagnon. Ses pensées dérivaient bien plus loin maintenant. Au fur et à mesure qu'elle répondait, le passé s'était imposé en elle. Le coeur lourd elle porta une main à la garde de ses épées toujours dans son dos et les caressa. Ce geste s'était fait naturellement, sans qu'elle s'en rende vraiment compte.
Quand elle revint à la réalité, la belle voulut se rebeller contre ces sentiments de nostalgies qui l'envahissaient et l'homme-robot en fit les frais malgré lui.
"Ne parlez plus d'amour, vous dégraderiez ce sentiment que vous n'êtes pas capable de ressentir."
Dans les yeux de la farouche guerrière un éclair de pitié apparut. Elle commençait à regarder l'être qui lui faisait face autrement. Il ne pourrait sans doute jamais changer sa nature, il avait été construit, fabriqué dans un but précis. Comme elle en prenait conscience une tristesse soudaine l'envahit. Le robot, quant à lui, continuait sur ce ton monocorde, sans la moindre trace de passion ou de conviction pour ce qu'il disait. Il énonçait des faits, rien d'autre. Il avait raison, leur vision et leur intérêt pour le monde était diamétralement opposés. Au moins s'accorderait-il sur ce fait.
Sa dernière question la surprit néanmoins, pourquoi lui poser une question sur ça précisément? Elle prit le temps de l'observer, dubitative quant au réel intérêt du mécha pour la réponse. Elle répondit donc du tac au tac, sans prendre le temps de tourner la langue dans sa bouche.
"Cela m'étonne que vous me posiez cette question. Pourquoi aborder un sujet que vous ne pouvez comprendre? L'amour est un sentiment que vous pourriez analyser comme une réaction chimique je me trompe? Vous n'auriez sans doute pas entièrement tort mais je vous répondrais que l'amour supplante souvent la raison. Alors que m'importe d'en connaître la raison. Souvent l'amour est plus fort que nous, on a beau lutter contre essayer de retrouver son sens commun mais rien n'y fait. Il nous entraîne dans ses chemins. Il serait tellement plus simple de se dire cette personne pense comme moi, nous avons les mêmes goûts, les mêmes centres d'intérêts, la même vision de l'avenir... et donc je l'aime..."
La jeune femme avait parlé de moins en moins fort pour finalement se taire les yeux dans le vague, fixant un point imaginaire au-dessus de l'épaule droite de son compagnon. Ses pensées dérivaient bien plus loin maintenant. Au fur et à mesure qu'elle répondait, le passé s'était imposé en elle. Le coeur lourd elle porta une main à la garde de ses épées toujours dans son dos et les caressa. Ce geste s'était fait naturellement, sans qu'elle s'en rende vraiment compte.
Quand elle revint à la réalité, la belle voulut se rebeller contre ces sentiments de nostalgies qui l'envahissaient et l'homme-robot en fit les frais malgré lui.
"Ne parlez plus d'amour, vous dégraderiez ce sentiment que vous n'êtes pas capable de ressentir."
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Expedition dans le désert gelé.
Les systèmes de Mortelune confirmèrent rapidement à ce dernier qu'il venait clairement d'aborder un sujet délicat. Voici précisément ce qui l'exaspérait chez les humains, la capacité qu'ils avaient à réagir de façon imprévisible en se laissant aller à l'expression incontrôlée de leurs émotions. Le mécha observait la jeune femme, interloqué, comme s'il tentait d'analyser la cause de son emportement soudain. Le masque de métal qui lui faisait office de visage toujours aussi inexpressif n’était animé que par les mouvements rotatifs et mécaniques de ses lentilles oculaires générés par les mises au point de celles-ci.
Si le robot avait pu ressentir une quelconque émotion, nul doute que celle-ci aurait été le désarroi. Désarroi de voir l'effet qu'avait pu avoir ses paroles sur Chantelame. Evidemment, il n'y était pour rien, ses mots avaient du déclencher l'évocation d'un souvenir particulièrement douloureux et profondément enfoui en elle. Cela dit, il ne cherchait pas à l'excuser non plus, car il désapprouvait purement et simplement le manque flagrant de maîtrise dont l'amazone faisait l'objet actuellement. Le Mécha se le va alors lentement, sous l'impulsion de ses engrenages hydrauliques qui émettaient le léger bruit d'un souffle et dit alors à la belle jeune femme.
- "Si je pose cette question et si je m’intéresse au sujet, c'est uniquement dans un but de compilation et d'analyses de données scientifiques. Vous sentiments ne m'intéressent nullement, par contre les comprendre serait une vraie avancée pour moi. Ceci me permettrait de mieux appréhender votre façon de fonctionner."
A mesure qu'il se rapprochait de Chantelame, Mortelune se déployait de toute sa hauteur, sa tête frôlant de quelques centimètres les planches qui formaient le plafond. La guerrière semblait soudain minuscule, dans l'ombre du géant de fer.
-"Car voyez vous, Dame Chantelame, j'ai beau être un être dépourvu d'émotion et incapable de ressentir quoi que ce soit, comme vous avez été si prompte à me décrire et me juger, au moins suis je en mesure de comprendre et tolérer les différences qui nous opposent et me refuse-je à vous les jeter au visage. Au moins suis-je dans une logique de compréhension et d'acceptation des choses qui m'échappe plutôt que dans l'expression du rejet voir du dégoût."
Après quoi le robot rassembla son lourd paquetage, constitué de caisses de rations et de divers sacs remplis de matériels d'expédition. Il leva le tout d'un geste, sans exprimer le moindre effort.
-"Et après cela que l'on ne vienne plus me dire que c'est moi le monstre sans cœur, car visiblement, je n'ai rien à envier aux humains. A présent, en route. Tesserlin va nous attendre. Il nous faut gagner la capitainerie."
A partir de ce moment, le Mécha ne décrocha plus le moindre mot jusqu'à atteindre sa destination, le long des quais du port d'Altamira.
Si le robot avait pu ressentir une quelconque émotion, nul doute que celle-ci aurait été le désarroi. Désarroi de voir l'effet qu'avait pu avoir ses paroles sur Chantelame. Evidemment, il n'y était pour rien, ses mots avaient du déclencher l'évocation d'un souvenir particulièrement douloureux et profondément enfoui en elle. Cela dit, il ne cherchait pas à l'excuser non plus, car il désapprouvait purement et simplement le manque flagrant de maîtrise dont l'amazone faisait l'objet actuellement. Le Mécha se le va alors lentement, sous l'impulsion de ses engrenages hydrauliques qui émettaient le léger bruit d'un souffle et dit alors à la belle jeune femme.
- "Si je pose cette question et si je m’intéresse au sujet, c'est uniquement dans un but de compilation et d'analyses de données scientifiques. Vous sentiments ne m'intéressent nullement, par contre les comprendre serait une vraie avancée pour moi. Ceci me permettrait de mieux appréhender votre façon de fonctionner."
A mesure qu'il se rapprochait de Chantelame, Mortelune se déployait de toute sa hauteur, sa tête frôlant de quelques centimètres les planches qui formaient le plafond. La guerrière semblait soudain minuscule, dans l'ombre du géant de fer.
-"Car voyez vous, Dame Chantelame, j'ai beau être un être dépourvu d'émotion et incapable de ressentir quoi que ce soit, comme vous avez été si prompte à me décrire et me juger, au moins suis je en mesure de comprendre et tolérer les différences qui nous opposent et me refuse-je à vous les jeter au visage. Au moins suis-je dans une logique de compréhension et d'acceptation des choses qui m'échappe plutôt que dans l'expression du rejet voir du dégoût."
Après quoi le robot rassembla son lourd paquetage, constitué de caisses de rations et de divers sacs remplis de matériels d'expédition. Il leva le tout d'un geste, sans exprimer le moindre effort.
-"Et après cela que l'on ne vienne plus me dire que c'est moi le monstre sans cœur, car visiblement, je n'ai rien à envier aux humains. A présent, en route. Tesserlin va nous attendre. Il nous faut gagner la capitainerie."
A partir de ce moment, le Mécha ne décrocha plus le moindre mot jusqu'à atteindre sa destination, le long des quais du port d'Altamira.
Mortelune- En formation de Maître
Re: Expedition dans le désert gelé.
Elle rêvait ou cet amas de métal sans coeur venait-il de lui donner une leçon? Il se releva pour la tancer vertement. Pour un peu on eut presque dit que, du haut de sa superbe, le robot était vexé ou en colère. Pouvait-il éprouver de tels sentiments? Toujours trop de questions qui la taraudait.
La belle guerrière prit le parti de se dire qu'il se pouvait qu'il y ait une once de colère dans ces paroles même de l'exaspération. Il s'était même permis de se sentir supérieur aux humains. Peut-être l'était-il après tout. Cette faculté de ne rien ressentir pouvait être à son avantage Même avec un bras en moins il pouvait combattre. Cependant les sentiments parfois rendent possible l'impossible et il ne pourrait jamais imaginer cette possibilité.
Assiah éclata de rire au nez et à la barbe du ton professoral (s'il en est) des paroles de son interlocuteur. Pour elle, quoiqu'on en dise, elle venait de lui faire ressentir une émotion si infime fut-elle. La belle aurait voulu lui répondre qu'il avait posé la question exactement dans le but qu'elle ne voulait pas qu'on lui donne. Vouloir mesurer les sentiments, leur donner un aspect scientifique, voilà ce qu'elle avait justement redouté de la part de son compagnon. Elle s'abstint cependant d'envenimer encore la situation il était clair qu'ils ne se comprendraient jamais alors autant laisser les terrains glissants de côté.
Une pensée traversa pourtant la jeune femme. Et si... et si un homme de métal pouvait, au contact des humains et des données qu'il apprenait finir par ressentir par découvrir le rire, les pleurs, l'amitié... et l'amour. Cette pensée la perturba tellement qu'elle se leva sans émettre un son, l'esprit en ébullition. Elle pouvait se donner la mission d'essayer de faire découvrir ça à ce personnage. Pour elle il comprendrait que jusqu'ici il n'avait pas vraiment vécu. Elle se promit d'y réfléchir plus avant durant le long voyage qui les attendait. Pour elle il serait alors vraiment "Mortelune" et plus juste un homme de métal.
Elle saisit son "paquetage" en fait il se résumait à quelques vêtements chauds, une couverture et un briquet. Quel que soit la contrée, elle avait toujours réussi à se trouver à manger mais elle avait pris soin de prendre quelques provisions également. Toujours plongée dans le cheminement de ses pensées et dans son mutisme elle emboîta le pas au géant de métal.
La belle guerrière prit le parti de se dire qu'il se pouvait qu'il y ait une once de colère dans ces paroles même de l'exaspération. Il s'était même permis de se sentir supérieur aux humains. Peut-être l'était-il après tout. Cette faculté de ne rien ressentir pouvait être à son avantage Même avec un bras en moins il pouvait combattre. Cependant les sentiments parfois rendent possible l'impossible et il ne pourrait jamais imaginer cette possibilité.
Assiah éclata de rire au nez et à la barbe du ton professoral (s'il en est) des paroles de son interlocuteur. Pour elle, quoiqu'on en dise, elle venait de lui faire ressentir une émotion si infime fut-elle. La belle aurait voulu lui répondre qu'il avait posé la question exactement dans le but qu'elle ne voulait pas qu'on lui donne. Vouloir mesurer les sentiments, leur donner un aspect scientifique, voilà ce qu'elle avait justement redouté de la part de son compagnon. Elle s'abstint cependant d'envenimer encore la situation il était clair qu'ils ne se comprendraient jamais alors autant laisser les terrains glissants de côté.
Une pensée traversa pourtant la jeune femme. Et si... et si un homme de métal pouvait, au contact des humains et des données qu'il apprenait finir par ressentir par découvrir le rire, les pleurs, l'amitié... et l'amour. Cette pensée la perturba tellement qu'elle se leva sans émettre un son, l'esprit en ébullition. Elle pouvait se donner la mission d'essayer de faire découvrir ça à ce personnage. Pour elle il comprendrait que jusqu'ici il n'avait pas vraiment vécu. Elle se promit d'y réfléchir plus avant durant le long voyage qui les attendait. Pour elle il serait alors vraiment "Mortelune" et plus juste un homme de métal.
Elle saisit son "paquetage" en fait il se résumait à quelques vêtements chauds, une couverture et un briquet. Quel que soit la contrée, elle avait toujours réussi à se trouver à manger mais elle avait pris soin de prendre quelques provisions également. Toujours plongée dans le cheminement de ses pensées et dans son mutisme elle emboîta le pas au géant de métal.
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Expedition dans le désert gelé.
Mortelune poussa la lourde porte en bois usé de la taverne. Au dehors le ciel était bas et sombre. De lourds nuages gris le décoraient sans laisser passer une once de lumière. Un vent froid et chargé de flocons de neige balayait la large rue qui menait vers la capitainerie. Silencieusement, le robot emprunta celle-ci tout en vérifiant, sans se retourner néanmoins, que Chantelame avait bien prit sa suite.
Le froid ambiant ainsi que l'humidité de l'air fouetté par le souffle incessant du vent commençaient à couvrir de givre la carapace métallique du Mécha et donnait à celle-ci un aspect scintillant qui pouvait rappeler une quelconque magie protectrice . Parfaitement insensible aux variations de température, qu'elles soient chaudes ou froide, celui-ci avançait, de façon imperturbable, dépassant de près de deux têtes la majorité des passants et badauds qu'il croisait. Bien évidement, nombreux étaient les citoyens d'Altamira qui se retournaient sur le passage du colosse car il n'était pas fréquent pour eux d'être confrontés à la venue d'un pareil personnage.
Il avait beau être sûr de son fait, les paroles de Chantelame et la conversation tenue avec elle continuaient d'agiter ses circuits. En témoignaient les flux nerveux bleutés qui s'activaient à grande vitesse sur les parois de son revêtement. Il n'avait pas dit un seul mot depuis leur départ de la taverne, mais Mortelune brûlait intérieurement de poursuivre le débat avec la jeune femme. De loin et si l'on avait pas eut connaissance de la vraie nature de Mortelune, d'aucun aurait pu penser voir passer devant lui un géant bougon et renfrogné. L'amazone l'avait poussé dans ses retranchements intellectuels et il était certain qu'un spécimen comme la guerrière serait une source intarissable d'informations à analyser et qui viendraient parfaire sa connaissance de la race humaine.
Alors que le géant métallique poursuivait sa route, un groupe d'enfants qui jouaient à la guerre, armés d'épées de bois fut alerté par son passage remarqué. Rapidement, les petits chenapans se concertèrent en conciliabule, et chargèrent le robot de front, en hurlant "Tous sur le Golem, à morte, à mort !!!".
Les circuits du Mécha détectèrent automatiquement le "danger" de "l'assaut" et aussitôt ses systèmes de défenses s'enclenchèrent. La couleur des canaux de transmission d'informations présents à sa surface passa du bleu électrique au rouge sang. Dans le même temps, Mortelune orienta sa lourde carcasse vers ses assaillants qui courraient vers lui et ancra solidement ses immenses pieds dans le sol. L'instant d'après deux lames métalliques de près d'un mètre de long chacun surgirent de ses avants bras dans un grincement effrayant et qui témoignait de leur parfait affûtage.
Devant cet impressionnant spectacle, les garnements ralentirent un instant leur course et quelques uns d'entre eux prirent leurs jambes à leur cou. Mais il en restait quelques autres qui, ne manquant pas de courage, reprirent l'assaut après une légère concertation dont le sujet devait probablement être : "le dernier qui tape le Golem a une gueule de raie". Alarmés, les rares adultes qui assistaient au spectacle restèrent comme figés par la peur, ne sachant prévoir l'issue de l'assaut et la réaction de l’étrange géant scintillant et manquant de courage pour s'interposer.
Lorsque les gamins arrivèrent à portée du Mécha, ils déchargèrent toute leur rage sur ce dernier en assénant de grands coups d'épée de bois sur son armure presque inaltérable. Bien évidement, le robot de cilla pas, et à son tour, Mortelune passa à l'action. Ses lourds et puissant bras entamèrent un large mouvement de balancier, faisant siffler ses lames rétractiles dans l'air froid avant de s'abattre vers le petit groupe de guerriers. Ses assauts étaient précis et d'une vitesse assez étonnante si l'on considérait sa constitution.
Malgré tout quelque chose de singulier se produisit. Le Mécha faisait manifestement exprès de manquer ses cibles... comme s'il... s'amusait. Comme s'il avait compris la volonté des enfants.
Parfois, sa précision était telle qu'il profitait d'une passe d'arme pour couper la corde qui serrait la taille de l'un des garnements afin de faire tomber son pantalon, ou encore, raccourcir la mèche de cheveux d'un autre, sectionner la bretelle d'un dernier.
Puis lorsque visiblement le robot en eut assez, sa voix résonna fort dans la ruelle lorsqu'il simula un cri d'agonie tout en déclarant :
-"Aaaaaaarggh... Jamais je n'aurait cru en finir ici... Vous ... vous avez été de valeureux adversaires. Vous pouvez être fiers de vous. Arrrggggh".
Sur ces mots et suite à cette mort surjouée, Mortelune entreprit d’éteindre l'intégralité de ses systèmes et devint alors complètement inerte, feignant la mort. Force était de constater que le ton employé par le robot trahissait ses faibles compétences en comédie. Il ne serait certes jamais acteur, mais sa composition avait suffit à faire croire à la victoire du petit groupe qui, après avoir sauté de joie devant le corps gisant du robot, s'engouffra alors dans une ruelle adjacente pour gagner un endroit où il pourrait fêter dignement son succès.
Une fois les enfants partis, le mécha enclencha à nouveau ses circuits et se redressa avant de rétracter ses lames et de reprendre son chemin, imperturbable, sans autre démonstration, le tout sous le regard médusé des passants.
Le froid ambiant ainsi que l'humidité de l'air fouetté par le souffle incessant du vent commençaient à couvrir de givre la carapace métallique du Mécha et donnait à celle-ci un aspect scintillant qui pouvait rappeler une quelconque magie protectrice . Parfaitement insensible aux variations de température, qu'elles soient chaudes ou froide, celui-ci avançait, de façon imperturbable, dépassant de près de deux têtes la majorité des passants et badauds qu'il croisait. Bien évidement, nombreux étaient les citoyens d'Altamira qui se retournaient sur le passage du colosse car il n'était pas fréquent pour eux d'être confrontés à la venue d'un pareil personnage.
Il avait beau être sûr de son fait, les paroles de Chantelame et la conversation tenue avec elle continuaient d'agiter ses circuits. En témoignaient les flux nerveux bleutés qui s'activaient à grande vitesse sur les parois de son revêtement. Il n'avait pas dit un seul mot depuis leur départ de la taverne, mais Mortelune brûlait intérieurement de poursuivre le débat avec la jeune femme. De loin et si l'on avait pas eut connaissance de la vraie nature de Mortelune, d'aucun aurait pu penser voir passer devant lui un géant bougon et renfrogné. L'amazone l'avait poussé dans ses retranchements intellectuels et il était certain qu'un spécimen comme la guerrière serait une source intarissable d'informations à analyser et qui viendraient parfaire sa connaissance de la race humaine.
Alors que le géant métallique poursuivait sa route, un groupe d'enfants qui jouaient à la guerre, armés d'épées de bois fut alerté par son passage remarqué. Rapidement, les petits chenapans se concertèrent en conciliabule, et chargèrent le robot de front, en hurlant "Tous sur le Golem, à morte, à mort !!!".
Les circuits du Mécha détectèrent automatiquement le "danger" de "l'assaut" et aussitôt ses systèmes de défenses s'enclenchèrent. La couleur des canaux de transmission d'informations présents à sa surface passa du bleu électrique au rouge sang. Dans le même temps, Mortelune orienta sa lourde carcasse vers ses assaillants qui courraient vers lui et ancra solidement ses immenses pieds dans le sol. L'instant d'après deux lames métalliques de près d'un mètre de long chacun surgirent de ses avants bras dans un grincement effrayant et qui témoignait de leur parfait affûtage.
Devant cet impressionnant spectacle, les garnements ralentirent un instant leur course et quelques uns d'entre eux prirent leurs jambes à leur cou. Mais il en restait quelques autres qui, ne manquant pas de courage, reprirent l'assaut après une légère concertation dont le sujet devait probablement être : "le dernier qui tape le Golem a une gueule de raie". Alarmés, les rares adultes qui assistaient au spectacle restèrent comme figés par la peur, ne sachant prévoir l'issue de l'assaut et la réaction de l’étrange géant scintillant et manquant de courage pour s'interposer.
Lorsque les gamins arrivèrent à portée du Mécha, ils déchargèrent toute leur rage sur ce dernier en assénant de grands coups d'épée de bois sur son armure presque inaltérable. Bien évidement, le robot de cilla pas, et à son tour, Mortelune passa à l'action. Ses lourds et puissant bras entamèrent un large mouvement de balancier, faisant siffler ses lames rétractiles dans l'air froid avant de s'abattre vers le petit groupe de guerriers. Ses assauts étaient précis et d'une vitesse assez étonnante si l'on considérait sa constitution.
Malgré tout quelque chose de singulier se produisit. Le Mécha faisait manifestement exprès de manquer ses cibles... comme s'il... s'amusait. Comme s'il avait compris la volonté des enfants.
Parfois, sa précision était telle qu'il profitait d'une passe d'arme pour couper la corde qui serrait la taille de l'un des garnements afin de faire tomber son pantalon, ou encore, raccourcir la mèche de cheveux d'un autre, sectionner la bretelle d'un dernier.
Puis lorsque visiblement le robot en eut assez, sa voix résonna fort dans la ruelle lorsqu'il simula un cri d'agonie tout en déclarant :
-"Aaaaaaarggh... Jamais je n'aurait cru en finir ici... Vous ... vous avez été de valeureux adversaires. Vous pouvez être fiers de vous. Arrrggggh".
Sur ces mots et suite à cette mort surjouée, Mortelune entreprit d’éteindre l'intégralité de ses systèmes et devint alors complètement inerte, feignant la mort. Force était de constater que le ton employé par le robot trahissait ses faibles compétences en comédie. Il ne serait certes jamais acteur, mais sa composition avait suffit à faire croire à la victoire du petit groupe qui, après avoir sauté de joie devant le corps gisant du robot, s'engouffra alors dans une ruelle adjacente pour gagner un endroit où il pourrait fêter dignement son succès.
Une fois les enfants partis, le mécha enclencha à nouveau ses circuits et se redressa avant de rétracter ses lames et de reprendre son chemin, imperturbable, sans autre démonstration, le tout sous le regard médusé des passants.
Mortelune- En formation de Maître
Re: Expedition dans le désert gelé.
La lourde porte émit un grincement plaintif quand Mortelune l'ouvrit. Le vent qui soufflait au dehors profita de la brèche créée pour investir les lieux et s'engouffrer dans la pièce. Ce courant d'air souleva les mèches dorées de la guerrière qui les cala d'un geste mécanique derrière ses oreilles. Dans l'auberge, quelques têtes se tournèrent dans leur direction qui un air curieux sur le visage, qui un air outré qu'on ose ouvrir la porte et refroidir la pièce. Assiah prit soin de refermer la porte non sans résister au plaisir de prendre un temps appréciable pour se faire.
L'homme métal fendait la foule, indifférent aux différentes réactions qu'il suscitait. Dans son sillage, il était facile d'avancer. Les badauds s'arrêtaient pour le dévisager plus ou moins discrètement, s'ensuivaient des murmures étouffés. Assiah écoutait distraitement deux commères commenter ce "monstre de métal". Elle se mettait un instant à la place du géant: comment aurait-elle réagit face à des réactions aussi puériles, vindicatives et méfiantes? S'ils savaient qu'il n'était qu'un assemblage de métal, de fils et d'autres choses dont même elle n'avait pas idée. Que pouvait-il "penser" en ce moment même?
Des cris lui parvinrent tandis que la bande de gamins fonçait sur le géant en hurlant des horreurs. Quand elle vit l'homme métal sortir deux lames de ses avants-bras elle réagit instantanément. D'un geste si rapide qu'il était presque imperceptible, elle dénuda ses propres lames prête à stopper le "monstre" au moindre de geste hostile. Ce n'était que des enfants qui s'amusaient d'une façon peut orthodoxe et aux dépens du géant mais de là à vouloir les combattre...
Chantelame entendit vibrer le chant de son amant d'antan comme elle s'apprêtait à porter un estoc pour stopper la lame du robot. A mis course, elle retint pourtant son bras. Son oeil de bretteuse expérimentée avait décelé les intentions de l'attaquant. Le démon reprit sa place dans son dos tandis qu'elle prenait plaisir à regarder cette scène pour le moins inhabituelle. Elle était touchée, émue même de voir comment le robot avait réagi avec ce groupe d'enfants.
Enfin, les courageux héros eurent raison de l'affreux golem qu'ils terrassèrent non sans fierté. Ils quittèrent les lieux le torse bombé, se rengorgeant de leur exploit. Sûr qu'ils raconteraient longtemps la bataille épique qu'ils avaient gagnée aujourd'hui et que leur proche n'avait pas fini d'entendre cette histoire.
La petite scène qui venait de se passer avait attendrit la guerrière mais elle avait également affermi sa conviction que le géant de métal n'était peut-être pas un cas désespéré. Elle pouffa devant l'interprétation approximative du robot mais le résultat était là, la petite bande y avait cru. Assiah sursauta quand les circuits de Mortelune se remirent en marche et que les lames se rétractèrent avec un bruit sec. Elle tendit la main vers lui pour l'aider à se relever mais ce dernier la dédaigna et repartir sans plus de cérémonie.
La guerrière ravala sa fierté mise à mal se disant qu'elle aurait sans doute été emportée par le poids du géant et ce serait donc retrouvée dans une situation bien embarrassante. Elle se mit à hauteur de l'homme-métal un petit sourire étirant sa bouche sensuelle.
Vous êtes un spécimen qui mérite qu'on l'étudie... je pense que vous vous trompez sur nous mais aussi sur vous.
Sur ces paroles sibyllines, elle continua sa route et prit ainsi la tête de la cohorte. Elle se faufilait entre les passants avec l'agilité d'un félin, ondulant au rythme de ses pas. Sur un sourire de la belle, les hommes s'écartaient galamment avec un petit signe de tête, une courbette ou un clin d'oeil admiratif. Assiah leur lançait alors un regard reconnaissant et allongeait son sourire. Il suffisait parfois de si peu pour obtenir ce que l'on voulait.
L'homme métal fendait la foule, indifférent aux différentes réactions qu'il suscitait. Dans son sillage, il était facile d'avancer. Les badauds s'arrêtaient pour le dévisager plus ou moins discrètement, s'ensuivaient des murmures étouffés. Assiah écoutait distraitement deux commères commenter ce "monstre de métal". Elle se mettait un instant à la place du géant: comment aurait-elle réagit face à des réactions aussi puériles, vindicatives et méfiantes? S'ils savaient qu'il n'était qu'un assemblage de métal, de fils et d'autres choses dont même elle n'avait pas idée. Que pouvait-il "penser" en ce moment même?
Des cris lui parvinrent tandis que la bande de gamins fonçait sur le géant en hurlant des horreurs. Quand elle vit l'homme métal sortir deux lames de ses avants-bras elle réagit instantanément. D'un geste si rapide qu'il était presque imperceptible, elle dénuda ses propres lames prête à stopper le "monstre" au moindre de geste hostile. Ce n'était que des enfants qui s'amusaient d'une façon peut orthodoxe et aux dépens du géant mais de là à vouloir les combattre...
Chantelame entendit vibrer le chant de son amant d'antan comme elle s'apprêtait à porter un estoc pour stopper la lame du robot. A mis course, elle retint pourtant son bras. Son oeil de bretteuse expérimentée avait décelé les intentions de l'attaquant. Le démon reprit sa place dans son dos tandis qu'elle prenait plaisir à regarder cette scène pour le moins inhabituelle. Elle était touchée, émue même de voir comment le robot avait réagi avec ce groupe d'enfants.
Enfin, les courageux héros eurent raison de l'affreux golem qu'ils terrassèrent non sans fierté. Ils quittèrent les lieux le torse bombé, se rengorgeant de leur exploit. Sûr qu'ils raconteraient longtemps la bataille épique qu'ils avaient gagnée aujourd'hui et que leur proche n'avait pas fini d'entendre cette histoire.
La petite scène qui venait de se passer avait attendrit la guerrière mais elle avait également affermi sa conviction que le géant de métal n'était peut-être pas un cas désespéré. Elle pouffa devant l'interprétation approximative du robot mais le résultat était là, la petite bande y avait cru. Assiah sursauta quand les circuits de Mortelune se remirent en marche et que les lames se rétractèrent avec un bruit sec. Elle tendit la main vers lui pour l'aider à se relever mais ce dernier la dédaigna et repartir sans plus de cérémonie.
La guerrière ravala sa fierté mise à mal se disant qu'elle aurait sans doute été emportée par le poids du géant et ce serait donc retrouvée dans une situation bien embarrassante. Elle se mit à hauteur de l'homme-métal un petit sourire étirant sa bouche sensuelle.
Vous êtes un spécimen qui mérite qu'on l'étudie... je pense que vous vous trompez sur nous mais aussi sur vous.
Sur ces paroles sibyllines, elle continua sa route et prit ainsi la tête de la cohorte. Elle se faufilait entre les passants avec l'agilité d'un félin, ondulant au rythme de ses pas. Sur un sourire de la belle, les hommes s'écartaient galamment avec un petit signe de tête, une courbette ou un clin d'oeil admiratif. Assiah leur lançait alors un regard reconnaissant et allongeait son sourire. Il suffisait parfois de si peu pour obtenir ce que l'on voulait.
Assiah- Apprentissage terminé
Re: Expedition dans le désert gelé.
Mortelune ne répondit pas au petit commentaire formulé par Chantelame. Visiblement, son petit jeu avec les enfants n'avait pas laissée l'amazone insensible. Bien évidement, l'I.A. du mécha se doutait que si ce dernier lui avait révélées les vraies intentions de ce stratagème, elle aurait très certainement eut une réaction différente. Car une fois encore, seule l'issue de sa propre mission importait au robot. Aussi souhaitait-il l'adhésion sans faille de tous les membres qui l'y assisteraient. Et si pour cela il fallait attendrir une humaine en menant une interaction ludique avec des spécimen pré-pubères, alors il s'en chargerait. De façon parfaite, évidement.
Malgré tout, et il ne sut réellement dire pourquoi, il ne put s’empêcher de se savoir satisfait de la tournure des choses, comme si le fait de voir ainsi sourire Chantelame lui plaisait... tout en sachant que cela était évidement impossible et irrationnel car sans aucun rapport direct avec la mission. Du moins, ses calculs et analyses n'avaient pas encore réussit à établir de lien de causalité entre ces deux notions.
Il constata, en observant la ravissante guerrière progresser à présent devant lui, qu'elle était loin de laisser ses observateurs indifférents. Comme si une sorte d'aura émanait de sa présence, et qu'elle suffisait à elle seule à séduire les mâles. Mortelune se demanda ce qui pouvait bien produire tel effet. Enfin, il se posa la question pour la forme, car la réponse il la connaissait... La chimie... les hormones et les phéromones. Les humains appelaient ça le charme. Leur don à enjoliver de poésie mièvre les faits scientifiques agaçait parfois Mortelune... Pourtant cette fois il s'amusa à voir concrètement les effets de ce soit disant charme sur des spécimens en mal de chaleur humaine.
La belle se savait dotée d'atouts certains et physiquement proche de la perfection telle que définie par les humains. Mortelune, suite à diverses analyses et conceptualisations statistiques tirées de ses multiples conversations de taverne avait en effet dessiné le portrait type de la femme parfaite. Et c’était peu dire que cette Chantelame s'approchait de l'archétype physique idéal dans l'esprit commun. Et il était notable qu'elle en usait finement et malgré tout, sans trop en faire, avec ce que les hommes qualifieraient volontiers d'une classe certaine.
Alors qu'ils quittaient les artères de la ville qui donnaient sur la jetée, à nu et en proie aux bourrasque, le vent redoubla d'intensité, faisant claquer dans l'air la lourde cape de fourrure du robot. Un vêtement qui dénotait quelque peu sur le personnage puisque c’était, avec ses gants immenses, le seul qui semblait d'origine naturelle.
Dans le ciel, les nuages filaient à une vitesse vertigineuse, aussi rapides qu'un coup de pinceau sombre sur une toile vierge et blanche. Mortelune redoutait le temps et le grain à venir, qui rendraient compliquée la future traversée en bateau. Pourtant, une rapide estimation corrélant relevé thermographique et sens du vent lui laissait espérer une amélioration notable dans les heures à venir.
Ils arrivèrent enfin à la porte de la capitainerie du port. La veille, Mortelune s'était assuré les services d'un navigateur qui se disait réputé et au fait des diverses routes potentielles qui menaient en Pays Skald. De l'avis du robot, l'énergumène rassemblait plutôt les grandes caractéristiques d'un pirate alcoolique et sur la fin, trop vieux pour continuer à mener une vie dangereuse. L'énorme poing de la machine de guerre s’abattit à trois reprises sur la mince porte qui marquait l'entrée du bâtiment. A chaque coup du mécha sur la porte, une partie de son bois vermoulu vola en éclat, si bien qu'à l'issue de la manœuvre, seul un gond sur les trois initiaux la maintenait encore vaguement en place.
Impassible, le géant métallique à présent complètement recouvert de givre et luisant comme une statue de cristal attendit, silencieux et immobile durant les quelques longues secondes qui précédèrent l'arrivée du capitaine du port. Un homme arriva alors et tenta d'ouvrir la porte avant que celle-ci de s’écroule devant lui, à quelques centimètre de Chantelame. Le capitaine était un homme de petite taille, bourru, arborant une barbe noire et hirsute qui habillait un visage brun aux traits marqués et buriné par des décennies d'exposition à l'iode et l'air marin. Devant les dommages causés à son établissement sa réaction première fut de râler, mais il ravala très vite sa rage lorsqu'il jeta un rapide coup d’œil aux deux personnages qui se tenaient face à lui.
Après un échange de politesses succinct et hypocrite au possible du côté du Capitaine qui ne voulait pas s'attirer d'ennui, ce dernier les conduits jusqu'à un petit vestibule, au calme et à l'écart des oreilles indiscrètes. Le lieu était plutôt cosy, ce qui était assez étonnant compte tenu de la vétusté du bâtiment dans lequel ils se trouvaient. Ce petit salon était meublé d'une table en bon état entourée de banquettes en velour rouge qui semblaient confortables. Sur la table trônait une bougie de cire blanche allumée et dont la flamme dansait au rythme des courants d'air qui s’immisçaient par la fenêtre mal fermée donnant sur la baie. Avant de prendre congés des deux protagonistes, le capitaine n'oublia pas de leur préciser au préalable que leur contact ne tarderait pas à se présenter à eux.
Lorsque le capitaine s’éclipsa, Mortelune s'installa sur une banquette, dont le bois grinça dangereusement sous le poids du colosse de métal. Il posa comme à son habitude ses deux bras sur la table devant lui, à équidistance l'un de l'autre. Silencieusement et sans même s'adresser à Chantelame il restait ainsi immobile, comme absent.
Malgré tout, et il ne sut réellement dire pourquoi, il ne put s’empêcher de se savoir satisfait de la tournure des choses, comme si le fait de voir ainsi sourire Chantelame lui plaisait... tout en sachant que cela était évidement impossible et irrationnel car sans aucun rapport direct avec la mission. Du moins, ses calculs et analyses n'avaient pas encore réussit à établir de lien de causalité entre ces deux notions.
Il constata, en observant la ravissante guerrière progresser à présent devant lui, qu'elle était loin de laisser ses observateurs indifférents. Comme si une sorte d'aura émanait de sa présence, et qu'elle suffisait à elle seule à séduire les mâles. Mortelune se demanda ce qui pouvait bien produire tel effet. Enfin, il se posa la question pour la forme, car la réponse il la connaissait... La chimie... les hormones et les phéromones. Les humains appelaient ça le charme. Leur don à enjoliver de poésie mièvre les faits scientifiques agaçait parfois Mortelune... Pourtant cette fois il s'amusa à voir concrètement les effets de ce soit disant charme sur des spécimens en mal de chaleur humaine.
La belle se savait dotée d'atouts certains et physiquement proche de la perfection telle que définie par les humains. Mortelune, suite à diverses analyses et conceptualisations statistiques tirées de ses multiples conversations de taverne avait en effet dessiné le portrait type de la femme parfaite. Et c’était peu dire que cette Chantelame s'approchait de l'archétype physique idéal dans l'esprit commun. Et il était notable qu'elle en usait finement et malgré tout, sans trop en faire, avec ce que les hommes qualifieraient volontiers d'une classe certaine.
Alors qu'ils quittaient les artères de la ville qui donnaient sur la jetée, à nu et en proie aux bourrasque, le vent redoubla d'intensité, faisant claquer dans l'air la lourde cape de fourrure du robot. Un vêtement qui dénotait quelque peu sur le personnage puisque c’était, avec ses gants immenses, le seul qui semblait d'origine naturelle.
Dans le ciel, les nuages filaient à une vitesse vertigineuse, aussi rapides qu'un coup de pinceau sombre sur une toile vierge et blanche. Mortelune redoutait le temps et le grain à venir, qui rendraient compliquée la future traversée en bateau. Pourtant, une rapide estimation corrélant relevé thermographique et sens du vent lui laissait espérer une amélioration notable dans les heures à venir.
Ils arrivèrent enfin à la porte de la capitainerie du port. La veille, Mortelune s'était assuré les services d'un navigateur qui se disait réputé et au fait des diverses routes potentielles qui menaient en Pays Skald. De l'avis du robot, l'énergumène rassemblait plutôt les grandes caractéristiques d'un pirate alcoolique et sur la fin, trop vieux pour continuer à mener une vie dangereuse. L'énorme poing de la machine de guerre s’abattit à trois reprises sur la mince porte qui marquait l'entrée du bâtiment. A chaque coup du mécha sur la porte, une partie de son bois vermoulu vola en éclat, si bien qu'à l'issue de la manœuvre, seul un gond sur les trois initiaux la maintenait encore vaguement en place.
Impassible, le géant métallique à présent complètement recouvert de givre et luisant comme une statue de cristal attendit, silencieux et immobile durant les quelques longues secondes qui précédèrent l'arrivée du capitaine du port. Un homme arriva alors et tenta d'ouvrir la porte avant que celle-ci de s’écroule devant lui, à quelques centimètre de Chantelame. Le capitaine était un homme de petite taille, bourru, arborant une barbe noire et hirsute qui habillait un visage brun aux traits marqués et buriné par des décennies d'exposition à l'iode et l'air marin. Devant les dommages causés à son établissement sa réaction première fut de râler, mais il ravala très vite sa rage lorsqu'il jeta un rapide coup d’œil aux deux personnages qui se tenaient face à lui.
Après un échange de politesses succinct et hypocrite au possible du côté du Capitaine qui ne voulait pas s'attirer d'ennui, ce dernier les conduits jusqu'à un petit vestibule, au calme et à l'écart des oreilles indiscrètes. Le lieu était plutôt cosy, ce qui était assez étonnant compte tenu de la vétusté du bâtiment dans lequel ils se trouvaient. Ce petit salon était meublé d'une table en bon état entourée de banquettes en velour rouge qui semblaient confortables. Sur la table trônait une bougie de cire blanche allumée et dont la flamme dansait au rythme des courants d'air qui s’immisçaient par la fenêtre mal fermée donnant sur la baie. Avant de prendre congés des deux protagonistes, le capitaine n'oublia pas de leur préciser au préalable que leur contact ne tarderait pas à se présenter à eux.
Lorsque le capitaine s’éclipsa, Mortelune s'installa sur une banquette, dont le bois grinça dangereusement sous le poids du colosse de métal. Il posa comme à son habitude ses deux bras sur la table devant lui, à équidistance l'un de l'autre. Silencieusement et sans même s'adresser à Chantelame il restait ainsi immobile, comme absent.
Mortelune- En formation de Maître
Re: Expedition dans le désert gelé.
Tandis que le ciel se couvrait subissant l'assaut de gros nuages noirs, le froid se fit plus intense. Bientôt, une fine pellicule de givre fit reluire le monde. Assiah n'avait pas vraiment pris le temps de s'habiller pour sortir par un temps si hostile. Elle commençait à regretter de ne pas avoir enfilé un vêtement plus chaud, une fourrure en fait aurait été parfaite. La jeune femme hâta le pas pour se réchauffer autant que pour arriver plus vite à destination.
Avant qu'elle ait pu esquisser un geste, le géant de glace... heu non de métal. tambourina sur la porte plus toute jeune. La fine couche de givre qui recouvrait le colosse métallique reflétait les quelques rayons du soleil moribond. Dans ces jeux de lumières, le géant apparaissait plus imposant encore. Ou alors c'était la porte qui était petite? Toujours est-il que cette dernière, déjà bien entamée, ne put résister aux assauts répétés du robot. Chantelame fit, de son air le plus tranquille, un pas en arrière et regarda les vestiges de la porte tomber à quelques centimètres de ses pieds.
L'homme qui leur faisait maintenant face ne lui inspira rien d'autre que du mépris. Plus elle y pensait et plus elle se disait qu'elle n'avait pas rencontré beaucoup de personnes sympathiques ici. On se méfiait des étrangers. A croire que le froid rendait les gens hargneux. Encore elle n'avait pas à se plaindre sa condition de 'belle' femme l'aidant considérablement. Pour l'heure le marin d'opérette, ou le capitaine pirate elle hésitait encore, pestait sur sa pauvre porte.
Comme il relevait le visage vers eux, il se ravisa et se perdit en bavardage et futilité de toute sorte afin de faire passe son excès de rage et d'éviter de mettre les nouveaux arrivants en rogne. Il les introduisit ensuite dans une pièce décorée avec goût au banquettes accueillante et, ce n'était pas le luxe dont elle allait se plaindre, chaude si ce n'est ce léger courant d'air.
Assiah remercia leur hôte pour eux d'une jolie phrase creuse et de circonstance et d'un sourire distant puis elle attendit. Le silence s'installa. La jolie guerrière observait le géant de métal. Son regard doré scrutait le moindre mouvement, l'étudiait. Hormis les deux néons qui figuraient ses yeux rien ne bougeait chez lui. Il était éteint, froid. Aucune émotion ne pouvait s'inscrire sur sa parodie de visage. Pourtant, étrangement, cela ne la mit plus vraiment mal à l'aise. Ce n'était pas un humain mais tant pis elle le traiterait comme tel... de toute façon elle ne savait pas trop comment elle pourrait se comporter autrement. Elle finit par s'asseoir en face de lui appréciant le calme du géant.
Finalement, je crois que je vous aime bien.
La phrase était sortie toute seule. Elle n'était pas vraiment adressée à l'homme de métal, c'était juste une pensée qu'Assiah avait formulé tout haut dans la sérénité de l'instant. La jeune femme s'allongea tranquillement sur la banquette, s'il fallait attendre autant être confortablement installé. Ses pensées défilèrent tandis qu'elle fixait le plafond.
Avant qu'elle ait pu esquisser un geste, le géant de glace... heu non de métal. tambourina sur la porte plus toute jeune. La fine couche de givre qui recouvrait le colosse métallique reflétait les quelques rayons du soleil moribond. Dans ces jeux de lumières, le géant apparaissait plus imposant encore. Ou alors c'était la porte qui était petite? Toujours est-il que cette dernière, déjà bien entamée, ne put résister aux assauts répétés du robot. Chantelame fit, de son air le plus tranquille, un pas en arrière et regarda les vestiges de la porte tomber à quelques centimètres de ses pieds.
L'homme qui leur faisait maintenant face ne lui inspira rien d'autre que du mépris. Plus elle y pensait et plus elle se disait qu'elle n'avait pas rencontré beaucoup de personnes sympathiques ici. On se méfiait des étrangers. A croire que le froid rendait les gens hargneux. Encore elle n'avait pas à se plaindre sa condition de 'belle' femme l'aidant considérablement. Pour l'heure le marin d'opérette, ou le capitaine pirate elle hésitait encore, pestait sur sa pauvre porte.
Comme il relevait le visage vers eux, il se ravisa et se perdit en bavardage et futilité de toute sorte afin de faire passe son excès de rage et d'éviter de mettre les nouveaux arrivants en rogne. Il les introduisit ensuite dans une pièce décorée avec goût au banquettes accueillante et, ce n'était pas le luxe dont elle allait se plaindre, chaude si ce n'est ce léger courant d'air.
Assiah remercia leur hôte pour eux d'une jolie phrase creuse et de circonstance et d'un sourire distant puis elle attendit. Le silence s'installa. La jolie guerrière observait le géant de métal. Son regard doré scrutait le moindre mouvement, l'étudiait. Hormis les deux néons qui figuraient ses yeux rien ne bougeait chez lui. Il était éteint, froid. Aucune émotion ne pouvait s'inscrire sur sa parodie de visage. Pourtant, étrangement, cela ne la mit plus vraiment mal à l'aise. Ce n'était pas un humain mais tant pis elle le traiterait comme tel... de toute façon elle ne savait pas trop comment elle pourrait se comporter autrement. Elle finit par s'asseoir en face de lui appréciant le calme du géant.
Finalement, je crois que je vous aime bien.
La phrase était sortie toute seule. Elle n'était pas vraiment adressée à l'homme de métal, c'était juste une pensée qu'Assiah avait formulé tout haut dans la sérénité de l'instant. La jeune femme s'allongea tranquillement sur la banquette, s'il fallait attendre autant être confortablement installé. Ses pensées défilèrent tandis qu'elle fixait le plafond.
Assiah- Apprentissage terminé
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