En route vers l'Orient...
2 participants
Page 4 sur 4
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Re: En route vers l'Orient...
[HRP : dans le doute, je vais supposer que Yoré a été habillée à la mode du Pays du Thé, et je laisse le nom de Saké, puisque je ne sais pas si elle a pris un autre pseudo pour des raisons de discrétion... préviens-moi si je dois changer quelque chose et j'éditerai]
La vision de ce village, qui en vérité méritait à peine ce nom, fut une expérience quelque peu perturbante pour la jeune voleuse, qui n'avait toujours connu que la ville et la vie citadine. Après tout, l'environnement urbain était le milieu naturel des gens de son espèce, qui vivaient en parasites ; ce n'était qu'en ville que des cambrioleurs nés comme les Noctaliens pouvaient prospérer. Plus encore que les étendues sauvages ou les routes, que par ailleurs elle avait connu du fait du mode de vie semi-nomade traditionnel des siens, cet espèce d'entre-deux lui semblait tout à fait étranger.
En même temps, elle était bien là pour apprendre. Passé le court moment de désorientation, elle reprit un peu de calme et se lança dans ce qui pouvait être considéré comme un exercice pratique. Yoré se dirigea vers la vieille femme en se composant une expression de respect légèrement contrit.
-Bonjour madame, dit-elle en inclinant la tête, je me permets de venir parler à vous car ma compagne et moi sommes égarées et dans le besoin. Je me nomme Yoré, et voici Keira. Nous demandons votre aide à savoir où nous sommes et autorisation d'un abri pour la nuit, si notre présence n'est pas offense.
Désagréablement consciente de la maladresse de son langage, la jeune apprentie rougit, et jugea convenable de se montrer encore un peu plus contrite pour faire passer plus facilement ses éventuelles erreurs. L'humilité, avait-elle retenu, était un bon moyen de se faire accepter, du moins quand on n'avait pas mieux.
La vision de ce village, qui en vérité méritait à peine ce nom, fut une expérience quelque peu perturbante pour la jeune voleuse, qui n'avait toujours connu que la ville et la vie citadine. Après tout, l'environnement urbain était le milieu naturel des gens de son espèce, qui vivaient en parasites ; ce n'était qu'en ville que des cambrioleurs nés comme les Noctaliens pouvaient prospérer. Plus encore que les étendues sauvages ou les routes, que par ailleurs elle avait connu du fait du mode de vie semi-nomade traditionnel des siens, cet espèce d'entre-deux lui semblait tout à fait étranger.
En même temps, elle était bien là pour apprendre. Passé le court moment de désorientation, elle reprit un peu de calme et se lança dans ce qui pouvait être considéré comme un exercice pratique. Yoré se dirigea vers la vieille femme en se composant une expression de respect légèrement contrit.
-Bonjour madame, dit-elle en inclinant la tête, je me permets de venir parler à vous car ma compagne et moi sommes égarées et dans le besoin. Je me nomme Yoré, et voici Keira. Nous demandons votre aide à savoir où nous sommes et autorisation d'un abri pour la nuit, si notre présence n'est pas offense.
Désagréablement consciente de la maladresse de son langage, la jeune apprentie rougit, et jugea convenable de se montrer encore un peu plus contrite pour faire passer plus facilement ses éventuelles erreurs. L'humilité, avait-elle retenu, était un bon moyen de se faire accepter, du moins quand on n'avait pas mieux.
Melkerah- Audacieuse
Fiche de personnage
Nom:
Race et classe:
Compétences:
Re: En route vers l'Orient...
La vieille femme regarda longuement Yoré, d'un air incrédule. Elle paru d'abord surprise de voir une étrangère revêtue d'une tenue traditionnelle et qui plus est de si bonne facture. Elle fronça ensuite les sourcils lorsque la jeune apprentie s'essaya à la pratique de la langue du Thé.
Bien sûr la prononciation n'était pas parfaite, bien sûr certains mots étaient utilisés à mauvais escient, mais l'essentiel du message que voulait faire passer la noctalienne était préservé. C’était pourtant sans compter sur le caractère particulier des habitants de ce pays, ne tolérant que la perfection et plutôt méfiants envers les étrangers. En vérité, la situation très enclavée de leur Pays les avait bien souvent tenus à l'écart des invasions mais aussi d'une certaine mixité culturelle. Aussi n'étaient ils pas réputés pour être très conciliants ni ouverts d'esprit.
Malgré tout l’acariâtre doyenne avait saisi les intentions du petit bout de femme qui lui faisait face, rouge de honte et fixant ses pieds.
A sa demande, Yoré se vit opposer une tirade si rapide qu'elle ne fut capable de percevoir le sens que de quelques mots à la volée.
"Yuang Tsé" autrement dit, le thé jaune. "Impossible", "Interdit", "Présage".
Visiblement, après sa réplique, la vieille semblait pressée de couper court à la conversation. Elle adressa à Yoré un geste qui sans équivoque, signifiait qu'elle voulait la voir déguerpir séance tenante.
Saké se permit alors d'intervenir, en soupirant et invectivant la vieille dans leur langue commune.
Là aussi, Yoré eut bien du mal à comprendre la teneur des échanges mais il lui semblait probablement évident qu'il ne s'agissait pas de mots d'amour.
Malgré tout, résignée, mais visiblement soulagée aussi de s'être ainsi défoulée sur la grand-mère, l'artiste tourna les talons en maugréant.
-"Bande de ploucs du Thé Jaune... Toujours bloqués dans le passé et leurs traditions débiles... Ils ne veulent pas de nous ici. Accueillir des inconnus au crépuscule est signe de mauvais présage. On se passera de leur aide. Tirons-nous de là, on trouvera bien une auberge en empruntant la route principale"
Bien sûr la prononciation n'était pas parfaite, bien sûr certains mots étaient utilisés à mauvais escient, mais l'essentiel du message que voulait faire passer la noctalienne était préservé. C’était pourtant sans compter sur le caractère particulier des habitants de ce pays, ne tolérant que la perfection et plutôt méfiants envers les étrangers. En vérité, la situation très enclavée de leur Pays les avait bien souvent tenus à l'écart des invasions mais aussi d'une certaine mixité culturelle. Aussi n'étaient ils pas réputés pour être très conciliants ni ouverts d'esprit.
Malgré tout l’acariâtre doyenne avait saisi les intentions du petit bout de femme qui lui faisait face, rouge de honte et fixant ses pieds.
A sa demande, Yoré se vit opposer une tirade si rapide qu'elle ne fut capable de percevoir le sens que de quelques mots à la volée.
"Yuang Tsé" autrement dit, le thé jaune. "Impossible", "Interdit", "Présage".
Visiblement, après sa réplique, la vieille semblait pressée de couper court à la conversation. Elle adressa à Yoré un geste qui sans équivoque, signifiait qu'elle voulait la voir déguerpir séance tenante.
Saké se permit alors d'intervenir, en soupirant et invectivant la vieille dans leur langue commune.
Là aussi, Yoré eut bien du mal à comprendre la teneur des échanges mais il lui semblait probablement évident qu'il ne s'agissait pas de mots d'amour.
Malgré tout, résignée, mais visiblement soulagée aussi de s'être ainsi défoulée sur la grand-mère, l'artiste tourna les talons en maugréant.
-"Bande de ploucs du Thé Jaune... Toujours bloqués dans le passé et leurs traditions débiles... Ils ne veulent pas de nous ici. Accueillir des inconnus au crépuscule est signe de mauvais présage. On se passera de leur aide. Tirons-nous de là, on trouvera bien une auberge en empruntant la route principale"
Mortelune- En formation de Maître
Re: En route vers l'Orient...
Un peu dépassée par cet échange, Yoré se contenta de suivre son mentor en silence, le temps de mettre plus de sens à ce qui venait de se passer. Elles étaient apparemment dans le Pays du Thé Jaune, ce qui ne lui apprenait pas grand-chose puisqu'elle n'avait pas encore étudié les différentes provinces du Thé ; elles n'étaient pas les bienvenues dans ce village à cause d'une obscure superstition ; enfin, Saké semblait porter un certain mépris à ces gens. Du reste, elle constatait à quel point sa maîtrise de la langue était médiocre en ce qui concernait l'oral.
-Ai-je mal fait ou mal dit ? demanda la jeune apprentie en langue du Thé, afin d'améliorer tant ses connaissances que son langage.
La tenue la gênait considérablement pour suivre le pas vif de Saké, elle se sentait terriblement empruntée, malgré ou peut-être à cause de la beauté indéniable du vêtement. Encore quelque chose qu'elle devrait apprendre... Cet apprentissage était passionnant, mais ce n'était pas une promenade de santé.
Soudain, elle sourit. Elle râlait contre des vêtements et des étrangers intolérants alors même qu'elle ne s'était sortie que de justesse d'une catastrophe maritime... On ne s'ennuyait jamais avec Saké.
-Ai-je mal fait ou mal dit ? demanda la jeune apprentie en langue du Thé, afin d'améliorer tant ses connaissances que son langage.
La tenue la gênait considérablement pour suivre le pas vif de Saké, elle se sentait terriblement empruntée, malgré ou peut-être à cause de la beauté indéniable du vêtement. Encore quelque chose qu'elle devrait apprendre... Cet apprentissage était passionnant, mais ce n'était pas une promenade de santé.
Soudain, elle sourit. Elle râlait contre des vêtements et des étrangers intolérants alors même qu'elle ne s'était sortie que de justesse d'une catastrophe maritime... On ne s'ennuyait jamais avec Saké.
Melkerah- Audacieuse
Fiche de personnage
Nom:
Race et classe:
Compétences:
Re: En route vers l'Orient...
Le sourcil froncé au dessus de l'oeil de Saké lui donnait un air extrêmement sévère tandis que sa démarche énergique faisait se balancer l'épaisse mèche de cheveux noirs qui masquait sa cicatrice. Visiblement les retrouvailles avec ses terres ne la remplissait pas de joie. Au contraire, en quelques secondes avaient resurgis la plupart des raisons qui l'avaient poussée à quitter son pays natal.
Le poids des traditions, la méfiance, une certaine hypocrisie dissimulée au cœur d'un enrobage de propos mielleux. Alors que Yoré l'interrogeait sur ses éventuelles erreurs, l'artiste s’arrêta net, puis se retourna brusquement vers elle, le regard perçant. La mine de son apprentie, visiblement soucieuse de s’enquérir de ses bévues, l'aida à retrouver son calme.
-"Non, tu n'as rien à te reprocher, sinon d'avoir atterri dans un pays d'abrutis. Je l'avais oublié, volontaire ou inconsciemment, mais ce retour à la réalité est un claque douloureuse que l'on m'adresse. Mais ne t'en fait pas. Je ne manque pas de ressources. J'ai voulu donner une seconde chance au Pays du Thé. Je souhaitais me faire discrète et respectueuse au possible, voir si je m’étais trompé sur ce peuple. Mais ils ne méritent que mon mépris. Nous allons donc les traiter en retour comme il se doit".
La comédienne resta longtemps silencieuse après ce coup de sang, mais malgré tout prévenante auprès de Yoré. Elle ne manquait pas de s'inquiéter de son état de fatigue et lui jetait souvent un regard furtif afin de voir par elle même si tout allait bien.
Après une heure de marche nocturne elles finirent par trouver leur bonheur. Un imposant établissement de bambou éclairé de dizaine de lampions jaune qui déchiraient la nuit tout autour du lieu. A l’extérieur, c’était peu dire qu'il y avait foule, de nombreux clients s'affairaient, discutaient. Les gens entraient et sortaient de la taverne, criaient, parlaient fort, s'interpellaient... En chemin vers l'immense battisse, des affiches avaient été exposées un peu partout à proximité.
Saké prit le temps d examiner le contenu de l'une d'elles, rédigé bien sûr en langue du Thé. Afin que Yoré puisse elle aussi en profiter, elle la lu à haute voix.
-"Ce soir l’établissement de renom, bal bla bla bla.... grande kermesse communale, bla bla bla... concours de talents.... bla bla bla.... nombreux lots à gagner, tsoin tsoin... venez nombreux...grand buffet... bla bla bla...20 Sachets l'entrée ou entrée gratuite pour les participants au concours"
Un sourire presque malsain se dessinait sur le visage de l'instructrice de Yoré à mesure que celle-ci détaillait le contenu de l'affichette collée face à elle, sur le tronc d'un gros palmier. Elle tourna alors son visage vers celui de son apprentie et lui demanda
-"Prête pour ta première représentation en public ???"
Le poids des traditions, la méfiance, une certaine hypocrisie dissimulée au cœur d'un enrobage de propos mielleux. Alors que Yoré l'interrogeait sur ses éventuelles erreurs, l'artiste s’arrêta net, puis se retourna brusquement vers elle, le regard perçant. La mine de son apprentie, visiblement soucieuse de s’enquérir de ses bévues, l'aida à retrouver son calme.
-"Non, tu n'as rien à te reprocher, sinon d'avoir atterri dans un pays d'abrutis. Je l'avais oublié, volontaire ou inconsciemment, mais ce retour à la réalité est un claque douloureuse que l'on m'adresse. Mais ne t'en fait pas. Je ne manque pas de ressources. J'ai voulu donner une seconde chance au Pays du Thé. Je souhaitais me faire discrète et respectueuse au possible, voir si je m’étais trompé sur ce peuple. Mais ils ne méritent que mon mépris. Nous allons donc les traiter en retour comme il se doit".
La comédienne resta longtemps silencieuse après ce coup de sang, mais malgré tout prévenante auprès de Yoré. Elle ne manquait pas de s'inquiéter de son état de fatigue et lui jetait souvent un regard furtif afin de voir par elle même si tout allait bien.
Après une heure de marche nocturne elles finirent par trouver leur bonheur. Un imposant établissement de bambou éclairé de dizaine de lampions jaune qui déchiraient la nuit tout autour du lieu. A l’extérieur, c’était peu dire qu'il y avait foule, de nombreux clients s'affairaient, discutaient. Les gens entraient et sortaient de la taverne, criaient, parlaient fort, s'interpellaient... En chemin vers l'immense battisse, des affiches avaient été exposées un peu partout à proximité.
Saké prit le temps d examiner le contenu de l'une d'elles, rédigé bien sûr en langue du Thé. Afin que Yoré puisse elle aussi en profiter, elle la lu à haute voix.
-"Ce soir l’établissement de renom, bal bla bla bla.... grande kermesse communale, bla bla bla... concours de talents.... bla bla bla.... nombreux lots à gagner, tsoin tsoin... venez nombreux...grand buffet... bla bla bla...20 Sachets l'entrée ou entrée gratuite pour les participants au concours"
Un sourire presque malsain se dessinait sur le visage de l'instructrice de Yoré à mesure que celle-ci détaillait le contenu de l'affichette collée face à elle, sur le tronc d'un gros palmier. Elle tourna alors son visage vers celui de son apprentie et lui demanda
-"Prête pour ta première représentation en public ???"
Mortelune- En formation de Maître
Re: En route vers l'Orient...
Au fur et à mesure qu'elle suivait Saké vers l'espèce d'auberge illuminée qui représentait sans doute leur salut, une désagréable intuition s'emparait de la Noctalienne. Peut-être était-ce du pur pessimisme, mais elle était de plus en plus persuadée qu'il allait se passer quelque chose. Forcément.
La lecture de l'affiche acheva de convaincre Yoré que l'heure du repos n'était pas pour tout de suite.
-Euh... Ça dépend... répondit-elle prudemment à la question de son mentor.
Un concours de talent... Jusqu'ici, le meilleur talent de Yoré était de délester les gens de leurs biens sans se faire remarquer, mais elle doutait que cela rentre dans le cadre de cette compétition. Il lui faudrait donc inventer un tour, improviser quelque chose de plus adapté avec ce qu'elle avait appris auprès de Saké et ses capacités naturelles...
-Je suis censée faire quoi ? interrogea-t-elle d'un ton peu assuré. Le numéro de la disparition est un peu éculé...
La lecture de l'affiche acheva de convaincre Yoré que l'heure du repos n'était pas pour tout de suite.
-Euh... Ça dépend... répondit-elle prudemment à la question de son mentor.
Un concours de talent... Jusqu'ici, le meilleur talent de Yoré était de délester les gens de leurs biens sans se faire remarquer, mais elle doutait que cela rentre dans le cadre de cette compétition. Il lui faudrait donc inventer un tour, improviser quelque chose de plus adapté avec ce qu'elle avait appris auprès de Saké et ses capacités naturelles...
-Je suis censée faire quoi ? interrogea-t-elle d'un ton peu assuré. Le numéro de la disparition est un peu éculé...
Melkerah- Audacieuse
Fiche de personnage
Nom:
Race et classe:
Compétences:
Re: En route vers l'Orient...
L'orientale fixait Yoré de son œil rond alors que la pauvre noctalienne, en proie aux doutes, se tortillait dans tous les sens, gênée.
-"Toi, je ne sais pas mais moi, en tout cas, je vais faire une razzia sur le buffet gratuit. Je nous inscrit de suite au concours de talents".
Sans demander son avis à son apprentie, l'artiste farfelue se mit en chasse de l'organisateur de la kermesse. Elle ne passa guère plus de quelques secondes avant de le localiser, assis derrière une large table et à l'abris sous une épaisse toile bardée de lampions. Elle se présenta à lui de sa démarche légère et assurée. Là, la comédienne baragouina un moment avec le gros gérant qui de loin, ressemblait à un porc qui aurait manger plus souvent qu'à son tour.
Yoré, toujours peu à l'aise avec la Langue du Thé, perçue non sans mal quelques bribes de conversation. Cette langue étant décidément très compliquée, surtout quand elle était parlée par des locaux qui ne faisaient aucun effort pour diminuer le débit de leurs paroles ou amoindrir leur accent nasal à couper au couteau.
La prononciation était importante. A un point même qu'aucun étranger ne pouvait l'imaginer à la base. Parfois, cela pouvait même provoquer quelques situations coquasses où la diplomatie et la bienséance étaient mises à mal. Par exemple Nihaô signifiait bonjour, quand Nîhào s'apparentait à une insulte assimilant la mère de votre interlocuteur avec une fille de joie.
Mieux valait-il donc parfaitement maîtriser les accents. Et surtout, ne jamais parler la bouche pleine !
De ces quelques mots échangés entre Saké et le tenancier, Yoré en discerna distinctement les suivants. "Banquet", "Spectacle" et quelque chose qui s'apparentait à la notion d"inédit" ou de "grandiose".
La gros type sembla convaincu par le flot de paroles incessantes de sa professeure et l'invita à pénétrer dans le vaste bâtiment. Saké fit un signe de tête à Yoré pour que celle-ci la rejoigne et elles investirent alors toutes deux les lieux.
A leur arrivée, la première chose qui les frappa fut le parfum sucré et épicé de la nourriture qui envahissait le vaste hall dans lequel une vingtaine de larges tables avaient été installées. Cela sentait incroyablement bon, surtout lorsque l'on avait pas correctement mangé depuis plusieurs jours. Il y avait foule dans ces murs et le bruit des conversations, des rires et de la musique provenant d'un orchestre qui se produisait sur la large scène qui faisait face à tous les convives avait de quoi perturber.
Alors que Saké et Yoré s’apprêtaient à rejoindre le buffet, un homme aussi large que haut arrêta net leur progression en les attrapant toutes deux par le bras. Le gars dont la mine était sévère les fixa un long moment... avant de sourire. Puis il tamponna joyeusement l’intérieur de leur poignet et laissa sur ceux-ci un symbole marqué à l'encre avant de laisser partir les deux femmes.
Comme en proie à une sorte de frénésie, Saké se rua sur le buffet et commença à se servir de tout en très grosses quantités. Riz rouge parfumé, bœuf aux quatre épices du Yuang Tsé, Porc sauce aigre douce, Rouleaux de feuille de riz garnis, potage à la mode de To Ming, brochettes de poulet marinées au piment étoilé, crevettes en panures accompagnées de feuilles de menthe et d'une sauce d'un rouge vif et nombre d'autre mets encore, plus exotiques les uns que les autres....
Il y en avait vraiment à profusion et le tout semblait d'une finesse et d'un raffinement exquis.
Plus chargée qu'une mule avant un long trajet, l’exubérante artiste avait mandé l'aide d'un serveur pour lui faire parvenir tous ses plats jusqu'à une petite table, isolée, à peine assez grande pour accueillir tout son menu. Elle s'y installa en laissant tomber lourdement ses fesses sur le petit tabouret de bois qui lui servirait de siège et soupira un grand coup. Lorsque Yoré fut installée à son tour, elle lui souhaita un bon appétit dans son dialecte
-"Itadakimasu, Yoré"
Elle commença ensuite à dévorer son repas, puis l'instant d'après, leva la tête vers son apprentie.
-"Régale toi, ce buffet nous est offert. En retour, nous aurons juste à nous produire sur scène à un moment donné... Quelle aubaine, tu ne trouves pas ? Ne t'en fais pas, je leur prépare quelque chose de moins convenu que le coup de la disparition !!! Et tu me seras forte utile ! "
-"Toi, je ne sais pas mais moi, en tout cas, je vais faire une razzia sur le buffet gratuit. Je nous inscrit de suite au concours de talents".
Sans demander son avis à son apprentie, l'artiste farfelue se mit en chasse de l'organisateur de la kermesse. Elle ne passa guère plus de quelques secondes avant de le localiser, assis derrière une large table et à l'abris sous une épaisse toile bardée de lampions. Elle se présenta à lui de sa démarche légère et assurée. Là, la comédienne baragouina un moment avec le gros gérant qui de loin, ressemblait à un porc qui aurait manger plus souvent qu'à son tour.
Yoré, toujours peu à l'aise avec la Langue du Thé, perçue non sans mal quelques bribes de conversation. Cette langue étant décidément très compliquée, surtout quand elle était parlée par des locaux qui ne faisaient aucun effort pour diminuer le débit de leurs paroles ou amoindrir leur accent nasal à couper au couteau.
La prononciation était importante. A un point même qu'aucun étranger ne pouvait l'imaginer à la base. Parfois, cela pouvait même provoquer quelques situations coquasses où la diplomatie et la bienséance étaient mises à mal. Par exemple Nihaô signifiait bonjour, quand Nîhào s'apparentait à une insulte assimilant la mère de votre interlocuteur avec une fille de joie.
Mieux valait-il donc parfaitement maîtriser les accents. Et surtout, ne jamais parler la bouche pleine !
De ces quelques mots échangés entre Saké et le tenancier, Yoré en discerna distinctement les suivants. "Banquet", "Spectacle" et quelque chose qui s'apparentait à la notion d"inédit" ou de "grandiose".
La gros type sembla convaincu par le flot de paroles incessantes de sa professeure et l'invita à pénétrer dans le vaste bâtiment. Saké fit un signe de tête à Yoré pour que celle-ci la rejoigne et elles investirent alors toutes deux les lieux.
A leur arrivée, la première chose qui les frappa fut le parfum sucré et épicé de la nourriture qui envahissait le vaste hall dans lequel une vingtaine de larges tables avaient été installées. Cela sentait incroyablement bon, surtout lorsque l'on avait pas correctement mangé depuis plusieurs jours. Il y avait foule dans ces murs et le bruit des conversations, des rires et de la musique provenant d'un orchestre qui se produisait sur la large scène qui faisait face à tous les convives avait de quoi perturber.
Alors que Saké et Yoré s’apprêtaient à rejoindre le buffet, un homme aussi large que haut arrêta net leur progression en les attrapant toutes deux par le bras. Le gars dont la mine était sévère les fixa un long moment... avant de sourire. Puis il tamponna joyeusement l’intérieur de leur poignet et laissa sur ceux-ci un symbole marqué à l'encre avant de laisser partir les deux femmes.
Comme en proie à une sorte de frénésie, Saké se rua sur le buffet et commença à se servir de tout en très grosses quantités. Riz rouge parfumé, bœuf aux quatre épices du Yuang Tsé, Porc sauce aigre douce, Rouleaux de feuille de riz garnis, potage à la mode de To Ming, brochettes de poulet marinées au piment étoilé, crevettes en panures accompagnées de feuilles de menthe et d'une sauce d'un rouge vif et nombre d'autre mets encore, plus exotiques les uns que les autres....
Il y en avait vraiment à profusion et le tout semblait d'une finesse et d'un raffinement exquis.
Plus chargée qu'une mule avant un long trajet, l’exubérante artiste avait mandé l'aide d'un serveur pour lui faire parvenir tous ses plats jusqu'à une petite table, isolée, à peine assez grande pour accueillir tout son menu. Elle s'y installa en laissant tomber lourdement ses fesses sur le petit tabouret de bois qui lui servirait de siège et soupira un grand coup. Lorsque Yoré fut installée à son tour, elle lui souhaita un bon appétit dans son dialecte
-"Itadakimasu, Yoré"
Elle commença ensuite à dévorer son repas, puis l'instant d'après, leva la tête vers son apprentie.
-"Régale toi, ce buffet nous est offert. En retour, nous aurons juste à nous produire sur scène à un moment donné... Quelle aubaine, tu ne trouves pas ? Ne t'en fais pas, je leur prépare quelque chose de moins convenu que le coup de la disparition !!! Et tu me seras forte utile ! "
Mortelune- En formation de Maître
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» Route du Nord - Vers l' Ouest.
» Sur la route
» [FP = 5 ] Les vers géants
» Voyage vers la cité des cauchemards.
» Sur la route
» [FP = 5 ] Les vers géants
» Voyage vers la cité des cauchemards.
Page 4 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum